Infection urinaire et grossesse Flashcards
Comment est fait le diagnostic des infections urinaires ?
examen cytobactériologique des urines (ECBU), qui doit être pratiqué rigoureusement.
Quel est le ttt des IU chez la femme enceinte ?
En cas de colonisation urinaire gravidique, on n’entreprend pas de traitement probabiliste.
(Le traitement des infections urinaires est d’abord probabiliste et doit être adapté à l’antibiogramme)
Quels sont les facteurs favorisants une IU chez la femme enceinte ?
- les facteurs mécaniques :
– compression de la vessie par l’utérus gravide(résidu PM et mauvaise vidange)
– compression et étirement des uretères qui peut favoriser un reflux vésico-urétéral notamment à droite du fait de la dextroposition utérine en cours de grossesse
* les facteurs hormonaux :
– la progestérone inhibe le péristaltisme des voies urinaires et diminue le tonus sphinctérien urétérovésical, ce qui favorise le reflux et la stagnation des urines
– les œstrogènes sont responsables d’une hyperhémie du trigone, favorisant l’adhérence des germes sur l’urothélium
* les facteurs chimiques :
– alcalinisation des urines
– glycosurie physiologique (par diminution du seuil rénal de réabsorption du glucose)
– augmentation de la pullulation microbienne vulvopérinéale et brièveté de l’urètre féminin
* d’autres facteurs favorisants selon le terrain :
– uropathie sous-jacente organique
– diabète maternel
– antécédent d’infections urinaires.
Quels sont les germes incriminés en cas d’IU ?
- de bacilles à Gram négatif : Escherichia coli (+), Proteus mirabilis, Klebsiella pneumoniae, Serratia ou Enterobacter
- de cocci à Gram positif, plus rarement en cause : entérocoque, streptocoque B, staphylocoque doré.
Def d’une colonisation urinaire gravidique
- Présence d’une bactériurie asymptomatique.
- Seuil de bactériurie ≥ 10 5 UFC/ml (quelle que soit la bactérie).
Il n’y a pas d’influence du taux de leucocytes pour le diagnostic de colonisation urinaire.
Quels sont les FR de colonisation urinaire gravidique ?
- une uropathie sous-jacente organique ou fonctionnelle
- un diabète sucré (type 1, type 2 ou gestationnel)
- des antécédents de cystite aiguë récidivante
- une infection ou une colonisation urinaire.
Décrire le dépistage d’une colonisation urinaire gravidique chez les femmes enceintes sans risques et avec risque
- chez toutes les femmes enceintes (sans risque spécifique d’infection urinaire) : sur une bandelette urinaire (BU), avec leucocytes et nitrites, tous les mois à partir du 4 e mois et jusqu’à l’accouchement. En cas de positivité (leucocytes et/ou nitrites), il faut réaliser un ECBU
- chez toutes les femmes « à risque » : sur un ECBU dès la première consultation et tous les mois jusqu’à l’accouchement.
Quel est le ttt en cas de colonisation urinaire gravidique ?
(Après obtention de l’antibiogramme)
- 1er intention : AMOXICILLINE 1g/j 3x/j pendant 7 jours
(30% des E. Coli sont résistants)
- 2ème intention :
PIVMECILLINAM 400mg x2/J x 7J
- 3ème intention : FOSFOMYCINE Trométamol 3g dose unique
Autres : Nitrofurantoïne - Cotrimoxazole - Augmentin …
Quel est le suivi en cas de ttt contre une colonisation urinaire gravidique ?
- ECBU de contrôle 8 à 10 jours après la fin du traitement ;
- ECBU mensuel jusqu’à l’accouchement
- règles hygiénodiététiques : boissons abondantes (2 litres par jour), mictions fréquentes et après les rapports sexuels, bonne hygiène périnéale (essuyage d’avant en arrière après la miction)
- attention SGB (streptocoque groupe B)
Quelles sont les complications possibles en cas de colonisation urinaire gravidique ?
- PNA ou cystite si absence de ttt
- recidive
- MAP
Incidence et complications de la cystite aigue gravidique ?
- Elle est fréquente (1 à 2 % des grossesses) et peut se compliquer d’une PNA et d’une menace d’accouchement prématuré.
Comment fait-on le diagnostic d’une cystite aigue gravidique ?
- en présence de signes fonctionnels urinaires :
– pollakiurie
– brûlure mictionnelle, surtout en fin de miction avec besoin impérieux
– pesanteur pelvienne
– urines troubles
– hématurie possible
– ± contractions utérines - en l’absence de signes évocateurs de pyélonéphrite :
– apyrexie
– absence de frissons
– absence de douleur lombaire spontanée (sauf en cas de contractions)
– absence de douleur à la palpation des fosses lombaires
– et bilan biologique maternel normal (numération-formule sanguine, CRP, fonction rénale).
Sur quoi repose le diagnostic biologique de la cystite aigue gravidique ?
Il repose sur l’ECBU qui doit s’accompagner d’un antibiogramme mais une BU doit déjà être effectuée dans l’urgence.
- Seuil de leucocyturie > 10 4 /ml.
- Et seuil de bactériurie :
– ≥ 10 4 UFC/ml pour la plupart des bactéries sauf E. coli
– ≥ 10 3 UFC/ml pour E. coli (et Staphylococcus saprophyticus
Quel est le ttt PROBABILISTE de la cystite aigue gravidique ?
(Identique que chez la femme non enceinte
- 1er intention : Fosfomycine-Trométamol 3g (unidose)
- 2ème intention : Pivmécillinam 400mg x 2/J x 7J
Apres reception de l’antibiogramme ou si échec : Amoxicilline 7J, Triméthoprime 7J, Nitrofurantoïne 100mg x 3/J x 7J (CI : IR), Augmentin 7j…
Comment est introduit le ttt pour la cystite aigue récidivante ?
- traitement probabiliste à commencer immédiatement dès la BU, pour diminuer le risque de complications
- secondairement adapté aux résultats de l’antibiogramme (48 heures en moyenne)
- mesures hygiénodiététiques