M3S1 Athérosclérose Flashcards
• Savoir adapter l’alimentation en cas d’athérosclérose
Définition de l’athérosclérose de l’OMS :
Une association variable de remaniements de l’intima des artères de gros et moyen calibres, consistant en une accumulation segmentaire de lipides, glucides complexes, de sang et de produits sanguins, de tissu fibreux et de dépôts calcaires, le tout s’accompagnant de modifications de la média.
Qu’est ce que un athérome ?
L’athérome est une plage de nécrose particulière riche en lipides.
C’est la lésion primitive de l’athérosclérose.
Quel est le facteur principale de l’athérome et de l’athérosclérose ?
L’hypercholestérolémie (et surtout le LDL cholestérol) apparaît comme étant le facteur de risque principal de cette pathologie.
Cependant, d’autres facteurs de risques sont aussi mis en cause:
- âge,
- prédispositions héréditaires
- caractère favorisant des hormones sexuelles masculines,
- mais aussi la ménopause
- alimentation
- activité physique,
- obésité,
- HTA,
- diabète
Quelle est la 1ère cause de mortalité dans les pays industrialisés ?
Les maladies cardio‑vasculaires (MCV).
En France, elles sont responsables de 29 % des décès (150 000 par an) juste après les cancers (30 % de la mortalité).
Parmi ces maladies, nous retrouvons les cardiopathies ischémiques (infarctus du myocarde notamment, qui représente 27 % des décès liés aux MCV), les accidents vasculaires cérébraux (AVC, 25 % des décès liés aux MCV), et les insuffisances cardiaques (23 % des décès liés aux MCV).
Les accidents ischémiques aigus sont, dans la majorité des cas, la traduction clinique de l’athérosclérose.
Ils sont la conséquence d’une rupture ou d’une érosion de la plaque d’athérosclérose (athérome) et de la formation d’un thrombus obstruant la lumière vasculaire.
Quelle forme d’obésité favorise l’apparition de MCV ? Quelles autres maladie est favorisée par l’obésité ?
L’obésité, et particulièrement l’obésité androïde, est une cause importante d’athérosclérose qui conduit bien souvent à l’infarctus du myocarde et à la thrombose cérébrale.
L’obésité favorise aussi l’apparition de diabète (notamment l’insulinorésistance caractéristique du diabète de type 2).
Le diabète entraîne des troubles métaboliques secondaires qui favorisent la pénétration des lipides dans la paroi de l’artère et il constitue donc un facteur de risque d’arthérosclérose.
L’hypercholestérolémie est il un facteur de risque d’athérosclérose ?
De nombreuses études ont démontré que le taux de cholestérol sanguin est peu influencé par l’apport alimentaire car la majeure partie du cholestérol sanguin est d’origine endogène.
Le facteur de risque est surtout influencé par le taux de LDL cholestérol sanguin.
Quels facteurs interviennent quant à la qualité des acides gras ?
En fait, deux facteurs interviennent :
- le degré de saturation des acides gras
- la place des liaisons énoïques.
En effet, les AGMI et AGPI diminuent le taux de cholestérol sanguin, contrairement aux AGS.
La consommation d’AGPI fait même diminuer le taux de LDL cholestérol,
Chez quelle population le taux de cholestérol sanguin est particulièrement bas ?
Des études ont démontré que le taux de cholestérol sanguin est plus faible chez des végétaliens, ne consommant aucun produit d’origine animale, que chez les végétariens, acceptant dans leur alimentation les œufs et les produits laitiers.
Comment la consommation d’AGPI et AGMI peut elle faire diminuer le taux de cholestérol sanguin ?
Car les ω3 agissent sur :
- le métabolisme des lipides en diminuant le taux de cholestérol, triglycérides, VLDL et LDL cholestérol, et en augmentant le taux de HDL cholestérol → ils diminuent donc le risque d’arthérosclérose,
- l’agrégation plaquettaire, en diminuant l’agrégabilité des plaquettes, ce qui entraîne un allongement du temps de saignement,
- la tension artérielle en la diminuant (diastole et systole).
Sur quoi faudra t-il insister en terme d’AG auprès de patients souffrant d’athérosclérose ?
- la qualité des acides gras alimentaires en contrôlant leur quantité
- la mise en place des conseils du PNNS : aller vers les poissons maigres et gras, réduire la consommation de viande et de charcuterie etc.
De quoi peut être responsable le fructose ? Où le retrouve t-on ?
Il présent en grande quantité dans les fruits et sous forme de sirop de glucose-fructose dans les produits ultra-transformés.
Il est responsable de la lipogenèse du saccharose et est un véritable précurseur des triglycérides, dont il stimule la synthèse.
Où retrouve t-on le saccharose ? Comment est il responsable de MCV ?
Il est présent dans les confiseries.
En fait, c’est surtout l’association saccharose et AGS qui augmenterait les risques d’athérosclérose.
Il est donc important d’informer le patient sur les nombreux aliments qui contiennent les deux : chocolat, pâtisseries et viennoiseries au beurre, crèmes glacées…
Quels sont les bienfaits du vin sur le système cardiovasculaire ?
Même si des études scientifiques ont montré qu’une consommation d’alcool régulière, mais modérée (< 20 g/jour, soit moins de deux verres de vin rouge de bonne qualité par jour), permettrait une diminution du risque d’apparition de maladies cardio‑vasculaires, en tant que soignant, vous devez rester très prudents.
Premièrement, parce que cet effet protecteur n’aurait été observé que chez l’homme et, deuxièmement, parce que seul le vin rouge serait concerné,
Comment le vin rouge pourrait il diminuer le risque de maladie cardiovasculaire ? Pourquoi le vin rouge ?
Grâce à des effets « bénéfiques » sur les lipoprotéines :
- Augmentation spécifique de la concentration des HDL
- les facteurs de coagulation, en tant que soignant
Car il contient des composés chimiques ayant des propriétés antioxydantes.
Parmi ces composés, nous retrouvons :
- les polyphénols (bioflavonoïdes, tanins),
- le resvératrol (phytoalexine)
- les anthocyanes
- proanthocyanes (PAC).
Pourquoi la consommation de vin rouge n’est pour autant pas recommandée ?
Une consommation d’alcool, outre l’aspect addictif qu’elle pourrait engendrer, provoquerait une prise de poids et une augmentation de la triglycéridémie.
De ce fait, la consommation d’alcool est à modérer.
Dans tous les cas, la consommation d’alcool n’est pas à conseiller à un patient qui n’en boit pas, mais il est possible d’orienter le choix du patient vers une consommation de vin rouge de bonne qualité plutôt qu’une autre boisson alcoolisée.
Quelles sont les recommandations en matière d’alcool de manger bouger ?
- maximum de 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours
- ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour
- avoir des jours de non-consommation dans la semaine
- réduire globalement la quantité d’alcool lors des consommations, boire lentement en mangeant et alterner avec de l’eau.
Quelles sont les adaptations alimentaires permettant la régression des plaques d’athéromes ?
Malheureusement, aucune adaptation alimentaire ne permettra la régression des plaques d’athérome existantes.
Cependant, il sera nécessaire de prévenir l’apparition de nouvelles plaques d’athérome, et notamment chez des personnes à risques : diabétiques, obèses, dyslipidémiques, hypertendus, etc.
Quels sont les objectifs principaux de la PEC en cas de plaques d’athérome ?
- contrôler les apports lipidiques en quantité et en qualité ;
- contrôler l’équilibre staturo-pondéral : La perte de poids n’est pas l’objectif prioritaire.
- prendre en charge les pathologies associées : les contextes pathologiques tel que le diabète, seront pris en compte dans la prise en charge. Dans ce cas il faudra adapter les apports alimentaires en les structurant pour favoriser un équilibre du diabète.
Comment doivent se faire les adaptations alimentaires ?
Les adaptations alimentaires dépendent des ingesta du patient.
Les habitudes alimentaires sont complexes à modifier et demanderont toujours un effort au patient.
Ainsi, soyez dans des adaptations qui permettront des modifications utiles et pérennes.
Ne soyez pas dans des « révolutions » satisfaisantes pour le soignant mais déstabilisantes pour les patients.
Permettez ces changements au travers d’un diagnostic diététique précis et de conseils adaptés.
Comment doit être adapté l’apport énergétique recommandé chez un patient souffrant d’athérosclérose ?
Il est calculé en fonction de l’âge du patient, de son activité et de son poids.
L’objectif principal de la prise en charge ne sera pas de faire perdre du poids au patient, sauf prescription médicale l’indiquant.
Dans ce cas, les recommandations HAS relatives à la prise en charge de l’obésité sont à connaître et à appliquer.
Sinon, les apports énergétiques du patient seront normalisés au regard de sa situation actuelle afin de prévenir une prise de poids préjudiciable sur le plan cardiovasculaire.
Quels est l’apport protidique recommandé chez un patient souffrant d’athérosclérose ? A quoi veillera t-on ?
L’alimentation sera normoprotidique (10 à 20 % de l’AET) en veillant comme d’habitude à un apport de protéines de bonne qualité.
Les apports protidiques seront judicieusement choisis afin de permettre un apport d’acides gras de qualité et de limiter les apports alimentaires en sodium.
Quels est l’apport lipidique quantitatif recommandé chez un patient souffrant d’athérosclérose ?
L’alimentation sera normolipidique, soit 35‑40 % de l’AET.
Il ne faut pas oublier qu’en général, la consommation en lipides de ces patients est nettement supérieure aux recommandations.
Par conséquent, le fait de réduire leur consommation d’AGS et d’augmenter leur apport en AGI suffira pour améliorer leur profil lipidique.
Quelles sont les conséquences d’une alimentation pauvre en lipide ?
Selon les dernières études, une alimentation pauvre en lipides est associée à une diminution du LDL-cholestérol, mais à une augmentation de la triglycéridémie et une baisse du HDL-cholestérol.
Cette baisse du HDL-cholestérol peut être limitée par l’ajout d’acides gras mono-insaturés (huile d’olive, par exemple).
Quels est l’apport lipidique qualitatif recommandé chez un patient souffrant d’athérosclérose ?
- l’acide oléique (AGMI) ≤ 20 % de l’AET ;
- l’apport en acide linoléique représente 5 % de l’AET, celui de l’acide alpha‑linolénique 1 % de l’AET ;
- les AGS totaux ne dépasseront pas 12 % de l’AET, dont 8 % maximum d’acide laurique, d’acide myristique et d’acide palmitique ;
- l’apport en acide linoléique représente 5 % de l’AET, celui de l’acide alpha‑linolénique 1 % de l’AET ;
- EPA et DHA : 500 à 750 mg.
Répartition des AG des produits laitiers, beurre et crème ?
AGS : 60 %
AGMI : 38 %
AGPI : 2 %
Répartition des AG des viandes ?
AGS : 50 %
AGMI : 50 %
AGPI : 0 %
Répartition des AG des poissons ?
AGS : 30 %
AGMI : 20 %
AGPI : 50 %
Répartition des AG des œufs ?
AGS : 35 %
AGMI : 50 %
AGPI : 15 %
Répartition des AG de la margarine de tournesol ?
AGS : 20 %
AGMI : 40 %
AGPI : 40 %
Répartition des AG de l’huile d’olive ?
AGS : 15 %
AGMI : 76 %
AGPI : 9 %