Tumeurs du col utérin, tumeurs du corps utérin (part1: tumeurs benignes et precurseurs de cancer de col uterin) Flashcards
De quoi sont principalement constitués les lésions bénignes du col utérin? Quelles sont les autres ?
- Les lésions bénignes du col utérin sont essentiellement constituées par les lésions PRECANCEREUSES : néoplasie intraépithéliale malpighienne cervicale et adénocarcinome in situ
- Autres lésions bénignes du col : polype, fibrome, endométriose, cervicite
Quelles sont les lésions pré-cancereuses ?
Les lésions précancéreuses comprennent les lésions intraépithéliales malpighiennes de bas ou haut grade (LIEBG, LIEHG) et l’adénocarcinome in situ
Quelle est la clinique des lésions pré-cancéreuses ? Quelle est l’évolution invasive respective des 2 lésions pré-cancereuses et le delai ? Quelles techniques de dépistage secondaire permet de diagnostiquer ces lésions et éviter une évolution vers le cancer du col de l’utérus ?
- Ces lésions sont totalement ASYMPTOMATIQUES
- Leur délai d’évolution vers la lésion invasive (carcinome épidermoïde et adénocarcinome infiltrant, respectivement) est généralement LONG
- Le dépistage (prévention secondaire) par TEST HPV et/ou par FROTTIS cervico-utérin (FCU), puis par COLPOSCOPIE et BIOPSIE permet de diagnostiquer ces lésions précancéreuses et de les traiter pour éviter une évolution vers le cancer du col de l’utérus
- La PEC diagnostique et thérapeutique de ces lésions est bien codifiée
Quelle est la condition nécessaire au développement de la majorité des lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin ?
Une INFECTION PERSISTANTE de la muqueuse cervicale par un papillomavirus humain (HPV) oncogène constitue une condition nécessaire au développement de la majorité des lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin
Quelle est la méthode de prevention primaire du cancer du col de l’utérus ?
- La VACCINATION prophylactique contre certaines souches d’HPV oncogène constitue une mesure de prévention primaire complémentaire au dépistage
Comment est la muqueuse exocervicale ? photo p237
- La muqueuse exocervicale (malpighienne) se prolonge dans le canal endocervical par un revêtement cylindrique mucosécrétant accompagné des cellules de réserves (cellules basales, bipotentes, capables d’une différenciation aussi bien malpighienne que glandulaire)
Quelle est la particularité de la zone de jonction pavimento-cylindrique ? Qu’est ce qu’un ectropion ? Comment est cette jonction apres la ménopause ?
- La zone de jonction pavimento-cylindrique est HORMONODEPENDANTE.
- Par conséquent, sa localisation varie avec l’âge et les conditions physiologiques de la femme: pendant la puberté, la grossesse ou sous ttt hormonal, la réapparition physiologique de muqueuse cylindrique (de type endocervical) sur l’exocol est connue sous le terme d’ectropion ou d’éversion
- Après la ménopause, la jonction pavimento-cylindrique se rétracte dans le canal endocervical
Sous quels facteurs l’ectropion peut-il s’etendre ?
- L’extension de l’ectropion est très variable et dépend de multiples facteurs HORMONAUX et ENVIRONNEMENTAUX (acidité vaginale, inflammation)
- C’est une surface dynamique, de régénération active à partir des cellules de réserve sous forme d’une métaplasie malpighienne
-> Elle est appelée ZONE DE TRANSFORMATION
-> Il s’agit de la zone propice à l’infection à HPV qui concerne les cellules basales et de réserve, que les virus infectent grâce à des microbrèches de l’épithélium de surface
- L’infection persistante de la muqueuse cervicale par un HPV oncogène est une condition nécessaire au développement de la majorité des cancers du col utérin et de ses lésions précancéreuses
- Les HPV possèdent une spécificité d’hôte très étroite
-> Parmi les 120 types d’HPV connus, 50 ont un tropisme génital préférentiel et une quinzaine, dits « à haut risque » ou oncogènes, sont associés aux cancers du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus et de la sphère ORL (Photo p238)
-> les types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68, 73 et 82 sont considérés à fort potentiel oncogène pour le col utérin - Les types 16 et 18 sont les plus fréquents et les plus virulents
- L’histoire naturelle de l’infection à HPV est bien connue (photo p238)
Quelle est la prevalence de l’infection à HPV ? A quel moment de la vie ces infections sont les + fréquentes ?
- L’infection à HPV est une infection très fréquente et sexuellement transmise
- 80% des personnes font au moins 1 infection à HPV dans leur vie
- L’incidence cumulée de l’infection HPV est particulièrement élevée immédiatement après le début de l’activité sexuelle
-> tous types d’HPV confondus, le risque cumulé d’infection est estimé entre 40 à 80 % dans les 2 à 5 ans après le début de l’activité sexuelle, chez les femmes de moins de 20 ans
Quel est le principal FR de l’infection à HPV ? Quel FR majeur est associé ? Une patiente vous demande si le preservatif est suffisant, que lui repondez vous ?
- Le nombre de partenaires sexuels est le principal FR de l’infection à HPV et le tabagisme a été identifié comme un FR majeur associé à la persistance de l’HPV au niveau génital
- À noter : le préservatif ne protège que très incomplètement de l’infection par HPV car cette dernière se fait plutôt par contact muqueux et cutanéomuqueux
-> C’est pour cela que l’infection à HPV n’est pas considérée à proprement parler comme un IST, mais plutôt comme un marqueur d’activité sexuelle.
Quels sont les 2 évolutions possibles de l’infection à HPV ? Quel type d’HPV presente le + fort taux de persistance ? Comment se traduit histologiquement la présence d’une persistance d’infection à HPV ? Vers quoi peut evoluer la persistance d’une infection à HPV ?
- Les infections à HPV sont éliminées en 1 à 2 ans dans 90 % des cas, dans 10 % des cas, l’infection persiste
- L’infection par HPV16 présente le plus fort taux de persistance
- La persistance d’une infection à HPV se traduit initialement par la présence de KOÏLOCYTES (aspect caractéristique d’infection à HPV sur les cellules de l’épithélium) : c’est l’infection latente
-> puis, elle peut se traduire par des lésions plus importantes : CONDYLOMES ou LESION ITNRAEPITHELIALE selon le type d’HPV
-> En cas de persistance, elle peut évoluer vers le cancer du col de l’utérus
Quelles sont les lésions pré-cancéreuses du cancer du col utérin? (oui je sais encore mais c’est pour répetition, la mémoire tu connais)
Lésions précurseurs de cancer:
- Lésions intraépithéliales malpighiennes cervicales
- Adénocarcinomes in situ
Qu’est ce que sont les lésions intraépithéliales malpighiennes ? Quelle est la différence entre lésions de bas et haut grade ?
- Les lésions intraépithéliales malpighiennes constituent un éventail de lésions caractérisées par une DESORGANISATION architecturale liée principalement à un trouble de la DIFFERENCIATION et une PROLIFERATION de cellules atypiques
- L’intensité et la topographie de ces anomalies permettent de classer les lésions intraépithéliales selon leur sévérité en simples LESIONS INFECTIEUSES, dites de BAS grade (LSIL, Low-Grade Squamous Intraepithelial Lesions)
-> ou LIEBG, lésions malpighiennes intraépithéliales de bas grade - Ou en LESIONS PRE-INVASIVES, dites de HAUT grade (HSIL, High-Grade Squamous Intraepithelial Lesions )
-> ou LIEHG, lésions malpighiennes intraépithéliales de haut grade
Que disent les données épidémiologiques concernant l’incidence et l’age des patientes porteuses des lésions intraépitheliales malpighiennes cervicales ? Quel est le risque de carcinome épidermoide d’une femme porteuse d’une HSIL et quels sont les délais temporels ?
- Les données épidémiologiques récentes suggèrent une AUGMENTATION de l’INCIDENCE et de la prévalence des lésions intraépithéliales et une DIMINUTION de la moyenne d’AGE des patientes porteuses de ces lésions.
- Pour les patientes porteuses d’une HSIL, le risque de développement d’un carcinome épidermoïde infiltrant au bout de 30 ans est estimé entre 30 et 50 % en l’absence de ttt
-> Les délais de développement d’un cancer à partir d’une HSIL varient en moyenne entre 5 et 20 ans, mais des évolutions plus rapides sont quelquefois rapportées, en particulier en cas d’infection par HPV16
Quelle est la prévalence des adénocarcinomes in situ ? Quel structure histologique sont touchées ? Chez quel type de femme ces lésions surviennent-elles le + ?
- L’adénocarcinome in situ (AIS) représente 1 % des lésions précancéreuses du col
- Il concerne l’épithélium de revêtement de l’endocol, glandulaire, et survient en moyenne chez les femmes entre 25 et 30 ans, soit environ 10 à 20 ans avant les adénocarcinomes invasifs du col utérin
-> La fréquence de ces lésions augmente surtout chez les femmes jeunes. - Environ 50 % des AIS sont associés à une lésion malpighienne intraépithéliale
-> Jusqu’à 90 % des AIS sont HPV-induits (surtout HPV18)
Quelles sont les mesures de prévention du cancer du col et dépistage des lésions précancéreuses?
La prévention du cancer du col de l’utérus repose sur l’association de 2 démarches complémentaires de :
- prévention primaire = la vaccination
- de prévention secondaire = le dépistage
Quel est l’objectif de la vaccination contre l’HPV ?
- La vaccination anti-HPV constitue un réel progrès en matière de prévention primaire du cancer du col
- L’histoire naturelle de l’infection HPV étant bien connue, la vaccination contre l’HPV, idéalement avant le 1er contact avec l’HPV, a pour objectif de diminuer l’incidence des pathologies précancéreuses et cancéreuses liées à l’HPV, dont le cancer du col de l’utérus