Algies pelviennes chez la femme Flashcards
Quelles sont les 4 étiologies à évoquer devant une douleur pelvienne aigue (DPA) ?
- Les causes des douleurs pelviennes aiguës (DPA) sont nombreuses, d’origine gynécologique, urinaire ou digestive pour la plupart.
- Du fait de leur gravité potentielle, pouvant engager le pronostic vital, le pronostic de l’ovaire ou bien le pronostic de fertilité de la patiente, 4 étiologies sont à évoquer en priorité :
1° grossesse extra-utérine (GEU)
2° torsion d’annexe
3° infection génitale haute (IGH)
4° appendicite aiguë
Quelle est le définition d’une douleur pelvienne aigue ?
- Même si pour certains, une douleur aiguë est une douleur évoluant depuis moins de 6 mois, pour d’autres depuis moins d’une semaine, pour la plupart des auteurs, les DPA correspondent à des douleurs évoluant depuis moins d’un mois
- Elles sont localisées au niveau de l’HYPOGASTRE et/ou de la fosse iliaque droite et/ou de la fosse iliaque gauche!
Quelles sont les causes possibles à rechercher devant une DPA ?
En raison de leur fréquence et/ou leur gravité, quatre diagnostics principaux sont à évoquer en cas de DPA chez la femme : GEU, torsion d’annexe, IGH et appendicite aiguë.
D’autres causes sont possibles et doivent être recherchées. Elles peuvent être d’origine :
- GYNECOLOGIQUES = complications des fibromes ou des kystes ovariens
- liées à une GROSSESSE = fausse couche spontanée
- d’origine UROLOGIQUE = pyélonéphrite, colique néphrétique
- voire d’origine RHUMATOLOGIQUE
Quelle est la physiopathologie des DAP ? Quelles sont les 3 types de plexus qui en découlent ?
L’interprétation sémiologique d’une douleur pelvienne est rendue difficile par la proximité des organes pelviens et par une innervation proche.
3 principales voies efférentes sont en jeu :
- plexus PELVIEN (vagin, col et isthme utérins, ligaments utérosacrés, cul-de-sac recto-utérin [de Douglas], bas uretères, trigone vésical, rectosigmoïde) : douleur sacrée ou périnéale
- plexus HYPOGASTRIQUE (corps utérin, tiers proximal des trompes, ligament large, calotte vésicale) : douleur hypogastrique
- plexus AORTIQUE (ovaires, portion distale des trompes, uretères rétroligamentaires) : douleurs en fosse iliaque, flancs et fosses lombaires
Quelles sont les 6 grandes catégories étiologiques des DPA de la femme ?
1) secondaires à une grossesse
2) causes infectieuses
3) causes annexielles
4) secondaires à la presence d’un fibrome
5) causes urologiques
6) causes rares
Quelles sont les causes secondaires à la grossesse possibles à l’origine de DPA ?
– Grossesse extra-utérine
– Fausse couche spontanée
– Rétention post-fausse couche
– Endométrite du post-partum ou du post-abortum
– Complication de corps jaune gestationnel (corps jaune hémorragique, kyste du corps jaune et ses complications)
Quelles sont les causes infectieuses possibles à l’origine de DPA ?
– Infection génitale haute (salpingite, endométrite, pelvipéritonite, abcès tubo-ovarien)
– Appendicite aiguë
– Pyélonéphrite aiguë, infection urinaire basse
Quelles sont les causes annexielles possibles à l’origine de DPA ?
– Torsion d’annexe
– Complications des kystes ovariens (hémorragie intrakystique, rupture de kyste, torsion d’annexe)
– Dysovulation
Quelles sont les causes secondaires à la presence d’un fibrome à l’origine de DPA ?
– Nécrobiose aiguë
– Torsion d’un myome sous-séreux pédiculé
– Accouchement d’un myome sous-muqueux par le col utérin
Quelles sont les causes urologiques à l’origine de DPA ?
– Colique néphrétique
– Pyélonéphrite aiguë, infection urinaire basse
Quelles sont les causes rares à l’origine de DPA ?
– Sacro-iléite bactérienne
– Ostéite
– Anévrisme de l’artère iliaque
– Infection d’un kyste de l’ouraque
Que va-t-on demander à l’interrogatoire ?
Il est essentiel et doit apporter toutes les précisions utiles concernant la douleur, en particulier :
1 * préciser son caractère AIGU, CHRONIQUE ou cyclique
2 * mesurer son INTENSITE : une échelle numérique verbale allant de 0 à 10 ou une échelle visuelle analogique (EVA) sont fréquemment utilisées.
La mesure de l’intensité de la douleur peut permettre un tri des urgences vitales
3 * décrire son mode de DEBUT
4 * préciser son HEURE de début et sa durée d’EVOLUTION
5 * préciser sa TOPOGRAPHIE : l’orientation topographique de la douleur est rendue difficile par le mode d’innervation des organes pelviens
6 * rechercher des signes ASSOCIES à la douleur
7 * rechercher des facteurs favorisants d’une pathologie
Que faut-il évoquer devant une douleur intense ? une douleur modérée ?
la douleur est :
- habituellement très intense en cas de torsion d’annexe
- alors qu’elle sera modérée dans une IGH
Que faut-il évoquer devant un mode de début progressif ? debut brutal ?
- un début progressif oriente volontiers vers une IGH ou une appendicite aiguë
- alors qu’un début brutal doit faire rechercher en priorité une complication « mécanique » de kyste ovarien (rupture, torsion) ou une rupture de GEU
Que faut-il évoquer en cas de douleur d’évolution breve ? d’évolution depuis plus de 4j ?
- une douleur d’évolution brève est classique en cas de complication d’un kyste ovarien
- alors qu’une douleur évoluant depuis plus de 4 jours est en faveur d’une IGH.
=> L’heure de début des douleurs a peu d’importance en termes d’orientation diagnostique, mais a un impact pronostique important en cas de torsion d’annexe