IV- 53 et V-7 Epilepsie + médicaments Flashcards

1
Q

Pertes de connaissance : causes

A

→ SYNCOPES VASOVAGALES

  • symptômes d’installation progressive
  • nausées, sueurs, vision brouillée
  • perte de connaissance brève
  • circonstances de survenue ++, prise de sang, ambiance particulière

→ SYNCOPE D’ORIGINE CARDIAQUE
Adam-Stockes

→ HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE
Prise de PA du patient couché et debout (avant 1min)

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2
Q

Epilepsie : étiologie

A

CRISES GENERALISEES peuvent

  • être secondaires à une étiologie métabolique ou toxique
  • ou être la manifestation d’une épilepsie généralisée idiopathique (origine génétique présumée)
✯ Epilepsie généralisées
     •   Epilepsie généralisées idiopathiques
   - antécédents familiaux d'épilepsie
   - parfois photosensibilité
     •   Autres causes
  - alcoolisme
  - épilepsie généralisées symptomatiques (encéphalopathie mitochondriale)
  - dysplasie corticale
  • symptomatique aigue

CRISES PARTIELLES peuvent être :

  • des cas secondaires à une lésion cérébrale ++ ancienne ou aigue à rechercher activement : traumatique, infectieuses vasculaire
  • idiopathique uniquement si elles commencent dans l’enfance

✯ Epilepsies partielles

  • pathologies natales et périnatale
  • tumeurs hémisphériques
  • infections
  • post-traumatiques
  • causes vasculaires
  • inflammation
  • affection neurologiques
  • cryptogéniques

Causes résultant de conjonction de facteurs acquis et génétiques

  • Causes idiopathiques ou génétiques : 40% des épilepsies
  • Causes acquises : lésionnelles ou non lésionnelles :• LESIONNELLES
    Elles sont suspectées par la clinique et confirmée par l’imagerie (scanner et IRM)
  • causes tumorales (adultes +++)
  • causes vasculaires : accidents ischémiques et hémorragiques et malformation vasculaires
  • causes traumatiques
  • causes infectieuses (tous les âges de la vie)
    Infection parenchymateuses : encéphalites, méninge-encéphalites, abcès cérébraux
  • Anomalies du développement cortical
    ⚠ Causes très fréquents d’épilepsie pharmaco-résistante (résistance aux médicaments anti-épileptiques)• NON LESIONNELLES
    Elles sont suspectée par la clinique et le contexte
    → causes toxiques :
    1) Alcool éthylique
  • Intoxication aigue : prise excessive et inhabituelle d’une grande quantité d’alcool
  • Sevrage absolu ou relatif chez un alcoolique choque
  • Epilepsie alcoolique : répétition spontanée de crises épileptiques chez un alcoolique chronique en l’absence de sevrage ou d’ingestion importante
    ☞ les crises sont peu fréquentes, généralisées, rarement partielles

2) Autres
Cocaïne, amphétamines, intoxication par le plomb, le manganèse, les organophosphorés…

→ causes médicamenteuses
☞ Psychotropes :
- sans surdosage : imipraminique, tramadol
- en cas de surdosage : lithium, antidépresseurs
- en cas de sevrage : benzodiazépine, barbituriques

☞ médicament dits convulsivants
théophylline, ciclosporine, isoniazide, méfloquine
Et en plus :
⚠ valproate est inhibiteur : ↑ méfloquine
⚠ méfloquine est inducteur : ↓ dépakine
(Si chimioprophylaxie dans les pays chloroquino-réssitants et à transmission forte : atovaquone + proguanil ou Doxycycline (si > 8 ans)

→ causes métaboliques
Hypoglycémie, hypocalcémie, hyponatrémie → crises généralisées tonico-cloniques
Hyperglycémie avec hyper-osmolarité → crises partielles en série.

Chez le nouveau-né, les causes métaboliques et les déficits en vitamine B (vit B12) sont recherchées systématiquement.

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3
Q

Classification pharmacologique des antiépileptiques

selon les générations

A
→ 1ere génération = antiépileptiques classiques
     •  benzodiazépine : 
- diazépam (VALIUM)
- clonazépam (RIVOTRIL)
- clobazam (URBANYM)
 •  barbiturique : 
  • phénobarbital (GARDENAL)
  • primidone (MYSOLINE)
  • thiopental IV• non barbituriques
  • acide valproique
  • carbamazépine
  • ethosuximide (ZARONTIN)• hydantoïne
  • phénytoïne (DI-HYDAN, DILANTIN)
  • fosphénytoïne

☞ cinétique non linéaire = difficiles à utiliser
☞ liaison aux protéines plasmatiques élevée
☞ induction enzymatique non spécifique (sauf l’Acide valproique qui est inhibiteur enzymatique)
☞ faible marge thérapeutique : monitoring des concentrations nécessaire (phénobarbital, phénytoïne, acide valoproïque, carbamazépine)
Mais EI connus et spectre large

→ 2e génération

  • lamotrigine LAMICTAL
  • topiramate EPITMAX
  • lévétiracétam KEPPRA
  • oxacarbazépine TRILEPTAL
  • gabapentine NEURONTIN
  • tigabatrine GABITRIL
  • prégabaline LYRICA
  • vigabatril SABRIL
  • zonisamide ZONEGRAN
  • stirpentol DIACOMIT
  • felbamate TALOXA

☞ LPP faible (sauf la tiagabine)
☞ peu d’interactions médicamenteuses (sauf Stiripentol qui est inhibiteur enzymatique)
☞ marge thérapeutique élevée : ne nécessite pas de monitoring des concentrations plasmatiques (peu d’EI, peu de variabilité, moins d’IM, t1/2 plus courte)
⚠ effets toxiques graves : hématologiques, hépatites (rares)
Mais spectre étroit, efficace en association

L’élément le plus important à prendre en compte est la métabolisation hépatique de la plupart des anti-épileptiques et la capacité qu’ont certains d’exercer un effet inducteur enzymatique (carbamazépine, phénytoine, phénobarbital) ou un effet inhibiteur enzymatique (acide valproïque, felbamate, topiramate)

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4
Q

Classification clinique des anti-épileptiques

A

ACTIFS SUR LES CRISES PARTIELLES ET GENERALISEES ⚠ SAUF LES ABSENCES
→ 1ere generation principalement
- barbituriques : phénobarbital et primidone
- carbamazépine (et oxcarbazépine)
- hydantoïne : phénytoïne
- acide valproïque

→ 2e génération

  • lamotrigine
  • topiramate

ACTIF UNIQUEMENT SUR LES ABSENCES

  • éthosuximide (seule indication)
  • acide valproïque
ACTIF SUR LES CRISES PARTIELLES = 
→ surtout antiépileptiques de 2e génération
- gabapentine
- vigabatrine
- tigabine
- tiagabine
- prégabaline
- zonidamide
→ mais aussi ceux de 1ere génération 

ETAT DE MAL (en IV)

  • acide valproïque
  • benzodiazépine

AUTRES

  • stiripentol : syndrome de Dravet
  • felbamate : syndrome de Lennox-Gastaut.
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5
Q
  • CONTRE-INDICATIONS de Antiépileptiques métabolisés
  • INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES à retenir avec les anti-épileptiques de 1ere génération
  • EFFETS INDESIRABLES non spécifiques fréquents des antiépileptqiues
A

☆ CONTRE-INDICATIONS de Antiépileptiques métabolisés
☞ = tous les antiépileptiques sauf Gabapentine, Vigabatrine, Prégabaline, Lévétiracétam

☆ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES à retenir avec les anti-épileptiques de 1ere génération
• Inducteurs enzymatiques (baisse de l’efficacité du médicament associé, par augmentation de son métabolisme hépatique)
CI :
- phénytoïne, fosphénytoïne (+ daclatasvir, lédipasvir, dasobuvir, télaprévir, rilpivirine),
- phénobarbital + saquinavir, ifosfamide
- primidone
- carbamazépine + voriconazole

✯ Inhibiteurs enzymatiques (acide valproïque)
CI :
- acide valproïque + méfloquine : risque de survenue de crises épileptiques par augmentation du métabolisme de l’acide valproïque et effet pro-convulsivant de la méfloquine

AD :

  • acide valproïque + lamotrigine : risque majoré de réactions cutanées graves
  • acide valproïque + pénems : risque de survenue de crises épileptiques par augmentation du métabolisme de l’acide valproïque

☆ EFFETS INDESIRABLES non spécifiques fréquents des antiépileptiques

  • troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées
  • troubles neurologiques : somnolence, vertiges, confusion
  • toxicité hématologique : felbamate +++, acide valproïque, phénytoïne, carbamazépine
  • toxicité hépatique : acide valproïque, tiagabine, felbamate +++, carbamazépine (élévation des transaminases)
  • troubles cutanées (lamotrigine +++ et aromatiques : phéntoïne, barbituriques)
  • troubles oculaires (vigabatrine +++)

En dehors de cette contre-indication non spécifique (hypersensibilité), certains anti-épileptiques peuvent être contre-indiqués en raison
- du type de syndrome épileptique (utilisation de la tiagabine dans les formes d’épilepsie avec absences)
- ou en raison d’un état pathologique sous-jacent :
• maladie hépatique (acide valproïque, tiagabine, felbamate,…)
• porphyrie (phénobarbital, carbamazépine)
• maladie hématologique (felbamate, carbamazépine)
• insuffisance respiratoire (phénobarbital)
• bloc auriculo-ventriculaire (carbamazépine)

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6
Q

Règles préalables à l’instauration du traitement

Grossesse ?

A
  • suppression de la cause si elle est évolutive et des facteurs favorisants
  • traitement prescrit que si épilepsie démontrée : au moins 2 crises caractérisées (EEG anormal en pointes-ondes)
  • si grossesse envisagée, évaluer le rapport B/R avant la conception (Lamotrigine est considérée comme la moins tératogène)

L’utilisation des anti-épileptiques chez la femme enceinte doit obéir à des règles strictes en raison du risque teratogène majoré chez les femmes épileptiques traitées : programmation de la grossesse, choix de l’anti-épileptique guidé par la clinique, monothérapie de préférence, posologie minimale efficace, supplémentation en folates pendant le grossesse. La tératogenicité du valproate de sodium et ses effets néfastes sur le développement neurologiques des enfants exposés in utero font que actuellement cette molécule est fortement déconseillée chez les femmes en âge de procrée

L’anticonvulsivant qui soulève le moins d’inquiétude chez la femme enceinte à ce jour est

  • lamotrigine
  • lévétiracétam (Keppra®, Levidcen®)
  • oxcarbazépine (Trileptal®)

Les anticonvulsivants suivants peuvent être prescrits en cours de grossesse, mais leur évaluation conduit à les proposer après la lamotrigine, le lévétiracétam et l’oxcarbazépine
- carbamazépine (Tégrétol®)
données très nombreuses, fréquence globale des malformations faiblement ou pas augmentée, mais augmentation des spina bifida avec un risque individuel qui reste faible et qui concerne les expositions pendant les deux premiers mois de grossesse.
données rassurantes concernant le neurodéveloppement.
- gabapentine (Neurontin®)
- phénytoïne (Di-Hydan®)
- prégabaline (Lyrica®)

Les benzodiazépines à visée antiépileptique sont utilisables en cours de grossesse : clonazépam (Rivotril®) (cliquez ici) et clobazam (Urbanyl®)

→ Un apport complémentaire en acide folique (vitamine B9) avant la grossesse peut diminuer le risque d’anomalie de la formation de la colonne vertébrale (spina bifida) qui existe pour toutes les femmes. La supplémentation débute deux mois avant la conception et est poursuivie pendant le premier mois de la grossesse. Elle est proposée à toutes les femmes épileptiques en traitement, même si des doutes subsistent quant à son efficacité.
→ 5 mg/j et non 0,4 mg/jour

→ Certains antiépileptiques (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, primidone) entraînent une carence en vitamine K, vitamine qui permet à l’organisme de lutter contre les hémorragies. Chez les femmes traitées par ces médicaments, une supplémentation en vitamine K est prescrite pendant les quinze jours qui précèdent la date prévue de l’accouchement.

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7
Q

Mise en route du traitement

A
  • monothérapie en première intention avec mise en route progressive par palier de doses croissantes pour atteinte une posologie d’entretien (= dose minimale efficace, permettant la disparition des crises)
    • acide valproïque ou lamotrigine pour les épilepsies généralisées
    • carbamazépine, oxcarbazépine, acide valproïque, lamotrigine, zonisamide, gabapentin ou lévétiracétam dans les épilepsies partielles
  • si échec de la monothérapie -, une autre monothérapie peut être envisagée avec chevauchement entre les 2 traitements. Si échec, envisager une biothérapie (30% des épilepsies sont pharmacorésistantes)
  • traitement long : minimum 2 ans
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8
Q
Acide valproïque
DEPAKINE VO et IV
DEPAKOTE
DEPAKINE CHRONO
MICRODEPAKINE LP
☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
- Stimulation de la GAD
- Inhibition de la GABAt et SSADH (Succinate-semialdéhyde déshydrogénase)
- inhibition des canaux Na+ voltage-dépendants (diminue la libération du glutamate)
→ déplétion en inositol : renforcement GABAergique
- Les concentrations plasmatiques du valproate ne sont pas directement corrélées avec l’effet clinique, cependant dans la fourchette des concentrations admises dans le cadre d’un traitement antiépileptique

☆ INDICATIONS
Anti-épileptique polyvalent +++
1ere intention : épilepsie généralisée ou partielle et syndrome de Lennox-Gastaut
Spectre très large
MICROPAKINE : granulé pour les nourrissons

☆ PHARMACOCINETIQUE
☞ PAS d'interaction médicamenteuse (inhibiteur du CYP 2C9 donc attention avec AVK)                                                                                                                                                                                              
- résorption en fonction de l'alimentation
- forte LPP (90%)
- bonne diffusion dans le SNC
- métabolisme hépatique
- élimination urinaire
- t1/2 = long (17h)
☆ EFFETS INDESIRABLES
"PETITS MACHINS"
Prise de poids
Etats confusionnels - troubles neurosensoriels :  troubles mnésiques, vertiges, asthénie
Tremblement d’attitude
Imipraminique : diminution du seuil épileptogène
Thrombopénie, anémie
Somnolence
Méfloquine : CI car convulsions
Aménorrhée, irrégularités menstruelles
Chute de cheveux
Hépatotoxicité : élévation des transaminases, hépatites cytolytiques - pancréatite aigue
Inhibiteur enzymatique
Nausées vomissements, gastralgies
Spina bifida : tératogène

☞ à court terme

  • élévation des transaminases
  • céphalées, troubles digestifs
  • tératogène (10% de malformation congénitales, 30-40% de troubles neuro-développementaux)
  • hépatotoxicité (hépatites cytolytiques, pancréatites…. parfois mortelles) ⚠
  • hématotoxicité (thrombopénie, anémie… aplasie) ⚠
  • tremblements, état confusionnel à doses élevées

☞ à long terme
- sédation, troubles cognitifs
- tremblemnet
- prise de poids
- alopécie réversible
- aménorrhée
- hépatotoxicité (hépatites cytolytiques, pancréatites…. parfois mortelles) ⚠
- hématotoxicité (thrombopénie, anémie… aplasie) ⚠
- hyponatrémie
mais peu sédatif
⚠ blocage du cycle de l’urée → encéphalopathie par ↓ du catabolisme de l’ammoniac

☆ CONTRE-INDICATIONS
- hypersensibilité
- hépatite aigue ou chronique et antécédent d’hépatite
→ Le plus souvent pendant les 6 premiers mois de traitement, signes non spécifiques (asthénie, somnolence,
troubles digestifs…)
- grossesse, allaitemnet car tératogène ⚠
- méfloquine
- millepertuis

☆ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Associations déconseillées : lamotrigine, pénems
⚠ CI : méfloquine (antipaludique)

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • marge thérapeutique étroite : 40 à 100 mg/L
  • pré-thérapeutique : NFS, ALAT/ASAT, TP, fibrinogène
  • surveillance : NFS + bilan d’hémostase + bilan hépatique les 6 premiers mois + dépakinémie
  • prise pendant le repas
  • instauration progressive du traitement
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9
Q

Gabapentine
NEURONTIN

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

2e G

☆ MECANISME D’ACTION

  • Analogue structural du GABA : stimulation de la GAD
  • Inhibition des canaux calciques voltages dépendants (diminue la libération du glutamate: sur la sous-unité alpha2-δ, la fixation activerait les voies noradrénergiques descendantes (impliquées entre autres dans la douleur) et conduit à une analgésie.

☆ INDICATIONS

  • parfois en 1ere intention = monothérapie
  • épilepsies partielles (seul ou en association)
  • douleurs neuropathiques

☆ PHARMACOCINETIQUE
⚠ absorption digestive saturable (transporteur des acides aminés). Elle n’est pas modifiée par la prise alimentaire.
- non métabolisé
- élimination urinaire sous forme inchangée
- t1/2 court : entre 5 et 7 heures.

☆ EFFETS INDESIRABLES
- somnolence, l’étourdissement, l’ataxie et la fatigue.

De façon moins fréquente, on peut observer :

  • un risque neurologique : nystagmus, tremblements, diplopies, amblyopies, paresthésies
  • des troubles du comportement : anxiété, nervosité, confusions, dépressions, hallucinations et psychoses (rare).

D’autres effets beaucoup plus rares ont été rapportés :

  • un risque cutané : érythème multiforme, syndrome de Steven Johnson, purpura
  • des désordres gastro-intestinaux et hépatiques : dyspepsies, nausées, vomissements, altérations des fonctions hépatiques
  • une atteinte pancréatique : pancréatite, fluctuations de la glycémie

☆ CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • entre 6 et 12 ans, indiqué uniquement en association
  • adapter les posologies en fonction de la Clcréat
  • instauration et arrêt progressifs par paliers
  • éviter en cas de grossesse et allaitement
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Q

Vigabatrine
SABRIL

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

2e G

☆ MECANISME D’ACTION
Analogue structural du GABA : inhibition spécifique et irréversible de la GABAtransaminase (qui catabolise GABA)

☆ INDICATIONS
Indications RESTREINTES ⚠
- spasme infantiles (syndrome de West)
- épilepsies partielles rebelle (en association)

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • non métabolisé
  • élimination urinaire sous forme inchangée
  • t1/2 court

☆ EFFETS INDESIRABLES
- toxicité oculaire souvent irréversible : rétrécissement du champ visuel, diplopie : arrêt immédiat ⚠ 40-50% des patients mais aussi plus rarement une vision trouble, une diplopie, un nystagmus, des anomalies rétiniennes.
↪ surveillance ophtalmique tous les 3-6 mois si anomalie visuelle

  • somnolence et la fatigue, qui disparaissent au fur et à mesure du traitement.
  • une toxicité centrale avec des symptômes tels que l’irritabilité, la confusion, la dépression, la psychose, la difficulté à la concentration, la labilité émotionnelle
  • une toxicité générale avec des symptômes gastro-intestinaux et des réactions cutanées rares

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • insuffisant rénal dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60mL/min,

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • surveillance ophtalmologique avant le traitement puis tous les 6 mois
  • adapter les posologies en fonction de la Clcréat
  • éviter en cas de grossesse et allaitement
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Q
Tiagabine 
GABITRIL
☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Analogue structural du GABA : Inhibiteur de la recapture du GABA

☆ INDICATIONS
Epilepsies partielles rebelles (utilisé en association)

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • LPP élevée
  • métabolisme hépatique : La tiagabine est métabolisée au niveau hépatique par le cytochrome 3A4 et est donc sensible aux inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques de ces cytochromes. Par contre, la tiagabine n’interagit pas avec son propre métabolisme
  • t1/2 court

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • sensations vertigineuses, une asthénie et une sédation. Ces effets sont évites avec une augmentation progressive des doses et la prise du médicament en fin de repas.
  • irritabilité, insomnie, dépression
  • somnolence
  • troubles digestifs
  • ecchymoses

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • insuffisance hépatique sévère

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • bilan hépatique complet
  • déconseillé avant 12 ans et lors de la grossesse et l’allaitement
  • instauration et arrêt progressif
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Q

Stiripentol
DIACOMIT

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Inhibiteur de la recapture du GABA

☆ INDICATIONS
Epilepsie myoclonique sévère du nourrisson (syndrome de Dravet) en association au valproate et au clobazam s’ils sont insuffisants

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • métabolisme hépatique
  • inhibiteur enzymatique !!!
  • t1/2 = 4-13h

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • neutropénie
  • perte de poids
  • anorexie
  • insomnie, irritabilité
  • somnolence
  • troubles digestifs
  • augmentation des GGT

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • antécédents de psychose, insuffisance héopatique, insuffisance rénale

Associations déconseillées :

  • statines
  • torsadogènes
  • dérivés de l’ergot
  • immunosuppresseurs

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • prise au cours des repas
  • NFS et dosage des GGT avant traitement puis tous les 6 mois
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Q

benzodiazépines utilisées / épilepsie

  • diazépam
  • clonazépam
  • clobazam
☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Fixation sur le site oméga du récepteur GABA-A
=> augmente la fréquence d’ouverture du canal chlore

☆ INDICATIONS

  • diazépam IV et clonazépam IV : traitement d’urgence de l’état de mal épileptique
  • diazépam intra-rectale : traitement d’urgence des crises convulsives du nourrisson et de l’enfant (action en 2 à 3 minutes)
  • clonazépam et clobazam VO : traitement d’appoint des épilepsies géénralisées ou partielles (risque d’échappement)
  • diazépam gouttes buvables : prévention des crises convulsives fébriles de l’enfant

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • LPP importante
  • métabolisme hépatique
  • élimination urinaire

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • sédation (somnolence ataxie)
  • dépression respiratoire
  • troubles du comportement
  • amnésie antérograde
  • dépendance physique et psychique / syndrome de sevrage
  • phénomène de tolérance : récurrence des crises si arrêt brutal (syndrome de sevrage)

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • insuffisance respiratoire sévère
  • syndrome d’apnée du sommeil
  • myasthénie
  • insuffisance hépatique sévère

Associations déconseillées : alcool (majore l’effet sédatif)

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI
La tolérance impose une diminution progressive des doses

  • Suit la réglementation des stupéfiants
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14
Q

Barbituriques :
Phénobarbital GARDENAL
Phénobarbital + caféine ALEPSAL
Primidone MYSOLINE

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Agoniste des récepteurs allostériques du
complexe GABAergique et favorisent l’ouverture du canal Cl- en sensibilisant le récepteur au GABA.
Augmente la fréquence et la durée d’ouverture du canal chlore

☆ INDICATIONS
☞ toutes les formes d’épilepsie sauf les absences
☞ à l’origine d’une tolérance
- en dernière intention dans l’épilepsie généralisée ou partielle sauf absences et crises myoclonques (risque d’aggravation)
- en 2e voire 3e intention dans l’état de mal épileptique

☆ PHARMACOCINETIQUE
- diffusion lente dans le SNC (non administré en urgence)
- métabolisme hépatique
- inducteur enzymatique +++
- élimination urinaire
- t1/2 long = 100h
=> 1 prise/j avec dose de charge (temps d’équilibre long)

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • sédation, qui a tendance à disparaître au fur et à mesure de l’administration.sédation diminuée par ajout de caféine
  • confusion chez le sujet âgé ⚠
  • des désordres hématologiques, parfois fatals quand il s’agit d’agranulocytose, sont observés en raison notamment de la carence en folates lors des traitements chroniques, mais également au cours des réactions d’hypersensibilité. (les folates sont co-facteurs du métabolisme du phénobarbital)
  • les réactions d’hypersensibilité, propres aux antiépileptiques arômatiques (carbamazépine, oxcarbazépine, phénobarbital, primidone et phénytoine) doivent être évoquées devant tout symptôme à type de fièvre, rash cutané, lymphadénopathies, lymphocytose, éosinophilie, et atteinte hépatique ou autre organe. Les symptômes surviennent préférentiellement dans les 8 premières semaines de traitement, avec un risque très important d’allergie croisée entre les antiépileptiques arômatiques

A : anémie macrocytaire, agranulocytose
B : booster : inducteur enzymatique
C : carence en vitamine D → ostéomalacie
D : dodo : sédation chez l’adulte, agitation chez l’enfant
E : épiderme : toxidermie
F : fatigue, asthénie, vertige, trouble de l’équilibre

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilté
  • porphyries
  • insuffisance respiratoire sévère
  • grossesse, alalitement car tératogène ⚠
  • séquinavir, millepertuis : diminution de l’efficacité de ces deux produits par augmentation de leur métabolisme hépatique
  • ifosfamide : risque de majoration du risque neurotoxique par augmentation du métabolisme hépatique de l’ifosfamide.
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
marge thérapeutique étroite
15 à 30 mg/L 
=> dosage 15 jours après la 1ere prise
- prise au coucher
  • cures prophylactiques de vitamine D + B9 chez l’enfant traité au long court
  • instauration et arrêt à doses progressives

☞ précautions avec les autres anti-épileptiques
☞ avec les folates : diminution des concentrations plasmatiques du phénobarbital par augmentation de son métabolisme car les folates sont co-facteurs du métabolisme du phénobarbital : association déconseillée avec surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques si elle est indispensable

  • Une supplémentation par vitamine K1, dans le mois précédent l’accouchement et au nouveau-né doit être réalisée pour limiter le risque hémorragique lié à l’induction enzymatique du métabolisme des facteurs de coagulation vitamine K-dépendants.
  • association avec précaution avec la carbamazépine, la digitoxine, le métoprolol et le propranolol, les antiarythmiques de classe I, la doxycycline, l’itraconazole, le midazolam, le montélukast, le praziquantel, la tiagabine, la théophylline, la télithromycine : diminution significative des concentrations plasmatiques de ces produits.
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Q

Carbamazépine
TEGRETOL
TEGRETOL LP

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Blocage des canaux na+ voltage dépendants pré-synaptiques
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane = diminution excitation glutamatergique

☆ INDICATIONS

  • en 1ere intention dans l’épilepsie partielle
  • 2e intention dans l’épilepsie généralisée sauf les absences et crises myocloniques (risque d’aggravation)
  • troubles bipolaires
  • antalgiques des douleurs neuropathiques et névralgies faciales

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • résorption lente
  • cinétique NON linéaire
  • métabolisme hépatique en époxyde toxique
  • inducteur et auto-inducteur enzymatique +++ : il faudra augmenter les posologies au cours du temps
  • t1/2 = 16-24h

☆ EFFETS INDESIRABLES
A : agranulocytose ⚠
B : bloc auriculo-ventriculaire ⚠
C : carence en vitamein D + interactions médicamenetuses
D : dilution : hyponatrémie SIADH ⚠
E : épiderme = toxiépidermies bénignes et graves
F : fatigue, asthénie, vertiges, sédation, trouble de l’équilibre
G : troubles digestifs

  • le risque cutané, qui peut être retrouvé avec d’autres molécules aromatiques telles que oxcarbazépine, phénobarbital, primidone, et phénytoine. Le risque d’hypersensibilité, qui associe à l’atteinte cutanée des atteintes systémiques, doit également être évoqué. Ce risque semble être, en grande partie, le résultat du métabolite de nature epoxyde.
  • le risque hématologique, avec atteinte possible de toutes les lignées, justifie un arrêt immédiat de la molécule.
  • le risque d’hyponatrémie, résultat d’un syndrome de sécrétion inappropriée d’ADH est fréquent mais le plus souvent modéré et asymptomatique. Il peut toutefois être sévère et la survenue de signes tels que confusion mentale, étourdissements, maux de tête, nausées, doivent. être recherchés.
  • le risque de symptômes psychotiques, avec en particulier idées paranoïdes.
  • le risque de lupus induit, lentement régressif à l’arrêt du traitement.
  • le risque cardiaque, principalement représenté par le risque d’anomalies de la conduction• Court terme
  • troubles digestifs
  • leucopénie
  • élévation des transaminases, hépatite cholestatique
  • toxicité cutanée : allergies fréquentes et graves (attention au Syndrome de Stevens Johnson⚠)• Long terme
  • hématotoxicité : leucopénie +++, thrombopénie, anémie
  • troubles neurologiques / atropiniques (céphalées, sédation ≈ fréquente ++, diplopie)
  • syndrome de Lyell (rare)
☆ CONTRE-INDICATIONS 
- hypersensibilité
- BAV
- porphyrie
- antécédent d'hypoplasie médullaire
- voriconazole
Les contre-indications de la carbamazépine sont celles des tricycliques auxquels elle est apparentée chimiquement: troubles du rythme cardiaque (notamment bloc auriculo-ventriculaire), glaucome par fermeture de l'angle, adénome de la prostate

☆ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- attention à l’association du phénobarbital avec les médicaments dont le métabolisme peut être induit et l’efficacité réduite (antagonistes du calcium, antiprotéases, anticoagulants oraux, immunosuppresseurs, corticoïdes, hormones thyroïdiennes, méthadone).

  • L’association avec les antidépresseurs imipraminiques ou autres dépresseurs du SNC est à prendre en compte en raison de la diminution du seuil épileptogène.
  • Par ailleurs, la contraception oestroprogestative est inefficace en cas de traitement par phénobarbital et il est conseillé d’utiliser une autre méthode contraceptive

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • fort inducteur enzymatique (notamment contraceptif)
  • marge thérapeutique étroite : 4 à 12 mg/L
  • surveillance : NFS + bilan hépatique complet + ionogramme (natrémie) + dosages plasmatiques
  • prise pendant ou après le repas
  • à éviter en cas de grossesse et allaitement
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Q

Oxcarbazépine
TRILEPTAL

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

2e G

☆ MECANISME D’ACTION
Activité liée à son métabolite actif

Blocage des canaux na+ voltage dépendants pré-synaptiques
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane

☆ INDICATIONS
1ere ou 2e intention dans l’épilepsie partielle en monothérapie ou en association

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • moins inducteur que la carbazépine : moins d’IM
  • résorption plus régulière que la carbamazépine
  • métabolisme hépatique
  • élimination urinaire
  • t1/2 = 1-2 h
  • inducteur enzymatique

☆ EFFETS INDESIRABLES
Meilleure tolrénace hépatique et hématologique que la carbamazépine MAIS
- troubles neurologiques (vertiges, somnolence, diplopie)
- hyponatrémie de dilution (SIADH) ⚠
- hypothyroïdie

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • BAV

Associations déconseillées : progestatifs et oestroprogestatifs contraceptifs

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • surveillance : ionogramme (natrémie)
  • utilisation à partir de 6 ans
  • à éviter en cas d’allaitement
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17
Q

Eslicarbazépine
ZEBINIX

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Activité liée à son métabolisme actif
2e intention dans l’épilepsie partielle en association

Blocage des canaux na+ voltage dépendants pré-synaptiques
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane

☆ INDICATIONS
2e intention dans l’épilepsie partielle en association

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • métabolisme hépatique
  • élimination urinaire
  • inducteur du CYP 3A4 et inhibiteur du CYP 2C19
  • t1/2 = 10-20 h

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • troubles digestifs (anusées, vomissments)
  • troubles neurologiques (vertiges, somnolence, céphalées)
  • hypoNa de dilution (SIADH)
  • troubles cutanés (rash, SSJ)
  • allongement de l’espace PR (BAV)

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • BAV

Associations déconseillées :

  • médicaments allongeant l’espace PR (carbamazépine, eslicarbazépine, lamotrigine, prégabaline)
  • progestatifs et oestroprogestatifs contraceptifs

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • surveillance : ionogramme (natrémie)
  • adapter les posologies en fonction de la Cl créat
  • arrêt progressif
  • utilisation à partir de 6 ans
  • à éviter en cas de grossesse et allaitement
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18
Q

Hydantoïnes :

  • Phénytoïne Di-HYDAN VO, IV lente
  • Fosphénytoïne PRODILANTIN VP
☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Blocage des canaux na+ voltage dépendants pré-synaptiques
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane

Inhibe également la recapture du GABA et stimuel la GAD

☆ INDICATIONS

  • en dernière intention dans l’épilepsie généralisée et partielle sauf les absences et crises myocloniques (risque d’aggravation)
  • prévention des péisodes dépressifs chez les patients ayant des troubles bipolaires
  • syndrome de Lennox-Gastaut (en asociation)

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • résorption lente, variable et incomplète
  • forte LPP 90% (interaction avec aspirine)
  • cinétique non linéaire ⚠ car métabolisme saturable
  • métabolisme hépatique : glucuro-conjugaison (compétition avec le phénobarbital!)
  • inducteur enzymatique P450 +++
  • élimination urinaire
  • t1/2 = 24-48h

☆ EFFETS INDESIRABLES (☞ difficile à manier)

  • NON sédatif
  • hyperplasie gingivale irréversible 20%
  • toxicité cutanée (pigmentation de la peau), hirsutisme
  • anémie mégaloblastique par carence en folates
  • troubles digestifs : nausées et vomissements
  • troubles neurologiques (ataxie, dyskinésie, syndrome cérébelleux réversible)
  • hépatite cholestatiques
  • PRODILANTIN = phosphénytoïne: cardiotoxicité

A : anémie macrocytaire
B : booster : inducteur enzymatique
C : carence en vitamine D → ostéomalacie
D : dyskinésie, syndrome cérébelleux réversible ⚠ pas de sédation
E : épiderme : toxidermie
F : fatigue, asthénie, vertige, trouble de l’équilibre
G : troubles digestifs
H : hypertrophie gingivale irréversible, hirsutisme, acné (troubles endocriniens)

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilté
  • allaitement
  • fosfophénytoïne chez l’enfant < 5 ans
  • millepertuis
  • daclatasvir, lédispasvir
  • dasobuvir, télaprévir, rilpivirine

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI
Marge thérapeutique étroite : 10 à 20 mg/L chez l’enfant
5 à 12 mh/L chez l’adulte

Surveillance : NFS + Etat de gencives + phénytoïnémie

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Q

Lamotrigine
LAMICTAL

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Inhibition de canaux sodiques ou calciques voltage-dépendant régulant la fusion des vésicules synaptiques avec la membrane plasmique.
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane
- inhibition de la libération de glutamate

☆ INDICATIONS

  • 1ere intention dans l’épilepsie généralisée ou partielle (en monothérapie ou en association) sauf crises myocloniques (risque d’aggravation)
  • prévention des épisodes dépressifs chez les patients présentant un trouble bipolaire
  • syndrome de Lennox-gastaut - en association

☆ PHARMACOCINETIQUE
- est très rapidement et complètement absorbée au niveau gastro-intestinal avec un effet de premier passage hépatique négligeable. Il est à noter que le bol alimentaire retarde le pic de concentration plasmatique d’environ 1h30.
- très largement distribuée dans le corps. Sa liaison aux protéines plasmatiques est de 55%.
- métabolisme hépatique élevé
(augmentation des effets indésirables lors d’association à un inhibiteur enzymatique comme l’acide valproïque ⚠ → toxicité )
- L’excrétion est presque entièrement dans les urines sous forme de métabolites. La demi-vie d’élimination est environ de 24-29 heures.

☆ EFFETS INDESIRABLES
- Troubles cutanés sévères (éruptions, syndrome de Lyell ou de Stevens-Johnson) : dans les 1eres semaines
⚠ peut être mortel
- troubles neurologiques (somnolence, vertiges, céphalées)
- prise de poids
- troubles digestifs
- hépatotoxicité : élévation des transaminases
- tremblements d’attitude
- irrégularité menstruelles

"LAMICTAL"
Lourd : prise de poids
Aménorrhée
Mémoire : troubles mnésiques
Interaction avec le valproate 
Céphalées, vertiges, somnolence : troubles neurologiques
Troubles digestifs
ALAT/ASAT : élévation des tranasaminases
Lyell :  troubles cutanés sévères

☆ CONTRE-INDICATIONS
- hypersensibilité
- Association déconseillées : contraceptifs oestro-progesttaifs, acide valproïque
⚠ avec les contraceptifs oraux : diminution des concentrations de lamotrigine par augmentation de son métabolisme hépatique.
Il est donc conseillé d’éviter l’association à des contraceptifs oraux ou de mettre en route la contraception une fois que le traitement par lamotrigine est équilibré. Pendant toute la durée de l’association, une surveillance clinique avec adaptation de la posologie de la lamotrigine est nécessaire.

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • posologies progressives (car toxicité cutanée dépendante de la vitesse d’introduction)
  • éviter l’association au valproate (majore les EI surtout les troubles cutanés)
  • examens réguliers de la peau
  • à utiliser en association chez l’enfant > 12 ans
20
Q

Topiramate
EPITOMAX

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION

  • il bloque les canaux sodiques voltage-dépendants = permet de stabiliser les membranes neuronales hyperexcitées, d’inhiber les décharges neuronales répétitives et de diminuer la propagation des influx synaptiques
  • il bloque l’activité excitatrice du glutamate au niveau des récepteurs de type kaïnate/AMPA
  • il potentialise l’action du GABA (acide gamma-aminobutyrique)

☆ INDICATIONS

  • en 2e intention dans l’épilepsie partielle et généralisée, épilepsie réfractaire aux traitements
  • Lennox-Gastaut
  • prophylaxie de la crise migraineuse

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • bien absorbé, rapidement après administration orale avec une biodisponibilité de 80%
  • volume de distribution n’est pas important, limité au compartiment sanguin (0.8 L/kg). Il n’y a pas de liaison significative aux protéines plasmatiques (moins de 20 %)
  • métabolisme hépatique : peu métabolisé (20%) mais son utilisation avec des antiépileptiques inducteurs enzymatiques augmente son métabolisme (à 50% de la dose reçue). Les métabolites sont pas ou très peu actifs.
  • inducteur enzymatique (non puissant)
  • élimination rénale
  • t1/2 = 20h

☆ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- avec la phénytoine et la carbamazépine : ces molécules diminuent les concentrations plasmatiques de topiramate nécesssitant une adaptation posologique

  • avec le millepertuis (contre indication) : risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité du topiramate
  • avec les oestroprogestatifs et progestatifs contraceptifs : risque de diminution de l’efficacité contraceptive

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • somnolence (24%)
  • lithiase urinaire et acidose métabolique par inhibition de l’anhydrase carbonqiue
  • troubles digestifs
  • perte de poids, anorexie
  • troubles neuropsychiques (dépression)
  • troubles oculaires

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • insuffisance hépatique sévère

Association déconseillées : contraceptifs oestro-progestatifs (diminution de l’efficacité de la contraception)

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI
Surveillance : hydratation, bilan rénal
- adapter les posologies en fonction de la Cl créatinine
- éviter en cas de grossesse et allaitement

21
Q

Lacosamide
VIMPAT

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Blocage des canaux na+ voltage dépendants pré-synaptiques
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane

☆ INDICATIONS
2e intention das l’épilepsie partielle (en association)

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • résorption rapide
  • biodisponibilité = 100%
  • faible liaison au xprotéines plasmatqiues
  • t1/2 = 13h

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • troubles du rythme cardiaque (allongement de l’espace PR, BAV)
  • troubles neurologiques (vertiges, céphalées, diplopie)
  • troubles digestifs (nausées)

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • BAV

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • médicaments allongeant l’espace PR (carbamazépune, eslicarbazépine, lamotrigine, prégabaline)
  • antiarythmiques de classe I
  • arrêt progressif de traitement
  • à éviter en cas de grossesse etallaitemnet
    à utilser àparti de 16 ans
22
Q

Rufinamide
INOVELON

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Dérivé du carboxamide

Blocage des canaux na+ voltage dépendants pré-synaptiques
= inhibition de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane

☆ INDICATIONS
Syndrome de Lennox Gastaut

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • Faible LPP
  • inducteur enymatique du CYP 3A4
  • élimnation rénale
  • t1/2 = 6-10h

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • état de mal épileptique
  • troubles neurologqiues (céphalées, vertiges, somnolence, fatigue, troubles de la marche)
  • toxicité cutanée
  • troubles digestifs (nausées, vomissements)
  • diminution de l’espace QT

☆ CONTRE-INDICATIONS
- hypersensibilité

Associations déconseillées : contraceptifs hormonaux

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • début et arrêt progressif
  • posologie à adapter à la fonction hépatique
  • à éviter en cas de grossesse et allaitement
23
Q

Rétigabine
TROBALT

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Diminution de l’excitabilité neuronale par effet stabilisant (ouverture des canaux K+ voltage-dépendants : entrée de K+ en présynaptique)

☆ INDICATIONS
En dernière intention dans l’épilepsie partielle résistante (en association)

☆ PHARMACOCINETIQUE
- absorption rapide
- forte LPP
- métabolisme hépatique
- élimination rénale 
t1/2 = 6-10h

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • toxicité ioculaire (modification de la pigmentatio)
  • toxicité cutanée (modifictaio de la pigmentation)
  • vertiges, somnolence, fatigue
  • rétention urinaire
  • allongement de l’espace QT

☆ CONTRE-INDICATIONS
hypersensibilité
BAV

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI
- torsadogènes

  • début et arrêt progressif
  • posologie à adapter à la fonction hépatique
  • à éviter en cas de grossesse et allaitement
24
Q

Ethosuximide
ZARONTIN

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Diminution de l’excitabilité neuronale par effet stabilisant membranaire par blocage des canaux calciques voltage-dépendant de type T

☆ INDICATIONS
1ere intention dans les crises généralisées avec absences ⚠ en monothérapie ou en association

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • métabolisme hépatique
  • t1/2 = 40h longue !)

☆ EFFETS INDESIRABLES (moins d’effets indésirables par rapport aux autres anti-épileptiques)

  • troubles digestifs
  • troubles cutanés
  • troubles hépatiques, hématologiques et neurologiques rares
  • lupus induit

☆ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • millepertuis

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • marge thérapeutique étroite : 50 à 100 mg/L
  • surveillance : NFS + bilan hépatique complet + dosages plasmatiques
  • prise au cours des repas
25
Q

Prégabaline
LYRICA

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION

  • Analogue structural du GABA : diminue la libération de glutamate et de NA
  • diminution de l’excitabilité neuronale par blocage des canaux calciques voltage-dépendant de type T (neuronaux)

☆ INDICATIONS

  • épilepsie partielle de l’adulte en association à un autre antiépileptique en dernière intention
  • troubles anxieux généralisé
  • douleurs neuropathiques

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • faible LPP
  • non métabolisé

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • prise de poids
  • troubles psychiatriques (humeur euphorique, confusion, irritabilité)
  • troubles neurologiques (sédation, troubles de la mémoire, ataxie)
  • diplopie
  • diminution de la libido, troubles de l’érection

☆ CONTRE-INDICATIONS
CI : hypersensibilité

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI
AD : alcool : majore l’effet sédatif

26
Q

Lévétiracétam
KEPPRA

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Analogue du piracétam
Antagoniste des canaux calciques de type N (mécanisme d’action mal élucidé. diminution de l’excitabilité neuronale par blocage des canaux calciques voltage-dépendant de type N (neuronaux)

☆ INDICATIONS

  • épilepsie partielle de l’adulte (> 16 ans) en 1ere intention
  • crises généralisées myocloniques et tonicoclonqiues de l’enfant > 12 ans

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • métabolisme indépendat P450
  • t1/2 court

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • troubles digestifs
  • troubles neurologiques : somnolence, vertige
  • troubles cognitifs et comportementaux

☆ CONTRE-INDICATIONS
hypersensibilité

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • adapter les posologies en fonvtion de la Cl créat
  • instauration progressive du traitemnet
  • non recommandé en cas de grossesse
27
Q

Zonisamide
ZONEGRAN

☆ MECANISME D'ACTION
☆ INDICATIONS
☆ PHARMACOCINETIQUE
☆ EFFETS INDESIRABLES
☆ CONTRE-INDICATIONS 
☆ PRECAUTIONS D'EMPLOI
A

☆ MECANISME D’ACTION
Diminution de l’excitabilité neuronale par effet stabilisant : diminution de l’excitabilité neuronale par blocage des canaux calciques voltage-dépendant de type T (neuronaux)
+ Inhibe les canaux sodiques voltages-dépendants
+ favorise l’ouverture de canaux chlore

☆ INDICATIONS
Epilepsie partielle de l’adulte en association

☆ PHARMACOCINETIQUE

  • métabolisme hépatique
  • t1/2 = 60 h

☆ EFFETS INDESIRABLES

  • perte de poids, anorexie
  • troubles digestifs
  • troubles psychiatriques (agitation, irritabilité, états confusionnel)
  • troubles neurologiques (ataxie, vertiges, troubles de la mémoire, somnolence)
  • troubles cutanés
  • troubles hématologiques

☆ CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité

☆ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • adapter les posologies en fonction de la Cl créat
  • augmentation progressive des doses
28
Q

Approches pharmacologiques :

A

Approches pharmacologiques :
STABILISATION de la membrane neuronale
- augmenter le seuil de dépolarisation
- limiter la propagation (diminuer la transmission synaptique)
- réduire la conductance au sein de fibres nerveuses

→ renforcer les phénomènes inhibiteurs 
1) POTENTIALISATION DE L'ACTIVITE GABAERGIQUE
=>  Action indirecte sur le récepteur GABA-A en augmentant la concentration de GABA dans la fente synaptique = augmenter le contenu cérébral en GABA
- acide valproïque 
- gabapentine
- vigabatrine
- tigabine
- stiripentol

=> Action directe sur le récepteur GABA-A, au niveau du récepteur post-synaptique GABA-A

  • benzodiazépines : diazépam, clonazépam, clobazam
  • barbituriques : phénobarbial +/- caféine, primidone
  • autres : topiramate, zonisamide

→ diminuer les phénomènes excitateurs = ralentissement de la transmission de l’influx nerveux

2) ANTAGONISTE DES RECEPTEURS AU GLUTAMATE
- felbamate
- pérampanel

3) ACTION SUR LA PERMEABILITE MEMBRANAIRE
=> Inhibtion de la transmission glutamatergique par effet stabilisant de membrane (blocage des canaux na+ voltage-dépendants pré-synaptiques)
- carbamazépine
- oxcarbazépine
- eslicarbazépine
- hydantoïne : phénytoïne et fosphénytoïne
- lamotrigine
- topiramate
- lacosamide
- rufinamide

=> diminution de l’excitabilité neuronale par effet stabilisant de membrane (ouverture des canaux K+ dépendants)
- rétigabine

=> diminution de l’excitabilité neuronale par blocage des canaux calciques voltage-dépendant de type T (neuronaux)

  • éthosuximide
  • prégabaline
  • lévétiracétam
  • zonisamide
29
Q

Felbamate

A

INDICATION

  • réservé au syndrome de Lennox-Gastaud
  • prescrit par les neurologues, pédiatres

EFFETS INDESIRABLES

  • toxicité hépatique mortelle ⚠ hépatite fulminante
  • aplasie médullaire
  • arrêter si pas d’amélioration

↪ NFS et bilan hépatique tous les 2-3 mois

30
Q

Définition clinique de l’épilepsie

Définition d’une crise épileptique (ou crise comitale)

A

→ Définition de l’épilepsie
Pathologe cérébrale chronique caractérisée par
- la survenue d’au moins une crise épileptique
- la prédisposition cérébrale durable à générer des crises caractérisée par la récurrence de crises épileptiques mais aussi par la présence d’anomalies épileptiques à l’EEG
- des conséquneces neurobiologiques, neuro psychiques, sociales et psychiatriques qui sont la conséquence de l’altération de certaines fonctions neurones se traduisant par une hyperexcitabilité neuronale

→ Définition d’une crise épileptique (ou crise comitale)

= résultat d’une décharge paroxystique anormale d’une population de neurone du cortex cérébral
• instabilité entre excitation et inhibition
• état d’hyper-excitabilité neuronale conduisant à des décharges anormales, excessives et hyper-synchrones d’une population plus ou moins étendue de neurone du cortex cérébral

Ensemble de manifestations cliniques brutales, imprévisibles, transitoires qui résultent d’une hyperactivité neuronale paroxystique d’un réseau de neurones corticaux ou sous-corticaux hyper excitables et de son éventuelle propagation.
Autrement dit, c’est une dépolarisation synchrone d’un ensemble de neurones caractérisés par une hyperexcitabilité synchronisée. Cette dépolarisation se traduit par une bouffée de potentiel d’action qui sur l’EEG se manifeste par une pointe.

Il s’agit d’un épisode limité dans le temps qui se caractérise par une modification rapide de l’état de conscience et/ou de phénomènes moteurs, sensoriels, sensitifs, psychiques, végétatifs et/ou cognitifs.

Lorsqu’une crise reste unique, on ne parle pas d’épilepsie, cette dernière se définit par la répétition de crises.

31
Q

Physiopathologie de l’épilepsie

A

☞ Hypothèses :
- déficit de la neurotransmission inhibitrice modulée par GABA impliquant les récepteurs GABA A et GABA B
- activation massive des récepteurs AMPA au sein des régions épiletogènes est impliquée dans l’ictogenèse et la propagation des crises.
→ enregistrement par EEG (+++ continu)

  • manifestation cliniques polymorphes, dépendant du siège de la décharge épileptique initiale et de sa propagation dans les structures cérébrales

Cette hyperexictabilité neuronale résulterait d’un déséquilibre entre les systèmes inhibiteurs gabaergiques et excitateurs glutamatergiques à l’origine de décharges anormales de potentiels d’action. Ces systèmes sont la cible de médicaments.

Origines MOLECULAIRES de l’apparition du foyer épileptique ; mutations des gènes codant pour des canaux ioniques voltage-dépendant et pour des récepteurs ionotropiques. Parmi eux, sont particulièrement concernés les canaux sodiques et les récepteurs GABA-A.

  • les canaux sodiques : ils sont responsables physiologiquement du déclenchement et de la propagation des potentiels d’action. Dans l’épilepsie, les mutations conduisent à une entrée prolongée de Na+ dans le neurone. La conséquence est l’hyperexcitation par augmentation de la décharge neuronale.
  • les récepteurs GABA-A : mutations produisent une réduction importante du courant Cl- hyperpolarisant, donc une diminution de l’actionn inhibitrice du GABA.

Ces deux formes de mutations conduisent à l’apparition d’un groupe de neurones hyperactifs qui constituent le foyer épileptique à partir duquel des stimulations massives et anormales se propagent sur des distances plus ou moins étendues de l’encéphale.

Aggravation de la pathologie au niveau CELLULAIRE : les premières crises détruisent, par sur-stimulation, une partie des neurones gabaergiques. Cette destruction déclenche un processus de compensation physiologique visant à rétablir les synapses perdues : bourgeonnement synaptique réalisé par les neurones voisins des neurones lésés. Cette plasticité synaptique est préjudiciable car elle est réalisée par des neurones excitateurs glutamatergiques qui peuvent faire entrer dans le neurone de grandes quantités d’ions dépolarisants sodiques et calciques. Puis de crises en crises, les neurones surestimés se nécrosent et l’étendue des lésions neurones s’accroit pouvant alors provoquer des déficits fonctionnels permanents : intérêt de la mise en place d’un traitement pou limiter la fréquence des crises.

32
Q

Epidémiologie

A

Les syndromes épileptique sont souvent âge-dependant

  • la prévalence est de 0,5% et est plus élevée chez les enfants et après 60 ans.
  • environ 50% des épilepsies débutent avant l’âge de 10 ans

La gravité repose sur le risque de survenue de l’état de mal épileptique, le retentissement psychologique et social, la cause de l’épilepsie, la répétition des crises et leur conséquence directe (traumatismes physiques et psychologiques, risque de mort subite)

33
Q

Classification des crises épileptiques

A
  • épilepsie généralisée
  • épilepsie focale

Classification internationale :

  • crises partielles : simples (somatomotrice, somatosensitive, élémentaire sensorielle, psychogène, végétative), complexes, secondairement généralisées
  • crises généralisées : absences, mycloniques, toniques, tonico-cloniques, atoniques
  • inclassable

Une crise épileptique s’intègre dans un syndrome épileptique. Chez un même patient, peuvent s’associer des crises de différents types.

Elles sont classées en fonction
• de la décharge neuronale qui permet de différencier :
- les épilepsies généralisées : la décharge paroxystique intéresse les 2 hémisphères cérébraux
- les épilepsies partielles : la décharge paroxystique intéresse un secteur limité du cortex cérébral.

 •  de l'existence d'une lésion qui permet de différencier : 
  • les épilepsies symptomatiques : lésion cérébrale identifiée à l’organe de la crise (partielles à 80%)
  • les épilepsies cryptogamiques (toujours partielles) : supposition d’une lésion non visualisée
  • les épilepsies idiopathiques : pas de lésion cérébrale identifiée, les facteurs à l’origine des pathologies sont ici de nature génétique.
34
Q

Crises généralisées

A
Absences
„Myocloniques„
Cloniques
„Toniques
„Tonico-cloniques„
Atoniques

Les signes cliniques des crises généralisées résultent de l’hyperactivité d’un réseau de neurones d’emblée étendu, bilatéral impliquant les neurones corticaux et sous-corticaux.
2 manifestations cliniques sont au premier plan associées ou non :
- les signes moteurs d’emblée bilatéraux et symétriques
- les troubles de la conscience

✯ ABSENCES TYPIQUES (PETIT MAL)
- surtout chez l’enfant et l’adolescent
- crises non convulsives avec rupture et arrêt de l’activité en cours, fixité voire plafonnement du regard pendant quelques secondes.
- manifestations :
→ description par l’entourage +++, amnésie de l’épisode

Le terme “typique” caractérise le fait que l’absence soit isolée, simple sur le plan clinique avec aucun autre symptôme associé.
Ces crises peuvent être très nombreuses (1 à 100/jour) et durent quelques secondes.
Association possible à des crises généralisées tonicocloniques et des myoclonies massives.

✯ MYOCLONIES BILATERALES
- début à l’adolescence
- secousses musculaires isolées ou répétée en salve, avec possibilité de lâcher ou de projeter un objet voire de chuter brutalement.
- spontanées ou provoquées par une stimulation lumineuse intermittente.
☞ Ce sont les seules crises généralisées sans trouble de la conscience.
Elles sont fréquentes et survient immédiatement après le réveil.

✯ TONICOCLONIQUES “LE GRAND MAL”
- début brutal
- pâleur, cri, chute
- perte de conscience complète = perte de contact, immédiate
- pas de prodrome
3 phases :
1) La phase clonique (10 sec) : cyanose, sueurs, blessures
- contractions musculaires segmentaires soutenues
Cri profond, contractions intenses généralisées avec nuque en hyperextension, bras en flexion, jambes en extension, perte de l’état de conscience et possible morsure de la langue
+ troubles végétatifs importants : mydriase, tachycardie, hypertension, hypersécrétion salivaire, hypersudation
+ apnée avec cyanose : la personne peut arrêter de respirer en raison de la raideur de ses muscles, notamment ceux des poumons. Le visage du patient peut alors devenir bleu

2) la phase clonique (30 sec) :
- secousses musculaires segmentaires répétitives et rythmiques
- révulsions oculaire
- blessure langue possible
Secousses musculaires bilatérales, synchrones, intenses, s’espaçant progressivement

3) La phase stertoreuse = résolutive (quelques minutes)
- Coma profond hypotonique et immobile avec relâchement musculaire complet et possible énurésie.
- La respiration reprend, ample, bruyant gênée par l’hypersécrétion salivaire et bronchique..
- En post critique, si le sujet ne s’endort pas spontanément, il existe un confusion mentale avec parfois de l’agitation.
- Le sujet ne garde aucun souvenir de sa crise, mais se plaint de céphalées, courbatures, voire douleurs en relation avec le traumatisme lors de la chute.

✯ ETAT DE MAL EPILEPTIQUE
- répétition, subintrante électrique et clinique de crises épileptiques
- EME généralisé
- EME non convulsif : partiel ou généralisée : URGENCE MEDICALE ; syndrome confusionnel
Au-delà de 30 minutes de convulsions, les modifications systémiques et cérébrales mettent en jeu le pronostic vital et fonctionnel du patient : c’est la phase de décompensation.

35
Q

Crises focales = partielles

A
  • La décharge épileptique intéresse initialement un réseau de neurones localisés au niveau cortical, au niveau d’une aire hémisphérique déterminée (secondaire à une lésion focale ?)
  • Les crises focales comportent une séquence de signes ou de symptômes cliniques corrélés avec les régions corticales successivement impliquées par la décharge épileptique.
  • valeur d’orientation des symptômes initialement ressentis par le patient ou manifestations observées par l’entourage +++
  • durée variable : qq secs à mins
  • parfois déficit neurologique transitoire focalisé “post critique”
  • possibilité de généralisation secondaire

☞ nécessité d’un bilan étiologique (imagerie +++)

→ début :
Le premier symptôme clinique qui apparait a une grande valeur localisatrice : c’est le signal symptôme

→ pendant la crise :
La succession temporelle des signes cliniques reflète la localisation initiale puis la propagation de la décharge épileptique.
Lorsque cette décharge se propage de façon étendue, bilatérale dans les réseaux corticaux , la crise est dite secondairement généralisée et comporte une phase tonique puis clonique bilatérale avec des troubles de la conscience.

→ après la crise :
les signes cliniques déficitaires (déficit moteur, amniésie, confusion, aphasie) témoignent de l’épuisement de la région corticale impliquée dans la décharge épileptique

✯ CRISES PARTIELLES SIMPLES

  • Sans modification de la conscience
  • La décharge épileptique prend de son origine et reste généralement localisées aux cortex primaires.
  • somatomotrices, somatosensitives, crises sensorielles élémentaires, crises à symptomatologie végétative, crises avec symptômes psychiques

✯ CRISES PARTIELLES COMPLEXES

  • Avec altération de la conscience d’emblée ou secondairement
  • Rupture du contact et/ou amnésie
  • Modification du comportement moteur : réaction d’arrêt moteur (sujet immobile, yeux hagards, indifférent aux sollicitations extérieures) avec ou sans automatisme (mâchonnement, déglutition, dégustation)

✯ CRISES PARTIELLES SECONDAIREMENT GENERALSEES
Selon le foyer cortical touché, on peut avoir des symptomatologie complètement différentes.

36
Q

Diagnostic de l’épilepsie

A

Le diagnostic repose sur la clinique, l’électroencéphalogramme (EEG) et si nécessaire, un IRM cérébral à la recherche d’une étiologie éventuelle.

3 étapes dans la démarche diagnostique

  • trouver un lien entre le trouble clinique et le mécanisme épileptique (anamnèse)
  • préciser le caractère focal (partiel) ou généralisé de la crise (diagnostic syndromique)
  • classer la maladie selon l’étiologie : génétique, métabolique et/ou toxique, structurelle (présence de lésions sur l’IRM) ou de cause inconnue.

L’EEG est le seul examen complémentaire qui apporte des arguments pour le diagnostic positif de la crise épileptique.
Les épilepsies se traduisent par des activités paroxystiques à type de pointe, poly pointes, pointe sondes.
Lorsque ces dernières sont isolées et ne s’accompagnent pas de signes cliniques concomitants, on parle d’activités paroxystiques intercritiques.

A la différence, lorsqu’elles se répètent de façon rythmique sur une durée prolongée, (quelques secondes à quelques minutes) et s’accompagner de signes cliniques : elles sont dites critiques et traduisent la crise d’épilepsie.

⚠ un EEG normal n’exclut pas le diagnostic.

37
Q

Diagnostic différentiel / épilepsie

A

En cas de crise généralisée tonicoclonique

  • syncope notamment convulsive
  • crise psychogène non épileptique

En cas de crise partielle simple

  • Accident ischémique transitoire
  • Migraine sans aura
  • Crise d’angoisse et attaque de panique

En cas de crise partielle complexe :

  • crise d’agitation, de colère, crises émotives
  • parasomnies
  • ictus amnésique

En cas de myoclonies

  • secousses musculaires d’endormissement
  • crises d’agitation, de colère ou crises émotives

Absences :
- inattention chez l’enfant

38
Q

Points d’impact des anti-épileptiques

A

INHIBITION DE LA TRANSMISSION GLUTAMATERGIQUE EXCITATRICE
→ antiépileptiques agissant sur les canaux Na+ volage dépendants
Maintiennent et prolongent l’état inactif des canaux Na+ : lamotrigine, dérivés phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine, eslicarbazépine, valproate, topiramate, zonisamide

→ antiépileptiques agissant sur les canaux k+
Favorisent l’entrée des K en pré-synaptique et tendent à inhiber le potentiel d’action de la cellule : rétigabine

→ antiépileptiques agissant sur les canaux T (thalamus) voltage-dépendants (canaux Ca transitoires des neurones thalamiques) : éthosuximide

→ antiépileptiques inhibant l’entrée des ions Ca2+ :
inhibition de l’entrée des ions Ca2+ des canaux thalamiques-corticaux qui participent à la constitution du potentiel d’action de la cellule : gabapentine, prégabaline

→ antiépileptiques inhibant les récepteurs kaïnate au glutamate :
Inhibition de l’action du glutamate sur les neurones post-synaptique : topiramate

→ antiépileptiques antagonistes récepteurs ionotropiques du glutamate
Antagonisme des récepteurs AMPA : pérampanel

POTENTIALISATION DE LA TRANSMISISON GABAERGIQUE INHIBITRICE
→ Action indirecte par augmentation de la concentration en GABA dans la fente synaptique
- valproate : stimule la glutamate décarboxylase et inhibe la GABA transaminase
- tiagabine, vigabatrine et gabapentine : analogues structuraux du GABA permettant
→ au vigabatrine d’inhiber la GABA transaminase
→ à la tiagabine d’inhiber la recapture du GABA
→ à la gabapentine de stimuler la glutamate décarboxylase

ACTION DIRECTE : anti-épileptique agoniste des récepteurs GABA-A (augmentation de la fréquence d’ouverture des canaux Cl-)
→ benzodiazépine, barbituriques, topiramate, zonisamide
• Barbiturique : agissent sur le récepteur GABAa en augmentant la durée d’ouverture des canaux Cl- et donc en augmentant le seuil convulsif par potentialisation de l’hyperpolarisation
• Benzodiazépine : modification allostérique des récepteurs GABAa par liaison au récepteur → ouverture des canaux Cl- et hyperpolarisation

39
Q

Prise en charge de l’épilepsie de l’ADULTE

A

⚠ le traitement nécessite une observance rigoureuse, aussi un accord éclairé du patient doit être obtenu avant prescription.
L’efficacité d’un traitement est jugée par la réponse clinqiue et non celle à l’EEG.
• Monothérapie en 1ere intention en route progressive par palier de dose croissante de 7 à 15 jours jusqu’à la dose minimale efficace (DME) la mieux tolérée

→ Epilepsie généralisée +++
Monothérapie de 1ere intention : valproate de sodium ou lamotrigine

→ Epilepsie partielle :
Monothérapie de 1ere intention : valproate de sodium, lamotrigine, carbamazépine, oxcarbazépine, gabapentine (AMM de 1ere intention), ou lévétiracétam

→ Epilepsie - absence : éthosuximide

Si échec (vérifier l’observance) ou effets indésirables

 •  Monothérapie de substitution après une période transitoire de chevauchement des deux ↪ Si échec, avis spécialisé +/- complément d'investigation : EEG de sommeil, vidéo EEG ↪ bithérapie : 

→ Epilepsie généralisée : lamotrigine + valproate de sodium
En cas d’épilepsie généralisée résistante au traitement classique avec crise tonico-clonique : pérampanel en association

→ Epilepsie partielle :
topiramate, lévétiracétam, tiagabine, vigabatrine, zonisamide, prégabaline, lacosamide et eslicarbazépine peuvent être associés aux molécules de 1ere intention des épilepsies partielles.
Le pérampanel peut être associé en 2e intention, après échec ou intolérance d’autres association

MESURES NON MEDICAMENTEUSES
• RHD++:
• ARRÊT FD : dette de sommeil, OH,
photosensibilité
• ÉDUCATION +++ :
• CI automédication ++
• CI SPORTS, PROFESSIONS à risque
• CI CONDUITE AUTO sauf accord
commission
• CONTRACEPTION tenant compte des IM
• GROSSESSE programmée +++ :
• Arrêt progressif si possible (cf.)
• Switch non tératogène
• Dose minimale efficace sinon
• ACIDE FOLIQUE ++
• Supp vitaminique si inducteur enzym :
• Vit D les 2 derniers mois
• Vit K le dernier mois
• Surveillance rapprochée :
• Echo
• AFP maternelle (spina bifida)
40
Q

Prise en charge de l’épilepsie de l’enfant

A

EPILEPSIE DE L’ENFANT ; Information et éducation du patient / mesures éducatives adaptées +/- aide psychologique

→ Epilepsie partielle +++
☞ Forme idiopathique bénigne
Pas de traitement sauf si crises fréquentes et/ou diurnes: valproate de sodium, clobazam

 ☞ Forme non idiopathique  Traitement de 1ere intention : valproate de sodium ou carbamazépine ou après 6 ans : oxacarbazéine ou topiramate

→ Epilepsie généralisée
☞ Forme idiopathique béginine
Traitement de 1ere intention : valproate de sodium ou ethosuximide ou lamotrigine ou clobazam

 ☞ Forme non idiopathique 
 •  Epilepsie myoclono-astatique  1ere intention : valproate de sodium et/ou lamotrigine si résistance +/- éthosuximide (si chute) ou blobazam

 •  Syndrome de Lennox-Gastaut (encéphalopathie épileptique sévère qui débute entre 3 et 10 ans caractérisée par une triade symptomatique : 
  • différentes crises épileptiques (absences atypiques, crises toniques axiales et chutes subites atoniques ou myocloniques)
  • un tracé particulier de l’électroencéphalogramme (EEG) avec des pointes-ondes lentes, diffuses, intercritiques (<3 Hz) lors de la veille, et des rythmes rapides (10 Hz) pendant le sommeil
  • un ralentissement du développement mental avec troubles de la personnalité)

1ere intention : valproate de sodium et/ou lamotrigine
Si résistance : felbamate ou topiramate ou rufinamide

→ Evaluation de l’efficacité du traitement :
• Efficace : poursuite du traitement et surveillance de l’efficacité, de la tolérance et de l’observance

 •  Echec du traitement : après vérification de la bonne observance du traitement,a vis spécialisé pour traitement de 2e intention.
41
Q

Etat de mal tonicoclonique généralisé

A

Si < 30 minutes :
Clonazepam IVL
→ si échec : clonazepam + fosphénytoïne (IV) ou clonazepam + phénobarbital (IV)

Si > 30 minutes :
association médicamenteuse directement : clonazepam + fosphénytoïne ou phénobarbital IV

→ Appréciation succès/échec à 2à-30 minutes au début de la perfusion

SUCCES : surveillance en milieu de réanimation ou USI + couverture par benzodiazépine + instauration ou adaptation du traitement anti-épileptique de fond

ECHEC : échange phénobarbital par fosphénytoïne et inversement
→ intubation + anesthésie générale

But du traitement
- supprimer les crises par un traitement curatif : suppression de la cause épar ablation d’une lésion corticale en cas ‘épilepsie partielle pharmaco-résistante structurelle

  • supprimer les crises par un traitement symptomatique :
    • éviction des facteurs favorisants les crises (facteurs métaboliques, photosensibilité, toxique)
    • prescription de médicaments antiépileptiques de fond efficaces dans 60 à 75% des cas

Le patient nécessite en plus d’un traitement médicamenteux

  • d’une éducation téhrapeutique
  • d’une aide psychologique
  • d’un accompagnement social

30% des épilepsies sont pharmaco-résistantes

42
Q

Etat de mal épileptique : définition ? clinique ? Facteurs favorisants?

A

DEFINITION
Il s’agit d’une urgence thérapeutique qui met en jeu le pronostic vital et fonctionnel du patient caractérisée par la répétition rapprochée de crises récurrentes, avec persistance pendant la phase intercritique d’une altération de la conscience et/ou de signes neurologiques traduisant un épuisement neuronal des aires corticales compliquées dans les décharges électriques.

En pratique, il se définit par :

  • 2 crises de 30 minutes ou une crise prolongée > 30 mins pour les état de mal non convulsif.
  • 2 crises généralisées tonicocloniques successives sans retour à la conscience entre les 2 ou d’une crise tonicoclonique de durée supérieure à 5 minutes pour les états de mal généralisé tonicoclonique.

CLINIQUE
Etat de mal épileptique convulsif
- dans la première demi-heure : troubles neurovégétatifs, acidose, oedème cérébral, ces manifestations cliniques auto-entretiennent et aggravent la situation clinique
- dans l’heure : lésions neurones anoxo ischémiques rapidement irréversibles, à l’origine de séquelles neurologiques.

L’évolution spontanée est le décès par collapsus cardiorespiratoire dans un contexte de défaillance mulviscérale.

Etat de mal épileptique convulsif :
principalement une confusion mentale d’intensité variable pouvant persister des heures voire des jours.
L’injection IV de benzodiazépine normalise l’EEG et fait disparaitre dans les secondes qui suivent la confusion.

FACTEURS FAVORISANTS
Chez le patient épileptique :
- non observance médicamenteuse

Chez le patient non épileptique :

  • aggression cérébrale aigue directe : vasculaire, tumorale, infectieuse, traumatique
  • aggression cérébrale indirecte : désordre hydroélectrolytqiues et causes toxiques : alcool, antidépresseurs tricycliques
43
Q

Etat de mal épileptique : traitement ?

A

MESURES GENERALES

  • assurer la perméabilité des voies aériennes + oxygénation
  • juger en urgence de l’opportunité d’une assistance respiratoire
  • recherche de la cause : traiter l’hypoglycémie si elle est présente, recherche d’une prise de toxique
  • mise en place de 2 abords veineux l’un étant réservé à l’administration de médicaments anti-épileptiques
  • surveillance hémodynamique continue

INTERRUPTION DE L’ACTIVITE EPILEPTIQUE
Injection immédiate :
- 1 ampoule à 10 mg de diazepam en 3 mins
- ou 1 ampoule de clonazepam en 3 mins
- si échec, répéter immédiatement en 1 seule fois

Mettre en place immédiatement après :
Phénytoïne ou fosphénytoïne

Si les crises persistent après 20 mins :
Phénobarbital

Si les crises persistent après 40 minutes :
Thiopental

44
Q

(Bonus) pérampanel FYCOMPA

A

INDICATION

  • en association avec un autre antiépileptique
  • épilepsie partielle
  • chez les adultes et les adolescents de 12 ans et plus

MÉCANISME D’ACTION

  • modulateur allostérique des R. AMPA
  • premier représentant de la classe des antagonistes sélectifs, non compétitifs des récepteurs ionotropiques au glutamate de type AMPA présents sur les neurones post-synaptiques.

Le mécanisme précis par lequel le pérampanel exerce ses effets antiépileptiques chez l’homme n’est pas complètement élucidé.

EFFETS INDESIRABLES
Très fréquents : sensation de vertiges, somnolence.

Fréquents : perte ou augmentation de l’appétit, prise de poids, agressivité, colère, anxiété, désorientation, irritabilité, difficulté à marcher, troubles de l’équilibre et de l’attention, troubles de l’élocution, vision double ou trouble, nausées, mal de dos, fatigue intense, chutes

45
Q

Conseils à donner à un patient épileptique ?

A

Supprimer les facteurs favorisant les crises

  • fatigue
  • alcool
  • stress émotionnel
  • prise de traitements pro-convulsivants
  • jeux vidéos

Pas d’arrêt brutal de traitement

Eviter les sports à risque en cas de crise.

46
Q

Contraceptifs et antiépileptiques

A

⚠ Certains antiépileptiques réduisent significativement l’efficacité de la contraception orale (pilule). Ce sont la carbamazépine (TEGRETOL et génériques), l’oxcarbazépine (TRILEPTAL et génériques), le topiramate (EPITOMAX et génériques), la primidone (MYSOLINE), la phénytoïne (DI-HYDAN).

Diminue l’efficacité :

  • carbamazépine
  • oxcarbazépine
  • phénobarbital
  • primidone
  • primidnoe
  • topiramate

Ne modifie pas l’activité

  • clobazam
  • clonazépam
  • ethosuximide
  • gabapentine
  • lévétiracétam
  • prégabaline
  • valproate de sodium
  • vigabatrine

Augmente l’efficacité (inhibiteur enzymatique) ⚠
- lamotrigine (c’est celui qui est préféré pendant la grossesse, l’allaitement est déconseillé)