M3S2 L'angine de poitrine ou angor Flashcards
Savoir adapter l’alimentation en cas d’angine de poitrine
Définition de l’angor ?
Il s’agit d’un syndrome douloureux (douleur restrosternale constrictive irradiant généralement dans le bras gauche) traduisant une ischémie myocardique généralement transitoire.
Notons que ce symptôme douloureux peut aussi se retrouver au niveau des jambes lors d’ischémies des membres inférieurs.
Cette douleur brève au niveau thoracique survient généralement après un effort physique ou une émotion violente.
Elle est suffisamment angoissante pour alerter le patient et l’amener à consulter pour prendre en charge ces troubles (si sa prise en charge ne se réalise pas via les services d’urgence).
Quel est l’objectif général de la PEC diététique de l’angor ?
L’objectif général de la prise en charge diététique est d’assurer un apport nutritionnel correspondant aux besoins de la personne en tenant compte de ses habitudes de vie (dimensions sociale, culturelle et hédonique de l’alimentation).
Les objectifs spécifiques portent sur le contrôle des facteurs de risques cardio‑vasculaires en lien avec l’alimentation.
Quels sont les traitements médicamenteux de l’angine de poitrine ?
- Les dérivés nitrés vasodilatateurs, tels que la trinitrine; sont employés au moment de la crise,
- Ainsi que des bêtabloquants (limitant le rythme cardiaque),
- des inhibiteurs calciques
- des anti‑thrombogènes, afin de soulager le patient rapidement.
Quel est le traitement chirurgical de l’angine de poitrine ?
Une angioplastie ou pontage coronarien, pose de stent pourra être envisagé si l’ischémie est importante.
Sur quoi reposent les recommandations de l’HAS ?
Les recommandations de la HAS reposent sur :
- une alimentation variée
- un apport en énergie adapté,
- une normalisation des apports lipidiques
- la mise en oeuvre des orientations Manger-Bouger relatives à l’alimentation, la boisson, l’activité physique et la sédentarité.
Que doit permettre l’apport énergétique ? (objectifs énergétiques)
- Maintenir un IMC inférieur à 25 kg/m2,
- Un tour de taille inférieur à 94 cm pour les hommes et inférieur à 80 cm pour les femmes.
Quels sont les objectifs à atteindre dans les “Recommandations de bonnes pratiques sur le surpoids et l’obésité” de 2011 de l’HAS ?
- chez les patients avec un surpoids « simple », sans comorbidités, la prévention de la prise de poids supplémentaire, voire la réduction du tour de taille, sont les objectifs à envisager ;
- chez les patients présentant une obésité, une perte de poids de 5 à 15 % est l’objectif à atteindre.
Quels sont les apports nutritionnels conseillés pour les patients souffrants d’angor de poitrine ?
La prise en charge diététique est similaire à celle préconisée en cas d’athérosclérose.
Quels conseils peut on donner au patients ayant souffert d’une crise d’angor ?
- reprendre une légère activité physique de manière régulière, et lutter contre la sédentarité,
- adapter son alimentation,
- supprimer la consommation de tabac, ou la réduire au maximum,
- éviter la consommation d’alcool,
- fractionner l’alimentation : ne pas hésiter à faire 4 à 5 petits repas sur la journée de façon à réduire le travail digestif et donc maintenir une activité cardiaque,
- prendre le temps de manger, de mâcher,
- se reposer avant et après le repas pendant environ 30 minutes,
- apprendre à gérer son stress en pratiquant de la relaxation, par exemple.
Pourquoi est il particulièrement important de mettre en place un suivi pérenne afin de modifier définitivement les comportements alimentaires après un angor ?
L’angor est bien souvent la première manifestation douloureuse de l’athérosclérose. Généralement, ce signe est une alerte précédant l’infarctus en cas de non‑traitement.
La douleur et la peur font que, le plus souvent, le patient consulte et décide de se prendre en charge.
Comment se fait le suivi d’un patient ayant fait une crise d’angor ?
Cela se réalise par des consultations espacées dans le temps, faisant appel à une équipe pluridisciplinaire autour d’une éducation thérapeutique du patient quand cela est possible.
C’est un travail de longue haleine !
Tout comme le traitement de l’obésité qui, d’ailleurs, est très souvent associé.
Compte tenu du caractère évolutif et chronique de ces situations, il est important de favoriser des modifications thérapeutiques du mode de vie sur le long terme.
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