IST (part1: Gonococcie, chlamydiose, syphilis) Flashcards
Quelle est la définition d’une IST ?
- Les infections sexuellement transmissibles (IST) concernent toutes les infections transmises de façon exclusive ou non par voie sexuelle (au cours des rapports sexuels) responsable d’une infection gynécologique ou générale
Qu’est ce qu’un salpingite ?
- La salpingite est une inflammation bilatérale des trompes utérines (plus rarement unilatérale), le plus souvent associée à une endométrite (infection de l’utérus)
qu’est que les infections génitales hautes ? (IGH)
Les infections génitales hautes (IGH) regroupent les différentes formes des infections utéro-annexielles compliquées ou non : endométrites, salpingites, abcès tubo-ovariens, pelvipéritonite d’origine génitale
Quelle est la prevalence des IST en france et dans le monde ?
- Il n’existe pas de chiffres précis concernant les IST dans le monde et en France en particulier
-> la raison en est que toutes les IST ne sont pas à déclaration obligatoire et que, même dans ce cas, moins d’1 IST à déclaration obligatoire sur 10 est déclarée - Par ailleurs, les critères diagnostiques ne sont pas toujours univoques et, dans certains cas, en l’absence de germe identifié, ce sont des marqueurs indirects qui sont utilisés (taux de grossesses extra-utérines, taux de stérilité tubaire)
Combien de personne chaque jour contracte une IST ? Quels sont les 4 principales ?
- Chaque jour, plus d’1 million de personnes contractent une IST et on estime que, chaque année, 500 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonococcie, syphilis, trichomonase (OMS, 2013)
- Il existe de grandes variations selon les pays avec un taux particulièrement élevé dans les pays en voie de développement
quels sont les 6 principaux germes en cause dans les IST ?
Les principaux germes pathogènes en cause dans les IST sont : - papillomavirus humain (HPV)
- herpes simplex virus (HSV)
- virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
- Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, Treponema pallidum
Quels sont les FR des IST ?
Les facteurs habituellement retrouvés sont :
- un bas niveau socio-économique
- la multiplicité des partenaires
- des rapports sexuels non protégés
- le jeune âge et la précocité des rapports
- le tabac, la drogue, l’alcool
- la prostitution
- l’incarcération
- l’existence d’un ATCD d’IST
Quels sont les principales IST ?
- Chlamydia trachomatis
- Neisseria gonorrhoeae = gonocoque
- Treponema pallidum = syphilis
- Autres IST
Qu’est ce que chlamydia trachomatis ? qu’entraine-t-elle chez l’homme et chez la femme ?
- Chlamydia trachomatis est une BACTERIE de transmission sexuelle qui entraîne des infections génitales
-> chez l’homme = urétrite, prostatite
-> chez la femme = salpingite subaiguë et surtout chronique, volontiers latente et persistante
Comment fait-on le diagnostic d’une infection à chlamydia trachomatis ? Comment est la sérologie ?
- Il se fait par PCR en détectant la présence de l’antigène par multiplication du génome, méthode applicable à des prélèvements porteurs de peu d’antigènes
- Elle peut être réalisée sur un prélèvement d’endocol, urétral, vaginal ou sur premier jet d’urines. C’est aujourd’hui la technique diagnostique de référence.
- La sérologie (constamment positive en IgG en cas d’infection génitale haute, fréquemment positive en IgA, rarement en IgM) n’a en pratique aucun intérêt ++. En cas d’infection génitale basse isolée (col, urètre), elle est le plus souvent négative
Quels sont les signes cliniques possibles chez la femme d’une infection à chalmydia ?
- chez la femme :
1 – une infection génitale basse (cervicite) : le plus souvent pauci- ou asymptomatique (leucorrhées claires)
2– une infection génitale haute :
–> ENDOMETRITE possible, qui se manifeste souvent par des métrorragies minimes et intermittentes
–> SALPINGITE AIGUE: douleurs pelviennes associées à un syndrome infectieux (fièvre, hyperleucocytose, élévation de la CRP) qui reste inconstant
La normalité du bilan inflammatoire n’élimine pas le diagnostic
–> SALPINGITE SILENCIEUSE : cause importante mais difficilement chiffrable de stérilité.
L’étiologie de ces salpingites silencieuses est dominée par C. trachomatis
Quels sont les signes cliniques possibles chez l’homme d’une infection à chalmydia ? Quel est l’impact d’une infection à chlamydia sur la fertilité de l’homme ?
- chez l’homme :
1– une infection génitale basse : URETRITE SUBAIGUE avec écoulement séreux, URETRITE purulente possible (mais la participation d’autres germes doit alors être discutée), fréquemment LATENTE
2– une infection génitale haute : ORCHITE, PROSTATITE SUBAIGUE ou chronique souvent découverte lors d’un bilan de stérilité
-> Le rôle de C. trachomatis dans la stérilité masculine a été discuté et semble faible
-> La plupart des hommes porteurs chroniques de C. trachomatis ont un sperme de fertilité conservée
Quels sont les différents ttt d’une infection par chlamydia trachomatis ? Quel est celui en cas d’IGH ?
- Il repose sur les antibiotiques à diffusion intracellulaire : TETRACYCLINE de synthèse, FLUOROQUINOLONES ou MACROLIDES
- Les infections génitales basses isolées guérissent en 8j dans 80 % des cas, à ce stade de contagion maximum, il est indispensable de traiter les différents partenaires
- La mauvaise observance des jeunes et des sujets à IST amène à préférer les ttt en 1 prise avec effet retard sur 8j, comme l’AZITHROMYCINE (Zithromax®) qui peut être donnée à la dose de 1 g en une prise chez les 2 partenaires avec AUTANT de chances de succès (80 %) qu’avec les tétracyclines de synthèse!!
- En cas d’infection génitale haute, le traitement doit être prolongé, le plus souvent par bi-antibiothérapie pendant 10 à 14j
Qu’est ce que le gonocoque (neisseria gonorrhoae)? Que provoque-t-il chez l’homme ? chez la femme ? est-on obligé de la déclarer ?
- Le gonocoque, ou Neisseria gonorrhoeae, est un diplocoque à Gram négatif très fragile
- Il est responsable d’urétrite aiguë chez l’homme alors qu’il est souvent peu symptomatique chez la femme lors des infections génitales basses
- Le diagnostic est souvent fait de manière indirecte chez une patiente dont le partenaire se plaint de brûlures mictionnelles.
- Il s’agit d’une IST à déclaration obligatoire ++
Quels sont le signes cliniques chez l’homme d’une infection à gonocoque ? Quels examens physiques permettent de mettre en evidence ces manifestations?
- Urétrite symptomatique, épididymite et prostatite sont les atteintes habituelles
- Les signes rencontrés sont les brûlures mictionnelles, les dysuries, les hématuries, des écoulements purulents au niveau du méat, des douleurs éjaculatoires, des douleurs scrotales et un ténesme rectal (dans le cadre d’une prostatite).
- Le TOUCHER RECTAL note une prostate augmentée de volume et douloureuse
- La PALPATION SCROTALE trouve un cordon épididymaire douloureux