IV- 53 et V-7 Migraines + médicaments Flashcards

1
Q

Migraine de l’adulte
• définition
• épidémiologie

A

Céphalée paroxystique épisodique primaire pulsatile, volontiers unilatérale, récurrente, s’accompagnant souvent de nausées/vomissements et d’événements neurologiques focaux (en général visuels)
NB : photophobie +++ et mauvaise tolérance à la douleur peut entrainer des vomissements

→ Trouble neurologique caractérisé par des crises intermittentes de céphalées liées à l’activation du système trigémino-vasculaire responsable d’une inflammation péri vasculaire.
Ces crises sont précédées ou non d’un ensemble de symptômes neurologiques appelés aura se traduisant par des phénomènes visuels ou sensitifs le plus souvent.
Cette dernière n’apparait que progressivement et disparait totalement en moins d’une heure. (entre 4 mins et 1h)

Plusieurs types d’aura existent mais seulement deux sont les plus fréquemment retrouvées :
• l’aura visuelle (la plus fréquente)
Comporte des phénomènes dits positifs (persistants les yeux fermés) : phosphènes, tâches angulaires, lignes brisées noire, blanche ou colorée pouvant aller jusqu’à la vision kaléidoscopique, troubles de la perception visuelle. Les phénomènes dits négatifs sont les scotomes et un flou visuel.

 •  l'aura sensitive  Débute généralement après des troubles visuels, avec des paresthésies indolores, hypoesthésies, au toucher voire à la douleur Il existe d'autres types d'aura : aphasique, du tronc cérébral, motrice. Chaque symptôme de l'aura apparaît progressivement, dure 5 à 60 minutes puis disparait.
  • prévalence = 20% des ♀ , 6% des ♂
    (accentuation pendant la période péri-menstruelle (migraine catémiale) et diminution nette pendant la grossesse et après la ménopause.
  • 90% des migraines sont des migraines sans aura
  • maladie sous-diagnostiquée (30-40% des patients)
  • premier épisode vers 40 ans
    ↪ survient à tout âge mais se déclare dans 90% des cas avant 40 ans
    La fréquence des accès est variable d’un individu à l’autre et chez un même individu ; rarement la migraine devient chronique et se présente de façon quotidienne (> 15 jours/mois depuis 3 mois) souvent due à un abus médicamenteux.
  • maladie handicapante :
    • fréquence : 2 crises ou + par mois chez 50% des patients
    • durée : > 24h chez 40% des patients
    • intensité : sévère ou très sévère chez 2/3 des patients
    • présence de signes digestifs
    • retentissement sur la vie quotidienne, professionnelles, sociale
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2
Q

Etiologie des migraines

A
  • Etiologie inconnue ; antécédents familiaux (prédisposition génétique ?)
    ☞ hypersensibilité des neurones trigéminaux dont l’activité est régulée par des canaux ioniques au niveau du canal potassique TRESK (mutation)
  • Influences hormonales (femme++)
  • Facteurs alimentaires déclenchants : fromage, chocolat; vin rouge
  • après les périodes de stress ; weekend, début des vacances
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3
Q

Physiopathologie / migraines

  • céphalée migraineuse
  • aura migraineuse
A

Conséquence d’une excitabilité neuronale avec une prédisposition génétique complexe, modulée par des facteurs environnementaux anormaux intrinsèques ou extrinsèques.
La migraine est de transmission polygénique, les mutations des gènes induiraient une hyperexcitailité de certaines populations de neurones faisant le lit des crises.

= activation, spontanée ou secondaire à des facteurs provocants, d’un centre initiateur situé dans les noyaux du raphé. Il en découle :
• l’activation antidromique du nerf trijumeau et la libération dans les vaisseaux méningés de pep- tides vasodilatateurs : CGRP (Calcitonin Gene- Related Peptide), substance P;
• une extravasation, à l’origine d’une réaction inflammatoire (méningite aseptique), qui stimule les terminaisons nociceptives du trijumeau et donc la perception de la douleur;
• l’apparition d’une activité électrique corticale anormale («dépression corticale propagée») débutant au niveau occipital et progressant vers le cortex sensitif puis moteur. Ce phénomène serait à l’origine des signes neurologiques de l’aura migraineuse. Par ailleurs, l’activation des zones responsables du vomissement explique les signes digestifs de la crise. Même si la migraine est une maladie évoluant par crises, il existe des modifications de l’excitabilité corticale, dont la signification est mal connue dans les périodes intercritiques.

Mécanisme de la migraine
→ Aura migraineuse
- provoquée par un dysfonctionnement transitoire du cortex qui entraîne une vague lente de dépolarisation des neurones, de l’arrière du cerveau vers l’avant.
- La vague de dépolarisation entraîne une baisse transitoire de l’activité des neurones, avec une légère diminution du débit sanguin cérébral. Cela explique les troubles neurologiques visuels, sensitifs, du langage, ou la faiblesse ressentis par les patients.

→ céphalée migraineuse
• hypothèse plaquettaire
Lors des crises de migraines, les plaquettes semblent capter moins de sérotonine, d’où l’hypothèse de l’existence chez les migraineux d’un facteur de libération de la sérotonine (SRF : serotonin releasing factor). Le SRF conduirait à une libération de sérotonine juste avant la crise migraineuse, conduisant à la vasoconstriction. Au fur et à mesure que la sérotonine serait dégradée, la vasodilatation serait induite.

 •  hypothèse neurovasculaire
  • pour une raison inconnue, l’hypothalamus et une partie de la région haute du tronc cérébral se mettraient à sécréter de la noradrénaline et de la sérotonine.
  • Ceci conduirait à une vasoconstriction de certains vaisseaux sanguins, d’où une diminution du débit sanguin.
  • Certains neurones sont alors excités et cette excitation se propage de l’arrière vers l’avant du cerveau.
  • Cette “onde d’excitation” est suivie par une “onde de dépression” correspondant à une phase de récupération des neurones.
  • L’onde de dépression stimule les nerfs trijumeaux.
  • les terminaisons nerveuses libèrent des neuropeptides vasoactifs dans la paroi des vaisseaux méningés• vasodilatation au niveau des méninges + inflammation aseptique neuronale
    • ↑ de la perméabilité vasculaire
    => libération de substances allogènes et inflammatoires : substance P, NO, prostaglandines, histamine, sérotonine …
    => substances allogènes stimulent les voies de la douleur qui remontent au cortex à l’origine de la céphalée
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4
Q

Classification des migraines (International Headache Society - IHS)

Définir les types d’aura

A
  • migraine sans aura (commune)
  • migraine avec aura (migraine classique) : typique ou atypique
  • formes rares de migraine
  • migraines sans aura probable (un seul critère diagnostique manquant)

Critères diagnostiques :

  • évolution par crises récurrentes, séparées par des intervalles libres de toutes douleur
  • caractéristiques sémiologiques propres
  • examen clinique normal

TYPES D’AURA

1) visuelles (+++ 90% des auras = anciennes migraines ophtalmiques) : phosphènes parfois suivies de scotomes
2) sensitives: paresthésies, engourdissmenets
3) aphasiques
4) motrices : paralysies (migraines hémiplégiques)

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5
Q

Diagnostic différentiel de la migraine :

A
  • céphalée de tension: diffuse pulsatile, non aggravée par l’effort, moins intense, sans signes digestifs, avec ou sans photophobie, ou phonophobie.
    Souvent associées chez le même patient
    ⚠ pas de nausée ni vomissement
  • algie vasculaire de la face : prépondérance masculine, douleur localisée du même côté, crises plus courtes, localisation orbitaire des crises, signes végétatifs associés (sudation, larmoiement, oedème des paupières)
  • accident ischémique transitoire
    Avec déficit brutaux d’emblée maximaux et d’une durée inférieure à 30 minute généralement.
  • crise d’épilepsie partielle

⚠ toute céphalée paroxystique inhabituelle de par son intensité ou sa durée doit faire rechercher une poussée hypertensive ou une hémorragie méningée même s’il s’agit d’un migraineux connu.

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6
Q

Diagnostic de migraine

A

DIAGNOSTIQUE CLINIQUE
Le diagnostique de migraine repose sur un trépied clinique basé sur l’interrogatoire :
- quand a démarré votre céphalée votre céphalée actuelle
- avez-vous déjà eu ce même type de céphalée auparavant

Caractéristiques
☞ évolution par crises séparées par des intervalles sobres de toute douleur
☞ caractéristiques sémiologiques propres.
• Symptômes migraineux : vomissement, photo/phonophobie, pulsatilité
• Symptômes trigémino-autonomiques : larmoient, congestion nasale, rhinorrhée, ptosis (chute de la paupière supérieure), myosis, rougeur
☞ Examen clinique normal entre les crises

✯ Critères de migraine SANS aura : au moins 5 crises répondant aux critères suivants :
- crise de céphalées durant 4 à 72h
- céphalées ayant au moins 2 des caractéristiques suivantes : “PUMA”
- pulsatile
- unilatérale
- modérée ou sévère
- aggravation par les activités physiques de routine
- au moins l’un des critères suivants :
-nausées et/ou vomissement
- photophobie et phonophobie
L’examen clinique doit être normal entre les crises. En cas de doute, un trouble organique doit être écarté par des examens complémentaires

✯ Critères de migraine AVEC aura : au moins 2 crises répondant aux critères suivants :
Au moins 3 des caractéristiques suivants :
- un ou plusieurs symptômes de l’aura totalement réversibles
- le symptôme de l’aura se développe progressivement sur plus de 4 minutes et si plusieurs symptômes sont associés, ils surviennent successivement
- la durée de chaque symptôme n’excède pas 1h
- la céphalée fait suite à l’aura après un intervalle libre maximum de 1h, mais parfois commence avant ou pendant l’aura
L’examen clinique doit être normal entre les crises. En cas de doute, un trouble organique doit être écarté par des examens complémentaires

DIAGNOSTIC PARACLINIQUE
- IRM ou scanner : imagerie cérébrale
Normale dans la migraine
IRM peut révéler des hyper signaux non spécifiques de la substance blanche dans les migraines avec aura

  • scanner cérébral sans injection
    Il est nécessaire en cas de céphalées inhabituelles
  • Etude d’une cause organique de céphalée
  • IDM (scanner), IRM cérébrale, devant les cas suivants :
    • céphalée d’apparition brutale “coup de tonnerre”
    • céphalée récente se différentiant de la céphalée habituelle
    • anomalie à l’examen clinique
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7
Q

Médicaments contre la migraine disponibles

A

• Traitement de la crise :
- médicaments de la crise
☞ non spécifiques :
- antalgiques périphériques : paracétamol
- acide acétylsalicylique - seul ou associé au métoclopamide (MIGPRIV)
- AINS avec AMM : kétoprofène, ibuprofène
- AINS sans AMM : diclofénac, naproxène


Paracétamol
Bien que très souvent utilisé (sur prescription ou en automédication) en premier lieu car ayant la meilleure balance bénéfices-risques, son efficacité n’a jamais été réellement démontrée dans des essais cliniques de qualité. La consommation chronique et/ou la prise de doses élevées pendant la crise exposent au risque d’hépatotoxicité.

Opioïdes faibles
Il est préférable d’éviter les opioïdes faibles, tels que la codéine ou le tramadol, qui peuvent aggra- ver les troubles digestifs et augmentent le risque de céphalées chroniques quotidiennes (CCQ). Le tramadol expose au syndrome sérotoninergique en cas d’association avec un triptan.

☞ spécifiques :

  • dérivés de l’ergot de seigle : ergotamine tartrate + caféine (GYNERGINE CAFEINE), dihydro-ergotamine
  • agoniste 5-HT1B/D• Traitement de fond
  • β bloquant : propranolol, métoprolol
  • anti sérotoninergiques : pizotifène, oxétorone
  • antiépileptiques : topiramate
  • antidépresseurs : amitriptyline
  • antagonistes calciques: flunarizine
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8
Q

Acide acétylsalicylique, AINS et paracétamol

A

✯ MÉCANISME D’ACTION
☞ Acide salicylique et AINS
- inhibent les cyclo-oxygénases 1 et 2 (L’aspirine induit une inhibition irréversible de la cyclooxygénase de type 1 par acétylation)
- réduisent la réaction inflammatoire locale
- limiteraient aussi le relargage de sérotonine par les plaquettes
- les AINS inhibent la sensibilisation des nocicepteurs périphériques
- métoclopramide est un neuroleptique à effet anti-émétique (dans le MIGPRIV)

☞ paracétamol

  • antalgique et antipyrétique
  • pas d’inhibition des COX
  • pas d’effet toxique gastrique ni anti-agréant plaquettaire

✯ EFFETS INDESIRABLES
☞ Acide salicylique et AINS
- troubles digestifs
- réactions d’hypersensibilité
- insuffisance rénale en particulier en cas de déshydratation
- rarement sous aspirine : syndrome de Reye (enfant, jeune adulte)

☞ paracétamol

  • réactions d’hypersensibilité (oedème de Quincke et troubles cutanés)
  • toxicité hépatique à très fortes doses (intoxication)

✯ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES (aspirine)

  • potentialisation des anticoagulants oraux, anti-thrombotiques et anti-agrégants plaquettaires
  • uricosuriques: diminution de l’effet uricosurique

✯ CONTRE-INDICATIONS
☞ Acide salicylique et AINS
- ulcère gastro-duodénal en évolution
- maladie hémorragique

☞ paracétamol
- insuffisance hépatique
Réduire les doses en cas d’ insuffisance hépatique légère ou chez le sujet âgé (max 3g/jour)

Caféine : associée au paracétamol ou à l’aspirine
- pas de supériorité démontrée
- peut augmenter l’effet addictif
Formes associées à la caféine non recommandées

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9
Q

Dérivés de l’ergot de seigle

(tartrate d’ergotamine et dihydroergotamine ou DHE : uniquement par voie pernasale ⚠

A

✯ MÉCANISME D’ACTION
- effet agoniste partiels des récepteurs de 5-HT1, 2 et 7
→ inhibition de la transmission du signal douloureux (agoniste 5HT1D)
→ inhibition inflammation périvasculaire (agonistes 5HT1D)
→ vasoconstriction artérielle (agoniste 5HT1 B)

  • agoniste dopaminergique
    → les dérivés ergotés stimulent l’area postrema et le centre du vomissement : aggravation des troubles digestifs associés à la crise migraineuse chez certaines patients
  • agoniste partiel α adrénergique
    → la vasoconstriction PERIPHERIQUE est aussi à l’origine d’effets indésirables de type spasmes vasculaires ou extrémités froides

✯ PHARMACOCINÉTIQUE
- absorption rapide : max 45 minutes (voie nasale)
- La longue demi-vie des dérivés ergotés antimigraineux participe au risque d’ergotisme chronique. Le métabolisme dépendant du CYP3A4 explique quant à lui le risque d’ergo- tisme aigu lors d’association avec un médicament inhibiteur de cet enzyme.
- caféine accélère le passage dans le sang et augmente l’absorption digestive d’au moins 44 %
En raison de sa faible biodisponibilité, la constance de la réponse à l’administration de formes orales de tartrate d’ergotamine est relativement faible.

✯ EFFETS INDESIRABLES

  • troubles digestifs bénins
  • cardiovasculaire : froideur des extrémités, HTA paroxystique, ischémie aiguë des membres, coronaire ou cérébrale
  • accident d’ergotisme et état de mal migraineux si non-respect des doses

✯ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- inhibiteurs du CYP 3A4 : macrolides, vérapamil, inhibiteurs des protéases (ritonavir, atazanavir, darunavir), efavirenz, antifongiques azotés (voriconazole) : risque de surdosage et ergotisme avec nécrose des extrêmités par inhibition du métabolisme hépatique de l’ergotamine
- triptans : sumatriptan, zolmitriptan… potentialisation des effets vasoconstricteurs
⚠ Respecter un intervalle d’au moins 24 heures entre ergotés et « triptans ».
Les ergotés sont utilisés lorsque le patient ne répond pas aux triptans.

✯ ASSOCIATIONS DECONSEILLEES

  • bromocriptine, dérivé ergoté dopaminergique
  • sympathomimétiques alpha
  • sympathomimétiques indirect

✯ CONTRE-INDICATIONS

  • affections artérielles oblitérantes
  • syndrome de Raynaud
  • sportif en compétition
  • Hypersensibilité aux dérivés de l’ergot de seigle ;
  • insuffisance coronaire, hypertension artérielle ;
  • Insuffisance hépatique ou rénale sévère ;

✯ PRECAUTIONS D’EMPLOI
- Pas d’administration en traitement continu (risque d’ergotisme chronique). La dose maximale journalière est de 6 mg sans dépasser 10 mg/semaine.

  • Association aux ß-bloquants (risque de spasmes artériels par addition d’effets vasculaires) ou aux fluoroquinolones (inhibition du métabolisme de la caféine)

NB : ergotisme

  • Intoxication aiguë accidentelle, effet indésirable médicamenteux
  • Troubles digestifs
  • Hypertension artérielle sévère
  • Syndrome ischémique des extrémités
  • Syndrome neurologique central avec céphalées, délire, convulsions, obnubilation, coma
  • Coronaropathie aiguë

⚠ Dose maximale à ne pas dépasser :

  • 4 pulvérisations nasales par jour
  • 8 pulvérisations par semaine
  • signes annonciateurs d’un surdosage :fourmillements au niveau des mains ou des orteils, nausées
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10
Q

Antalgiques palier 3 et migraine

A
  • pas d’effet démontré
  • peuvent induire un effet addictif
  • peuvent potentialiser les nausées
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11
Q

Triptans

A

✯ MÉCANISME D’ACTION
- structure chimique à noyau indole très proche de celle de la sérotonine
- agoniste sélectifs des récepteurs 5HT1 B/D sérotoninergique vasculaires (coronaires, cerveau)
→ inhibition de la transmission du signal douloureux (agoniste 5HT1D)
→ inhibition inflammation périvasculaire (agonistes 5HT1D)
→ vasoconstriction artérielle (agoniste 5HT1 B)

5-HT1B/1D postsynaptiques exprimés par les artérioles méningées et dont la stimulation entraîne une vasoconstriction.

5-HT1B/1D présynaptiques des terminaisons trigéminées des méninges inhibe la libération des neuropeptides pro-inflammatoires et vasoactifs impliqués dans la genèse de la crise migraineuse.

✯ Modalités d’utilisation

  • prise dès le début de la crise de céphalée migraineuse
  • si absence de soulagement : pas de 2e dose dans la même crise (paracétamol, aspirine, AINS)
  • si réapparition des symptômes après soulagements : nouveau administration possible dans les 24h en respectant un intervalle ≥ 2h entre les prises (4h pour naratriptan)
  • max 2 prises/jour
  • Risque de dépendance : max 12/mois

⚠ différence minimes d’efficacité et de tolérance mais variabilité interindividuelle importante

✯ PHARMACOCINÉTIQUE

  • sumatriptan : t1/2 = 2h, max = 2h, voie VO et nasale possibles, mauvaise biodisoniblité
  • naratriptan ; meilleure biodisponibilité (70%) par VO, t1/2 = 5-8h, tmax= 2h
  • frovatriptan : la plus longue t1/2 : 25h, mauvaise biodisponibilité (22%) par VO
  • élétriptan
  • zomitriptan
  • rizatriptan

✯ EFFETS INDESIRABLES (effets de classe)

  • troubles digestifs : nausées, troubles du gout
  • bouffées vasomotrices / chaleur
  • oppression thoracique sans modification ECG
  • sensation vertigineuses
  • faiblesse/asthénie
  • fourmillements
  • céphalées auto-entretenues si usage fréquents : attention aux abus !

✯ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
☞ substances majorant le taux de sérotonine
- IMAO sélectifs ou non, augmentation des effets vasoconstricteurs des triptans (interaction métabolique) : risque de syndrome sérotoninergique
- inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (fluoxetine, fluvoxamine, paroxetine, citalopram, sertraline)
- tramadol : risque de syndrome sérotoninergique
- anti-migraineux dérivés de l’ergot de seigle : effets vasoconstricteurs additifs
- bêta bloquant : risque de spasme artériel (uniquement si dose élevée

⚠ ELETRIPTAN
=> seul triptan contre-indiqué avec un inhibiteur de CYP450 3A4 (antibiotique macrolides, antifongique, jus de pamplemousse)
car ces médicaments augmente la concentration en ELETRIPTAN
=> risque de vasoconstriction artérielle et d’HTA

✯ CONTRE-INDICATIONS

  • âge < 12 ans
  • affection vasculaire : antécédent de coronaropathie (angor, infarctus du myocarde), HTA mal contrôlée, syndrome de Raynaud, artérite des membres inférieurs, antécédent d’AVC ou d’AIT
✯ EFFETS INDESIRABLES
- Syndrome sérotoninergique
- mécanisme : hyperactivité sérotoninergique cnetrale
Effets de la sérotonine ⚠
☞  neurotransmetteur 
☞ thermorégulation
☞ contrôle des cycles veille-sommeil
☞ contrôle de la douleur
☞ anxiogène
☞ contrôle des prises alimentaires
Causes : 
- interaction médicamenteuses : 
     •  IMAO
     •  triptans
     •  agonistes séronotinergiques
     •  antidépresseurs tricylciques
  • Signes :
    • trouble du comportement : agitation, confusion, désorientation, somnolence
    • troubles moteurs ; myologies, ataxie, incoordination
    • troubles végétatifs : fièvre, tachycardie
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12
Q

Traitement de fond : β bloquant sans ASI

A

✯ MÉCANISME D’ACTION
- Activité dans le traitement de fond de la migraine dépourvus d’activité sympathomimétique intrinsèque.
- la sélectivité vis-à-vis des récepteurs β 1 et β 2 adrénergiques ne semble pas avoir d’impact sir l’activité anti-migraineuses
→ vasoconstriction par blocage des récepteurs β
→ anxiolytique
→ propranolol : action anti-sérotoninergique, capable de bloquer la dépression corticale

✯ EFFETS INDESIRABLES

  • bradycardie
  • asthénie transitoire
  • mauvaise tolérance à l’effort
  • troubles sexuels
  • prise de poids possible ⚠ si IMC élevé

✯ CI

  • asthme/BPCO
  • bradycardie importante/BAV
  • syndrome de Raynaud
  • Insuffisance cardiaque
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13
Q

Pizotifène

Oxétorone

A

✯ MÉCANISME D’ACTION

  • dérivés des antidépresseurs tricycliques
  • propriétés vasodilatatrices par antagonismes des récepteur séronotinergiques 5-HT2
  • antagonistes des récepteurs muscariniques et des récepteurs histaminiques H1

✯ EFFETS INDESIRABLES

  • oxétorone : somnolence
  • pizotifène : effet orexigène → prise de poids

l’amitriptyline et l’oxétorone sont considérés comme des médicaments de première intention dans le traitement de fond de la migraine alors que le pizotifène est considéré comme un médicament de deuxième intention. Le traitement par pizotifène doit être instauré à dose progressivement croissante sur 1 semaine. Les posologies d’amitriptyline efficaces dans le traitement de fond de la migraine restent faibles par comparaison aux doses efficaces dans le traitement de la dépression ou des douleurs neuropathiques.

En raison de leur structure tricyclique, ces médicaments se comportent comme des antagonistes des récepteurs muscariniques et ne doivent donc pas être utilisés chez des patients souffrant de glaucome par fermeture de l’angle ou d’adénome prostatique (risque de rétention aiguë d’urine)

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14
Q

Topiramate

A
  • antiépileptique

✯ MÉCANISME D’ACTION
Mécanisme incertain : modulation de la libération de dopamine et de sérotonine par blocage des canaux sodiques voltage dépendant, potentialistion des effets du GABA ou par antagonisme des récepteurs au glutamate

☞ instauration des doses progressives

  • troubles neuropsychiques
  • parestésies, dépression, troubles de l’équilibre, somnolence
  • perte de pods

✯ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES

  • diminution des effets contraceptifs hormonaux, du glibenclamide
  • augmentation des effets du lithium, de la metformine
  • accroissement des effets indésirables neuropsychiques par autres antiépileptiques

En raison de leur structure tricyclique, ces médicaments se comportent comme des antagonistes des récepteurs muscariniques et ne doivent donc pas être utilisés chez des patients souffrant de glaucome par fermeture de l’angle ou d’adénome prostatique (risque de rétention aiguë d’urine)

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15
Q

Flunarizine

A

Antagonistes calciques :
Neuroleptique caché agissant comme antagoniste dopaminergique ce qui explique qu’elle puisse induire des dyskinésies tardives

En raison de leur structure tricyclique, ces médicaments se comportent comme des antagonistes des récepteurs muscariniques et ne doivent donc pas être utilisés chez des patients souffrant de glaucome par fermeture de l’angle ou d’adénome prostatique (risque de rétention aiguë d’urine)

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16
Q

Amitriptyline

A

Antidépresseur tricyclique

✯ EFFETS INDESIRABLES
Effet anticholinergiques : sécheresse de la bouche, constipation

Effet adrénolytique : hypotension orthostatique

Troubles neuropsychiques ; somnolence, sédation → prise le soir

CI : glaucome, adénome prostate

En raison de leur structure tricyclique, ces médicaments se comportent comme des antagonistes des récepteurs muscariniques et ne doivent donc pas être utilisés chez des patients souffrant de glaucome par fermeture de l’angle ou d’adénome prostatique (risque de rétention aiguë d’urine)

17
Q

Stratégie thérapeutique / crise de migraine

A

☞ Eviter la crise

  • identifier les facteurs déclenchants ou favorisants (tenir un journal des crises)
  • noter les conditions de survenue : heure, lumière, bruit, stress, alimentation, etc…
  • repérer les prodromes (aura)
  • apporter les changements dictés par le journal de crises (durée de sommeil, exercice physique, supprimer les jeux vidéos, alimentation)

L’administration doit être réalisée le plus précocement possible.
→ pour les triptans et les dérivés ergotés (vasoconstricteurs), l’administration ne doit pas être réalisée durant l’aura au risque d’aggraver ce trouble neurologique
- Une 2e prise de triptan n’est justifiée qu’en cas de récurrence (récidive de la crise de migraine dans les 24 heures après le soulagement de la crise initiale)

⚠ Si le patient est insuffisamment soulagé par son traitement ou s’il le supporte mal, celui-ci doit être reconsidéré :
• patient ayant eu recours uniquement à des médicaments non spécifiques, le médecin lui prescrira un triptan et proposera au malade de débuter le traitement des crises avec un AINS et de prendre en secours un triptan
• patient habituellement traité par ergotamine ou DHE, l’utilisation d’un triptan sera directement proposé
• patient déjà traité par triptan, il est nécessaire de tester l’efficacité du traitant sur 3 crises différentes pour conclure à son inefficacité, u patient non répondeur pouvant le devenir ultérieurement.

Dans le cas d’une inefficacité avérée :

  • la ré-administration d’une dose n’apporte que rarement une amélioration
  • le recours à une autre voie d’administration peut constituer un plus (voie nasale ou SC pour le sumatriptan)
  • l’utilisation d’un autre triptan peut être proposée, un patient non répondeur à un triptan pouvant répondre ç un autre triptan

⚠ passage ergotamine/triptan → délais à respecter avec l’ergotamine
ergotamine → 24h → triptan
almo, suma, rizatriptan → 6h → ergotamine
été, frotta, nara, zolmitriptan → 24h → ergotamine

triptan

  • max 2 prises/jour
  • Risque de dépendance : max 12/mois

ergotés
6mg/jour max
10 mg/semaine

18
Q

Stratégie thérapeutique / traitement de fond de la migraine

A

Avant d’instaurer un traitement de fond :
- identifier facteurs déclenchants
- régularité des repas et du sommeil peut réduire la fréquence des crises
- évaluer le retentissement socio-professionnel
- évaluer l’efficacité du traitement des crises
→ agenda des migraines et questionnaire de qualité de vie

Conditions d’instauration du traitement de fond :
POUR QUI ?
- patients dont les crises constituent une gêne notable en raison de leur fréquence, de leur intensité toujours sévère ou d’une résistance au traitement
- plus de 2-3 crises/mois
- patients ayant consommé durant les 3 derniers mois 6 à 8 fois des médicaments pour la crise, même bile traitement s’est avéré efficace, et ce, de manière à éviter l’abus médicamenteux

PRENDRE EN COMPTE

  • caractère invalidant de la maladie
  • contraintes liées à ces traitements (prescription sur une longuee durée, risque d’effets indésirables et interactions médicamenteuses)
  • efficacité relative de ces traitements: réduction partielle du nombre de crises, peu d’effet sur la sévérité des crises restantes

Conditions d’instauration du traitement de fond : questionnaires MIDAS (Migraine Disability Assessment Scale) pendant les 3 derniers mois.

Les migraineux doivent être prévenus de possibilité d’une diminution de la fréquence cardiaque et d’une limitation à l’effort pouvant perturber l’activité physique en cas de prescription d’un ß-bloquant (les précautions d’emploi de ces médicaments pourront être consultées dans le détail au chapitre correspondant).

Les autres médicaments seront prescrits avec précautions chez les sujets en surpoids ou obèses (prévoir une surveillance régulière du poids) en raison de leurs effets orexigènes (antisérotonine, flunarizine et éventuellement antiépileptiques) ou ayant une contre-indication aux atropiniques (antisérotonines). La possibilité d’une sédation diurne doit faire préférer la prise vespérale.

CRITERES DE CHOIX :

  • aucune molécule de ce groupe n’a démontré de vraie supériorité
  • en fonction de l’existence de contre-indication, d’éventuelles pathologies associées, d’interactions ou d’effet indésirable
  • pour un patient donné, il n’est pas possible de prédire l’antimigraineux qui aura la meilleure efficacité et la meilleure tolérance et il sera de ce fait souvent nécessaire d’essayer plusieurs traitements avant de trouver le plus adapter.
  • propranolol : diminution du métabolisme de base par dépression du système sympathique : prise de poids possible
  • pizotifène : effet anti-H1 : ↑ appétit et prise de poids

☞ 1ere intention Ordre de préférence :

  • Propranolol : efficacité la mieux démontrée
  • Metoprolol
  • Amitriptyline : effets indésirables atropiniques, à des effets orexigènes et sédatifs + traitement de l’état de mal migraineux

☞ 2e intention

  • Oxétorone
  • Topiramate : peut être à l’origine d’effets secondaires plus importants
  • Pizotifène

☞ dernière intention
- Flunarizine : efficacité proche de celle des β bloquants mais son effet ne s’exerce que lentement après plusieurs mois de traitement

  • L’efficacité du traitement de fond sera évaluée après 3 mois.
  • L’utilisation d’un carnet de suivi rempli par le patient facilite cette évaluation.
  • Le traitement sera jugé efficace s’il réduit la fréquence des crises d’au moins 50% mais d’autres critères peuvent être pris en compte comme l’intensité et la durée des crises restantes ainsi que la consommation résiduelle de traitement de crise.
    → Si le traitement s’avère totalement efficace, il sera poursuivi pendant au moins 6 à 9 mois. Son arrêt peut être envisagé et il sera alors réalisé de manière progressive par diminution lente des doses.

→ Si le traitement s’avère inefficace, ou insuffisamment efficace, une première possibilité, en l’absence d’effet secondaire, consiste) augmenter les doses.
Si l’échec persiste, il faudra recourir à une autre monothérapie.

Les associations n’ont pas prouvé de manière évidente leur intérêt dans le traitement de fond de la migraine et exposent à un risque accru d’effets indésirables.

19
Q

Stratégie thérapeutique contre les migraines en cas de grossesse

A
  • ne pas débuter un traitement de fond, et si un traitement de fond est induit, choisir un β bloquant (propranolol, métoprolol) ou amitriptyline
  • Stopper d’éventuels anti migraineux formellement contre-indiqués en cas de grossesse : dérivés de l’ergot de seigle (GYNERGENE, DIERGOSPRAY)
  • proposer un traitement de crise selon les recommandations en expliquant que lorsqu’une grossesse débutera, on devra stopper triptans, aspirine et AINS (contre-indiqué après la 24e SA)

Pendant la grossesse :

  • prévoir un suivi mensuel tant que la rémission ne s’est pas manifesté
  • proposer un traitement de crise par paracétamol avec un AINS en traitement de secours jusqu’à la 24e semaine ‘au-delà l’aspirine et AINS interdits)
  • stopper les éventuels traitements de fond, et si une prophylaxie est nécessaire, privilégier un β bloquant (propranolol; métoprolol) ou l’amitriptyline qui devront être stoppés avant l’accouchement.
20
Q

Prise en charge globale de la migraine

A

Prise en charge :

  • bonne orientation du patient, éviter l’automédication
  • tenir un agenda des crises (6 premiers mois de l’année)
  • rechercher et traiter un syndrome dépressif ou anxieux
  • traitement spécifiques de la crise et de fond
  • place des thérapies alternatives : relaxation, thérapie cognitive
21
Q

Comparer les migraines avec et sans aura

  • installation
  • siège
  • type
  • signes d’accompagnement
  • durée
  • fréquence
  • fréquence
  • impact des crises sur les activités
  • facteurs déclenchants
A

• INSTALLATION
→ Migraine sans aura
- rapide mais non brutale : débuts progressif
- atteint son maximum en quelques heures
- son intensité est modérée à sévère
- souvent précédée la veille de prodromes : modification de l’humeur (irritabilité); troubles du sommeil (somnolence), troubles de l’appétit (faim), asthénie, somnolence

→ Migraine avec aura
- progressive (qq minutes)

 •  SIEGE → Migraine sans aura  - typiquement unilatérale, sus-orbitaire (parfois bilatérale) : mais la localisation peut changer - touchant de façon alternative l'un ou l'autre côté d'une crise à l'autre (à bascule)

→ Migraine avec aura
- l’aura peut changer de côté et se modifier d’un accès à l’autre

 •  TYPE → Migraine sans aura  - classiquement pulsatile

→ Migraine avec aura
- classiquement pulsatile

     •  SIGNES D'ACCOMPAGNEMENT
→ Migraine sans aura 
- nausées, vomissements +++
- phonophobie, photophobie +++
- asthénie, pouvant aller jusqu'à la prostration
- rougeur ou pâleur de la face

→ Migraine avec aura

  • céphalée précédée ou accompagnée par des symptômes neurologiques focalisés et transitoires (aura migraineuse), progressifs et successifs
  • possible troubles du langage• DUREE
    → Migraine sans aura
  • 4 à 72h (en général 1 journée) sans traitement
  • en fin de crise, la douleur disparaît et le patient récupère rapidement

→ Migraine avec aura

  • moins de 1 h en général
  • régression sans séquelle• FREQUENCE
    → Migraine sans aura
  • généralement sans périodicité

→ Migraine avec aura
- très variable

 •  IMPACT DES CRISES SUR LES ACTIVITES
  • activité difficile voire impossible
  • l’activité physique, le bruit, la lumière aggravent la céphalée
  • elle est améliorée par le repos dans l’obscurité• FACTEURS DECLENCHANTS
  • facteurs psychologiques : contrariété, anxiété, émotion
  • facteurs hormonaux : règles, prise de contraceptifs ou traitement hormonal
  • facteurs sensoriels : lumière, bruit, odeur
  • aliments : chocolat, alcool
22
Q

Complications de migraine

A

☞ état de mal migraineux
Crise de migraine persistante ou se répétant tous les jours au-delà de 72h malgré le traitement
→ on donnera du sumatriptan SC en 1ere intention (s’assurer qu’il n’y a pas eu de prise de dérivés ergotés dans les 24h)

☞ infarctus migraineux (exceptionnel)

23
Q

Traitement de la CRISE de migraine

A

☞ Crise légère à modérée
- AINS kétoprofène/ibuprofène/naproxène) ou aspirine
(- paracétamol en monothérapie)

☞ crise sévère d’emblée ou handicapante ou AINS (inefficace ou mal tolérée)
- triptan (prise uniquement au moment de la crise, non efficace sur l’aura
MA : vasoconstricteurs artériels intracérébraux, agonistes sélectifs des récepteurs 5HT1B/1D entraînant la vasoconstriction des vaisseaux intracrâniens et cérébraux et inhibition de la libération des médiateurs vasodilatateurs au niveau du crâne.
⚠ Consommation régulière entre les crises → accoutumance → ↑ des doses avec une dépendance physique
Association possible au métoclopramide → favorise l’absorption digestive et les sensations de nausées

  • dérivé ergoté (pour patients non répondeurs aux triptans) : dihydroergotamine en spray ou ergotamine (dérivés de l’ergot de seigle) : patients non répondeurs aux triptans artériels, agonistes des récepteurs sérotoninergiques 5HT1 et 5 HT2 à forte dose + agoniste partiel α adrénergique + agoniste dopaminergique

↪ Après 2 heures : évaluation de l’efficacité du traitement
Si efficacité : pas d’autre traitement
Si échec avec AINS → triptan
Si échec avec triptan ou dérivé ergoté : AINS ou antalgique

NB : traitement d’une crise avec aura : au cours de la crise : AINS ou antalgique
⚠ triptans et dérivés de l’ergot de seigle : uniquement au cours de la céphalée (risque d’AVC ischémique + inefficacité lors de l’aura ⚠)

✯ Mesures non médicamenteuses

  • repos, obscurité, calme, bonne observance
  • application de chaud et froid ou d’une pression au niveau de la tête et du cou peut être efficace
  • association possible à un anti-émétique : métocloparmide.

☞ tenue d’un agenda des crises pendant 6 mois

  • date de survenue
  • durée
  • intensité de la douleur
  • traitement prescrit ou non
24
Q

Traitement de fond de la migraine

A

Traitement de fond per os :
- 1ere intention : monothérapie
• β bloquants sans ASI (propranolol, métoprolol)
• antidépresseur : amitryptiline

  • 2e intention : anti migraineux en cours de réévaluation :
    • antisérotoninergiques : pizotifène, oxétorone
    • anti-convulsivant : topiramate
  • dernière intention :
    • flunarizine : lorsque les autres thérapeutiques sont inefficaces ou mal tolérées pendant une période n’excédant pas 6 mois

⚠ Chaque molécule doit être prescrite en monothérapie pendant au moins 2 mois par VO.

Après 3 mois : évaluation de l’efficacité du traitement
(Flunazirine : évlauation après 8 semaines)

Efficacité : si la fréquence des crises est réduite de 50%
↪ Pendant 6 à 12 mois, poursuite du traitement puis diminution très lente de la posologie jusqu’à l’arrêt
Flunazirine : 6 mois de traitement au total

Echec :
↪ Augmentation de la posologie tant que le rapport bénéfice/risque est positif ou changement de principe actif

INDICATION

  • crises fréquentes : + de 2-3/ crises/ mois depuis plus de 3 mois, sévères, longues, ou répondant ma au traitement des crises
  • consommation médicamenteuse > 6-8 prises/moi depuis 3 mois

⚠ Le traitement de fond ne dispense pas du traitement de la crise et a comme délai 6 -8 semaines.
Aucune molécule n’a démontré de supériorité par rapport aux autres en termes d’efficacité : le choix sera en fonction des CI, EI, et des traitements associés.
Il n’est pas nécessaire d’associer 2 traitements de fond

⚠ Mesures non médicamenteuses

  • éviter les facteurs déclenchants
  • respect des RHD : repos, arrêt du tabac, activité physique régulière, alimentation équilibrée.

NB : erenumab (pas de SMR ni d’ASMR)

25
Q

Prise en charge de la migraine avant et après la grossesse

A

Chez la femme désirant une grossesse
• Traitement de la crise :
- le paracétamol est permis tout au long de la grossesse et possible pendant l’allaitement
- aspirine CI après la 24e semaine (début du 6e mois de grossesse)
- AINS CI pendant le second trimestre (entre la 12 et 24e SA)
- triptans et dérivés de l’ergots de seigle CI

 •  Traitement de fond :  - ne pas débuter ou s'il est nécessaire : choisir entre  - β bloquant : en cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance de nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours) est recommandée - amytriptyline Peut être prescrite quel que soit le terme de la grossesse. En cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance du nouveau-né est recommandée → topiramate CI car tératogène.

NB : la contraception oestroprogestative est contre-indiquée si migraine avec aura car ↑ risque d’AVC ischémique

26
Q

Risque si abus d’antalgiques en cas de migraine ?

A

Risque si abus d’antalgique : Céphalées Chroniques Quotidiennes
- transformation progressive d’une céphalée épisodique en céphalée chronique
- se définit par des céphalées présentes plus de 15 jours/mois, évoluant depuis plus de 3 mois et ayant une durée quotidienne supérieure à 4h sans traitement
- nécessite un sevrage en antalgiques
→ On pourra avoir recours durant cette période de sevrage, à un traitement par amitriptyline.