M5S3 Pathologie du foi, vésicule biliaire et pancréas Flashcards
• Savoir adapter l’alimentation en cas de pathologies hépatiques, biliaires et pancréatiques
Définition de l’hépatite ? Quels types existe t-il ?
Une hépatite est définie comme étant une inflammation du foie.
Ce sont des processus pathologiques qui aboutissent à la nécrose des hépatocytes et qui provoquent un infiltrat cellulaire inflammatoire dans le foie.
On distingue les hépatites aiguës, le plus souvent virales, et les hépatites chroniques, qui sont décrites par une inflammation hépatique de plus de six mois. (Source OMS)
Il existe différents types d’hépatites selon leur origine : virales, toxiques (médicaments, champignons, solvants industriels), allergiques ou encore alcooliques.
L’hépatite chronique peut parfois passée inaperçue chez certains patients car elle peut ne présenter aucun symptôme spécifique.
Quels sont les objectifs diététiques de la PEC d’une hépatite
- Mettre le foie au repos en mettant en place une alimentation du type standard.
- Supprimer l’alcool définitivement lors d’une hépatite alcoolique et temporairement pour les autres hépatites jusqu’à la normalisation du bilan biologique.
- Lutter contre le manque d’appétit entraînant une dénutrition par carence d’apports.
- Augmenter la consommation de protéines pour lutter contre la dénutrition.
- Supprimer l’allergène alimentaire en cause dans le cas d’une hépatite allergique.
- Prendre en compte le traitement éventuel par corticothérapie en contrôlant l’apport en sodium et en sucre.
Quels sont les apports en énergie recommandé en cas d’hépatite ?
Apport normal et suffisant pour couvrir les besoins du patient.
L’objectif est de maintenir le poids du patient, car, très souvent, les patients ont tendance à perdre du poids du fait de la réduction de leurs apports alimentaires, à cause des douleurs.
Quels sont les apports en protéines recommandé en cas d’hépatite ? Pourquoi ?
L’apport en protéines devra être suffisant, de façon à limiter la dénutrition et favoriser la réparation du tissu hépatocytaire.
De par leur rôle de synthèse de nouvelles protéines de structures cellulaires, les protéines alimentaires favoriseront ainsi la cicatrisation et réparation du tissu endommagé.
Il faut privilégier les protéines de haute valeur biologique et ainsi avoir un apport en protéines d’origine animale supérieur aux protéines d’origine végétale.
L’apport sera variable selon l’atteinte hépatique.
L’excès de protéines n’est pas recommandé.
L’apport sera d’environ 1 à 1,2 g/kg/j ou 10 à 20 % de l’AET.
Quels sont les apports quantitatif en lipides recommandés en cas d’hépatite ? Pourquoi ?
L’apport en lipides sera normal et devra couvrir les besoins en AGE.
Les lipides permettent perméabilité et fluidité aux membranes cellulaires et sont source de vitamines liposolubles.
Il représentera théoriquement, conformément aux recommandations de l’ANSES 2010, 35 à 40 % de l’AET.
Cependant, il s’agit très souvent de patients nauséeux, refusant un apport de graisses dans leur alimentation.
Par conséquent, l’apport en lipides devra se situer à 35 % de l’AET environ.
Quels sont les apports qualitatifs en lipides recommandés en cas d’hépatite ? Pourquoi ?
- AG indispensables
– Acide linoléique : 4 % de l’AET.
– Acide alpha linolénique : 1 % de l’AET.
– DHA : 250 mg. - AG non indispensables
– AGS : < 12 % de l’AET dont 8 % de l’AET maximum en acides laurique, myristique et palmitique.
– Acide oléique : 15 ‑ 20 % de l’AET.
– EPA : 250 mg.
Il faut privilégier les matières grasses végétales, source d’AGI, qui ont un effet protecteur vis‑à‑vis des maladies cardio‑vasculaires.
À l’inverse, il faut limiter les AGS qui augmentent le LDL cholestérol et favorisent l’athérosclérose
Quels sont les apports en glucides recommandés en cas d’hépatite ? Quelle qualité ?
Ils représentent le complément de la ration, soit 40-55 % de l’AET environ.
Ils sont source d’énergie.
Privilégier les aliments à IG bas, riches en fibres, tels que les céréales complètes.
Supprimer ou limiter les produits sucrés en cas de corticothérapie.
Quels sont les apports en fibres recommandés en cas d’hépatite ?
L’alimentation devra apporter au minimum 30 g de fibres, dont la moitié sous forme soluble pour assurer un transit normal, réguler la glycémie, la cholestérolémie.
On préconisera une alimentation de type standard.
Quels sont les apports en fibres recommandés en cas d’hépatite ?
L’apport en eau totale devra être suffisant pour optimiser le rôle des fibres.
Il représentera 35 mL/kg de poids/jour ou 1 mL / 4,18 kJ, dont la moitié sera fournie par l’eau de boisson.
Le reste sera apporté par l’eau des aliments et l’eau métabolique.
L’alcool est à supprimer de façon définitive en cas d’hépatite alcoolique, et de façon transitoire pour les autres types d’hépatites.
Quels sont les apports en calcium recommandés en cas d’hépatite ?
Apport suffisant pour couvrir le besoin.
Respecter les RNP pour la population bien portante.
Attention : en cas de corticothérapie, le besoin est augmenté car les corticoïdes entraînent une mobilisation des réserves calciques.
De ce fait, les apports alimentaires devront être majorés et une supplémentation médicamenteuse pourra être mise en place par voie orale.
Quels sont les apports en fer recommandés en cas d’hépatite ?
Les RNP doivent être couverts afin d’assurer une formation normale de l’hémoglobine.
Privilégier les aliments riches en fer héminique (viande, poisson).
Quels sont les apports en potassium recommandés en cas d’hépatite ?
Le besoin est le même que celui d’une personne bien portante.
Attention toutefois en cas de corticothérapie à augmenter cet apport car, je vous le rappelle, la corticothérapie entraîne une fuite de potassium dans les urines et ainsi une hypokaliémie.
Il faut privilégier les aliments riches en potassium tels que les fruits, les légumes, les viandes et les laitages.
Quels sont les apports en sodium recommandés en cas d’hépatite ?
En cas d’œdèmes, une restriction sodée sera nécessaire.
Dans ce cas, il y aura une prescription médicale d’une alimentation hyposodée large à 2 400 mg de Na, c’est‑à‑dire sans sel d’ajout et sans aliments trop sodés (fromages, charcuteries, plats cuisinés du commerce, apéritifs…).
En cas de corticothérapie, la restriction pourra être plus importante du fait que les corticoïdes favorisent la rétention hydrosodée et l’apparition d’œdèmes.
Quels sont les apports en Vitamine D recommandés en cas d’hépatite ?
RNP normal de façon à favoriser l’absorption et fixation du calcium, et ainsi lutter contre l’ostéoporose.
Privilégier les poissons gras.
Quels sont les apports en Vitamine C recommandés en cas d’hépatite ?
RNP normal pour stimuler le système immunitaire.
Elle a un rôle antioxydant.
Qu’est ce que la cirrhose ?
La cirrhose est une maladie irréversible du foie.
Elle se caractérise par une inflammation chronique qui entraîne la destruction des cellules hépatiques et leur régénération anarchique, sous forme de nodules.
(Source INSERM)
Quelles sont les complications de la cirrhose ?
- hypertension portale entraînant la formation de varices œsophagiennes, et éventuellement leur rupture, donc des hémorragies digestives importantes ;
- encéphalopathie hépatique : syndrome neuropsychiatrique, déséquilibre total hépatique ;
- ascite : accumulation de liquide dans la cavité péritonéale.
Comment définit on la cirrhose non compliquée ? Quels sont les signes ?
Il s’agit d’un état où la cirrhose n’a pas de manifestations fonctionnelles, ni de complications de la maladie ;
On retrouve une hépatomégalie, une splénomégalie (signe d’hypertension portale) et surtout des symptômes cutanés d’insuffisance hépatocellulaire (érythrose palmaire, agrandissement de la lunule de l’ongle).
(Source SNFGE)
Quels sont objectifs de la démarche de soin diététique chez un patient souffrant de cirrhose ?
- Supprimer l’alcool de façon définitive.
- Lutter contre la dénutrition en augmentant la ration énergétique (35 kcal/kg/j) et protidique (1,2 à
1,5 g/kg/j). - Normaliser ou rééquilibrer les apports en lipides de façon à limiter les stéatoses hépatiques.
- Lutter contre les carences en minéraux et vitamines, très fréquentes en cas de cirrhose.
- Proposer une éducation nutritionnelle personnalisée.
- Prévenir d’éventuelles complications liées à la cirrhose.
Quel est l’apport recommandé en énergie en cas de cirrhose ?
L’apport énergétique devra être suffisant, de façon à couvrir les besoins et lutter contre la dénutrition.
On utilisera un facteur de correction de 1,1 à 1,2.
Quel est l’apport recommandé en protéines en cas de cirrhose ?
L’alimentation doit être hyperprotidique afin de favoriser la réparation du tissu hépatique et lutter contre la dénutrition.
En effet, les protéines alimentaires permettent la synthèse de nouvelles protéines de structures cellulaire, d’anticorps, d’hormones, d’enzymes et ont donc un rôle indispensable dans l’entretien et la réparation des tissus propres à l’organisme.
L’apport devra représenter environ 1,2 à 1,5 g/kg de poids/jour.
Cet apport sera à moduler en fonction des capacités métaboliques.
Vous vous référerez à la prescription médicale.
Il faut privilégier les protéines de haute valeur biologique et donc favoriser la consommation de viande et de poisson.
Le patient cirrhotique a souvent peu d’appétit et l’utilisation de préparations enrichies en protéines et/ou de compléments nutritionnels oraux peut s’avérer nécessaire.
Quel est l’apport quantitatif recommandé en lipides en cas de cirrhose ?
On veillera à limiter l’apport en lipides à 35 % de l’AET, de façon à limiter les diarrhées.
Quel est l’apport qualitatif recommandé en lipides en cas de cirrhose ?
Il faut privilégier les matières grasses crues pour une digestion facilitée, éviter les graisses cuites, les produits frits.
Attention à veiller à un bon équilibre en acides gras :
- AG indispensables
– Acide linoléique : 4 % de l’AET.
– Acide alpha linolénique : 1 % de l’AET.
– DHA : 250 mg. - AG non indispensables
– AGS : <12 % de l’AET dont 8 % de l’AET maximum en acides laurique, myristique et palmitique.
– Acide oléique : 15-20 % de l’AET.
– EPA : 250 mg
En effet, les AGS augmentant le LDL cholestérol, et donc, les maladies cardio‑vasculaires, sont à limiter ; alors, qu’à l’inverse, les AGI, protecteurs de maladies cardio‑vasculaires, sont à favoriser.
Privilégier ainsi les matières grasses végétales riches en ω6 et ω3 (huile de colza, huile d’olive) et limiter les matières grasses animales.
Quel est l’apport recommandé en glucides en cas de cirrhose ?
Ils représentent le complément énergétique de la ration.
Ils sont source d’énergie et agissent sur la satiété.
Limiter les produits sucrés à 100 g/jour maximum hors lactose et galactose.
Quel est l’apport recommandé en fibres en cas de cirrhose ?
L’apport en fibres alimentaires devra être suffisant pour permettre un transit normal.
De ce fait, il sera recommandé de consommer 30 g de fibres par jour, dont la moitié sous forme soluble.
Privilégier ainsi les fruits et légumes et céréales complètes.
Attention toutefois à les diminuer en cas de diarrhées.
Quel est l’apport recommandé en eau total en cas de cirrhose ?
L’apport en eau totale doit permettre de compléter l’action des fibres, et doit représenter 35 mL/kg de poids/jour ou 1 mL/ 4,18 kJ.
L’eau de boisson représentera 1,5 L d’eau par jour environ, le reste sera couvert par l’eau des aliments et l’eau métabolique.
Quel est l’apport recommandé en calcium en cas de cirrhose ?
Des carences sont fréquemment retrouvées, elles font souvent suite à la malnutrition précédant la cirrhose.
Les RNP sont comparables à ceux des personnes bien portantes, afin de favoriser la minéralisation osseuse et ainsi éviter l’ostéoporose.
Quel est l’apport recommandé en fer en cas de cirrhose ?
Des carences sont fréquemment retrouvées, elles font souvent suite à la malnutrition précédant la cirrhose.
il a un rôle dans la synthèse de l’hémoglobine et est, de ce fait, indispensable. Les RNP sont comparables aux RNP des personnes bien portantes également.
Quel est l’apport recommandé en vitamine D en cas de cirrhose ?
Des carences sont fréquemment retrouvées, elles font souvent suite à la malnutrition précédant la cirrhose.
Elle permet la fixation et l’absorption du calcium, et se trouve principalement dans les poissons gras.
Quel est l’apport recommandé en vitamine C en cas de cirrhose ?
Des carences sont fréquemment retrouvées, elles font souvent suite à la malnutrition précédant la cirrhose.
Vitamine C : antioxydant, optimisant les défenses immunitaires. Les fruits (agrumes essentiellement) sont source de vitamine C.
Quel est l’apport recommandé en vitamine B en cas de cirrhose ?
Des carences sont fréquemment retrouvées, elles font souvent suite à la malnutrition précédant la cirrhose.
Vitamine B1 et B6, B9, B12 :
Il existe des carences fréquentes chez les personnes alcooliques car ce sont des vitamines qui entrent dans le métabolisme de l’alcool.
Par conséquent, il faudra veiller à un bon apport alimentaire et, éventuellement, effectuer une supplémentation médicamenteuse
(sur prescription médicale) en prévention de la dénutrition.
Qu’est ce qu’une cirrhose compliquée ?
Cela se produit quand le foie ne peut plus assurer ses fonctions physiologiques.
Les complications les plus fréquentes sont :
- dans un premier temps, l’ascite, c’est‑à‑dire un épanchement liquidien dans la cavité péritonéale ;
- puis, les hémorragies, dues à la rupture des varices oesophagiennes ;
- l’hyper‑ammoniémie et l’encéphalopathie hépatique ;
- la dénutrition dont le dépistage peut être tardif en cas d’oedème et d’ascite faussant le poids corporel.
Quels sont les objectifs de la démarche de soin diététique d’une cirrhose compliquée ?
- Supprimer l’alcool de manière définitive.
- Alimentation hypercalorique : 40 kcal/kg/j.
- Lutter contre les carences vitaminiques et minérales liées au sevrage alcoolique du patient (vitamines B1, B6 etc.).
- Prévention de l’ostéoporose par la consommation de 3 produits laitiers par jour.
Quel objectif thérapeutique est a ajouté en cas d’œdème dans le cas d’une cirrhose compliquée ?
Mise en place d’une alimentation hyposodée et d’une restriction hydrique (associée à une ponction d’ascite réalisée par le médecin).
Quel objectif thérapeutique est a ajouté en cas d’encéphalopathie hépatique dans le cas d’une cirrhose compliquée ?
Une hyperamoniémie est présente dans certains cas d’encéphalopathie hépatique (aigue ou réfractaire).
Dans ce cas les apports en protéines seront limités à 0,8 g/kg/j.
Une stéatorrhée peut aussi survenir avec des besoins supplémentaires en composés liposolubles (acides gras, vitamines liposolubles).
Les triglycérides à chaîne moyenne ou des supplémentations médicamenteuses seront alors mises en œuvre.
Quel objectif thérapeutique est a ajouté en cas de varice œsophagienne dans le cas d’une cirrhose compliquée ?
Normaliser le transit intestinal car les efforts à la défécation peuvent conduire à leur rupture.
Adapter la texture de l’alimentation selon les situations.
Quel est l’apport énergétique conseillé en cas de cirrhose compliquée ?
Alimentation hyper-énergétique pour permettre de stabiliser le poids et lutter contre la dénutrition.
Attention : une alimentation hypo‑énergétique augmenterait l’hyper‑ammoniémie, en augmentant le catabolisme protidique.
Quel est l’apport protéique conseillé en cas de cirrhose compliquée ?
Alimentation normoprotidique, voire hyperprotidique, pour prévenir et/ou lutter contre la dénutrition.
Une alimentation hypoprotidique pourra être mise en place en cas d’hyperammoniémie pour diminuer la production d’ammoniaque.
L’apport recommandé sera de 0,6 - 0,8 g/kg/jour.
Privilégier les protéines de haute valeur biologique.
En cas d’encéphalopathie hépatique, l’apport en protéines ne devra pas excéder 30 g/jour (cas très rare).
Dans ce cas, le recours à des produits hypoprotidiques comme des farines, du pain…peut être nécessaire.
Quel est l’apport lipidique conseillé en cas de cirrhose compliquée ?
Apport légèrement diminué à 35 % de l’AET du fait des malabsorptions et stéatorrhées fréquentes.
Veiller à équilibrer les apports en AG.
Le recours aux supplémentations en vitamines liposolubles est possible tout comme le recours aux triglycérides à chaîne moyenne.
Quel est l’apport glucidique conseillé en cas de cirrhose compliquée ?
Compléments énergétiques de la ration, source d’énergie.
Les produits sucrés n’excéderont pas 100 g/jour hors lactose et galactose.
Quel est l’apport en fibre conseillé en cas de cirrhose compliquée ?
En l’absence de complications digestives, l’apport en fibres sera normal, soit 30 g par jour, dont la moitié sous forme soluble.
En cas d’hémorragies digestives hautes (varices œsophagiennes), l’apport sera à augmenter progressivement de manière à ne pas irriter les parois œsophagiennes (varices), ne pas abîmer les éventuelles sutures et ne pas accentuer les douleurs et les diarrhées.
Par conséquent, en début de réalimentation, une alimentation pauvre en fibres sera mise en place pour évoluer progressivement vers une alimentation de type standard.
Il faut veiller à favoriser les fibres solubles moins irritantes et à éviter les aliments pouvant irriter l’œsophage comme les croûtes de pain, les crudités dures, les épices, le vinaigre, les frites ou pommes de terre sautées…
Remarque: les premiers jours, une alimentation lactée glacée pourra être mise en place afin de stopper les hémorragies, mais le traitement médical (sclérose) est privilégié.
Quel est l’apport en eau conseillé en cas de cirrhose compliquée ?
L’apport en eau sera limité à 35 mL/kg/jour + 500 mL pour compenser les pertes liées à la diarrhée.
En cas d’ascite, l’efficacité d’une restriction hydrique n’est pas prouvée (HAS).
Par conséquent, une prescription médicale de diurétiques et la ponction sont toujours mises en place.
L’objectif est d’obtenir une perte de poids de 0,5 kg/jour (HAS), mais en cas de restriction hydrique, toutes les sources doivent être prises en compte (y compris café, potage, lait…).
Quelles sont les recommandations en sodium en cas de cirrhose compliquée ?
Restriction sodée plus ou moins sévère en fonction de la gravité de l’ascite.
La restriction peut aller jusqu’à 500 mg par jour avec restriction hydrique (avis médical) jusqu’à l’assèchement complet de l’ascite.
En cas d’emploi de diurétiques, l’alimentation sera hyposodée large (jusqu’à 3 g de NaCl par jour).
Après assèchement total de l’ascite, on raugmentera progressivement la quantité de sodium par palier, jusqu’au seuil toléré par l’organisme, marqué par la réapparition d’œdèmes.
Quelles sont les recommandations en fer en cas de cirrhose compliquée ?
Du fait des hémorragies digestives liées à la rupture des varices œsophagiennes, la carence martiale est à prévoir.
Par conséquent, il sera nécessaire de couvrir les RNP en fer et il est recommandé de supplémenter par voie médicamenteuse (prescription médicale).
Quelles sont les recommandations en calcium en cas de cirrhose compliquée ?
Compte tenu des atteintes hépatiques, le calcium sera consommé en quantité supérieure aux RNP des biens portants.
Des enrichissements alimentaires sont possibles, tout comme des supplémentations médicamenteuses
Quelles sont les recommandations en vitamine D en cas de cirrhose compliquée ?
Les apports seront majorés (voire supplémentés par voie médicamenteuse) pour assurer une bonne absorption et fixation du calcium.
Quelles sont les recommandations en vitamine D en cas de cirrhose compliquée ?
Antioxydant, augmentant les défenses immunitaires.
Veiller à couvrir le RNP de la population générale.
Il est nécessaire de rappeler également que la vitamine C majore l’absorption du fer, donc son apport n’est pas à négliger.
Quelles sont les recommandations en vitamine B en cas de cirrhose compliquée ?
Vitamines B1 et B6 :
veiller à couvrir les AS car des carences sont fréquentes chez les personnes alcooliques.
En effet, ces vitamines, entrant dans le métabolisme de l’alcool, se retrouvent en quantité insuffisante.
Qu’est ce qu’une lithiase biliaire (cholestérique) ?
Du grec lithos : pierre
Présence de calculs dans les voies biliaires, vésicules, canal cystique, et souvent cholédoque.
Ces calculs sont soit essentiellement constitués de bilirubinate de calcium soit de cholestérol (75 % des cas).
Comment se forme les lithiase biliaire ?
Le cholestérol et le bilirubinate de calcium sont solubles dans l’eau et sont maintenus en solution par différents mécanismes empêchant leur précipitation.
Si ces mécanismes sont débordés, une lithiase se forme (voir cours de Physiologie).
La précipitation du cholestérol dans la bile est due à la diminution de la sécrétion des sels biliaires ou à une augmentation de la sécrétion de cholestérol.
Quels sont les facteurs favorisant les lithiases biliaires ?
- Les médicaments qui accroissent l’élimination du cholestérol (fibrates utilisés dans les hypercholestérolémies) sont lithogènes.
- De même, la personne en situation d’obésité et/ou dont le cycle cholestérolémique est perturbé est potentiellement menacé par une lithiase.
- La suralimentation et la pauvreté en fibres sont les deux facteurs les plus souvent retrouvés
- des pathologies comme le diabète de type 2, l’obésité, la maladie de Crohn, les atteintes de l’iléon terminal, certaines hyperlipoprotéinémies (type II b et IV), l’hypothyroïdie, la prédisposition génétique, l’âge et le sexe…
- Le jeûne est susceptible de déclencher la formation d’une lithiase par manque de sollicitation de l’évacuation biliaire.
En clair, un obèse qui se met au « régime » en adoptant une cure de jeûne est doublement menacé.
Quel est l’apport énergétique recommandé pour prévenir des lithiases biliaires ?
En fonction du sexe, de l’âge, de l’activité… hypoénergétique en cas de surpoids.
L’excès énergétique global permanent est un facteur de sursaturation de la bile en cholestérol, la suralimentation est la cause la plus évidente de la lithogenèse
Quel est l’apport lipidique recommandé pour prévenir des lithiase biliaires ?
Normolipidique ou tendre vers 35 % de l’AET.
Le cholestérol alimentaire est sans rapport avec la lithogenèse, il ne sera donc pas utile d’en baisser les apports.
Les corps gras ont la propriété de stimuler la sécrétion de la bile par le foie (action cholérétique), de provoquer des contractions vésiculaires (action cholécystokinétique), ce qui peut être intéressant, mais il faut retenir qu’une vésicule enflammée ou contenant des calculs n’a pas véritablement besoin d’être bousculée au risque de voir des douleurs se manifester.
Quels cas distingueront dans le cas de lithiase biliaire ?
On devra donc considérer plusieurs cas, du patient dont il faudra augmenter les contractions vésiculaires ou augmenter la sécrétion de bile à titre préventif ou, au contraire, mettre la vésicule au repos pour éviter la migration de calculs, en attendant une intervention chirurgicale par exemple.
En cas de crise, le patient ne mange pas mais il doit s’hydrater, la reprise de l’alimentation doit se faire sans corps gras pour éviter les douleurs dues à la contraction de la vésicule, pendant un à deux jours, puis ces corps gras seront réintroduits crus.
Quels aliments sont considérés comme cholérétiques ?
Les aliments favorisant la synthèse de la bile :
- les artichauts,
- les endives,
- les pamplemousses
- l’huile d’olive
Quels sont les aliments considérés comme cholagogues ?
Les aliments favorisant l’évacuation de la bile :
- l’huile d’olive
- surtout le jaune d’œuf en raison de sa richesse en lécithine.
Cela dit, la tendance n’est pas à une alimentation riche en œuf, loin s’en faut, mais plutôt à une alimentation équilibrée, normal sans aucune suppression en dehors des graisses cuites, fritures, feuilletages, charcuteries, sauces grasses.
Les huiles et margarines à haute teneur en acide linoléique constituent un facteur de risque, ici aussi l’équilibre des acides gras est important.
Quel est l’apport glucidique recommandé pour prévenir des lithiase biliaires ?
En complément énergétique, en limitant les sucres et les produits sucrés en cas de surcharge pondérale. Les glucides sont à normaliser comme pour les adultes bien portants.
Quel est l’apport protéique recommandé pour prévenir des lithiase biliaires ?
Apport normal : 10 à 20 % de l’AET.
Quel est l’apport en fibres recommandé pour prévenir des lithiase biliaires ?
Apport maximum.
Veiller à donner beaucoup de légumes et éventuellement, si les fruits sont en quantité limitée (idéalement, maxi 2 par jour), donner progressivement du son ou des fibres de synthèse.
L’attention du sujet sera attirée sur la consommation de légumes susceptibles d’aider à la synthèse de la bile (artichauts, endives).
Quid du fractionnement en cas de lithiase biliaire ?
Plusieurs petits repas sont préférables à un gros repas, gras et arrosé mais c’est un conseil de bon sens !
Un horaire régulier des repas entraîne une évacuation régulière de la bile et permet ainsi d’éviter sa concentration dans la vésicule.
On a incriminé de façon précise le système du repas unique (si cher aux obèses qui veulent maigrir) alors que fractionner l’alimentation en quatre ou cinq repas, est, d’une part, moins adipogène, mais permet, d’autre part, d’éviter l’apparition de la lithiase.
Quels sont les points essentiels à retenir concernant les lithiases biliaires ?
- Un apport énergétique excédentaire permanent est un facteur important de saturation de la bile en cholestérol. En clair, il ne faut pas se laisser aller à une suralimentation, encore moins à l’obésité, mais une fois que le mal est fait : pas de jeûne intempestif, la lithiase adore ça !
- La chirurgie semble être la méthode la plus sûre pour éviter les récidives mais elle est réservée aux sujets de moins de 65 ans et elle n’est pas totalement sans danger. Les traitements instrumentaux non chirurgicaux de la vésicule ou de la voie biliaire principale sont des méthodes efficaces.
- Le traitement diététique préventif reste le meilleur moyen d’éviter les complications graves mais il touche aux habitudes, donc les sujets préfèrent aller à l’intervention plutôt que d’envisager un changement dans leur chère alimentation.
L’ablation de la vésicule élimine les ennuis des patient.
FAUX ! L’ablation de la vésicule ne supprime pas tous les ennuis des sujets, beaucoup d’entre eux continuent à avoir des troubles dyspeptiques s’ils n’observent pas certaines précautions.
Souvent les patients sont conscients du « manque » de leur vésicule, ils en parlent à tout moment, mais s’ils acceptent une alimentation thérapeutique quelques jours, ils ne sont pas prêts à oublier les plaisirs de la table.
Quelle alimentation est à privilégier lors d’une cholécystectomie ?
Si le cholédoque n’est pas dilaté et que le sphincter d’Oddi a retrouvé sa tonicité, il y a intérêt à favoriser la cholérèse par une alimentation normolipidique, enrichie en acide oléique et il est par ailleurs nécessaire de fractionner l’alimentation pour assurer un drainage répété.
Il sera nécessaire de tout mettre en œuvre pour limiter la surcharge pondérale.
A quoi peuvent être du les troubles dyspeptiques ?
Les troubles dyspeptiques peuvent être dus à un afflux non synchronisé de bile avec les aliments.
Il y a dans ce cas mauvaise digestion des graisses, il est donc nécessaire de proposer un régime dont l’apport lipidique ne dépassera pas 30 % de l’AET, sans graisses cuites et sans prise trop importante.
L’expérience montre que les sujets cholécystectomisés digèrent assez mal la chantilly ou la mayonnaise.
Les gros repas restent contre-indiqués.
Comment se fait la réalimentation après une cholécystectomie ?
La réalimentation après cette intervention est rapide.
La reprise de l’alimentation per os se réalise généralement le soir ou le lendemain de l’intervention.
Il n’y a pas de nécessité de modifier les apports alimentaires futurs.
Il convient de normaliser les ingesta et de favoriser des conseils hygiéno-diététiques généraux.
Si la personne est en situation d’obésité, une prise en charge pourra être envisagée sur prescription médicale.
Où se développe généralement les tumeurs des voies biliaires ?
Les tumeurs des voies biliaires se développent au niveau de la vésicule, du canal cholédoque, du canal cystique et du canal hépatique.
Quel est le traitement des tumeurs des voies biliaires ?
Curatif par tumorectomie avec ou sans résection hépatique (qui implique alors une transplantation) ou par cholécystectomie avec curage ganglionnaire.
Palliatif, le plus souvent en raison de la découverte tardive.
En fonction de la localisation de la tumeur, la cholécystectomie n’est pas obligatoire, mais une anastomose cholédocho-duodénale peut suffire, on peut avoir également recours à la mise en place d’une endoprothèse.
Quelles seront les actions diététiques en cas de tumeur des voies pancréatique ?
L’action diététique consistera davantage à prévenir ou à limiter la dénutrition ; bien sûr, les mesures prises pour une cholécystectomie seront observées si tel est le cas.
En dehors de la dénutrition, de l’anorexie et des complications induites par la tumeur elle-même,
il y a peu de séquelles à long terme en raison de l’espérance de vie limitée de ces sujets.
Qu’est ce que la pancréatite ? Quelle est sont évolution ?
La pancréatite chronique est une maladie inflammatoire évoluant par poussées au cours desquelles la destruction des cellules acineuses et des cellules des îlots de Langherans va conduire au déficit exocrine (malabsorptions) et endocrine (diabète).
La pancréatite chronique, en France, est, le plus souvent, conséquence de l’alcoolisme (dans 90 % des cas).
Quel retentissement nutritionnel à la pancréatite ?
Son retentissement nutritionnel augmente avec la durée d’évolution.
La majorité des patients atteints de pancréatite chronique seront atteints également de dénutrition.
C’est pourquoi une prise en charge nutritionnelle effectuée le plus tôt possible limitera la gravité des malabsorptions, donc la dénutrition.
Généralement, il s’agit d’une dénutrition protéino‑énergétique, avec perte de masse grasse, mais aussi de masse maigre,
A quoi est du la dénutrition dans le cas d’une pancréatite ?
- la douleur qui limite la prise alimentaire, anorexie
- la malabsorption due à la déficience de la fonction exocrine du pancréas. Ainsi, les graisses, les vitamines liposolubles, les protéines, les glucides et certaines vitamines sont mal absorbés. Il en résulte des stéatorrhées et des créatorrhées
- le diabète provoqué par insuffisance de la fonction endocrine du pancréas.
- Chez l’alcoolique, une dénutrition a déjà pu s’installer dans le cas où les apports nutritionnels sont insuffisants.
Dans ce cas, la dénutrition ne sera qu’aggravée avec la pancréatite chronique. Il est important d’effectuer un sevrage alcoolique le plus tôt possible et de prendre en charge cette dénutrition.
Quels sont les objectifs thérapeutiques de la PEC diététique d’une pancréatite ?
- Stopper la consommation d’alcool sous toutes ses formes.
- Augmenter les apports protéino-énergétiques de façon à lutter contre cette situation d’hypercatabolisme et de malabsorption.
- Veiller à limiter les matières grasses et choisir des graisses à digestion facile (AG à chaîne courtes et moyennes) afin de limiter les stéatorrhées.
- Assurer un bon apport en vitamines liposolubles, vitamines B1 et B6, fréquemment carencées chez l’alcoolique.
- Équilibrer la consommation de glucides (index glycémique) pour éviter les hyperglycémies (diabète).
CNED 3-
Quel est le meilleur moyen d’aider un patient pour stopper sa consommation d’alcool dans le cadre d’une pancréatite ?
L’alcoolisme représente 1/3 des cas de pancréatites aigües.
Il est nécessaire d’adresser le patient à une consultation d’addictologie.
Pourquoi est il important d’augmenter les apports protéino-énergétiques chez un patient souffrant de pancréatite ?
En cas de pancréatite aigüe, les douleurs et les intolérances digestives induisent une situation de jeûne.
En cas de pancréatite chronique, les perturbations de l’état nutritionnel et les phénomènes de malabsorption (stéatorrhée) s’installent au long cours de manière progressive.
Quels sont les apports énergétiques recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
L’apport énergétique devra être suffisant pour couvrir les besoins du patient.
Il est important de noter que la DER augmente de 10 à 15 % chez un patient atteint de pancréatite chronique.
Cet hypermétabolisme est lié à la nécrose et à l’inflammation qui accompagnent les poussées ainsi qu’aux phénomènes de malabsorption lipidique (stéatorrhée).
Par conséquent, afin d’éviter une perte de poids trop importante et une aggravation de la dénutrition, il faut combler ces pertes énergétiques.
L’AET devra couvrir le MB, le NAP, ainsi que le facteur d’hyper‑métabolisme évalué à 1,1.
L’apport énergétique conseillé sera de 30 à 35 kcal/kg/jour, il est conseillé de fractionner ces prises alimentaires pour augmenter les apports énergétiques.
Quels sont les apports protéiques recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
Il doit être suffisant pour permettre la synthèse de nouvelles protéines et assurer une bonne cicatrisation.
De plus, l’état inflammatoire chronique et les malabsorptions favorisant la perte de masse maigre et donc une dénutrition, imposent d’assurer un apport minimum de 1,2 - 1,5 g/kg/jour et 10 à 20 % de l’AET.
Il est important de privilégier les protéines à haute valeur biologique et donc d’avoir une consommation de protéines animales supérieure aux protéines végétales.
Quels sont les apports lipidiques recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
On conseillera un apport normolipidique de 35 à 40 % de l’AET en favorisant les AG à chaînes courtes et moyennes.
De ce fait, le beurre riche en AG à chaîne courte pourra être utilisé cru et en petite quantité dans les préparations.
On pourra utiliser également des TCM (prescription médicale obligatoire), mais uniquement en cas de stéatorrhées persistantes.
Il sera important de conserver un équilibre en AG de façon à limiter les graisses saturées à 12 % de l’AET à cause de leur rôle athérogène (donc attention au beurre riche en AGS).
Du fait de la malabsorption entraînant des stéatorrhées, le traitement médical comportera des enzymes pancréatiques gastro‑protégées (EPGP) permettant ainsi au patient d’élargir sa ration lipidique.
L’intervalle de référence de la ration lipidique sera diminué à 30 - 35 % de l’AET en cas de stéatorrhée.
Les lipides sont vecteurs de vitamines liposolubles, d’où leur nécessité pour combler les carences dues aux malabsorptions.
Quels sont les apports glucidiques recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
L’apport en glucides représente le complément énergétique de la ration. Il est recommandé de privilégier les aliments à IG bas, satiétogènes et peu hyperglycémiants. À l’inverse, les aliments à IG élevés seront à limiter du fait du diabète fréquemment présent. Les produits sucrés seront à limiter à 100 g/jour hors lactose et galactose et à consommer au cours des repas.
Quels sont les apports en fibres recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
Attention à ne pas surcharger l’alimentation en fibres car les fibres solubles et insolubles captent les enzymes pancréatiques et s’opposent à leur action.
De plus, elles accélèrent le transit et accentuent donc les diarrhées.
On recommandera donc une alimentation modérément diminuée en fibres, avec un apport de 20 ‑ 25 g, dont la moitié sous forme soluble pour leur rôle sur la satiété, sur la régulation du transit et surtout pour leur rôle hypoglycémiant.
Quels sont les apports en eau total recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
Le besoin en eau totale reste inchangé par rapport à un sujet bien portant, soit 35 mL/kg de poids/jour ou 1 mL/4,18 kJ, dont 1,5 L en eau de boisson, le reste étant couvert par l’eau des aliments et l’eau métabolique.
Quels sont les apports en vitamines D et calcium recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
Un déficit chronique en calcium et en vitamine D, avec apparition d’ostéoporose ou d’ostéomalacie, se retrouve chez les patients atteints de pancréatite chronique. Ainsi, une supplémentation en calcium et en vitamine D est souhaitable. On augmente généralement de 500 mg le RNP de calcium. Le recours à une supplémentation médicamenteuse (prescription médicale) est généralement nécessaire.
Quels sont les apports en vitamines B recommandés chez les patients soufrant de pancréatite ?
Vitamines B1, B6 :
Carence retrouvée chez l’alcoolique puisque ce sont des vitamines qui entrent dans le métabolisme de l’alcool.
Ainsi, il sera essentiel de couvrir les AS et éventuellement supplémenter par voie médicamenteuse sur prescription médicale.
Qu’est ce que la duodéno-pancréatectomie céphalique ?
Il s’agit d’une intervention consistant en l’ablation d’une partie de l’estomac, du duodénum et de la tête du pancréas.
Cette chirurgie a plusieurs conséquences fonctionnelles et nutritionnelles qui seront à prendre en compte dans la réalimentation du patient.
Quelles sont les conséquence d’une DPC ?
– Le syndrome du petit estomac
– Le Dumping Syndrom
– Une diarrhée motrice du fait de la suppression de la pompe antro‑pylorique, de l’accélération de la vidange gastrique et du transit intestinal.
– Une diarrhée malabsorptive (avec stéatorrhées) du fait de la réfection de la tête du pancréas, et donc de l’insuffisance pancréatique exocrine.
Quelle mesure peut on prendre contre une diarrhée malabsorptive ?
–> Augmenter l’apport énergétique et protidique pour lutter contre la dénutrition et favoriser la cicatrisation.
–> Apport normo‑lipidique (35-40 % de l’AET) du fait de l’apport d’enzymes pancréatiques gastro‑protégées.
Quelle mesure peut on prendre contre une diarrhée motrice ?
– > Ainsi, il faudra fractionner les repas, manger lentement, bien mastiquer.
Quelles sont les conséquence nutritionnelles d’une pancréatite ?
– Amaigrissement dû à la carence d’apports, secondaire aux troubles fonctionnels et aux malabsorptions.
– Carence en vitamines ADEK du fait de la malabsorption.
– Carence en folates du fait de la carence d’apports et des malabsorptions.
– Carence en vitamine B12 du fait de la carence d’apports, de la malabsorption par déficit du facteur intrinsèque et de l’insuffisance pancréatique exocrine.
– Carence en fer du fait de la carence d’apports, du défaut de solubilisation du Fe2+ en Fe3+ par diminution de la sécrétion gastrique acide et disparition du site d’absorption duodénal.
– Ostéoporose et ostéopénie du fait du déficit en vitamine D, en calcium, en phosphore, en magnésium et en vitamine K.
– Diabète du fait de la réfection pancréatique, et donc du déficit pancréatique endocrine.
Quelle mesure peut on prendre contre l’amaigrissement après DPC ?
- Augmenter l’apport énergétique et protidique pour lutter contre la dénutrition et favoriser la cicatrisation.
- Apport normo‑lipidique (35-40 % de l’AET) du fait de l’apport d’enzymes pancréatiques gastro‑protégées.
- Fractionner l’alimentation en trois repas + deux à trois collations.
- Utiliser des CNO si nécessaire (cf. module 8, séquence 1), voire une nutrition entérale nocturne en cas de dénutrition sévère (cf. Module 8, séquence 5).
Quelle mesure peut on prendre contre les carences en ADEK après DPC ?
- Supplémentation en vitamine D (prescription médicale).
- Prescription d’enzymes pancréatiques gastro‑protégées pour lutter contre les malabsorptions.
- Supplémentation en vitamines A, E et K, si nécessaire.
Quelle mesure peut on prendre contre la carence en folates après DPC ?
- Supplémentation en acide folique (vitamine B9) (prescription médicale)
Quelle mesure peut on prendre contre les carence en vitamine B12 après une DPC ?
- Supplémentation médicamenteuse (prescription médicale).
- Prescription d’enzymes pancréatiques gastro‑protégées.
Quelle mesure peut on prendre contre les carence en fer après une DPC ?
- Supplémentation médicamenteuse (prescription médicale).
- Consommation d’aliments riches en vitamine C afin d’augmenter le CUD du fer.
Quelle mesure peut on prendre contre l’ostéoporose et -pénie après une DPC ?
- Supplémentation en vitamine D et en calcium (prescription médicale).
- Corriger les carences en phosphore, magnésium et vitamine K.
Quelle mesure peut on prendre contre l’amaigrissement après DPC ?
- Mettre en place une insulinothérapie.
- Adapter l’alimentation au diabète.