V- 11 Antidépresseurs = psychoanaleptiques + Dépression Flashcards

1
Q
  • fluoxetine PROZAC
  • citalopram, escitalopram, sertraline, fluvoxamine
  • paroxétine DEROXAT
A
  • psychotropes thymoanaleptiques
  • Utilisés en 1ere intention, les non imipraminiques, non IMAO, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine

70% de succès dans les dépressions sévères = efficacité comparable à celle des imipraminiques
→ effet comparable aux tricycliques mais
• meilleure observance au traitement 😃
MAIS
• long délai d’action : 4 semaines 🙁
• résistance au traitement => risque de suicide

→ IRSR :
- très psychotonique : fluoxétine PROZAC

  • intermédiaire : citalopram, escitalopram, sertraline, fluvoxamine
  • peu psychotonique : paroxétine DEROXAT

→ MÉCANISME D’ACTION
- inhibiteur sélectifs de la recapture de la sérotonine au niveau présynaptique en inhibant le transporteur de la sérotonine (SERT)
- la sérotonine restant plus longtemps au niveau de la fente synaptique stimulerait de manière répétée les récepteurs de la cellule post-synaptique.
=> down régulation des autorécepteurs 5HT2 (2A présynaptiques) au bout de 2 à 4 semaines

→ INDICATIONS

  • EDC (1ere intention dans le syndrome dépressif modéré ou sévère car profil d’effets indésirables plus favorable que les imipraminiques (moins d’effets indésirables atropiniques))
  • phobie sociale : paroxetine, escitalopram
  • stress post-traumatique : paroxetine, escitalopram
  • troubles anxieux généralisés : escitalopram
  • troubles obsessionnels compulsifs : tous sauf citalopram, enfants de 6 à 17 ans : sertraline
  • troubles paniques : prévention (paroxétine, citalopram, escitalopram) ; traitement (fluoxétine, sertraline)
  • éjaculation précoce
  • boulimie (fluoxétine)

→ PHARMACOCINÉTIQUE
- bonne résorption
- LPP faible
- transformation en métabolites actifs
- fluoxetine et paroxétine = inhibiteurs de CYP 2D6 (☞ tamoxifène => échappement thérapeutique)
- fluoxétine inhibe CYP 3A4
- fluvoxamine les CYP 1A2 et 3A4.
- vortioxétine métabolisée par le CYP 2D6 en métabolites inactifs - elle n’exerce pas d’effets inhibiteurs
- t1/2 = 20h sauf
• la fluoxétine qui a une demi-vie de 2 à 7 jours et dont le métabolite actif, la norfluoxétine, a une demi-vie encore plus longue (7 à 14 jours)
• la vortioxétine qui a une demi-vie de 3 jours,

meilleure tolérance car :

  • pas d’effet anticholinergique
  • pas de blocage alpha 1 périphérique
  • pas d’effet anti-H1 central
  • moins de cardiotoxicité qu’avec les tricycliques si surdosage

→ EFFETS INDESIRABLES

 •  effets indésirables liés à l'augmentation de la 5-HT :  - troubles digestifs +++ (nausées, vomissements, diarrhées, anorexie) au début du traitement : effet sérotoninergique (attention l'observance à l'initiation du traitement)  ☞ constipation pour la paroxétine ⚠  - troubles sexuels +++ (attention observance à long terme) - syndrome de sevrage (t1/2 courte, paroxetine) - troubles du sommeil : somnolence, insomnie, céphalées
  • hyponatrémie par sécrétion inappropriée d’ADH : confusion
    • défini par Na+ < 135 mmol/L
    • fait référence à l’hypoosmolarité plasmatique
    • attention aux personne âgées
      ↪ léger : nausées, céphalées, et confusion
      ↪ sévères : vomissements, détresse cardiorespiratoire, somnolence anormale et profonde, convulsion et coma
    • hypersécrétion d’arginine vasopressine (ADH)
      ↪ arrêt du traitement + restriction hydrique + administration d’un soluté physiologique par voie intraveineuse
    • co-prescription diurétique
  • agitations, levée d’inhibition suicidaire (pour les psychotoniques)
  • allongement de l’espace QT (citalopram : dose max = 40 mg/j)

→ CONTRE-INDICATIONS
- chez l’enfant de moins de 15 ans,
- patients présentant un allongement acquis ou congénital de l’intervalle QT
- utilisation avec d’autres médicaments connus pour induire des allongements de QT
• escitalopram, citalopram et méthadone
• Les laxatifs qui ont pour conséquence d’entrainer une perte de potassium et donc potentiellement une hypokaliémie.
• Certains diurétiques, dits hypokaliémiants, engendrant une perte urinaire en potassium. (diurétiques de l’anse et les thiazidiques)
• L’alcool, la cocaïne et la méthamphétamine qui perturbent l’intervalle QT
- hypersensibilité au PA
- insuffisance rénale
- IMAO, triptan, tramadol, lithium
(le tramadol est métabolisé par 2D6 alors que la paroxétine inhibe le 2D6)
→ risque de syndrome sérotoninergique

→ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- médicaments métabolisés par CYP 2D6 (tamoxifène, métoprolol, venlafaxine) et fluxoétine/paroxétine

  • 15j entre IMAO et ISRS
  • 7 jours entre ISRS (5 semaines pour fluoxetine car t1/2 plus long
  • fluoxetine + metoprolol dans l’insuffisance cardiaque

→ ASSOCIATIONS DECONSEILLEES

  • IMAO-A, linézolide : risque de syndrome sérotoninergique (CI avec escitalopram et la paroxétine)
  • sertraline : jus de pamplemousse

✯ GROSSESSE
Si un traitement est nécessaire, les antidépresseurs peuvent être utilisé, quelque soit le terme de la grossesse
→ aucun lien entre la prise de sertraline, d’escitalopram ou de citalopram et la survenue de malformations congénitales

→ PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • lithium, millepertuis : risque de syndrome sérotoninergique
  • carbamazépine (risque de surdosage de carbamazépine)
  • un anticoagulant (risque hémorragique) : paroxétine, sertraline, fluoxétine et AINS : ↑ risque d’hémorragie
  • la méthadone (risque de surdosage)
  • adapter la posologie si IR ou INSUFFISANCE HÉPATIQUE
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2
Q

Venlafaxine : EFFEXOR
Milnacipran : IXEL
Duloxétine : CYMBALTA

A
  • psychotropes thymoanaleptiques
    En 1ère/2ème intention:
    • Les non imipraminiques, non-IMAO, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline

IRSNa = thymérétique

→ MÉCANISME D’ACTION

  • inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (NET et SERT)
  • effet thérapeutique au bout de 2 à 4 semaines de traitement
→ INDICATION
- Episodes dépressifs majeurs: tous
Prévention des récidives: venlafaxine
- trouble anxieux généralisé, trouble panique (venlafaxine)
- phobie sociale (venlafaxine)

→ PHARMACOCINÉTIQUE
- venlafaxine
t1/2 : 11h
métabolite actif

  • milnacipran
    t1/2 : 8h
    élimination urinaire sous forme inchangée

→ EFFETS INDESIRABLES
Ceux de IRSR + ceux liés à une augmentation du fonctionnement noradrénaline

 •  anticholinergiques (sécheresse buccale, rétention urinaire)
 •  effets noradrénergiques périphériques : hypertension artérielle +++, problèmes cardiovasculaires ⚠ HTA avec venlafaxine > 200 mg/j  ⚠ crise hypertensive possible avec duloxétine
 •   effets sérotoninergique périphériques : nausées, vomissements 
 •  effet anti-H1 central (Venlafaxine, duloxétine) : sédation, étourdissement, céphalées
 •  levée d'inhibition suicidaire
 •  syndrome de sevrage : arrêt progressif par palier de 10 mg/semaine
 •  hyponatrémie par sécrétion inappropriée d'ADH
 •  troubles sexuels
 •  allongement QT (venlafaxine)
→ CONTRE-INDICATIONS 
-hypersensibilité
-IH et IR (duloxetine)
-HTA non contrôlée 
-IMAO irréversible : risque de syndrome sérotoninergique 
15j entre IMAO et IRSNa
5 à 7j entre IRSNa et IMAO

→ ASSOCIATIONS DECONSEILLEES

  • IMAO-A, linézolide : risque de syndrome sérotoninergique
  • sympathomimétique α (vasoconstricteur) et bêta : hypertension paroxystique
  • adapter la posologie en cas d’IR ou d’IH
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3
Q
Tricyclique ou imipraminique 
spécialités ?
> amytriptyline LAROXYL
> amoxapine DEFANYL
> doxépine QUITAXON
> maprotiline LUDIOLMIL (tétracyclique)
> trimipramine SURMONTIL
> clomipramine ANAFRANIL
> imipramine TOFRANIL
> dosulépine PROTHIADEN
  • indications ?
  • mécanisme d’action ?
  • pharmacocinétique ?
  • effets indésirables ?
  • interactions médicamenteuses ?
  • associations déconseillées ?
  • précaution d’emploi ?
A
  • psychotropes thymoanaleptiques
    Histoire : chlorpromazine → imipramine
    • 1ere génération : groupe de l’imipramine ou de l’amitriptyline• 2e génération (structure tricyclique (ou quadricyclique) n’ayant pas la toxicité des antidépresseurs tricycliques (imipraminiques)) : miansérine, maprotiline + autres tricycliques apparentés : doxépine, dosulépine
Sédatifs ou anxiolytiques
> amytriptyline LAROXYL
> amoxapine DEFANYL
> doxépine QUITAXON
> maprotiline LUDIOLMIL (tétracyclique)
> trimipramine SURMONTIL

Intermédiaire ou psychotoniques
> clomipramine ANAFRANIL
> Imipramine TOFRANIL
> Dosulépine PROTHIADEN

→ PRINCIPES D’UTILISATION

  • augmenter progressivement les posologies
  • traitement de 6 mois environ
  • baisser progressivement les posologies sur 1 mois si guérison
  • dose divisée par 2 chez le sujet âgé

→ INDICATIONS

  • Tous les épisodes dépressifs majeurs (2e ou 3e intention)
  • certains états dépressifs lors de traitement par neuroleptiques
  • Clomipramine : TOC (en 2e intention), prévention des attaques de panique
  • douleurs neuropathies périphériques
  • énurésie nocturnes de l’enfant
⚠ Efficacité comparables aux ISRS (70% de succès dans les dépressions sévères) mais
☞ délai d'action LONG
☞ rechutes
☞ résistance au traitement 
=> RISQUE DE SUICIDE 🙁
 •  Effets précoces :  - sédation + amélioration du sommeil 

 •  Effets retardés (2-3 semaines)
  • amélioration de l’humeur
  • correction des troubles de l’appétit
  • activation du comportement
  • diminution de l’anxiété• Autres intérêts
  • effet antalgique (douleur chronique)
  • énurésie nocturne infantile

→ MÉCANISME D’ACTION
inhibition NON SELECTIVE de la recapture de sérotonine +++, noradrénaline et de dopamine +/-
> élévation des concentrations en monoamines cérébrales dans la fente synaptique
> Down régulation des récepteurs 5HT2 au bout de 2 à 3 semaines = temps nécessaire pour efficacité thérapeutique

→ PHARMACOCINÉTIQUE

  • bonne résorption
  • biodisponibilité < 50% car effet de premier passage hépatique importante
  • liaison aux protéines plasmatiques = 90%
  • distribution tissulaire importante (LCR+++)
  • passage du placenta et dans le lait
  • métabolisme hépatique
  • t1/2 long : 1cp/jour
→ EFFETS INDESIRABLES
Résumé
- effets anticholinergiques
- effets cardiaques 
- prise de poids

1) effets anticholinergiques périphériques = atropiniques (sécheresse buccale, troubles de l’accommodation, rétention urinaire, constipation et tachycardie ⚠ )
☞ moins d’effets anti-muscariniques avec les antidépresseurs de 2e génération

Effets anticholinergiques centraux ; confusion, tremblements

2) Surdosage :
☞ cardiotoxicité (bloqueurs des canaux sodiques) : troubles de la conduction, arythmies, IC congestives, mort subite => ECG avant
☞ convulsions (bloqueurs des canaux sodiques), excitation et délire, coma
☞ dépression respiratoire

⚠ effet stabilisant de membrane quinidine like :

  • effet chronotrope, drootrope et inotrope négatif
  • allongement du QT
  • élargissement QRS (trouble de la conduction intraventriculaire)

3) blocage alpha périphérique (hypotension, tachycardie réflexe, troubles érectiles, vertiges)
4) anti-H1 centraux avec amitriptyline (sédation, prise de poids ⚠ risque de mauvaise observance)
5) levée d’inhibition suicidaire ; association aux NL ou BENZODIAZÉPINE

Le risque suicidaire inhérent à la maladie traitée passe par un maximum après quelques jours de traitement par un antidépresseur : inversion de l’humeur, mais la désinhibition motrice est plus précoce que la disparition du syndrome psychique: passage à l’acte suicidaire.

L’association avec la cyamémazine est préconisée, celle des benzodiazépines discutée: désinhibition.

6) hépatites cholestatiques

→ CONTRE-INDICATIONS
- hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome prostatique (rétention urinaire liée à des troubles urétro-prostatique)
- glaucome à angle fermé
⚠ Effets cholinergiques
- cardiopathies (infarctus du myocarde récent)
- hypersensibilité
- IMAO non sélectif
- sultopride (retiré du marché) : risque torsades de pointes

→ ASSOCIATIONS DECONSEILLEES

  • clonidine et guanfacine (agoniste partiel α2 adrénergique donc avec les ATC, il y aura blocage de leur effet anti-hypertenseur)
  • sympathomimétiques alpha et bêta (hypertension paroxystiques)
  • IMAO-A, linézolide
  • grossesse
  • épilepsie
  • alcool (majore sédation)

→ PRECAUTIONS D’EMPLOI
- sujets âgés
- affections cardiovasculaires : effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs
- sujets épileptiques
- adapter la posologie en cas d’IR ou IH
- inducteurs et inhibiteurs enzymatiques
- majoration des EI des tricycliques avec
• substances anticholinergiques
• anti-hypertenseurs (risque d’hypotension) : clonidine (agoniste partiel central α2) qui diminue l’activation du système nerveux sympathique

Avant traitement :

  • examen ophtalmologique (glaucome)
  • examen cardiaque : ECG, mesure de l’intervalle QTc
  • bilan urologique (hypertrophie de la prostate)
  • bilan neurologique
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4
Q

Iproniazide

A
  • psychotropes thymérétiques ⚠
    IMAO non sélectif de type A et B et irréversible : iproniazide = dérivé de l’hydrazide

⚠ IMAO sélectif A et réversible = moclobémide

→ MÉCANISME D’ACTION
-inhibition de monoamine oxydase A
=> empêche la dégradation de la noradrénaline et de la sérotonine

-inhibition de la monoamine oxydase B
=> empêche la dégradation de la dopamine

→ INDICATION
☞ 2e/ 3e intention
- les plus anciens et efficacité comparables à celles des ATC
☞ réservés aux états dépressifs majeurs résistants à un traitement ATC ou ISRS
(état dépressif résistant aux autres: dernière intention)

→ PHARMACOCINÉTIQUE

  • métabolisme hépatique
  • durée d’action très longue (jusqu’à 15 jours après arrêt)

→ EFFETS INDESIRABLES

  • fluctuation de la tension artérielle (hypoglycémie et hypotension orthostatique)
  • hépatite cytolytiques/ hépatite fulminante
  • effets anticholinergiques
  • céphalées sévères
  • très psychotonique : insomnie, tentatives de suicide, inversions de l’humeur, délires, …
  • adapter la posologie en cas d’IR ou IH

→ CONTRE-INDICATIONS
☞ IMAO non sélectifs : délai de 15 jours
☞ ISRS, médicaments adrénergiques et sérotoninergique risque de syndrome sérotoninergique
• sumatriptan, péthidine, dextrométhorphane
• antidépresseurs sérotoninergiques (purs ou mixtes)
• bupropion, midodrine, triptans : sympathomimétiques indirects = risques de crises hypertensives
• réserpine : agitation, HTA, convulsion
-insuffisance hépatique
-insuffisance cardiaque décompensée
-phéochromocytome
-grossesse, allaitement
-entacapone (inhibiteur enzymatique)
-produits riches en tyramines : crises hypertensives

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5
Q

Moclobémide

A

psychotropes thymérétiques ⚠

→ MÉCANISME D’ACTION
inhibition réversible de la Monoamine oxydase A : empêche la dégradation de la noradrénaline et de la sérotonine uniquement

→ INDICATION
☞ 2e/ 3e intention
- les plus anciens et efficacité comparables à celles des ATC
☞ réservés aux états dépressifs majeurs résistants à un traitement ATC ou ISRS
(état dépressif résistant aux autres: dernière intention)

→ PHARMACOCINÉTIQUE

  • t1/2 : 1-2 h
  • métabolisme hépatique
  • élimination rénale

→ EFFETS INDESIRABLES

  • fluctuation de la tension artérielle (hypoglycémie et hypotension orthostatique)
  • hépatite cytolytiques/ hépatite fulminante
  • effets anticholinergiques
  • céphalées sévères
  • très psychotonique : insomnie, tentatives de suicide, inversions de l’humeur, délires, …
  • adapter la posologie en cas d’IR ou IH

→ CONTRE-INDICATIONS
☞ ISRS, médicaments adrénergiques et sérotoninergique risque de syndrome sérotoninergique
• sumatriptan, péthidine, dextrométhorphane
• antidépresseurs sérotoninergiques (purs ou mixtes)
• bupropion, midodrine, triptans : sympathomimétiques indirects = risques de crises hypertensives
• réserpine : agitation, HTA, convulsion
-insuffisance hépatique
-insuffisance cardiaque décompensée
-phéochromocytome
-grossesse, allaitement
-entacapone (inhibiteur enzymatique)
produits riches en tyramines ou tryptophanes : crises hypertensive
-hypersensibilité

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6
Q

Miansérine ATHYMIL

A

2 ou 3e intention

→ MÉCANISME D’ACTION

  • antagoniste des récepteurs α2
  • antagoniste des récepteurs 5-HT2 er 5-HT3
  • antagoniste des récepteurs H1

=> sédatif et anxiolytique

→ PHARMACOCINÉTIQUE
biodisponibilité faible
métabolisée par le CYP2D6 
élimination rénale mixte
t1/2 = 17h

→ EFFETS INDESIRABLES

  • troubles digestifs
  • levées d’inhibition suicidaire
  • agranulocytose +++

→ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • grossesse, allaitement
  • quinidine est un puissant inhibiteur du CYP2D6, et l’association ne doit pas être utilisée.

→ ASSOCIATIONS DECONSEILLEES

  • inducteur enzymatique (pas que 2D6 mais aussi 3A4) avec Miansérine
  • alcool majore l’effet sédatif de la miansérine et de la Mirtazapine
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7
Q

tianeptine STABLON

A
  • psychotropes thymoanaleptiques
    2 ou 3e intention
    Soumis à une partie de la réglementation des stupéfiants

→ MÉCANISME D’ACTION
- activateur de la libération de 5-HT
- antidépresseur intermédiaire : a une activité sur les troubles de l’humeur qui la situe en position médiane dans la classification bipolaire entre les antidépresseurs sédatifs et les antidépresseurs stimulants.
(AMM : épisodes dépressifs caractérisés)

Chez l’animal, la tianeptine possède les caractéristiques suivantes :
• la tianeptine augmente l’activité spontanée des cellules pyramidales de l’hippocampe et en accélère la récupération après leur inhibition fonctionnelle ;
• la tianeptine augmente le taux de recapture de la sérotonine par les neurones du cortex et de l’hippocampe.

→ PHARMACOCINÉTIQUE
élimination rénale
t1/2 : 2,5h

→ EFFETS INDESIRABLES

  • troubles digestifs
  • hépatite ++++
  • hyponatrémie
  • symptômes extra-pyramidaux et mouvements involontaires
  • confusions, hallucinations
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8
Q

mirtazapine NORSET : mécanisme d’action ?

A

-psychotropes thymoanaleptiques
2 ou 3e intention

→ MÉCANISME D’ACTION

  • antagoniste alpha 2 pré-synaptique
  • antagoniste des récepteurs 5HT2 et 5HT3 : augmente la transmission de NA et 5HT
  • antagoniste R. H1

→ PHARMACOCINÉTIQUE

  • élimination rénale
  • t1/2 20 à 40h

→ EFFETS INDESIRABLES
troubles digestifs

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9
Q

agomélatine VALDOXAN

A
  • psychotropes thymoanaleptiques
    Que pour l’adulte
    2 - 3e intention

→ MÉCANISME D’ACTION

  • agoniste mélatoninergiques
  • antagoniste des récepteurs 5HT2
  • augmente la libération de NA et de dopamine

→ PHARMACOCINÉTIQUE

  • biodisponibilité faible
  • élimination rénale
  • t1/2 : 1 à 2h

→ EFFETS INDESIRABLES

  • céphalées, vertiges, anxiété, fatigue
  • atteinte hépatique +++ : surveiller la fonction hépatique
  • troubles digestif
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10
Q

vortioxétine BRINTELLIX

A
  • psychotropes thymoanaleptiques
  • Antidépresseur multimodal
  • a un profil d’efficacité et de tolérabilité qui se démarque
    (vortioxétine et escitalopram) se démarquent

→ INDICATION
Traitement des épisodes dépressifs majeurs (caractérisés)
SMR modéré
ASMR V (absence)

→ MÉCANISME D'ACTION
modulation des récepteurs sérotoninergiques
inhibition du transport de la sérotonine
     •  6 cibles pharmacologiques :
- inhibiteur de la la recapture de sérotonine (SERT) : ciblage possible de R. 5HT2B et R. 5HT4
- agoniste 5-HT1A
- agoniste partiel 5-HT1-B
- antagoniste HT1D
- antagoniste 5-HT3
- antagoniste 5-HT7
↪ augmentation de la neurotransmission synaptique : 
- ↑ sérotoninergique
- ↑ noradrénergique
- ↑ cholinergique
- ↑ dopaminergqiue
- ↑ histaminergqiue
- ↑ glutamatergique 

→ 2 antidépresseurs ont un profil d’efficacité et de tolérabilité qui se démarquent

  • Vortioxétine qui a le meilleur bénéfice clinique (+ d’efficacité et - d’arrêt de traitement)
  • Escitalopram

→ PHARMACOCINÉTIQUE
métabolisation par CYP 2D6
élimination rénale de formes inactives
t1/2 : 66h

→ EFFETS INDESIRABLES
- très fréquent : nausées
- fréquent : diarrhée, vomissements
- faible (moindre) incidence des troubles sexuels, de la sédation, de la prise de poids
↪ bloque 5-HT3 donc ↓ activité GABAergique donc pas d’inhibition de la libération de dopamine. ⚠
- hypersudation

→ CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité à la substance active ou à des excipients mentionnés
  • association avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase non sélectifs ou des inhibiteurs sélectifs de la MAO-A
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11
Q

thymo-analeptique ?

thymérétique ?

A

→ thymo-analeptique : stimulent une humeur déprimée

→ thymérétique : stimulent l’humeur et effet euphorisant

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12
Q

syndrome sérotoninergique

A

3 symptômes parmi :

 •  symptômes psychiques > agitation, confusion, hypomanie
     •  symptômes végétatifs 
> hyper ou hypotension artérielle
> tachycardie
> hyperthermie
> frisson
> sueur
> coma
 •  symptômes moteurs > myoclonie, tremblement, rigidité > tremblements, hyper-réflexe, hyperactivité

 •  symptômes digestifs > diarrhée

Evolution : le plus souvent favorable, mais fatale si hyperthermie

ISRS et syndrome sérotoninergique :
- Excès de sérotonine apparaissent quelques heures à qq jours

  • Causes
    • lors d’une administration successive d’un IMAO-A (moclobémide) et d’un ISRS dans un intervalle trop court
    • lors d’une intoxication aigue qq heures après l’ingestion simultanée d’un imipraminique ou un IMAO-A et d’un ISRS
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13
Q

principes du traitement antidépresseurs

A

substances à profil sédatif ou anxiolytique : prise le soir : utile si dépression anxieuse, agitée, réactionnelle ou si risque suicidaire élevé

substances à profil psychotonique : prise avant 17h : utile si inhibition psychomotrice ou asthénie (à éviter si risque suicidaire)

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14
Q

Dépression : épidémiologie et évolution

A

Trouble psychiatrique le plus fréquent
• 70% des prises en charges en médecin générale

Age :
• âge de début moyen : 17-27 ans
• mais tous les âges de la vie

Comorbidités psychiatriques fréquentes
• 53% de troubles associés
• surtout troubles anxieux et addiction

  • 1/5 personne sera confrontée à un épisode dépressif
  • dépression caractérisée pour un score d’Hamilton supérieur à 15
  • 66% des patients sont des femmes
  • 30% des patients ne répondent pas au traitement
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15
Q

Dépression :

  • diagnostic
  • critères de gravité
A

Pour parler d’un épisode dépressif caractérisé, selon le DSM, il faut :

  • présence de plusieurs symptômes suffisamment intenses, nombreux et durables pour justifier ce diagnostic
  • symptômes évoluant depuis au moins 2 semaines
  • souffrance psychique et dysfonctionnement associé
  • rupture avec état antérieur
  • humeur triste ne fluctuant pas

SYMPTOMES :
→ CIM11 de l’OMS : intensité de l’épisode dépressif caractérisé ↔ nombre de symptômes
→ DSM-5

☞ Tristesse de l’Humeur

  • souffrance morale
  • anhédonie
  • perte des intérêts
  • anesthésie affective

☞ Trouble du contenu des idées (“cognition dépressives”), perception négative de

  • soi : autodévalorisation
  • l’environnement, des autres
  • avenir : pessimisme, altération de l’anticipation

☞ Ralentissement psychomoteur
• Psychique
- bradypsychie
- discourt lent, monotone, monothématique
- troubles cognitifs (concertation, mémoire)

 •  Moteur
  • asthénie permanente
  • clinophilie
  • incurie
  • apragmatisme
  • présentation : figé, bradykinésie, ω mélancolique

☞ Retentissement somatique

  • anorexie, amaigrissement
  • troubles du sommeil : insomnie du petit matin
  • troubles sexuels : impuissance, anorganisme, dyspareunie, frigidité

→ Au moins 1 des 2 symptômes :

  • humeur dépressive
  • perte d’intérêt

→ Au moins 4 des symptômes :

  • perte d’énergie/fatigue
  • modification poids/appétit
  • sentiment de culpabilité, dévalorisation, perte de confiance
  • difficulté de concentration
  • altération du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
  • pensée suicidaire
  • dysfoncion exécutive : agitation/retard psychomoteur

NB :
+ CIM11 : perte de confiance
+ DSM-11 : fatigue

CRITERES DE GRAVITE = critères d’hospitalisation

  • risque suicidaire
  • caractéristiques psychotiques
  • agitation anxieuse
  • retentissement somatique
  • récurrence
  • résistance
  • environnement défavorable
  • non compréhension des soins et des troubles

DIAGNOSTIC DIFFERENCIEL

  • réaction à un deuil (symptôme d’intensité sévère mais transitoires ⚠ )
  • sujet âgé et troubles cognitifs
  • d’autres troubles psychiatriques (trouble bipolaire, dépression saisonnière, troubles anxieux, troubles schizophréniques)

OUTIL D’AIDE AU DIAGNOSTIC
Hamilton Depression Rating Scale
= questionnaire estimant le degré de gravité

EVALUATION DU RISQUE SUICIDAIRE
“SAD PERSONS Score (SPS)”

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16
Q

Dépression : physiopathologie ?

A

HYPOTHESE
Dépression = hypofonctionnement des systèmes monoaminergiques centraux

 •  1ere hypothèse : "déficit monoaminergique" (qui n'explique pas tout :  Il semble que ce déficit en monoaminergiques soit surtout présent chez les patients présentant un défaut du contrôle des impulsions.)
  • sérotonine: impulsivité, culpabilité et sentiment, idée suicidaire
  • dopamine : plaisir, motivation
  • noradrénaline : énergie, intérêt

Sérotonine + Dopamine : Sexualité, Appétit
Sérotonine + NA : Anxiété
Dopamine + NA : Apathie, Dysfonctionnement exécutive, Fatigue

 •  2e hypothèse: fonctionnement anormal  des récepteurs noradrénergiques et sérotoninergiques.
  • L’activité noradrénergique et sérotoninergique pourrait être alteré par des mécanismes “downregulation” des récepteurs 5-HT et NA.
  • A l’inverse, il a été suggéré que la dépression était en partie la conséquence d’une augmentation pathologique de l’activité de certains récepteurs sérotoninergiques (5-HT2C) associée à l’anxiété, mais aussi que l’augmentation de leur activité diminuerait en retour la fonctionnalité des récepteurs 5-HT1A. Cette perturbation des récepteurs pourrait elle-même être causée par une déplétion en neurotransmetteurs monoaminergiques.
    • Hypothèse neuroendocrinienne : Hyperactivité de l’axe hyopthalamo-hypophysaire adrénocorticotrope
    • Hypothèse neuroinflammatoire : ↑ de la production de cytokines pro-inflammatoire
    • Neuroplasticité : ↓ de la production de facteurs de croissance
  • anomalie des mécanismes de transduction
  • diminution du volume de certaines structures cérébrales, telle l’hippocampe,
    ↪ feraientt de la dépression une “pathologie neurodégénérative”.
    Le facteur neurtrophique (BDNF Brain-Derived Neurotrophic Factor) est un facteur de croissance impliqué dans la croissance des neurones (neurogénèse). En cas de “stress” comme dans la dépression, l’expression du BDNF est diminué et associé à une atrophie de l’hippocampe et d’autres structures limbiques.

→ Autres théories:
•Effets thérapeutiques des ADS seulement à partir de plusieurs semaines d’utilisation.(4 à 6 semaines)
-Pourtant ➚ monoamines immédiates

Conséquences sur le cerveau

  • réduction de volume de certaines régions
  • cortex préfrontal ventromédian : baisse de la modulation d’attribution des valeurs
  • remaniement architecturaux
  • amygdale : hyperréactivité émotionnelle aux stimuli négatifs
  • augmentation de la sensibilité aux stimuli sociaux : sentiments de violation des normes, exclusion sociale, auto-attribution du rejet
  • mémoire autobiographique : difficulté à utiliser ses souvenirs positifs comme solution
17
Q

Objectifs des antidépresseurs

Indication des antidépresseurs dans les pathologies mentales

A

antidépresseurs = thymo-analeptique
Traitement le plus souvent ambulatoire (médecin généraliste)
Association Antidépresseur : 6 à 12 mois (ou ECT) + Psychothérapie

  • réduire le stress et la dépression
  • retrouver une fonction hédonique
  • récupérer une cognition efficient
  • augmenter l’expérience sociale
  • augmenter l’estime de soi, image de soi
  • sens à l’effort

=> amélioration ≥ 50% des symptômes dépressifs par rapport à l’inclusion

=> atteindre une rémission complète car risque de rechute fréquent

INDICATIONS DES ANTIDEPRESSEURS DANS LES PATHOLOGIES MENTALES
- Le traitement d’un épisode dépressif majeur unipolaire isolé comporte deux phases :
• phase aigue traitement d’attaque → rémission complète des symptômes
• la phase de consolidation → prévenir la rechute de l’épisode
- Disparition des symptômes de l’épisode dépressif
- Prévention des récidives
• sertraline
- Anxiété généralisée
• escitalopram, paroxétime, venlafaxine
- Troubles paniques
• prévention : paroxétine, citalopram, escitalopram
• traitement : fluoxétine, sertraline
- Prévention des attaques de panique, troubles phobiques dont phobies sociales:
• clomipramine, escitalopram, fluoxetine, paroxetine, fluvoxamine, sertraline
• pour les TOC : tous sauf citalopram, enfant de 6 à 17 ans : sertraline
- Boulimie
• fluoxétine
- Enurésie (pas en 1ere intention) :
• amitryptiline, clomipramine, imipramine (à dose < antidépresseur)
- Douleur neuropathiques
• imipramine
- Ejaculation précoce :
• ISRS
- Migraine :
• traitement de fond (amitriptyline)

RISQUE DE LA DEPRESSION

  • récurrence (50% sur 12 ans)
  • handicap professionnel, social, familial
  • sucide

→ La dépression récidive:
TROUBLE UNIPOLAIRE

18
Q

Recommandations pour le traitement des épisodes dépressifs majeurs

A

Durée de traitement de 6 mois pour un premier épisode : attention à l’observance ⚠

  • Stratégie adaptée à l’intensité de la maladie
    • Forme légères (HAM-D < 15): psychothérapie seule
    • Formes modérée : traitement antidépresseur seul
  • Formes sévères (symptômes multiples, de longue durée)
    • invalidant +/- mélancolie = risque majeur de suicide : hospitalisation, psychothérapie + antidépresseurr
  • 1er épisode dépressif = 6 mois
  • 2e épisode = 12 mois
  • 3e épisode = 24 mois
  • SI résistance : éviter les associations car risque de syndrome sérotoninergique mais préférer
    • augmentation des posologies
    • changement d’antidépresseurs
    • ou adjonction d’un thymorégulateur en cas de trouble bipolaire
19
Q

Classification des antidépresseurs

A

• Chimique
- de 1ère ou de 2ème génération
→ 1ere génération : tricycliques et IMAO (sécheresse buccale, constipation, vertiges, prise de poids)
→ 2e génération : ISRS et ISRSN (effets indésirables plus rares : nausées, insomnies + à moyen terme, troubles sexuels+++ lié à l’inhibition de SERT, sédation et prise de poids pour les ISRN)

• Thérapeutique
- en 1ère intention ou en 2ème intention

• Selon le mécanisme d’action
- inhibiteur de recapture (pur ou mixte) de la
noradrénaline et/ou de la sérotonine, IMAO A et B non sélectifs ou sélectifs IMAO A, autres

✯ 5 types d’antidépresseurs monoaminergiques : tricyclique, IRSR, IRSNa, IMAO, autres

1) Tricyclique : imipramine
- Inhibition de la recapture de la sérotonine/noradrénaline
• anti-H1
• anti-α1
• anti-M1
- toxicité cardiaque, sécheresse buccale, constipation, rétention urinaire, hypotension, gain de poids

2) ISRS : fluoxetine, citalopram, escitalopram, sertraline, paroxetine, fluvoxamine
- Inhibition sélective de la recapture de la sérotonine
• fluoxétine : activité inhibteur de la recapture de noradrénaline
• escitalopram : spécifiquement inhibiteur de la recapture de séotonine
- nausées, somnolence, vomissement, perte de libido, hyponatrémie

3) IRSNa : venlafaxine, milnacipran, duloxétine
- Inhibition de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline
- troubles gastro-intestinaux, perte de libido, vertige, hypertension (fortes doses)

4) IMAO : moclobémide, isoniazide
- Inhibition de la monoamine oxydase
- hypotension orthostatique, HTA paroxystique, rétention urinaire, sédation, céphalée

5) Autres
• Reboxétine (non commercialisée en France)
- Inhibition de la recapture de la noradrénaline
- sécheresse buccale, constipation insomnie, rétention urinaire, hypertension
• Agomélatine
• Antagoniste α 2 = atypiques : Miansérine, Mirtazépine
• Tianeptine
• Millepertuis = Hypericum (hyperforine)

ISRSl les plus prescrits car

  • pas d’effet anticholinergique
  • pas de bloquage α1
  • moins d’effet anti-H1 centraux
  • moins de risque de tentative d’autolyse
20
Q

Millepertuis et dépression

A
  • efficacité modérée
  • principe actif : hyperforine : dépression légère à modérée
  • non remboursé
  • inducteur enzymatique CYP 3A4 : baisse des concentrations plasmatiques de nombreux médicaments
  • CI : anticoagulants oraux, anticonvulsivants, contraceptifs oraux, digoxine, théophylline, immunosuppresseurs…
21
Q

Place des antidépresseurs dans la dépression de l’enfant, de l’adolescent, au sujet âgé

A

CHEZ L’ENFANT

  • psychothérapie (1ere intention)
  • un traitement antidépresseur peut être envisagé en cas d’absence d’amélioration

CHEZ L’ADOLESCENT

  • psychothérapie (dans la plupart des cas en 1ere intention)
  • EDM : le recours à un médicament antidépresseur pourra se justifier en première intention

↪ enfant et adolescent : la fluoxétine montre une efficacité supérieure au placebo et est mieux tolérée que d’autres antidépresseurs.
⚠ Une augmentation du risque suicidaire a également été mise en évidence avec la venlafaxine (les données manquent pour les autres molécules).

CHEZ LE SUJET AGE

  • les comorbidités somatiques masquant les symptômes dépressifs ou associés
  • les ISRS en 1ere intention : posologie adaptée ↑ le risque hémorragique chez les patients déprimés recevant des anticoagulants, de l’aspirine ou des AINS

ADULTE
En raison de leur meilleure tolérance, il est recommandé de prescrire en première intention pour un épisode dépressif modéré à sévère : un ISRS, un IRSN, ou un médicament de la classe des « autres antidépresseurs », à l’exception de la tianeptine et de l’agomélatine.

Les antidépresseurs imipraminiques (tricycliques) sont recommandés en deuxième intention en raison de leur risque de toxicité cardio-vasculaire.

La tianeptine et l’agomélatine sont recommandées en troisième intention, en raison respectivement du risque d’abus et de dépendance de la tianeptine et de la toxicité hépatique de l’agomélatine.

Les IMAO ne sont recommandés qu’en dernier recours, après échec des autres alternatives thérapeutiques, en prescription spécialisée du fait de leurs nombreux effets indésirables et interactions médicamenteuses.

22
Q

Esketamine

A

ATU
- voie nasale

✯MÉCANISME D’ACTION
Antagoniste des récepteurs NMDA, complémentaire de celui des inhibiteurs de recapture de la sérotonine

→ Indication
- > 18 ans

  • Patient présentant une dépression modérée à sévère selon le jugement clinique
    • Diagnostic de dépression résistante sans autres alternatives thérapeutiques
  • Non-réponse à au moins 2 traitements antidépresseurs oraux de 2 classes différentes au cours de l’épisode dépressif actuel
  • ET présenter une contre-indication au
    traitement par électro-convulsivothérapie (ECT), être résistant à l’ECT, ne pas avoir accès à l’ECT ou refuser l‘ECT
  • ET co-administré avec un nouvel antidépresseur (AD) par voie orale.

→ PRECAUTIONS D’EMPLOI
• Femmes en âge de procréer
-méthode contraceptive
• pendant toute la durée de l’ATU
• et pendant au moins six semaines après la dernière dose d’eskétamine.

• Réglementation spécifique relative aux
stupéfiants doit être appliquée.
-La prescription est limitée à une durée de 28 jours

→ EFFETS INDESIRABLES
• Très Fréquents:
- Dissociation: sensation d’être déconnecté(e) de vous-même, de vos pensées, de vos sensations et des choses qui vous entourent
- Nausées/vomissement
- Augmentation de la Pression Artérielle
- Sensation de somnolence

⚠ ATTENTION:
- Pour chaque session, observation du patient après l’administration en milieu hospitalier sous la responsabilité d’un professionnel de santé pendant au moins 2h et jusqu’à ce que le patient soit jugé cliniquement stable

→ ROLE DU PHARMACIEN
• Il délivre la Eskétamine:
- uniquement au médecin prescripteur qui prend en charge la surveillance du patient pendant et après l’administration du médicament
- pour un nombre de dispositifs pour pulvérisation nasale correspondant exactement à la dose prescrite.
• Les commandes et la gestion du stock sont sous sa responsabilité.

23
Q

Effets utiles en clinique des antidépresseurs

A

→ La prise en charge par antidépresseur nécessite une posologie optimale et une durée de traitement suffisante (6 mois pour le premier épisode, 12 mois pour le second et 24 mois et plus au-delà).

→ Délai d’apparition ≈ 4 semaines
(On ne peut juger de son efficacité avant 3 semaines)

→ Indications :

  • Episode Dépressif Caractérisée
  • Phobies sociale : IMAO
  • Trouble Anxieux Généralisés : venlafaxine et paroxétine
  • Trouble panique : imipramine (mais inefficace si phobie pure, sans attaque de panique)
  • Etat de Stress post-traumatique
  • Troubles Obsessionels Compulsifs : clomipramine, fluoxétine, la fluvoxamine, la sertraline et la paroxetine
  • Syndrome douloureux : surtout dans les neuropathies périphériques, d’étiologies traumatique, métabolique, infectieux, toxique ou invasive,
24
Q

Pharmacodynamie des effets utiles en clinique

A

Bien que la down-regulation des récepteurs bêta soit observée avec la fluvoxamine, la fluoxétine et la sertraline, elle n’existe pas pour le citalopram et la paroxétine, mais tous ces inhibiteurs du recaptage de la sérotonine normalisent la densité et la fonction des récepteurs 5-HT1 et 5-HT2.

→ On suppose donc que l’action commune des antidépresseurs serait liée à une action sur la down-regulation des récepteurs sérotoninergiques, en l’occurrence celle des 5-HT1A

  • récepteur sérotoninergique 5-HT1A = autorécepteur présynaptique dit “inhibiteur”.
  • présent au niveau neuronal, au niveau de la partie somatodentritique.• Au début de la prise en charge par antidépresseurs (IRS), la stimulation des récepteurs 5-HT1A somatodentritique provoque une inhibition de l’influx sérotoninergique vers la synapse neuronale. Mais l’augmentation extracellulaire de la concentration en sérotonine lié à la poursuite de l’inhibition de la recapture, provoque une “downregulation” des recepteurs 5-HT1A.
    ☞ Cette disparition de l’expression des récepteurs 5-HT1A, va libérer l’influx nerveux vers la synapse et permettre une plus forte libération sérotoninergique dans la fente synaptique.• Ainsi, après 3 à 4 semaines d’antidépresseurs, l’état dépressif du patient peut s’améliorer car les autorécepteurs trop stimulés, finissent par être désensibilisés et donc la décharge par le neurone sérotoninergique recommence à être efficace. Il y a à nouveau la libération de sérotonine au niveau des terminaisons axoniques.

→ Des hypothèses plus récentes ont été formulées, en effet, les études animales ont montré que les antidépresseurs tricycliques pouvaient se comporter comme des composés interagissant avec les protéines G. L’activation indirecte des récepteurs sérotoninergiques par les antidépresseurs pourrait mener, via une augmentation des concentrations de 5-HT dans la synapse de certaines régions cérébrales, à l’activation de protéines G qui entraînerait en cascade la transcription de facteur neurotrophique tel que « le brain-derived neurotrophic factor » (BDNF).

25
Q

SITUATIONS À RISQUE OU DÉCONSEILLÉES / antidépresseurs

A

La prescription d’un antidépresseur imipraminique est contre indiquée

  • de glaucome par fermeture de l’angle
  • d’hypertrophie prostatique
  • d’insuffisance cardiaque
  • antécédents cardiovasculaires (infarctus, trouble du rythme, coronarité).

L’association d’un IRS/IRSNA avec un médicament pro-sérotoninergique comme la tramadol, le lithium ou les IMAOA/B ( ou encore le Linézolide) expose à un risque de syndrome sérotoninergique.

26
Q

Précaution d’emploi avec les antidépresseurs

A

☞ Dans le cas d’un virage maniaque franc, le traitement par antidépresseur doit être interrompu.

☞ Chez les patients épileptiques ou ayant des antécédents d’épilepsie, il est prudent de renforcer la surveillance clinique en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l’arrêt du traitement.

☞ Les imipraminiques doivent être utilisés avec prudence chez les sujet âgés présentant une plus grande sensibilité à l’hypotension orthostatique et à la sédation ou une constipation chronique (risque d’iléus paralytique)

☞ Risque accru d’hémorragie avec les anti-aggrégants plaquettaires / AINS

☞ En cas de prise d’un IMAO, une alimentation à base de tyramine (retrouvée dans le fromage, dans la bière et autres aliments), peut provoquer des effets indésirables (accès hypertensifs).

27
Q

Effets indésirables

  • IRSS
  • IRSNa
  • IMAO
  • Antagonistes α2 noradrénergiques
  • Imipraminiques
A
☞ IRSS
     •  fréquents : 
- effets digestifs : nausées et vomissements (sauf paroxétine : constipation) = effet transitoire le plus souvent 
- baisse de la libido et troubles sexuels : à dépister
     •  graves : 
- syndrome sérotoninergiques (rare)
- syndrome d'arrêt : décroissance de posologie
- oedème de Quincke
     •  autres 
- insomnie
- accès hypersudatifs
- élévation de la pression artérielle
- anorexie
☞ IRSNa
     •  fréquent
- nausées
- hypertension artérielle
- troubles sexuels 
     •  autre
- vertiges
- tremblements
- vomissements (rare)
- hypersudation (rare) 

☞ IMAO
• fréquent
- hypotension orthostatique (de gravité non négligeable)
- virages maniaques (de gravité non négligeable)
• autres
- hypotension provoquant vertige et évanouissement (rare) : survient après un changement postural
- accès hypertension soudain (rare) : en cas de prose alimentaire de tyramine
- syndrome sérotoninergique (rare) : après administration d’un IMAO et d’un médicaments sérotoninomimétique direct ou indirect
- antidépresseurs les moins responsables de troubles sexuels ✯
- gain pondéral (rare)

☞ Antagonistes α2 noradrénergiques
     •  fréquent
- somnolence dans les premières semaines du traitement (antagonisme H1)
- arthralgie (mirtazapine)
- accès maniaque 
- effet sédatif 
☞ Imipraminiques
     •  fréquent
- sécheresse de la bouche
- manifestations neurologiques
- diminution de la libido
     •  +/- grave
- hypotension liée - action au niveau sympathique
- tachycardie et arythmie : prolongation du QT - surveillance ECG surtout si antécédent
28
Q

AINS et antidépresseurs : risque accru d’hémorragie ?

A

La sérotonine ou 5-hydroxytryptamine (5-HT) est un dérivé du tryptophane, principalement localisée dans les cellules entérochromaffines de l’intestin, les neurones sérotoninergiques du système nerveux central (SNC) et dans les granules denses des plaquettes sanguines.

Lors de l’activation plaquettaire, la libération de la 5-HT des granules denses se fait par exocytose. Au niveau plaquettaire, la 5-HT se fixe à son récepteur le plus abondant, le récepteur 5-HT2A. L’activation du récepteur sérotoninergique aura un rôle dans l’amplification de l’activation et de l’agrégation plaquettaire.

Aux doses thérapeutiques d’ISRS, les effets physiologiques de la sérotonine sur les plaquettes peuvent être inhibés. Le mécanisme physiopathologique de ces complications hémorragiques est lié à l’inhibition de la recapture de la sérotonine plaquettaire secondaire à l’inhibition de son transporteur membranaire (Sert). La sérotonine n’est pas synthétisée par les mégacaryocytes mais internalisée dans les granules denses de la plaquette. Cette inhibition du transporteur entraîne de fait une diminution de la sérotonine intra-plaquettaire.

Par ailleurs, l’inhibition de l’activation plaquettaire serait corrélée à l’affinité de l’ISRS pour le transporteur de la sérotonine. Ainsi, le risque de saignement serait lié à la prise d’ISRS de forte affinité, comme la paroxetine, la sertraline, la fluoxetine.