III- 16 Toxicomanies : cocaïne Flashcards

1
Q

Propriétés, mode de consommation de la cocaïne

A

PROPRIETES
Alcaloïde extrait à partir des feuilles de quatre variétés d’Erythoxylum
- utilisée pour ses propriétés vasoconstrictrices et anesthésiques locale (inhibe la recapture de dopamine et de noradrénaline)

E. novogranatense var. Truxillense Powlman est la plus répande : 1 à 3% d’alcaloïde par feuille dont 50% de cocaïne

MODE DE CONSOMMATION
- chlorhydrate de cocaïne : utilisation sous forme sniffée → usage récréatif, le plus répandu
Poudre, cristaux ou garbures blancs salés, légèrement amers

  • le “crack” (cocaïne base) par inhalation soit à partir de pipe à eau, soit mélangé à du cannabis dans les cigarettes.
  • Galette solides de couleur blanche plus ou moins jaune.
  • Appelé «crack» car il fait un son de «cracking» en brûlant
  • pâte de cocaïne dénommée pasta (cacaïne base impure) sous forme de gros cigare roulé dans du papier journal (bazooka) ou sous forme de cigarette
  • voie IV
    ☞ ne peut pas être fumée car instable à la chaleur
  • consommation de feuille de coca
  • risque digestif lors de transport de boulettes (contenant de la cocaïne) → mule

-Psychostimulant : euphorie, excitation et hallucinations pour une durée de 15 à 30 mins (nécessité de répéter les prises…)

Pendant la scente de drogue :
- effet de lassitude, fatigue, apathie, dépression, ce qui incite l’usager à reconsommer du produit

Le surdosage induit des AVC, des syndromes coronariens aigues (SCA)
→ 1ere cause d’AVC et SCA chez le sujet jeune sans facteur de risque !

Au niveau psychologique, on note l’apparition de désordres voire de psychoses.

Risques d’aliénation familiale et sociale, isolement et dépression.

Forte dépendance psychique (euphorisant ++ induction de la récompense et du plaisir)
Assez peu de dépendance physique mais TOLERANCE marquée (augmentation des doses jusqu’à 1g)

Traitement de l’intoxication : symptomatique (remplissage si défaillance organique, collapsus siazépam, hyperthermie à traiter)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Toxicocinétique de la cocaïne

A

Dose toxique varie +++ en fonction des individus, de la présence d’autres drogues et de la voie d’administration

dose > 1g mortelle
→ après injection IV: pic < 10 mins
→ après ingestion : pic à 45 à 90 mins
→ intoxication à cause de crack fumé : pic < 10 mins
Les atteints suivant 3h après une intoxication ont de grandes chances de survie

A : par voie orale < sous forme fumée, par voie IV
Sous forme sniffée : biodisponibilité de 85%
Par voie gastro-intestinale : accidentelle, la cocaïne base ne passe pas la barrière intestinale contrairement au chlorhydrate de cocaïne

D : dans tous les tissus, y compris placera et cerveau
Passe la BHE et la BF
Vd important

M : rapide
t1/2 : 0,5h à 1,5h voire 4h chez consommateur chronique (variabilité individuelle)
- Hydrolyse par des estrades plasmatiques et hépatiques en
→ benzolecgonine (BZE) ⚠ actif
→ exgonine méthylester (EME)
→ hydrolyse des BZE et EME en ecgonine détectable dans les urines pendant environ 100h
- déméthylation (CYP 3A4) : norcocaÏne ⚠ actif

Métabolites particuliers :

  • consommation d’alcool : formation de cocaéthylène ⚠ actif
  • en cas de pyrolyse (cannabis) : formation d’anhydroecgonine méthylester

E : principalement par voie urinaire
Retrouvé dans tous les liquides

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Symptomatologie d’une intoxication à la cocaïne

A

ATTEINTE MULTI-ORGANE
☞ Liée aux actions sympathomimétiques indirectes “catécholamine-like” causant des effets vasoconstricteurs

→ toxicité neuro vasculaire (dégénérescence neurone)

  • syndrome hyperthermie malin pouvant être fatal
  • dépression, psychose paranoïaque de courte durée avec violence

→ toxicité cardiaque hypertension artérielle, trouble de la conduction, arythmie

→ toxicité pulmonaire
• Inhalation ou insufflation
- irritation pulmonaire : toux, exacerbation de l’asthme, dyspnée aigue, douleurs thoraciques, pneumonie d’inhalation

 •  Injection IV ou forme fumée - Oedèmes, hémorragie pulmonaire

 •  Crack  - pneumothorax, pneummomédiastination = syndrome de "crack lung" ou "poumon du cracker"

→ toxicité cutanée ; ecchymoses ou ulcères voire nécroses plus ou moins étendues → cicatrices d’injection IV

→ toxicité sphère ORL et ophtalmologique

  • perforation de la cloison nasale, altération de l’olfaction : lié au sniffing répété
  • nécrose du pharynx, des sinus : crack
  • mydriase

→ toxicité gastro-intestinale (portage intestinal, cas des boulettes de crack) : ischémie, douleurs intestinales, nécrose

→ toxicité musculaire et rénale : rhabdomyolyse : IRA avec hypertension (crack)

→ toxicité hépatique : lésions nécrotiques centrolobulaires, fibrose (norcocaïne)

RISQUE DE DECES

  • overdose
  • syndrom ecoronarien aigu, AVC

EFFETS A LONG TERME

  • tolérance aux effets stupéfiants
  • sevrage ; génère une dépression, une fatigue une irritabilité, une perte de libido, impuissance, tremblements, douleurs musculaires, anorexie
  • dépendance : “craving” : besoin compulsif, irrépressible de consommer, léthargie, cachexie, dépression et état psychotique, suicide
  • troubles psychiatriques : fureur cocaïnomane (violence)
  • reprotoxicité : oligospermie, diminution de la mobilité des spermatozoïdes, tératogène
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

MÉCANISME D’ACTION toxique de la cocaÏne

A

Inhibition de la recapture de la dopamine et de la NA au niveau pré-synaptique : augmentation de la libération des neurotransmetteurs sympathomimétiques.
= Inhibe le DAT, le SERT et le NAT

Forte stimulation du système de récompense (voie cortico-limbique) par une augmentation accrue de DA au niveau du noyau accumbens.

Modification à long terme du système glutamatergique?

La stimulation continue est responsable du “flash” (euphorie, plaisir, empathie, vigilance, hyper vigilance, sensation d’idéation…). La perturbation de la recapture conduit à une déplétion de dopamine : c’est le clash ou “descente”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Prise en charge / intoxication à la cocaïne

A
•  Clinico-biologique
Prise en charge hospitalière 
Surveillance continue de l'ECG, fréquence cardiaque, température et  pression artérielle 
Contrôle des voies aériennes
 Surveillance de la fonction rénale
 •  Traitement évacuateur Aucun Attention : ne pas donner de laxatif

 •  Traitement symptomatique - Prévention des troubles du rythme : oxygénation ( si troubles du rythme : vérapamil) - Syndrome hyperthermie malin : refroidissement (par bain de glace, perfusion de solutés refroidis, antipyrétiques) ( si température non contrôlée : dantrolène) - Hallucinations, psychoses : neuroleptiques sédatifs - Hypertension et Convulsions : BZD (diazepam, clonazépam) → si diazépam inefficace, sont possibles :  - α bloquant par voie orale: doxazosine - β bloquant : labétolol - vasodilatateurs comme les dérivés nitrés ou l'hydralazine  ☞ pas de propranolol en raison du risque d'hypertension par l'absence de contrôle de la stimulation des récepteurs α 

⚠ si IDM, fibrinolyse non nécessaire car IDM par spasme et non thrombose.
• Traitement spécifique
Aucun

 •  Traitement épurateur Si rhabdomyolyse et IRA → hémodialyse

 •  Surveillance e la fonction réanle

 •  Soins de support  Consultations en CSAPA ou autres structures spécialisées dans les addictions Psychothérapie comportementale ou cognitivo-comportemntale
MANQUE :
– Dysphorie
– Etat dépressif
– Anhédonie
– Asthénie
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Analyse toxicologique en cas d’intoxication à la cocaÏne

A

Dépistage : test immunologique su urine, salive, rapide, utilisation possible hors laboratoire (jusqu’à 2 à 3 jours après ll’intoxication)

Recherche : Immunochimie sur urines EMIT, FPIA
Rapide, mais faux positifs, pas de distinction entre les différentes molécules

Dosage et quantification
Techniques chromatographies couplées à la spectrométrie de masse sur sang ou urines.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Crack

A

⚠ substance dérivée de la cocaïne : le crack
= petits cailloux (cristaux tandis que la cocaïne est à l’état de poudre
= mélange de cocaPine, d’ammoniaque et de bicarbonate de soude
= forme la plus puissante du produit (70 à 100% de cocaïne pure contre 20-30% pour la cocaïne “traditionnelle”. → forme la plus dangereuse.
Le consommateur chaude le produit et en inhale les vapeurs → manoeuvre engendre des craquements d’où le nom de “crack”.

Dépendance peut être très forte dès lapremière prise : il est possible de devenir accro dès les premières inhalations.

Le crack, du fait de sa plus grande teneur en produit brut, provoque des effets et des dangers similaires à la cocaïne mais de manière plus immédiate, plus violente te plus rapide.

L’état dépressif qui lui succède est encore plus poussé.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Détection des drogues ?

A
  • Détection de MDMA et MDA : consommation d’ecstasy
  • Détection d’ecgonineméthylester et de benzoylecgonine : consommation de cocaïne
    → cocaïne non détectée car t1/2 courte
  • Détection de THC et de THC-COOH : consommation de cannabis
  • Ethanol détecté : consommation d’alcool.
  • Cocaéthylène si mélange de cocaïne + alcool
  • Héroïne et 6MAM : consommation d’héroïne
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Classes de drogues ?

A

PERTURBATEURS/HALLUCINOGENES

  • cannabis, LSD, champignons (psilocybes), colles, solvants
  • effets recherchées : hallucinogènes, désorientation dans l’espace et le temps, modification des perceptions

DEPRESSEURS

  • alcool, héroïne, opiacés, GHB
  • relaxation, désorientation dans l’espace et le temps, modification des perceptions

STIMULANTS

  • cocaïne, amphétamines, méthamphétamine, exctasy
  • effets recherche : excitation, assurance, accélération de l’activité mentale
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly