M1S2 Alimentation contrôlée en sodium Flashcards
• Savoir contrôler l’apport en sodium en fonction de la prescription médicale • Éduquer le patient à contrôler sa consommation de sel
Quel est le rôle du sodium ?
C’est le principal cation extracellulaire.
Il a plusieurs rôles indispensables dans l’organisme :
- régulation de la pression osmotique ;
- équilibre acido‑basique ;
- maintien du pH sanguin.
Il intervient également dans la conduction de l’influx nerveux et dans le transport à travers les membranes intestinales de certains nutriments (glucose).
Comment et dans quelles conditions perd on du sodium ? peut perdre
Ses pertes sont très variables (sudation, fèces) et sont augmentées en cas de fortes chaleurs, en fonction de l’activité physique, et selon le transit (diarrhées).
Les urines complètent les pertes car c’est au niveau du rein que s’équilibre le bilan.
Le sodium y est réabsorbé pour maintenir la natrémie.
Il est donc difficile de déterminer précisément les besoins car l’organisme va ajuster les pertes en fonction des apports tant que le rein est fonctionnel (s’il reçoit peu de sel, il en élimine peu, et inversement).
Combien de Na+ apporte 1gde sodium ?
1 g de NaCl (sel) apporte 400 mg de Na+ et 600 mg de Cl-. (/2.5)
Que montre la dernière étude INCA quant à l’évolution de la consommation de sel ?
L’ANSES réalise tous les sept ans une étude INCA (Étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires) qui permet d’observer les habitudes de consommation alimentaire de la population française.
Cette consommation est en progression depuis l’étude INCA2 (2006-2007) qui a servi de base à l’actualisation des repères PNNS.
La consommation était alors de 7,6g/j pour les hommes et de 5,8g/j pour les femmes.
Quelle est la consommation en sel des Français ?
La dernière étude réalisée, INCA 3 (2014-2015) montre une consommation quotidienne de 9 g de sel pour les hommes et de 7 g pour les femmes.
La consommation de sel est estimée à 4,4 g/j chez les enfants de 0 à 10 ans et de 6,5 g/j chez les adolescents de 11 à 17 ans.
À ces apports, s’ajoute une consommation moyenne de 1 à 2 g/j de sel dit « de table ou de cuisine » (salage des plats, salage des eaux de cuisson, etc.).
Que propose le PNNS4 au regard des habitudes des consommation en sel ? Quel est l’objectif fixé par l’OMS ?
Le PNNS4 propose, au regard des habitudes de consommation des études INCA 2 et 3, un objectif de non-augmentation des apports sodés pour la population.
L’ apport moyen sodé, hors sel d’ajout, de l’étude INCA 2 devenant la référence des apports.
Soit environ 7,6 g de sel/jour pour les hommes et environ 5,8 g de sel/jour pour les femmes.
Il s’agit là d’une 1re étape pour arriver à terme à l’objectif fixé par l’OMS, qui recommande un apport de sel de maximum 5 g/j (source Anses).
Quel est l’apport satisfaisant en sodium et la limite supérieur de sécurité ?
L’AS du Sodium = 1500 mg/j (personne bien portante) d’après l’ANSES pour les adultes
La LSS = 2 300 mg de sodium/jour.
Rappel : Apport Satisfaisant (AS) = apport quotidien moyen d’une population pour laquelle le statut nutritionnel est jugé satisfaisant.
Limite Supérieure de Sécurité (LSS) = apport journalier chronique maximal d’une vitamine ou d’un minéral considéré comme peu susceptible de présenter un risque d’effets indésirables sur la santé de toute la population
Comment doivent se faire une restriction sodée ? Quel rôle du diététicien ?
En France, toute restriction sodée se fait sur prescription médicale ; ce n’est pas au diététicien de décider si un patient doit suivre une alimentation contrôlée en sodium.
Il peut cependant avoir un rôle de conseil pour la prescription médicale d’une alimentation contrôlée en sodium.
L’objectif de ce type d’alimentation est de limiter le NaCl qui pourrait engendrer à plus ou moins long terme des troubles hydro‑électrolytiques graves dans certaines pathologies
Quelles sont les indications pour une alimentation contrôlé en sodium ?
Une prise en charge diététique des maladies :
- cardio‑vasculaires,
- de la cirrhose,
- de corticothérapie mineure
Quels sera l’apport en sodium d’une alimentation contrôlée en sodium ?
L’apport en sodium (Na+) sera compris entre 1 200 et 2 400 mg/jour, soit 3 à 6 g de sel par jour.
Tous les patients et résidents adultes doivent recevoir une alimentation thérapeutique à 5 g de sel par jour sauf en cas de décompensation aiguë sévère et pour une très courte durée (SFNCM 2022).
Que sera t-il nécessaire de faire pour chaque prescription de PEC ?
Pour chaque prescription médicale, il sera nécessaire de faire un calcul des apports en sodium en tenant compte des habitudes alimentaires du patient.
La ration réalisée par le diététicien quantifiera précisément les apports afin de permettre des choix alimentaires variés et appréciés.
A quoi est souvent associé un régime restreint en sel ? Que faut il éviter ?
Un régime restreint en sel est souvent associé à une réduction des apports oraux et donc à un risque de dénutrition ou d’aggravation de celle-ci.
De plus il est recommandé de « ne pas combiner plus de 2 alimentations thérapeutiques restrictives en raison du risque de dénutrition »(SFNCM).
C’est une situation courante chez la personne âgée, polypathologique.
Les modifications alimentaires seront donc réalisées dans une optique de prévention de la dénutrition.
Quels sont les produits laitiers pauvres en sodium ?
Lait.
Yaourt.
Fromage : frais, blanc, mozzarella, ricotta, petits‑suisses, desserts lactés
Quels sont les produits laitiers riches en sodium ?
Lait en poudre.
Lait concentré.
Fromages : bleus, comté, cheddar, édam, feta, fromages fondus, brie, camembert, etc.
Peuvent être proposés en quantité limitée à condition d’avoir été prévus dans la ration.
Quelles sont les viandes , œufs et charcuteries pauvres en sodium ?
Œufs entiers
Viande fraîche.
Viande surgelée non préparée : bœuf, veau, porc, agneau, volaille, gibier.
Viande froide non cuisinée du commerce : rosbif, rôti de porc, de dinde, poulet rôti.
Quelles sont les viandes et charcuteries pauvres en sodium ?
Viandes fumées et séchées (viande des Grisons) et charcuteries : jambon, salami, saucisson, saucisses, pâtés, boudins…
Viandes hachées préparées : haché préparé, saucisses, crépinettes, paupiettes.
Viandes préparées du commerce : plats préparés, salades de viande…
Conserves de viande : pâtés, saucisses de Francfort, boulettes, rillettes, corned‑beef…
Abats
Jambon cuit supérieur (équivalence en sodium : 15 g de jambon = 100 g de viande).
Quelles sont les poissons pauvres en sodium ?
Poisson frais.
Poisson surgelé non préparé.
Quelles sont les poissons pauvres en sodium ?
Poissons fumés : hareng, saumon, truite, anguille, maquereau…
Conserves de poisson : anchois, maquereau, sardines, saumon, thon, harengs marinés, rollmops, oeufs de poisson (lompe…).
Poissons préparés : plats surgelés préparés, poisson pané, harengs en sauce, anchois préparés, salade de poisson, terrines et mousses de poissons, surimi.
Mollusques et crustacés : huîtres, moules, homard, langoustines.
Quels sont les féculents pauvres en sodium ?
Pommes de terre, riz, pâtes, couscous, polenta, semoule, farine, flocons d’avoine.
Quelles sont les féculents riches en sodium ?
Céréales pour petit déjeuner, pain de mie, viennoiseries, pain grillé, biscuits sucrés, biscottes, pâtisseries, gâteaux, müesli.
Biscuits apéritifs sans fromage, biscuits apéritifs avec fromage, chips.
Plats industriels à base de féculents, maïs appertisé, petits pois appertisés, légumes secs appertisés.
Pains (blanc, complet, céréales…) en quantité limitée.
Quelles sont les matières grasses pauvres en sodium ?
Matières grasses non salées : beurre doux, huiles végétales, margarines végétales.
Crème fraîche.
Quelles sont les féculents riches en sodium ?
Matières grasses salées : beurre salé, margarines, beurre d’arachide…
sauces du commerce : sauce soja, sauce Worcestershire, Maggi, tapenade, pesto, mayonnaise…
Quels sont les légumes pauvres en sodium ?
Légumes frais ou surgelés non cuisinés.
Jus de légumes maison.
Potage de légumes maison.
Quels sont les légumes riches en sodium ?
Potages en boîte, surgelés et déshydratés (type Royco®…).
Conserves de légumes.
Jus de légumes du commerce.
Plats surgelés à base de légumes et/ou de pommes de terre : gratins de légumes, légumes en sauce, purées, croquettes, gratin dauphinois.
Purées instantanées.
Plats préparés du traiteur et du commerce.
Choucroute