V- 9 Antipsychotiques + Schizophrénie Flashcards

1
Q

Mécanisme des neuroleptiques de 1ere génération (“classiques”) ?

A

1) système dopaminergique
Effet anti-D2 +++
• Action centrale
-système mésocorticale (cognition, pensée) => effet anti-déficitaire
-système mésolimbique (humeur, émotions) => effets anti-productif
-système nigrostriatal (motricité) => effets extra pyramidaux (CI : Maladie de Parkinson)
-système tubéro-infundibulaire hypothalamo-hypophysaire (libération de prolactine, thermorégulation) => effets neuro-endocriniens

 •   Action périphérique centre du vomissement (chemoreceptor trigger zone, hors BHE) => effet anti-émétique

NB : anti-émétiques :

  • antagonistes des récepteurs D2 à action périphérique pure (dompéridone),
  • antagonistes dopaminergiques à action périphérique et centrale faible (métoclopramide, alizapride, métopimazine) ou forte (chlorpromazine, halpéridol)

Pas toujours présents :
2) système noradrénergique
effet α1 bloquant :
- responsable d’effets indésirables centraux (sédation)
- périphériques (vasodilatation avec hypotension artérielle majorée à l’orthostatique, tachycardie réflexe, énurésie, vertiges, troubles de l’érection)

3) système cholinergique :
effet anti M1 => EI anti-cholinergiques centraux et périphériques
- effets périphériques de type atropine (bouche sèche, constipation, mydriase, tachycardie)
- effets centraux (troubles de la mémoire, confusion).

4) système histaminergique
effet anti-H1 : sédation, augmentation de l’appétit, prise de poids, anti-allergique

5) système GABAergique
diminution du seuil épileptogène (CI : antécédent d’épilepsie)

6) action analgésique :
neuroleptanalgésie pour les douleurs neurogènes

=> surtout efficace sur les symptômes productifs, efficacité diminuée voire nulle sur les symptômes déficitaires
= co-prescrption de NL = diminution de l’observance
=> EI neurovégétatifs, neurologiques et cognitifs et parfois invalidants
= co-prescrption de médicaments correcteur : diminution de l’observance

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2
Q

neuroleptiques atypiques : mécanisme d’action

A

1) système dopaminergique :
effet anti-D2 et/ou D4 mésolimbique
(+ anti-D3 pour Amisulpiride et anti-D4 pour la clozapine)
=> effet anti-productif

2) système sérotoninergique :
au niveau de la voie nigrostriée : effet anti-5HT2A des neurones dopaminergiques (stimulation des récepteurs 5HT2A sur les neurones dopaminergiques entraîne une inhibition de la libération de dopamine)
=> levée de l’inhibition de libération de dopamine
=> réduction de l’hypodopaminergie préfrontale
=> effet anti-déficitaire

3) diminution des effets extra-pyrimidaux
- action plus spécifique mésocorticale et mésolimbique à faible dose
- action anti-5HT2 pré-synaptique qui lève l’inhibition sérotoninergique sur les voies nigrostriées et freine le fonctionnement dopaminergique sur les voies nigrostriées
=> diminue le syndrome extra-pyramidal
> action anticholinergique importante pour la clozapine
=> auto-corrige son effet extrapyramidal

4) correcteur des effets endocriniens
- relancent l’activité dopaminergique tubéro-infundibulaire.

☞ La résultante entre l’effet anti-5HT2A (favorise la transmission dopaminergique) et l’effet anti-D2 (blocage de la transmission dopaminergique) dépend de l’ampleur de l’influence inhibitrice sérotoninergique sur les diverses voies dopaminergiques

 * Dans la voie mésolimbique, l’effet 5HT2A est faible, la résultante est le blocage D2, favorable au traitement des symptômes positifs des psychoses.
 * Dans les autres voies (mésocorticale, nigrostriée et tubéro-infundibulaire), l’effet 5HT2A est puissant, la résultante est une stimulation de la transmission dopaminergique, favorable au traitement des symptômes négatifs des psychoses (et prévention des effets secondaires observés avec les neuroleptiques classiques) .

⚠ Les neurones striataux sont en permanence sous le feu tonique de la stimulation dopaminergique émanant des neurones nigro-striataux. L’administration de neuroleptiques à hautes doses et au long cours bloque les récepteurs de la dopamine du striatum.
Les neurones qui portent ces récepteurs ne bénéficient plus de la stimulation dopaminergique tonique. Ils s’adaptent à cette situation nouvelle.
Pour tenter de bénéficier de la stimulation dopaminergique, ils accroissent le nombre de récepteurs de la dopamine présents sur leur membrane, ce qui constitue le support de cette hypersensibilité parfois sur un mode accru. Ainsi, à la tolérance aux effets extrapyramidaux pourra faire suite, en quelques mois, l’émergence de dyskinésies facio-buccales. On ne pourra les réduire qu’en augmentant la dose du neuroleptique afin d’être plus actif sur cette population accrue de récepteurs.

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3
Q

indication des neuroleptiques classiques ?

A

psychiatriques :
> psychoses aigues ; accès maniaques, psychoses délirantes aigues
> psychoses chroniques : schizophrénie, délires chroniques sans schizophrénie

non psychiatriques
> pathologies psychosomatiques
> manifestations neurologiques : mouvements anormaux comme la Chorée de Hungtington ou la malade de Gilles de la Tourette
> vomissements
> tics, hocquet
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4
Q

indication des neuroleptiques atypiques ?

A

☞ schizophrénie

  • 1ere intention : NEUROLEPTIQUE atypique
  • si échec après 6 semaines : augmentation de la dose, substitution par un autre antipsychotique atypique ou par un NEUROLEPTIQUE classique
  • clozapine en dernière intention +++ (échec de deux traitements bien conduits)

☞ agitation d’origine psychiatrique ou inconnue

  • 1ere intention : NL atypique (aripiprazole, olanzapine, rispéridone)
  • 2e intention : NL classique (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, loxapine, halopéridol, tiapride)

→ meilleure acceptabilité des nouvelles molécules permet un élargissement de leurs indications vers l’enfant (psychoses et schizophrénie infantile, autisme) et la personne âgée (agitation, agressivité, troubles psychocomportementaux des démences), par exemple.

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5
Q

types des effets fréquents et prévisibles des NL classiques ?

A

1) effets psychiques
2) effets neurologiques
3) Effets neurovégétatifs
4) effets métaboliques

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6
Q

effets fréquents et prévisibles des NL classiques

> effets psychiques et prise en charge ?

A
  • somnolence diurne, passivité (effet anti alpha1 centraux et anti H1) : prise le soir
  • troubles de la mémoire, confusion (anticholinergique centraux)
  • inversion de l’humeur : normothymique
  • dépression : AD (IRSNa, ISRS)
  • réactivation anxieuse (sujets âgés+++) : BZD anxiolytique
  • troubles du sommeil : BZD hypnotiques ou apparentés
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7
Q

effets fréquents et prévisibles des NL classiques

> effets neurologiques et prise en charge ?

A

surtout les NL antiproductifs
> diminution du seuil épileptogène (effet anti-GABAergique) => CI si EPILEPSIE
> effets extra pyramidaux (effet anti-D2 nigrostriatal)
> précoce : dyskinésies, dystonies aigues
> subaiguës ou chroniques :
-syndrome Parkinsonien : akinésie, hypertonie, tremblement au repos : antiparkinsoniens anticholinergiques (Trihexyphénidyle, Bipéridène, Tropatépine) mais pas d’agoniste dopaminergique
-syndrome akinéto-hypertonique : akathisie (impatience), tasikinésie
> tardifs : dyskinésie tardives irréversibles non corrigées par les anticholinergiques

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8
Q

effets fréquents et prévisibles des NL classiques

> effets neurovégétatifs et prise en charge ?

A

> hypotension orthostatique, tachycardie réflexe (effet anti-alpha 1 périphérique) : heptaminol
énurésie (effet anti-alpha 1 périphérique) = oxybutynine
effets atropiniques (anticholinergiques périphériques)
-sécheresse buccale : salive artificielle
-rétention urinaire : CI en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate
-constipation : laxatifs osmotique
-troubles de l’accommodation
-augmentation de la pression intraoculaire : CI en cas de glaucome à angle fermé
-tachycardie

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9
Q

effets fréquents et prévisibles des NL classiques

> effets métabolique et prise en charge ?

A

-hyperprolactinémie (effet anti D2 tuber-infundibulaire) : CI en cas de prolactine
> troubles du cycle menstruel : oestroprogestatifs
> galactorrhée, gynécomastie : bromocriptine
> troubles sexuels : baisse de la libido, frigidité, troubles de l’érection

  • dysrégulation thermique (effet anti D2 tuber-infundibulaire)
  • prise de poids, hyperglycémie (effet anti-H1) : régime, activité physique
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10
Q

effets rares et imprévisibles des NL classiques ?

A
  • hypersensibilité, photosensibilisation (phénothiazines +++)
  • leucopénie, agranulocytose : CI si antécédent d’agranulocytose
  • troubles du rythme ventriculaire à type torsade de pointe par allongement de l’espace QT (phénothiazine, butyrophénone, benzamides +++)
  • thrombo-embolies veineuses
  • ictère cholestatique
  • dépots cornéens
  • lupus induit avec la chlorpromazine
  • syndrome malin des neuroleptiques = hyperthermie maligne (phénothiazines et butyrophénones en traitement prolongé!)
  • syndrome de sevrage
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11
Q

syndrome malin des NL?

A

Le syndrome s’installe progressivement dans les jours suivant l’introduction d’un neuroleptique

  • hyperthermie > 40°C en absence de syndrome infectieux avec sueur, pâleur, déshydratation, polypnée
  • hypertonie +/- dyskinésie
  • troubles tensionnels (hypotension, collapsus), respiratoires et cardiaques, altération de la conscience (coma)

BIOLOGIE

  • rhabdomyolyse ; élévation des CP et ASAT, myoglobinurie
  • déshydratation : hyperprotidémie, hypernatrémie, acidose métabolique
  • insuffisance rénale : hypokaliémie, élévation de la créatinémie

PRISE EN CHARGE EN URGENCE

  • arrêt du NL
  • Dantrolène IV pour lutter contre hypertonie + correction des troubles hydro-électrolytiques (hypokaliémie)
  • refroidir
  • EER de la myoglobine
  • Assistance respiratoire
  • Antibiothérapie à visée pulmonaire

HYPOTHESES de physiopathologie
→ la théorie périphérique
La libération de calcium dans le réticulum sarcoplasmi- que des cellules musculaires striées, en modifiant la physiologie des protéines contractiles, provoque une contraction musculaire permanente et une augmenta- tion de la température corporelle

→ la théorie centrale
L’activité antidopaminergique centrale des neuroleptiques, qui est la traduction du blocage des récepteurs D2 pré- et postsynaptique dans le striatum, stimulerait le système cholinergique et induirait un syndrome extrapyramidal (rigidité, tremblements) [4]. En ce qui concerne la thermorégulation, le blocage des récepteurs D2 est responsable d’une réduction des capacités de lutte contre l’hyperthermie, d’une thermogenèse accrue par l’hypertonie musculaire et d’une hyperstimulation des récepteurs D1 par la dopamine en excès.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1) Le syndrome serotoninergique est dû à l’utilisation de substances qui augmentent la transmission serotoninergique. La venlafaxine est l’antidépresseur le plus souvent impliqué, suivi des antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et des inhibiteurs de la monoamine oxydase. Ce syndrome est difficile à distinguer du syndrome malin des neuroleptiques car leur symptomatologie se superpose. La présence de myoclonies et d’hyperréflexie d’apparition rapide, dose-dépendante, sans rigidité généralisée sont des signes parlant en faveur d’un syndrome serotoninergique.

2) L’hyperthermie maligne est une maladie génétique rare due à une mutation du récepteur ryanodine 1 dans le réticulum sarcoplasmique musculaire. Les patients manifestent de façon fulminante une hyperthermie et une contraction musculaire généralisée lors d’exposition à un gaz anesthésiant halogéné ou à la succinylcholine.
3) La catatonie maligne est le diagnostic différentiel le plus difficile à faire. C’est une psychose délirante caractérisée par les mêmes symptômes que le syndrome malin des neuroleptiques, mais les changements comportementaux, qui sont au premier plan, s’installent sur plusieurs semaines.

4) Pseudo-syndrome malin dans la maladie de Parkinson Un arrêt ou une diminution du traitement de lévodopa ou d’un agoniste dopaminergique peut déclencher un syndrome malin avec hyperthermie, rigidité, altération de la conscience et élévation des CK. Les infections, la déshydratation et la chirurgie sont des facteurs précipitants.
A suspecter chez tous les patients avec une maladie de Parkinson qui présentent un état fébrile et une aggravation des symptômes parkinsoniens.
TT : Symptomatique, hydratation intraveineuse, refroidir le corps. Médicamenteux : lévodopa, agoniste dopaminergique (bromocriptine) +/- myorelaxant

5) Autres : syndrome anticholinergique central, maladies neurologiques ou systémiques comme la méningo-encéphalite, la thyréotoxicose, le phéochromocytome, la porphyrie intermittente aiguë et les intoxications à la cocaïne ou à l’ecstasy

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12
Q

syndrome de sevrage ?

A

troubles digestifs (nausées, vomissement, diarrhée)

troubles neurologiques (insomnie, céphalée)

complications extra pyramidales (Parkinson, dyskinésie)

psychose induite

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13
Q

EI des neuroleptiques atypiques ?

A
  • effets cardiovasculaires : troubles du rythme, allongement de l’espace QT, myocardite (Clozapine) AVC…
  • hyperlipidémie (hypercholestérolémie) : surveillance du poids, de l’IMC, et bilan lipidique au cours du traitement
  • somnolence, nausées
  • hyperglycémie : (surtout Clozapine et Olanzapine) par insulino-résistance : glycémie à jeun avant traitement

-toxicité hématologique avec risque d’agranulocytose (Clozapine +++ : traitement dernier recours)
CI en cas d’antécédent d’agranulocytose
Surveiller la NFS 1 fois par semaine pendant les 18 premières semaines puis 1 fois par mois et tenir un carnet de suivi
=> Si GB < 3,5G/L et PNN < 2G/L : 2 NFS/semaine
=> Si GB < 3 G/L OU PNN < 1,5G/L: arret du traitement

EI extra pyramidaux et atropiniques moins marqués que pour les NEUROLEPTIQUE classiques

Ces effets sont dose dépendants et beaucoup moins fréquents avec les molécules de deuxième génération (clozapine < olanzapine < rispéridone)

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14
Q

PHARMACOCINÉTIQUE des neuroleptiques ?

A

A :

  • bonne résorption par VO
  • résorption totale et rapide par IM
  • les NAP (neuroleptiques d’action prolongée) permettent un délitement progressif

D :

  • LPP non gênante
  • diffusion large vers les tissus vascularisés avec passage de la BHE (conditionne leur activité thérapeutique)
  • affinité pour les tissus adipeux (stockage et relargage tardif)
  • passent le BFP et dans le lait => CI lors du 1e trimestre de grossesse

M :

  • molécules basiques et liposolubles : biotransformations hépatiques importantes par CYP 1A2, 2D6 et 3A4 avec formation de nombreux métabolites
  • effet de 1er passage hépatique important pour les formes orales
  • précautions si insuffisance hépatique
  • CYP 3A4 : quétiapine, aripiprazole
  • CYP 2D6 : olanzapine, aripriprazole
  • CYP 1A2 : olanzapine, clozapine,
    ⚠ risques d’interactions médicamenteuses avec les inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques

→ Ces métabolismes produisent de nombreux métabolites, qui peuvent pour certains d’entre eux avoir des demi-vies très longues (chlorpromazine et t1/2 du métabolite = 4 semaines)

⚠ Ils peuvent et participer à l’action thérapeutique (norquétiapine) comme à l’induction des effets indésirables, sans que leur présence soit habituellement prise en compte.

E :
Leur élimination est souvent mixte, urinaire et digestive.
t1/2 longues : risque d’interactions médicamenteuses ⚠

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15
Q

Interactions médicamenteuses ?
Contre-indication ?
Situation à risque

A

✯ CONTRE-INDICATIONS
→ il existe un antagonisme réciproque avec tous les agonistes dopaminergiques, directs ou indirects, ce qui représente une contre-indication sauf pour la clozapine.
- dopaminergiques non anti-Parkinsoniens : antagonisme d’action (lévodopa)
- Cabergoline, dérivé de l’ergot de seigle (indications : hyperprolactiémies)
- Quinagolide, non dérivé de l’ergot de seigle

  • médicaments torsadogènes et neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (phénothiazine; butyrophénone, benzamide +++)
    ↪ sutopride
    • antiarythmique de classe i
    • antidépresseurs imipraminiques
  • lithium : syndrome confusionnel, hypertonie, hyper-réflectivité et parfois augmentation de la lithémie avec risque de surdosage (mais synergie avec Phénothiazine pour les accès maniaques)
  • valproate de sodium et olanzapine : risque de neutropénie à surveiller

✯ SITUATIONS A RISQUE

  • Comme pour tout médicament la notion d’hypersensiblité au principe actif ou à ses excipients
  • Risque de glaucome par fermeture de l’angle
  • Risque de rétention urinaire
  • Association avec des médicaments inducteurs de troubles de la fonction cardiaque
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16
Q

précautions d’emplois des NL?

A
  • anti-hypertenseur : Les antihypertenseurs ainsi que les bétabloquants majorent le risque d’hypotension, notamment orthostatique + tachycardie réflexe
  • alcool : majore la sédation et diminution du potentiel coordinateurs ( syndrome extrapyramidal)
  • médicaments dépresseurs du SNC : augmenter l’effet dépresseur central
  • médiaments anticholinergiques + phénothiazine : augmente les effets indésirables atropiniques
  • sulfamides hypoglycémiant + Chlorpromazine : risque de déséquilibre du traitement hypoglycémiant par diminution de libération d’insuline
  • valproate de sodium et olanzapine : risque de neutropénie à surveiller
  • clozapine et NFS
    Du fait du risque d’induire une neutropénie et une agranulocytose, surtout avec la clozapine, une NFS devra être réalisée à l’initiation du traitement associée à une surveillance rapprochée lors des consultations.
  • syndrome malin des neuroleptiques
    Toute fièvre inexpliquée nécessite une démarche diagnostique afin d’éliminer un syndrome malin des neuroleptiques, qui engage le pronostic vital.
  • allongement QT et torsades de pointes
    Du fait du risque d’allongement du QTc et des risques d’arythmies, il faudra s’assurer de l’absence de facteurs de risque supplémentaires, en particulier l’existence de troubles ioniques (la réalisation d’un ECG dans le bilan initial est recommandée).
  • convulsions
    Du fait du risque d’abaissement du seuil épileptogène, la surveillance des sujets à risque devra être renforcée.
17
Q

Hypothèses concernant l’origine des psychoses

A

→ Pharmacologique : Hypothèse “dopaminergique”

  • tous les neuroleptiques = antagoniste des R-D2 de la dopamine
  • effet aggravant des activateurs DAergiques

→ Génétique et environnementale : schizophrénie = conséquence de l’interaction de nombreux gènes et de facteurs environnementaux

→ Anomalie neuro-développementale : anomalies cortico-frontales : élargissement ventriculaire et réduction de masse
• examen paraclinqiue : imagerie cérébrale
• causes sont irréversibles : pathologie chronique
• médicaments symptomatiques

Chez les psychotiques (schizophrènes)
1) symptômes productifs > 0 : agitation délire, hallucinations (hyperDA)

2) symptômes déficitaires <0 (prostration, retrait social, manque de motivation) : hypoDA et 5-HT
3) : symptômes COGNITIFS : déficits d’attention, de mémorisation (précédant les symptômes >0) sans lien avec DA et sérotonine

18
Q

Neuroleptiques de 1ere génération? exemple ?

A

1ere génération : anciens neuroleptiques dits “classiques”

  • sédatifs/hypnotiques
  • antagoniste des R-D2 dopaminergiques ( (pas de sélectivité pré/post-S)
  • ne traitent que les symptômes > 0 “productifs” de la schizophrénie

→ Phénothiazine aliphatique et pipéridinés : chlorpromazine
→ Butyrophénone : halopéridol
↪ Antagonistes des R-DA puissants et efficaces (les meilleures antipsychotiques) avec des effets anticholinergiques périphériques modérés (constipation et sécheresse buccale)

→ thioxanthène : flupentixol
→ dibenzo-oxazépine : loxapine

19
Q

neuroleptiques “atypiques” dits de 2e génération (antagoniste R5-HT2A et R-D2?)

A
  • pas plus efficaces que les neuroleptiques de 1ere générations sur les symptômes positifs MAIS efficaces sur les symptômes négatifs
  • améliorent les symptômes productifs ET déficitaires de la schizophrénie

→ benzamides substituées :
• désinhibitrice ; amisulpride
• sédative : tiapride, sultopride

→ dibenzo-diazépines
     •  clozapine 
     •  risperidone 
     •  olanzapine (dibenzo-oxazépine)
     •  aripiprazole 

Antagonistes de R-D2 + antagonistes 5-HT2A
• efficaces sur les symptômes négatifs
• moins d’effets indésirables moteurs, extrapyramidaux

20
Q

Schizophrénie :

  • épidémiologie
  • diagnostic
A

EPIDEMIOLOGIE
- famille de troubles hétérogènes caractérisées par une triade diagnostique
- prévalence de 1% : indépendante du milieu, de la latitude, de l’ethnie (mais intervention de facteurs comme le THC = Tétrahydrocannabinol, migration, urbanisation)
NB : le THC altère l’activité mitochondriale des neurones, ce qui perturbe la capacité à mémoriser. Le cannabis n’est ni une cause nécessaire, ni une cause suffisante pour développer une schizophrénie.
- incidence : 15 nouveaux cas/ an pour 100 000 habitants
- sexe ratio : 1,4 homme pour 1 femme
- âge de début : 15-25 ans

DIAGNOSTIC

  • clinique +++
  • nécessite d’avoir une évolution des symptômes depuis au moins 6 mois : lésion progressive des voies dopaminergiques A10 (aire tegmentale ventrale)
  • absence de diagnostic différentiel (notamment somatique)
  • Associe
    1) syndrome délirant (syndrome positif) : hyperDAergie des neurones du striatum mésolimbique A10 (R D2)

2) repli sur soi (syndrome négatif) : hypoeDAergie des neurones corticaux (méso-corticale A10)

3) syndrome de désorganisation (“dissociation psychique”)
= altération de la cognition, désorganisation du discours, de la pensée (illogisme) et des actes (comportement stéréotypés)

→ Formes de début
- début AIGU 50%
• formes de bouffées délirantes aigue
• installation du tableau délirant aigue en qq jours à qq semaines
• troubles du comportement : fugues, gestes auto ou hétéroagressifs (conduites médicolégale), impulsifs et sans explications

  • début INSIDIEUX : 50%
    • fléchissement scolaire
    • modification des croyances : engouement pour des activités ésotériques, croyance à des phénomènes surnaturels
    • modification de l’affectivité : isolement, discours digestif, présentation bizarre, hermétisme
    • troubles des conduites (addiction, anorexie, errance pathologique), caractère immotivé, étrangeté

→ Evolution
- maladie chronique intermittent
- récidive favorisée par des facteurs de stress et arrêt de traitement
- sont de bon pronostic
• sexe féminin
• environnement favorable
• bon fonctionnement prémorbide (avant la maladie)

→ comorbidités psychiatriques

  • conduites suicidaires : 10%
  • troubles de l’humeur +++
  • troubles addictifs (tabac, cannabis, alcool)

→ comorbidités somatiques
- pathologies cardiovasculaires surreprésentées par rapport à la population générale (obésité, diabète, HTA, dyslipidémie)
• syndrome métabolique : 30-60%
• obésité (IMC > 30 kg/m²)
- espérance de vie diminuée : mortalité 2 à 3 fois supérieure/ population générale (problèmes somatiques et suicide)

PATIENTS SCHIZOPHRENES
- avec beaucoup de symptômes productifs > 0
• évoluant par épisodes aigues (souvent à l’arrêt des traitements)
• répondant bien aux neuroleptiques, sans trop de signes négatifs

  • avec essentiellement des symtômes négatifs et plus ou moins de désorganisation et peu de symptômes positifs : forme “déficitaires” ou hébéphrénique
  • avec des symptômes négatifs évoluant entre les épisodes plus productifs

☞ problème : les neuroleptiques “même atypiques” ont une efficacité limitée sur les symptômes négatifs
Ils améliorent les symptômes négatifs “éveillant” mais pas autant qu’ils améliorent les symptômes positifs.

Rappel des 5 composantes de la schizophrénie

  • Symptômes positifs ou productifs : délires, hallucinations, altération ou excès du discours et de la communication, discours désorganisé, comportement dissocié, catatonie, agitation.
  • Symptômes négatifs : émoussement affectif, retrait émotionnel, pauvreté des relations, passivité, retrait social avec apathie, perturbation de la pensée abstraite, manque de spontanéité, pensée stéréotypée, alogie (appauvrissement de la pensée et du discours), aboulie et apragmatisme (incapacité à entreprendre des actions dans un but précis), anhédonie (diminution du plaisir), déficit attentionnel.
  • Symptômes cognitifs : altération de l’attention, fluence verbale altérée, difficulté d’apprentissage.
  • Symptômes d’agressivité : agressivité, comportement injurieux, violence.
  • Symptômes affectifs.
21
Q

Syndrome positif

A

☞ syndrome délirant
- perte de contact avec la réalité
- les idées délirantes font l’objet d’une conviction inébranlable, inaccessible au raisonnement ou à la contestation par les faits
- “évidence interne” : pouvant être plausible ou invraisemblable, qui n’est pas partagé par le groupe socioculturel du sujet
• ancienneté et évolution (chronique > 6 mois)
• thèmes : sexuels, persécution, grandeur, filiation, mystiques, mégalomaniaques
• mécanisme : imaginatif/intuitif, hallucinatoire, interprétatif
• structure
• participation affective ou réaction du patient (humeur… conduites médico-légales, stupeur, anxiété, agitation, douleur morale)
• adhésion : critique → adhésion totale

  • est CHRONIQUE
  • est dit “paranoïde” :
    • délire flou, sans logique, ni cohérence
    • thèmes sans logique, incohérence
    • idées délirantes non construites, mal systématisées
  • adhésion complète
    => SYNDROME POSITIF

MECANISMES DE DELIRE
- interprétatif: attribution d’un sens erroné à un fait exact

  • hallucinatoire : perception sans objet à percevoir

Les hallucinations peuvent être :
• psychosensorielle : auditives ++ olfactives, gustatives, cénesthésiques (sensibilité interne) et tactiles (sensibilité externe), visuelle
• intrapsychique : phénomène psychique vécu dans la propre pensée du patient sans manifestation sensorielle

  • intuitif : idée fausse admise sans vérification ni raisonnement logique, en dehors de toute donnée objective ou sensorielle
  • imaginatif : fabulation ou invention où l’imagination est au 1er plan et le sujet y joue un rôle central.
22
Q

Le syndrome négatif

A
  • tableau de repli sur soi
  • reste cloitré au domicile
  • très faible vie sociale
  • apragmatisme: incapacité à entreprendre des actions, perte de l’initiave motrice
  • avolition (aboulie) : diminution de la motivation
23
Q

La dissociation = syndrome de désorganisation

A

Perte de l’unité psychique entre les pensées, les effets et les comportements

Se traduit dans différents champs
• cognitif : désorganisation du langage
• affectif : discordance
• comportemental : désorganisation

Sur le plan cognitif :

  • altération du cours de la pensée: discours diffluent, barrage, fading
  • altération du système logique : illogisme
  • altération du langage : débit verbal ralenti, néologisme, schizophasie
24
Q

Traitement de schizophrénie

A

Association

  • d’un traitement médicamenteux antipsychotique atypique (APA)
  • d’une psychothérapie
  • d’une aide sociale
25
Q

Neuroleptiques, antipsychotiques / indications générales ?

A

☞ Psychose aigue : états productifs (agitation, bouffées délirantes aigues, accès maniaques, syndrome confusionnels)
↪ recherche d’un effet sédatif, antiproductif = d’apparition rapide !

☞ Psychose chronique : états schizophréniques, délires chroniques, délires paranoïdes, psychoses hallucinatoires chroniques, délires de la sénilité.
↪ recherche
• effets antidélirants = efficacité apparaissant en qq jours ou semaines, atténuant les productions hallucinatoires ou délirantes (positives)
• effets antidéficitaires, désinhibiteurs= efficacité apparaissant en qq mois sur les symptômes négatifs

26
Q

Effets indésirables principaux des neuroleptiques

A

EFFETS INDESIRABLES NEUROLOGIQUES CENTRAUX (de type A : en rapport avec les propriétés de pharmocodynamie)
→ Effets centraux

1) Effets indésirables psychiatriques
• indifférence psychomotrice
• somnolence-sédation : surtout en début de traitement (blocage des récepteurs a1 et H1)

2) Effets indésirables neurologiques = syndrome pseudo-parkinsoniens hypercholinergiques central (moteurs)
• dans les 36 premières heures : signes extrapyramidaux précoces = syndrome pseudo-parkinsonines hypercholinergqiue central avec les neuroleptiques de 1ere génération (phénothiazine pipéridiné et butyrophénone)
↪ traitement : administration d’un correcteur anti-cholinergique d’action centrale (trihexyphénidyle ARTANE) car le système DA inhibe l’acétylcholine

☞ Dystonie aiguë (grave)
Délai d’apparition : quelques jours
Manifestations cliniques : spasmes musculaires involontaires, responsables de mouvements des yeux, de protrusion de la langue et de mouvements involontaires du tronc et des membres

☞ Syndrome parkinsonnien (grave)
Délai d’apparition : de quelques jours à quelques semaines
Manifestations cliniques : bradykinésie, tremblement, rigidité. Traitement par injection IM d’anticholinergique

☞ Akathisie (gravité modérée)
Délai d’apparition : quelques jours
Manifestations cliniques : sentiment d’agitation permanente, inconfort, balancement, piétinement

 •  au delà de 3 mois : signes extrapyramidaux tardifs = mouvements involontaires, répétitifs, sans but, s'atténueront sans disparaître. ↪ traitement : arrêt des neuroleptiques.

⚠ Dyskinésies et dystonies tardives (graves et très invalidants)
Difficilement réversibles
Délai d’apparition : plusieurs années
Manifestations cliniques : mouvements involontaires lents, à type de claquement de langue, mâchonnement, mouvements reptiformes du tronc et des membres, postures anormales

3) Effets indésirables neurovégétatifs
• effets α adrénolytiques : antagoniste des récepteurs α adrénergiques : sédation (action centrale), hypotension orthostatique (action périphérique)
• effets anticholinergiques périphériques (atropiniques) : sécheresse buccale, constipation, risque de glaucome par fermeture de l’angle, mydriase,

4) Effets indésirables endocriniens :
• syndrome d’aménorrhée-galactorrhée : secondaire à l’hyperprolactinémie = effet anti-DA des neuroleptiques
= gynécomastie, galactorrhée, aménorrhée, anovulation, impuissance. Surveiller le volume mammaire
↪ revoir la posologie, arrêter le neuroleptique, changer de molécule

5) Troubles hématologiques : leucopénie, agranulocytose et imprévisible (risque infectieux)
↪ formule sanguine à contrôler (phénothiazine et clozapine)

6) Prise de poids : neuroleptiques 1 et 2e génération (surtout olanzapine et clozapine)
↪ surveillance cardio-métabolique des patients : désordres pondéraux, tensionnels, glycériques et lipidiques des neuroleptiques = syndrome métabolique
☞ initiation et adaptation du traitement = collaboration étroite entre le psychiatre et le généraliste

Recommandations de l’ANSM
- AVANT un traitement neuroleptique :
• rechercher les facteurs de risque (glycémie et bilan lipidique pré-thérapeutique, idem à 3 mois + surveillance annuelle et tous les 5 ans pour les lipides)
• surveiller la pression artérielle

  • PENDANT le traitement
    • rappeler au patient les règles hygiène-diététiques
    • surveiller poids, glycémie, bilan lipidique, pression artérielle
    ⚠ aripiprazole co-prescrit avec la metformine pour limiter les troubles métaboliques (traitement des symptômes déficitaires de la schizophrénie chez l’adulte âgé de plus de 15 ans)

7) syndrome malin des neuroleptiques
+ fréquent avec ceux de 1ere génération (miment certains symptômes négatifs de la schizophrénie)
= Dérégulation des systèmes de contrôle de l’homéothermie.
☞ Manifestations cliniques et biologiques : rigidité musculaire, dystonie, fièvre, confusion, élévation des taux sériques des protéines musculaires
☞ Imprevisible, rare et potentiellement fatal
- durée : qq heures à qq jours
- caractérise par :
• perte de conscience
• hyperthermie
• rigidité musculaire
sueurs, tremblements “syndrome pseudo-parkinsonien”
↪ traitement : arrêt des neuroleptiques et hospitalisation en réanimation

→ Effet indésirable périphérique
☞ bouche sèche, troubles mictionnels, constipation, mydriase, vision floue
Effets atropiniques liés au blocage des récepteurs cholinergiques

☞ hypotension orthostatique (potentiellement grave)
Liée au blocage des récepteurs a1 (vasodilatation)

☞ tachycardie
Liée au blocage des récepteurs M2

EFFETS INDESIRABLES NON LIE AUX PROPIRETES PHARMACOLOGIQUES
→ Centraux
☞ Crises convulsives, abaissement du seuil épileptogène
- Le risque s’élève en cas de surdosage ou de l’existence d’autres facteurs de risque de convulsions.
- La clozapine et la chlorpromazine sont le plus souvent incriminées. Le mécanisme ne semble pas en rapport direct avec les propriétés pharmacologiques, mais représente un effet toxique non spécifique ; il est partagé avec les antidépresseurs.

→ métaboliques : plus fréquents avec l’utilisation des antipsychotiques atypiques (clozapine > olanzapine)
- diabète
- hyperglycémie
- hyperlipidémie
- gain de poids
Informer les patients des règles hygiéno-diététiques, surveiller le poids, la glycémie et le bilan lipidique.

→ cardiovasculaires
Troubles du rythme : allongement de l’espace QT à l’ECG (pour les benzamides sultopride et sulpiride, etc…)
ECG/espace QT/torsades de pointe et neuroleptiques : connu depuis 20 as pour TOUS mais on n’arrive pas à diminuer la mortalité (fréquence faible mais mort subite)
=> Réaliser un ECG avant tout début de traitement

→ hématologique

  • Neutropénie
  • Agranulocytose (très grave) : Ne concerne que la clozapine. Le risque est plus important en début de traitement. Surveiller régulièrement la NFS.

→ dermatologiques

  • Photosensibilisation
  • Pigmentation anormales

→ ophtalmologiques
- Dépôts cristallins, cornéens, rétiniens

27
Q

clozapine LEPONEX

A

Faible affinité inhibitrice pour les récepteurs dopaminergiques D1, D2, D3 et D5, mais exerce une forte activité bloquante du récepteur D4, en plus de ses puissants effets anti-α-adrénergique, anticholinergique, antihistaminique et inhibiteur de la réaction d’éveil. Elle possède également des propriétés antisérotoninergiques.

  • actifs chez les patients résistants aux autres neuroleptiques
  • prescription limitée car:
    • risque d’agranulocytose mortelle → vérifier la NFS ⚠
    • prise de poids (obésité)
    • risque accru de myocardite/cardiomyopathie

Prescription

  • en 2e intention, quand tous les autres antipsychotiques ‘typiques” ou “atypiques” ont échoué = patients résistants au traitement
  • hospitalière, réservée aux psychiatres, neurologues
28
Q

Les formes retard de neuroleptiques

A
  • forme injectable “mensuelle” par voie intramusculaire profonde (muscle fessier)
  • indiquée comme traitement d’entretien de la schizophrénie
    • si le patient adulte est stabilité (répondeur) avec un neuroleptique administré par voie orale → alors remboursement possible
    • si les symptômes psychotiques sont léger à modérés
    • s’il y a des difficultés de maintien de l’observance

☞ olanzapine
☞ palipéridone
☞ aripiprazole
☞ risperidone

29
Q

Comparaison des neuroleptiques de 1ere et de 2e génération

A

CIBLES PHARMACOLOGIQUES
1ere G : antagoniste D2 (pas de sélectivité pré/post-S)
2e G : antagoniste 5HT2A/ D2 (affinité 5HT2A > D2 et sélectivité pré-post-S selon la dose)

Exemple :
1eG : halopéridol
2eG : clozapine

EFFETS THERAPEUTQIUES
1ere G : symptômes + (D2 post-S)
2e G : symptôme + (D2 post-S) et symptômes - (D2 pré-S et HT2A)

EFFETS INDESIRABLES
1e G : dépendant des voies A9, A10, A12
2e G : réduction des effets indésirables

30
Q

Molécules anti-D2 qui ne traversent pas la BHE ?

A
  • certains antiémétiques (métoclopramide, métopimazine, dompéridone)
  • ou des anticalciques dérivés des phénotiazines (cinarizine, flunarizine)

☞ mais qui sont pourtant dépourvus d’effets antipsychotiques, ne traversant pas à des concentrations suffisantes la barrière hématoméningée.

⚠ Leur prescription devra toutefois restée prudente chez les patients à risque

31
Q

Avantages de cibler les récepteurs D2 et muscariniques ?

Avantages de cibler les récepteurs D2 et les 5HT2A ?

A

• anti-D2 et anti-muscarinique
Physiologiquement, la dopamine freine la libération d’acétylcholine. Le blocage des récepteurs dopaminergiques, cible principale des antipsychotiques, lève ce frein et induit une libération excessive d’acétylcholine et un déséquilibre entre les concentrations de dopamine et d’acétylcholine, à l’origine de mouvements anormaux.

Si un même médicament possède à la fois des propriétés antagonistes des récepteurs dopaminergiques et muscariniques, il permettra une autolimitation de la surstimulation cholinergique et un moindre risque de voir apparaître des effets extrapyramidaux. Parmi les antipsychotiques conventionnels, ceux qui possèdent des propriétés atropiniques induisent moins d’effets de ce type que les autres.

 •  antiD2 et anti-HT2A La sérotonine inhibe la libération de la dopamine, mais le degré de contrôle varie selon les structures. La fixation conjointe d'un antipsychotique sur les récepteurs D2 et sur les hétérorécepteurs de type 5-HT2A, localisés sur des neurones dopaminergiques, autolimite le blocage dopaminergique dans les structures renfermant une forte densité de récepteurs sérotoninergiques. Cette double action rendrait compte du moindre risque d'effets extrapyramidaux (moins d'effets sur la voie nigrostriée) et de la plus grande efficacité sur les symptômes négatifs (moins de blocage cortical dopaminergique). Une autre approche postule que tous les antipsychotiques atypiques auraient une plus faible affinité et surtout se dissocieraient plus rapidement du récepteur D2 (hit and run)
32
Q

Particularité de l’aripiprazole ?

A
  • agoniste partiel dopaminergique D2

- qui se comporterait comme un antagoniste dans un environnement où le tonus dopaminergique est élevé.

33
Q

Neuroleptiques à libération prolongée

A

Certains antipsychotiques (“neuroleptiques retards” ou neuroleptiques d’action prolongée, NAP) sont utilisés pour leur action maintenue pendant plusieurs semaines.

La plupart résultent de l’estérification par un acide gras à longue chaîne d’un antipsychotique classique comme
→ la fluphénazine
→ ou la pipotiazine.

Ces antipsychotiques sont administrés par voie I.M. et une hydrolyse de l’ester libère progressivement la molécule active.

Une autre approche est d’utiliser des molécules à longue demi-vie,
→ tel le penfluridol.

Les avantages sont la simplification des modalités de traitement au long cours et la certitude de l’observance ; les inconvénients relèvent de leur sécurité d’emploi, avec notamment le problème de la survenue d’un syndrome malin des neuroleptiques.

NAP

  • zuclopenthixol
  • flupentixol
  • halopéridol
  • fluphénazine
  • pipotiazine
34
Q

Loxapine : atypique ou conventionnel ?

A

La loxapine, une dibenzo-oxazépine tricyclique, est un antipsychotique conventionnel, bien qu’apparenté à la clozapine et présentant un profil de liaison aux récepteurs assez proche ((D4/D2, 5-HT2).

C’est le seul représentant aujourd’hui commercialisé de cette classe chimique. Comme tout antipsychotique, ses effets utiles en clinique concernent principalement les psychoses schizophréniques.

Elle est fortement sédative d’où son intérêt chez les patients agités ou agressifs. La loxapine subit un effet de premier passage hépatique et est fortement et rapidement métabolisée, par déméthylation et hydroxylation, en dérivés pourvus de propriétés antidépressives, la recommandant pour les psychoses avec comorbidité dépressive. Ses effets indésirables sont ceux de sa classe pharmacologique

⚠ Comme tout antipsychotique, la loxapine est un antagoniste des récepteurs dopaminergiques de type D2, mais c’est aussi un antagoniste des récepteurs D4 et des récepteurs sérotonergiques 5-HT2, ces différentes actions pharmacologiques participant à ses effets thérapeutiques.

La loxapine possède également des effets anticholinergique et antihistaminique. Bien qu’elle soit chimiquement apparentée à la clozapine et qu’elle possède un profil de liaison aux récepteurs assez proche (D4/D2, 5-HT2), la loxapine n’est pas classée dans les antipsychotiques atypiques.⚠!