V- 46 Toxicologie des psychotropes : IMAO Flashcards
IMAO ?
→ Iproniazide
IMAO non sélectif et irréversible
= dérivé de l’hydrazine
- inhibition de la monoamine oxydase A → empêche la dégradation de la noradrénaline et de la sérotonine
- inhibition de la monoamine oxydase B → empêche la dégradation de la dopamine
→ Moclobémide
IMAO sélectif A et réversible
Inhibition de la monoamine oxydase A → empêche la dégradation de la noradrénaline et de la sérotonine
IMAO : thymérétique psychostimulants, euphorisants, toxicomanogènes
Toxicocinétique des IMAO
Iproniazide :
métabolisme hépatique
durée d’action très longue (jusqu’à 15 jours après l’arrêt car renouvellement de l’enzyme prend 2 semaines)
Moclobémide :
métabolisme hépatique
t1/2 = 1-2h
Elimination rénale
Symptomatologie d’une intoxication aigue à l’iproniazide
Dans les 6 à 12 h suivant l’ingestion
Dosage > 1,5g engage le pronostic vital
Mortalité élevée si pas de prise en charge
Intoxication bénigne :
- troubles du SNC ; hallucinations, agitation, céphalées
- troubles cardiovasculaires : tachycardie, hypoglycémie, hyper/hypotension
- signes neurovégétatifs ; mydriase peu réactive
- syndrome pyramidal ; hypertonie, trismus
Intoxication grave :
- coma profond typo ou hypertonique agité avec convulsions
- hyperthermie
- tachypnée
- hypertension artérielle
- troubles de la repolarisation à l’ECG
Symptomatologie d’une intoxication pure au méclobémide
Intoxication pure bénigne et que pour doses > 2-3g
- troubles GI : nausées
- troubles neurologiques : désorientation, agitation, amnésie
- troubles neurovégétatifs : mydriase, hyperthermie
- troubles cardiovasculaire : hypo ou hyper HTA, tachycardie
- hypo-réflexie ostéo-tendineuse
- somnolence, altération de l’état de conscience
Si > 6g, convulsions et rigidité musculaires
La symptomatologie est corrélée à la dose ingérée
Intoxication par polyconsommation de substances dont IMAO
Excès de sérotonine par association d’IMAO avec IRSR/ tryptophane/ lithium/ ADT/ anti-migraineux (triptans)/ morphiniques/ sélégiline
Syndrome sérotoninergique
→ troubles neurologiques : agitation, tremblements, spasmes, convulsions, confusion, hallucinations, coma
→ troubles neurovégétatifs : fièvre, sueurs, tachycardie sinusale, hypperréflexie, myoclonie, hypotension, diarrhées
→ perturbations biologiques : hyperglycémie, hyperleucocytose, hypokaliémie, acidose lactique, rhabdomyolyse
→ Avec l’alcool et les stupéfiants : majoration des convulsions, de l’hyperthermie, de la dépression respiratoire
→ Aliments contenant de la tyramine (banane, chou, hareng, fromage) : potentialisation de l’action hypertensive “cheese effet”
Prise en charge en cas d’intoxication à un IMAO
- Traitement évacuateur : décontamination digestive par charbon activé dans l’heure suivant l’ingestion
L’arrêt du traitement sérotoninergique est impératif.
- Traitement symptomatique :
→ Hyperthermie : réfrigération immédiate externe.
Plusieurs techniques de refroidissement peuvent être proposées. Deux solutions sont prioritaires si leur mise en œuvre est possible : 1. Tunnels réfrigérants avec ventilation d’air et brumisation associée ; 2. Immersion dans de l’eau froide (entre 10 et 15 °C).
Monitorage de la température centrale.
- Traitement d’une hyperkaliémie : sans particularité.
- Rhabdomyolyse : perfusions abondantes avec des solutions « cristalloïdes ».
→ Traitements spécifiques :
Le traitement est essentiellement symptomatique.
Sédation par benzodiazépines.
En cas de gravité : intubation, ventilation mécanique et curarisation par un curare non dépolarisant.
L’antidote spécifique est la cyproheptadine (antihistaminique H1 et antagoniste des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A et 2C), mais cette hypothèse thérapeutique n’est pas validée par un essai contrôlé randomisé.
EFFETS INDESIRABLES de l’iproniazide
1) crise hypertensives :
- si prescrit avec sympathomimétiques indirects
+ aliments riches en amines (tyramine des fromages frais, bière, …) qui déplacent Nad des vésicules et la libèrent dans la synapse donc HYPERTENSION
2) troubles neurologiques divers : maux de tête, syndrome sérotoninergique, troubles extrapyramidaux
- plus fabriqué depuis janvier 2016 ⚠
- efficace chez les patients déprimés bien équilibrés avec un régime alimentaire approprié
- nécessite un suivi personnalisé de ces patients-là pour changer d’antidépresseurs