Tuméfactions pelviennes chez la femme Flashcards

1
Q

Quelles sont les étapes de la démarche diagnostique devant une tuméfaction pelvienne ? Quels examens d’imagerie faire ?

A
  • Devant une tuméfaction pelvienne chez la femme, la démarche diagnostique doit :

1) d’abord localiser le SIEGE de la tuméfaction pelvienne
2) puis en préciser la NATURE, bénigne ou maligne

=> L’examen complémentaire essentiel est l’échographie pelvienne. Éventuellement, en deuxième intention, pourront être utilisées la tomodensitométrie, l’IRM et les marqueurs tumoraux

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2
Q

Quelles sont les 5 grandes étiologies possibles d’une tuméfaction pelvienne ? Quelles sont les 3 étiologies les + fréquentes des tuméfactions pelviennes chez la femme ?

A

Les 2 tuméfactions pelviennes les plus fréquentes chez la femme sont le FIBROME UTERIN et le KYSTE DE L’OVAIRE, sans oublier la GROSSESSE à laquelle il faut toujours penser chez une femme en période d’activité génitale

-> etiologies UTERINES (= fibrome, autre causes)
-> etiologies OVARIENNES (= kyste, torsion, hémorragie intrakystique, rupture kyste ovaire, infection ovarienne, compression organe, complications obstetricales, autres causes)
-> étiologie TUBAIRE
-> étiologie PERITONEALE
-> étiologie DIGESTIVE

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3
Q

Que faut-il faire en premier lieu devant une tuméfaction pelvienne ?

A
  • Il faut donc en premier lieu ELIMINER UNE GROSSESSE par un EXAMEN CLINIQUE et un INTERROGATOIRE orienté sur cette possibilité (date des dernières règles, âge, contraception, oubli) puis par un DOSAGE des β-hCG assez systématique et, enfin, par l’ECHOGRAPHIE PELVIENNE
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4
Q

Si il est palpable, quel est le type de fibrome ? Quel est son incidence ?

A
  • Le fibrome utérin, lorsqu’il est palpable, est le plus souvent sous-séreux (types 5, 6, 7 selon la classification FIGO) ou interstitiel=intramural (types 3, 4), rarement sous-muqueux (et alors de type 2-5).
  • C’est la plus fréquente des tumeurs de l’utérus , 20 à 30 % des femmes de plus de 35 ans en sont atteintes.
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5
Q

Quels sont les 4 symptomes des fibromes uterins ?

A
  • ménorragies
  • metrorragies
  • syndrome de masse pelvienne
  • dysménorrhée
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6
Q

Comment sont découverts la majorité des fibromes uterins ?

A
  • Il est important de souligner qu’environ 50 % des fibromes sont ASYMPTOMATIQUES et sont découverts au cours d’un examen gynécologique systématique, d’une échographie ou d’une technique d’imagerie pelvienne.
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7
Q

Quel est le principal signe revelateur de fibrome utérin ?

A

= Ménorragies
=> C’est le principal signe révélateur et le plus pathognomonique. Les règles sont augmentées en durée et en abondance

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8
Q

Que faut-il demander à la patiente concernant les ménorragies ? A quoi sont dues les ménorragies en cas de fibrome utérin?

A
  • C’est le principal signe révélateur et le plus pathognomonique. => Les règles sont augmentées en durée et en abondance.
  • Il faut faire préciser à la patiente le nombre de CHANGES par jour (score de Higham) et la présence ou non de CAILLOTS.
  • Ces hémorragies sont parfois directement en rapport avec le fibrome lui-même s’il est sous-muqueux, mais résultent aussi des modifications de la cavité utérine qui est agrandie par les myomes interstitiels altérant la contractilité du myomètre.
  • Parfois, l’hyperplasie endométriale est associée dans un contexte d’insuffisance lutéale et majore les saignements.
  • En cas de fibrome sous-muqueux, les ménorragies sont en rapport avec des altérations de l’endomètre et une augmentation de la cavité utérine pouvant compromettre une rétraction correcte de l’utérus au moment des règles.
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9
Q

Comment sont les métrorragies en cas de fibrome utérin ?

A

Elles sont rarement isolées. Le plus souvent, il s’agit de ménométrorragies

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10
Q

Qu’est ce que le syndrome de masse pelvienne ?

A

Il peut se traduire par :

  • une PESANTEUR pelvienne ou des signes de COMPRESSION des organes de voisinage responsables de pollakiurie par irritabilité vésicale ou de constipation par compression digestive, qui peuvent être un mode révélateur 
  • la perception par la femme d’une masse abdominale d’apparition progressive allant en augmentant sans pourtant de douleur vraie, ou augmentation du volume de l’abdomen pour certaines 
  • parfois des douleurs pelviennes plus importantes liées à des complications des myomes ou à une adénomyose associée, ou encore à des troubles vasculaires associés
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11
Q

a quoi sont dues les dysménorrhées ?

A

Elle peut être liée à un fibrome du col ou de l’isthme gênant l’évacuation du flux menstruel.

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12
Q

Quels sont les 5 complications possibles des fibromes utérins ?

A
  • hemorragique
  • douloureuse
  • mécaniques = compression
  • transformation maligne
  • gravidiques
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13
Q

Quelles sont les complications hémorragiques possibles des fibromes utérins ? Quel type de fibrome est le + à risque d’hémorragie ?

A
  • Un fibrome sous-MUQUEUX peut être responsable d’une hémorragie plus importante (surtout en présence d’un DIU), pouvant entraîner une anémie MICROCYTAIRE HYPOSIDEREMIQUE
  • Les autres formes topographiques des fibromes (sous-séreux et interstitiels) sont rarement à l’origine de saignements hémorragiques
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14
Q

A quoi sont dues les complications douloureuses des fibromes utérins ? A quoi est secondaire la principale cause des douleurs ? Quel est le tableau clinique?

A

La NECROBIOSE ASEPTIQUE d’un fibrome est la principale cause des douleurs en cas de fibrome.

Elle est secondaire à l’ISCHEMIE du fibrome et se caractérise par:

  • des DOULEURS pelviennes pouvant être très INTENSES avec une FIEVRE entre 38 et 39 °C 
  • parfois des METRORRAGIES de sang noirâtre 
  • au toucher vaginal : une augmentation du fibrome, douloureux à la palpation 
  • à l’échographie : une image en « cocarde » avec une hyperéchogénicité centrale
  • Plus rarement, il peut s’agir de la TORSION d’un fibrome sous-séreux pédiculé ou de l’accouchement par le col d’un fibrome pédiculé sous-muqueux avec des coliques expulsive
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15
Q

Quelles sont les complications mécaniques possibles des fibromes uterins ?

A

Il s’agit de complications à type de compression :

  • VESICALE (rétention d’urines) 
  • RECTALE (« faux besoins ») 
  • VEINEUSE pelvienne, pouvant entraîner thrombose ou œdèmes des membres inférieurs, plus rarement des phlébites 
  • NERVEUSE, responsable de sciatalgie, à la face postérieure de la cuisse, ou névralgie obturatrice, à la face interne de la cuisse 
  • URETERALE, responsable d’une urétéro-hydronéphrose, voire de coliques néphrétiques ou de pyélonéphrites.
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16
Q

En quelle transformation maligne le fibrome peut-il se faire ?

A

Le lien myome-sarcome est incertain et aucune filiation à ce jour n’a été démontrée

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17
Q

Quelles sont les complications gravidiques possibles du fibrome utérin ? Quel est l’impact sur le fœtus? À quelles périodes de là grossesses ces complications surviennent ?

A

Les complications sont MULTIPLES pendant la grossesse, souvent PEU IMPORTANTES sur le FŒTUS et à faible retentissement une fois la grossesse installée, elles interviennent à TOUTES les PERIODES de la grossesse, majorant le risque d’hospitalisation, de césarienne et de complication du post-partum.

Ce sont :

  • la stérilité et les avortements spontanés à répétition, notamment en cas de fibrome sous-muqueux 
  • la nécrobiose, avec menace d’accouchement prématuré et risque de prématurité 
  • la localisation praevia gênant un accouchement par voie basse 
  • la présentation dystocique en cas de fibrome volumineux (interstitiel) 
  • la dystocie dynamique ou l’hémorragie de la délivrance liée à une mauvaise rétraction utérine
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18
Q

Quelles sont les 4 autres causes utérines de tuméfactions pelviennes à rechercher ?

A

Elles sont rarement à l’origine d’une tumeur pelvienne (en dehors de la grossesse) :

  • le CANCER de l’endomètre: il s’agit d’une cause très rare, correspondant alors le plus souvent à une tumeur endocavitaire avec sténose du col et rétention intra-utérine entraînant la palpation d’une masse pelvienne par hématométrie et parfois pyométrie 
  • le SARCOME ou léiomyosarcome, rare (1 pour 2 000 myomes), surtout après la ménopause, il s’agit d’une masse à progression rapide prenant souvent l’aspect d’un myome remanié atypique sur l’imagerie 
  • l’ADENOMYOSE, rarement car l’utérus ne dépasse pas le double de sa taille habituelle et est peu souvent palpable 
  • la GROSSESSE
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19
Q

Quelles sont les 8 étiologies ovariennes possibles responsables de tumefactions pelviennes ?

A

1 kyste organique ou fonctionnel
2 torsion
3 hémorragie intrakystique
4 rupture kyste de l’ovaire
5 infection ovarienne (abces ovarien)
6 compression d’organes pelviens
7 complications obstetricales
8 autres causes = cancer ou endometriose

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20
Q

Qu’est ce qu’un kyste ovarien ? Quelle est sa symptomatologie ? Quels sont ses signes d’appel principaux ?

A

Les kystes fonctionnels de l’ovaire constituent la plus fréquente des tuméfactions pelviennes de la femme en période d’activité génitale.
Ils correspondent à des kystes folliculaires ou à des kystes lutéiniques (du corps jaune) dont la régression est le plus souvent spontanée.

  • Les kystes organiques sont le plus souvent bénins, 20% des tumeurs ovariennes sont malignes ou borderline.
  • Le risque de cancer augmente avec l’âge.

=> Il n’existe pas de symptomatologie spécifique des kystes de l’ovaire.

Les signes d’appel principaux sont :

  • des douleurs pelviennes unilatérales modérées, généralement à type de pesanteur 
  • des métrorragies 
  • une pollakiurie ou des troubles digestifs par compression.

Selon l’étiologie, il est possible de retrouver certains symptômes évocateurs comme l’association à des dysménorrhées et dyspareunies pour l’endométriome.

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21
Q

Quelles sont les circonstances de découverte des kystes ovariens ?

A
  • Mais dans plus de 50 % des cas, le kyste de l’ovaire est latent et est découvert lors d’un examen clinique ou d’une échographie réalisée pour une autre raison.
  • Parfois, le kyste de l’ovaire est découvert à l’occasion d’une COMPLICATION
22
Q

Sur quels types de kystes ovariens survient surtout une torsion ? Quel est la tableau clinique typique de la torsion ? Comment est l’exame abdo? gyneco ? l’echographie ?

A
  • Elle survient surtout pour les kystes lourds (dermoïdes, mucineux) ou les kystes munis d’un pédicule très fin (kyste du para-ovaire).
  • Le tableau clinique est caractéristique avec une douleur pelvienne aiguë : il s’agit d’un « coup de tonnerre dans un ciel serein ».
    => La douleur abdominopelvienne débute BRUTALEMENT d’une seconde à l’autre et ne cède pas, allant en s’amplifiant. Elle est associée à des vomissements et à des nausées. Souvent, des épisodes de subtorsion ont précédé l’accident aigu.
  • L’examen abdominal retrouve un tableau de DEFENSE abdominopelvienne GENERALISEE.
  • L’examen gynécologique note un CUL-DE-SAC extrêmement DOULOUREUX.
    => Il n’y a pas de signe infectieux, ni de signe pouvant faire évoquer une occlusion 
  • L’échographie montre une image souvent liquidienne latéro-utérine. Le doppler peut montrer l’arrêt de la vascularisation au niveau des pédicules utéro-ovariens et infundibulo-pelviens, mais c’est un signe inconstant.
  • Les classiques troubles de l’hémostase ne sont plus jamais observés!
23
Q

Que faut-il faire en cas de torsion d’annexe ?

A
  • Une intervention est nécessaire en urgence pour détordre l’ovaire ou l’annexe et retirer le kyste.
  • Il faut être conservateur chez les jeunes femmes, même en cas de geste tardif et même si l’aspect de l’ovaire est inquiétant. - Des contrôles tardifs ont montré la récupération d’une fonction subnormale
24
Q

Sur quel type de kyste surviennent surtout les hemorragies intrakystique ? Quels sont les signes cliniques ?

A

Elle survient souvent dans des kystes FONCTIONNELS.

Elle se caractérise par :

  • l’apparition d’un SD DOULOUREUX PELVIEN à début RAPIDE 
  • une DEFENSE dans l’une des deux fosses iliaques à l’examen clinique. L’un des culs-de-sac est comblé et douloureux !
  • la mise en évidence par l’échographie d’un kyste à contenu très finement échogène si l’examen est réalisé tôt après l’accident, ou hétérogène s’il est réalisé plus tard.
    -> Il est fréquent d’observer un épanchement péritonéal associé
25
Q

Quel est le ttt de l’hémorragie intrakystique ?

A
  • Le ttt CHIRURGICAL peut s’imposer soit afin de confirmer le diagnostic et d’éliminer une torsion, soit afin d’arrêter l’hémorragie et de traiter le kyste.
  • Souvent, si l’hémorragie est intrakystique, elle est modeste et une simple SURVEILLANCE suffit sauf si la femme a des troubles de la coagulation associés (maladie de Willebrand).
26
Q

Quel est le tableau clinique d’une rupture de kyste ovarien ? Que voit-on en echo ? Quel est le ttt ? De quoi la rupture de kyste est elle la complication ?

A
  • Elle complique souvent l’hémorragie et/ou la torsion.
  • Le tableau est globalement superposable à celui de l’hémorragie.
  • L’échographie peut orienter le diagnostic en montrant un épanchement péritonéal peu abondant si c’est juste le kyste qui est rompu ou plus abondant s’il y a un hémopéritoine associé.
  • L’intervention est souvent évitable devant une amélioration progressive sans déglobulisation, elle nécessite parfois une surveillance de 24 heures, en cas de doute sur un hémopéritoine, la cœlioscopie confirme le diagnostic et permet le traitement
27
Q

Quelles sont les causes possibles d’infection (abces) ovarienne ? Quel est son tableau clinique ? Quel est le ttt ? Quelle est la fréquence de l’abcès ovarien ?

A
  • Elle est soit secondaire à un tableau de pelvipéritonite d’origine génitale, soit secondaire à une ponction ovarienne échoguidée pour traitement d’un kyste ou prélèvement ovocytaire.
  • Son tableau est caractéristique avec : hyperthermie, contractures pelviennes, hyperleucocytose.
  • Ici encore, l’intervention s’impose afin de confirmer le diagnostic, de réaliser la toilette péritonéale et le drainage de l’abcès.
    => L’abcès ovarien, contrairement à l’abcès tubaire, est très rare
28
Q

Quelles compressions d’organes sont possibles ? Quelle est leur fréquence ?

A

Les compressions d’organes pelviens (vésicale, rectale, veineuse, urétérale) sont rares

29
Q

Quels sont les complications obstétricales possibles de l’ovaire ? A quel moment les complications des kystes ovariens sont les plus fréquentes ? Quelle est la conduite à tenir pendant la grossesse ?

A
  • Un gros kyste enclavé dans le cul-de-sac recto-utérin (de Douglas) peut être responsable d’un obstacle praevia gênant la descente de la tête fœtale.
    => Dans ce cas, on peut être amené à réaliser une césarienne.
  • Au début de la grossesse, on peut mettre en évidence un kyste ovarien, les complications sont plus fréquentes pendant la grossesse.
  • La conduite à tenir est spécifique pendant la grossesse = abstention jusqu’à 16 SA pour éliminer les kystes fonctionnels les plus fréquents , le plus souvent, surveillance mais parfois exploration chirurgicale cœlioscopique au début du 2eme trimestre en cas de persistance de tumeur de grande taille, de suspicion de tumeur maligne ou de symptômes
30
Q

Quelles sont les autres causes ovariennes possibles de tuméfaction pelvienne ?

A

Ce sont :

  • le CANCER : il est RARE avant la ménopause mais possible. Il se révèle parfois par une masse pelvienne ou par des signes digestifs de carcinose ou de compression 
  • l’ENDOMETRIOSE : accompagnant un endométriome qui est le révélateur de la maladie sous-jacente.
31
Q

Quelles sont les étiologies tubaires possibles en cas de tumefaction pelvienne ?

A

Elles évoquent :

  • un hydrosalpinx
  • un bloc adhérentiel post-infectieux 
  • un kyste vestigial ou du mésosalpinx

Mais la trompe se dilate rarement suffisamment pour entraîner une masse pelvienne et il s’agit souvent d’une masse annexielle prenant trompe et ovaire et, dans ce cas, elle est souvent infectieuse

32
Q

Quelles sont les étiologies péritonéales possibles en cas de tuméfaction pelvienne ?

A

C’est l’endométriose du cul-de-sac recto-utérin, mais il s’agit plus d’une induration du cul-de-sac recto-utérin ou d’un nodule que d’une masse pelvienne

33
Q

Quelles sont les étiologies digestives possibles en cas de tuméfaction pelvienne ?

A

Elles sont rares et signent :

  • un cancer du côlon ou du rectum 
  • une sigmoïdite

C’est un diagnostic différentiel et, là encore, rarement une masse pelvienne, à moins d’une tumeur de grosse taille.

34
Q

Que recherche-t-on à l’interrogatoire qui permet d’orienter le diagnostic ?

A

L’interrogatoire précise :

  • les ATCD :
    – salpingite, leucorrhées fréquentes 
    – contraception par stérilet qui oriente vers une étiologie infectieuse 
    – endométriose 
    – régularité des cycles et date des dernières règles 
  • la NATURE des DOULEURS pelviennes associées :
    – uni- ou bilatérales 
    – cycliques (place dans le cycle) ou non cycliques (permanentes ou intermittentes) 
    – intensité 
  • les HEMORRAGIES GENITALES :
    – ménorragies 
    – métrorragies 
  • les TROUBLES DIGESTIFS :
    – troubles du transit 
    – rectorragies 
  • les TROUBLES URINAIRES : pollakiurie, infection urinaire, rétention d’urine
35
Q

Que fait-on à l’examen clinique qui permettra d’orienter le diagnostic de la tuméfaction pelvienne

A
  • toucher vaginale
  • examen abdominale
  • toucher rectale
36
Q

Que recherche-t-on au toucher vaginale ?

A

1) uterus globalement augmenté de volume ?
2) masse latéro-utérine
3) masse de cul-de-sac latéro-utérin ?

  • Il est souvent PEU CONTRIBUTIF en raison de la douleur ou du surpoids de la patiente.
  • Il faut essayer de sentir une masse et de la localiser à l’utérus ou non. Le toucher est bimanuel avec la main abdominale pour voir la mobilisation de la masse
37
Q

Que faut-il évoquer devant un uterus augmente de volume au toucher vaginal ?

A
  • Un utérus globalement augmenté de volume correspond le plus souvent à un ou à des FIBROMES interstitiels ou sous-séreux (dimensions en centimètres, régularité des contours ou existence de voussures qui déforment ses contours).
  • Il faut cependant savoir reconnaître un utérus GRAVIDE augmenté de volume et mou dans un contexte de retard de règles.
  • De même, il ne faut pas se laisser abuser par un GLOBE VESICAL et toujours examiner les patientes après les avoir fait uriner!!!

-> La masse est mesurée par rapport à l’ombilic

38
Q

Que faut-il évoquer devant une masse latéro-utérine dependante de l’uterus ?

A
  • dépendante de l’utérus :
    – car elle est en continuité avec lui, non séparée de lui par un sillon et elle transmet ainsi à la main abdominale les mouvements imprimés au col utérin par les doigts vaginaux et vice versa 
    – le toucher vaginal précise sa taille approximative et la régularité de ses contours si la patiente est mince 
    – elle correspond le plus souvent à un FIBROME sous-séreux sessile dont les contours sont réguliers, mais il peut s’agir d’une autre pathologie adhérant à l’utérus (CANCER de l’ovaire, ENDOMETRIOSE, bloc ADHERENTIEL infectieux)  dans ce cas, cette masse est plus volontiers irrégulière 
39
Q

Que faut-il évoquer devant une masse latéro-utérine independante de l’uterus ?

A
  • indépendante de l’utérus :

– car elle est séparée de lui par un sillon et elle ne transmet pas à la main abdominale les mouvements imprimés au col utérin par les doigts vaginaux et vice versa 
– le toucher vaginal précise là encore sa taille et ses caractéristiques :
– soit régulière et mobile, orientant vers un kyste de l’ovaire ou un fibrome pédiculé 
– soit irrégulière et fixée, orientant vers un cancer de l’ovaire, une endométriose ou une infection.

40
Q

Que faut-il évoquer devant une masse du cul de sac recto utérin fixéee et aux contours mal limites ?

A
  • soit fixée et aux contours mal limités , orientant vers un cancer de l’ovaire, une endométriose, voire un cancer digestif
41
Q

Que faut-il évoquer devant une masse du cul de sac recto utérin reguliere, plus ou moins mobile?

A
  • soit régulière, plus ou moins mobile, correspondant à une lésion bénigne prolabée dans le cul-de-sac , là encore, il ne faut pas confondre avec un fécalome, un cæcum dilaté ou un rectosigmoïde plein et, au moindre doute, il faut réexaminer la patiente après un lavement
42
Q

Que recherche-t-on à l’examen abdominal orientant vers un cancer de l’ovaire ?

A

L’examen abdominal :

  • palpe parfois le pôle supérieur de la tuméfaction quand elle est de grande taille et en précise alors la régularité des contours 
  • recherche une ascite
  • recherche une hépatomégalie

L’ascite et l’hépatomégalie, si elles sont associées à une tuméfaction irrégulière, orientent vers un cancer de l’ovaire

43
Q

Que recherche le toucher rectal en faveur d’une tumeur rectale ?

A

Le toucher rectal en cas de rectorragies et de tumeur fixée dans le cul-de-sac recto-utérin recherche une tumeur rectale

44
Q

Quel examen complémentaire peut permettre d’orienter le diagnostic ? Que voit-on ?

A
  • L’échographie pelvienne par voie transpariétale et par voie transvaginale est l’examen complémentaire à demander en première intention.
  • Elle permet de préciser la structure de la tumeur, solide, liquide ou hétérogène, de la mesurer et de la localiser.
45
Q

Qu’est ce qu’un prolapsus génital ?

A
  • Le prolapsus génital est une hernie des organes pelviens à travers le vagin.
  • Cette protrusion (ou colpocèle) peut intéresser sa face antérieure, sa face postérieure ou son apex. Il peut donc concerner :
  • la vessie, constituant une cystocèle (photo p165)
  • l’utérus, constituant une hystérocèle, ou hystéroptose
  • le cul-de-sac recto-utérin (Douglas), constituant une élytrocèle
  • le rectum, constituant une rectocèle

On le distingue du prolapsus rectal qui est une extériorisation du rectum par l’anus.

46
Q

Quelle est la prevalence des prolapsus ?

A
  • La prévalence du prolapsus génital augmente avec l’âge jusqu’à 50 ans (environ 3 à 11 % en utilisant un questionnaire, 30 à 97 % cliniquement).
  • À partir de 50 ans, la prévalence stagne et c’est le grade du prolapsus qui augmente alors avec l’âge
47
Q

Comment fait-on le diagnostic des prolapsus ?

A
  • Le diagnostic est réalisé par l’examen clinique = inspection et utilisation de valves pour déterminer les différents éléments du prolapsus
48
Q

Que comprend l’examen clinique ?

A

l’examen clinique = inspection et utilisation de valves pour déterminer les différents éléments du prolapsus

49
Q

Quels sont les 4 stades du prolapsus génital ? photo p166

A
  • stade 1 : intravaginal
  • stade 2 : à l’entrée de la vulve 
  • stade 3 : franchement extériorisé 
  • stade 4 : déroulement complet du vagin
50
Q

Quelles manifestations cliniques peut entrainer un prolapsus ?

A
  • Un prolapsus génital n’est habituellement pas douloureux.
  • Il peut entraîner une dysurie (mauvaise vidange vésicale), une pesanteur pelvienne, une sensation de boule à la vulve, une dyschésie (exonération des selles difficile), des urgenturies et/ou une incontinence urinaire sur urgenturie.
  • Quand il existe une dysurie ou une dyschésie, les femmes rapportent parfois une nécessité de réaliser des manœuvres digitales de réintroduction du prolapsus dans le vagin, pour pouvoir uriner ou vidanger le rectum.
51
Q

Quel sont les diagnostics differentiels d’un prolapsus genital ?

A
  • Il y a peu de diagnostics différentiels (kyste vaginal , fibrome de la cloison vésicovaginale).
  • Il faut éliminer la présence d’ascite qui peut provoquer ou aggraver l’extériorisation d’un prolapsus génital.
  • Une échographie abdominopelvienne sera donc fréquemment demandée pour éliminer une ascite ou une pathologie tumorale utérine ou annexielle
52
Q

lire points cles p 167

A

okiii