M6S1 Maladies respiratoires Flashcards
• Savoir adapter l’alimentation en cas de BPCO
Qu’est ce que la tuberculose ? Quels sont les populations à risque ?
Il s’agit d’une maladie infectieuse due au bacille de Koch.
Sa déclaration est obligatoire du fait qu’elle est extrêmement contagieuse et grave.
Certaines populations sont plus exposées :
- c’est le cas des personnes âgées,
- des populations défavorisées
- encore des personnes immunodéprimées.
Comment évolue la tuberculose ? Quels sont les symptômes ?
La première phase de la pathologie est très souvent asymptomatique.
Puis, apparaissent plus tard les signes généraux d’infections (fièvre), puis des signes cliniques différents selon la localisation (toux, crachats sanguinolents, douleurs articulaires, douleurs abdominales, diarrhées, anorexie, etc.).
L’évolution peut être favorable sous traitement médical important, mais les complications pulmonaires sont fréquentes.
Elles peuvent être précoces (insuffisance respiratoire aiguë) ou tardives (insuffisance respiratoire chronique).
Comment traite t-on la tuberculose ? Quelle PEC diététique ?
Le traitement est basé sur la prise d’antibiotiques afin d’éradiquer la bactérie en cause.
Un traitement préventif est conseillé : il s’agit de la vaccination (BCG).
D’un point de vue diététique, seule la prise en charge des symptômes sera traitée (diarrhée, dénutrition…) ou les complications (insuffisance respiratoire chronique).
Qu’est ce que l’insuffisance respiratoire ? Quelle est l’évolution ?
Il s’agit d’une incapacité du système respiratoire à assurer l’oxygénation normale du sang artériel.
L’évolution se fait vers une hypoxémie chronique ou une hypercapnie chronique.
Ainsi, l’hypercapnie peut conduire à une insuffisance respiratoire aiguë (asthme, œdème aigu du poumon, etc.) ou à une insuffisance respiratoire chronique (broncho‑pneumopathie obstructive : BPCO).
Pourquoi lors du recueil de donnés est il important de renseigner régulièrement le poids du patient ?
- l’insuffisance pondérale et la perte de poids doivent être surveillées ;
- le surpoids et même l’obésité modérée ne sont pas délétères pour la survie chez les patients ayant une BPCO. Néanmoins, plus l’obésité est importante et abdominale, plus elle peut entraver la mobilité du patient, diminuer la tolérance à l’effort, gêner la mobilité diaphragmatique, majorer la dyspnée ou occasionner une antépnée ainsi qu’aggraver les désordres métaboliques et cardiovasculaires ;
- en cas d’obésité sévère, les objectifs sont de conserver et entretenir la masse non grasse (masse maigre) et limiter la masse grasse.
- Il peut être lié à la formation d’œdèmes.
Pourquoi lors du recueil de donnés est il important de renseigner régulièrement le l’appétit et les nausées du patient ?
- Le manque d’appétit, conséquence de la dyspnée importante, favorise et aggrave la dénutrition.
- Les nausées, ou plus rarement les vomissements liés à l’hypoxie, rendent difficile l’alimentation et favorisent la dénutrition..
Pourquoi lors du recueil de donnés est il important de renseigner régulièrement les symptômes de dyspepsie du patient ?
L’augmentation des sécrétions acides de l’estomac, provoquant un RGO, et parfois un ulcère, et donc des douleurs, favorise la réduction des apports alimentaires.
Quels sont les objectifs thérapeutiques dans le cas d’une BPCO ?
- viser un rééquilibrage alimentaire,
- prévenir la perte de poids,
- renforcer la masse maigre,
- prévenir l’excès de masse grasse chez le patient obèse,
- contribuer à l’entretien physique et corporel,
- aider à la reprise de confiance et à la motivation.
- prévenir, voire lutter contre la dénutrition
Comment peut on lutter / prévenir la dénutrition ?
En augmentant la ration en énergie et en protéines.
Chez un patient ayant une BPCO, les besoins énergétiques sont majorés en raison d’un hypermétabolisme de repos.
Après évaluation de l’état nutritionnel (calcul IMC, évolution de la courbe de poids, etc.), il faudra, dans un premier temps, délivrer des conseils pour enrichir les repas en énergie et en protéines, puis, dans un second temps, proposer des CNO.
En cas d’échec ou de dénutrition sévère, une nutrition entérale pourra être proposée au patient.
Quelle est la particularité de la dénutrition chez le patient souffrant de BPCO ?
Les critères diagnostiques de la dénutrition chez un patient ayant une BPCO sont différents des critères de dénutrition modérée ou sévère de la population générale.
(Source : « Guide du parcours de soins BPCO » HAS).
Le dosage de l’albuminémie n’est pas recommandé car il n’est pas assez sensible et il est influencé par l’état inflammatoire de ces patients.
Sur quoi repose l’évaluation de l’état nutritionnel chez le patient porteur de BPCO ?
- l’évolution de la courbe de poids, pourcentage de perte de poids (attention au poids qui peut être faussé si présence d’œdèmes) ;
- le poids en rapport avec le poids idéal ;
- le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) ;
- l’indice de masse non grasse.
Comment s’effectue le suivi d’un patient BPCO ?
La BPCO survient dans un contexte de tabagisme (passif ou actif) et donc dans un contexte oncologique.
La surveillance de l’état nutritionnel se réalise selon les critères HAS de la dénutrition à chaque entrevue avec le patient ou lors de ses rendez-vous de suivi médicaux.
Quel changement peut on mettre en place afin de stimuler l’appétit des patients
Il sera important aussi de gastronomiser les repas, préparer les plats de façon agréable afin de stimuler l’appétit du patient.
L’apport alimentaire pourra être fractionné surtout en cas de dyspnée per et post-prandiale et d’inconfort digestif ou de difficultés à manger.
Ainsi, répartir les quantités d’aliments ingérées sur davantage de pauses repas et de collations garantit aussi l’augmentation des apports nutritionnels.
En cas de dénutrition il sera recommandé d’enrichir l’alimentation et de recourir aux CNO (compléments nutritionnels oraux) si besoin.
Quel apport doit être contrôlé ?
Enfin, il faudra contrôler l’apport en sodium en cas de décompensation cardiaque.
Quels sont les recommandation en vigueur ?
« Varier et diversifier la composition des repas et des collations afin d’optimiser les apports en énergie et micronutriments, intégrer de bonnes sources de protéines animales et végétales, de lipides notamment des omégas 3, des glucides complexes et simples, des micronutriments, minéraux et vitamines.
Une alimentation contenant moins de produits transformés, moins d’alcool, moins de sel, plus de fruits et de légumes, plus de céréales complètes et de légumineuses, etc. ».
Favoriser les aliments faciles à ingérer, goûteux et digestes.