HEMOSTASE/COAGULATION V 16 PHARMACO - Anti-agrégants plaquettaires Flashcards
Anti-agrégants plaquettaires : mécanismes ?
- inhibiteurs de cyclooxygénase 1 (COX-1) : ↓ synthèse de TXA2
→ acide acétylsalicylique ASPIRINE
→ flurbiprofène CEBUTID VO
⚠ prévention secondaire dans les suites d’un infarctus du myocarde et après
désobstruction (thrombolyse ou angioplastie transluminale) chez les patients pour qui un traitement par l’aspirine est temporairement contre-indiqué (par exemple: intervention chirurgicale programmée)
-Antagonistes des récepteurs à l’ADP 2Y12 (thiénopyridines) (fixation de l’ADP à son récepteur permet l’activation du récepteur GPIIb IIIa)
→ tioclopine TICLID VO
→ clopidogrel PLAVIX (+ Acide salicylique DUOPLAVIN VO)
→ prasugrel (EFIENT VO)
→ ticagrélor (BRILIQUE VO)
→ cangrélor (KENGRELAX IV)
-Antagonistes des récepteurs GP IIb-IIIa (récepteur au fibrinogène qui lie deux plaquettes, et au facteur de Willebrand)
→ abciximab
→ Mimes de RGD (Arginine, Glycine, Aspartate) : Eptifibatide INTEGRILIN IV, Tirofiban (AGRASTAT IV)
-Potentialisateur de l’AMPc (inhibition de PDE)
- analogues stables de la prostacycline (agoniste du récepteur de la prostacycline) (☞ usage hospitalier)
→ iloprost (IV) : ischémie de la maladie de Bürger
→ époprosténol (IV) HTA pulmonaire primitive
- inhibiteur de phosphodiestréase
→ dipyridamole (Persantine)
→ dipyridamol + aspirine (Asasantine LP)
acide acétylsalicylique et AINS ?
- mécanisme d’action ?
- indications?
- pk ?
- EI ?
- CI?
- AD?
- PE?
→ mécanisme d’action ?
Estérases dans la circulation sanguine et/ou dans le foie : acide acétylsalicylique → acide acétique agit sur les plaquettes dans la veine porte
NB : acide salicylique peut avoir une action sur les cellules endothéliales
à faible dose :
-Inhibition IRREVERSIBLE des COX (COX1 physiologique > COX2 inductible) plaquettaires par acétylation (liaison covalente) sur l’OH d’une sérine en face du site actif : inhibition irréversible de la synthèse des prostaglandines par encombrement
• COX placentaire qui préside à la formation de thromboxane aux effets proagrégants
• COX des cellules vasculaires, moins sensibles
Comme les plaquettes sont dépourvues de noyau, elles ne peuvent pas re-synthétiser la COX, l’effet persistera donc 7 à 10 jours (= durée de vie des plaquettes)
=> Au niveau des plaquettes : inhibition de la synthèse de TXA2, pro-agrégant : propriétés anti-agrégantes plaquettaires
MAIS PAS d’inhibition de la synthèse de prostacycline PGI2 (qui est lui-même un anti-agrégant plaquettaire) car regénération de la COX puisque la cellule endothéliale a un noyau.
L’aspirine est absorbée dans la circulation présystémique où elle agit sur les plaquettes avant de se retrouver en beaucoup plus faible concentration dans le flux artériel où elle épargnera la cellule endothéliale.
La sensibilité unique des plaquettes pour de si faibles doses d’aspirine vient d’une inhibition pré-systémique dans la circulation portale avant que l’aspirine soit déacétylée par effet de premier passage hépatique
• faible dose : antiplaquettaire
• forte dose : antiplaquettaire + anti-inflammatoire
☞ L’inhibition est cumulative avec le cumul des doses. Par conséquent, des doses aiguës faibles de 75 mg par jour, qui ne bloquent pas complètement la COX-1 plaquettaire, vont, lorsqu’elles seront répétées dans le temps, produire un blocage complet de la synthèse de thromboxane A2, avec des effets sur les autres types cellulaires très modestes
- AINS : flurbiprofène = prévention thrombose artérielle si CI aspirine
→ inhibition réversible de COX1 (tant que la concentration sera suffisante, il y en aura dans le sillon fonctionnel de la COX1, mais au fur et à mesure de l’élimination, ↓ de l’effet du flurbiprofène)
.En dehors du flurbiprofène, les autres AINS ne présentent pas d’efficacité comme antiagrégants et peuvent même interférer avec l’action de l’aspirine
NB : L’inhibition irréversible est propre à l’aspirine, les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) agissant par inhibition compétitive.
→ indications?
ASPIRINE PROTECT et KARDEGIC
▪Prévention primaire (sujet à haut risque cardiovasculaire)
▪Secondaire après un 1er accident ischémique myocardique ou cérébral lié à l’athérosclérose:
- réduction de la morbi-mortalité de cause cardiovasculaire (après IDM, angor stable et instable, accident ischémique cérébral, angioplastie coronaire)
- réduction de l’occlusion des greffons après pontage aorto-coronaire
KARDEGIC (160 à 300g/j)
Prévention secondaire et traitement d’urgence des accidents ischémiques myocardiaques ou cérébraux.
La voie IV est réservée aux syndrome coronarien aigu (SCA) quand la VO est impossible.
→ pharmacocinétique ?
- bonne résorption digestive
- rapide : action en 30 mins
- persiste pendant toute la durée de vie des plaquettes : 10 jours
- biodisponibilité augmente avec les doses (saturation de l’hydrolyse hépatique)
- forte liaison aux protéines plasmatiques (= 90%) : INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES NOMBREUSES ++
- métabolisme : Hydrolyse plasmatique rapide et totale en acide salicylique moins actif. Inactivation hépatique par transformation en acide salicylurique, en acide gentisique et en dérivé glucuroconjugué
- élimination rénale : Sous forme d’acide salicylique et de métabolites, en proportions variables selon le pH urinaire, l’état pathologique, la dose ingérée;
- A pH 6, 10 %; à pH 8, 80 %, justifiant la diurèse alcaline dans les intoxications à l’aspirine.
- passage du placenta et dans le lait maternel
- t1/2 :
- acide actéylsalicylique : 20 mins
- acide salicylique : 2 à 4 h
→ EI ?
1) Prostaglandines dépendants :
- troubles digestifs (diminution de la prostaglandine PGE1 cytoprotectrice)
- troubles rénaux (insuffisance rénale aigue fonctionnelle par diminution des prostaglandines vasodilatatrices rénales)
- asthme, bronchospasme (redirection du métabolisme de l’acide arachidonique vers la synthèse de leucotriènes bronchoconstricteurs par la lipo-oxygénase)
- risque infectieux (diminution des prostaglandines chimio-attractives)
- retard à l’accouchement
2) Non prostaglandines dépendants :
- risque allergique avec troubles cutanés et hématologiques
-risque hémorragique (atteinte de l’hémostase primaire = épistaxis, gingivorragie) : augmente le TS
- ulcère gastrique si aspirine à forte dose et de manière chronique
- hémorragie digestive si pathologie préexistante, carence en vitamine C ou alcoolisme
- néphrotoxicité en cas de surdosage ou utilisation chronique (nécrose papillaire puis médullaire, rarement néphrite interstitielle)
- syndrome de Reyes lors d’une infection virale chez l’enfant : toxicité hépatique avec insuffisance hépatocellulaire grave => hyperammoniémie et risque d’encéphalopathie hépatique aigue
- toxicité foetale à partir du 6e mois
»_space; avec toxicité cardiopulmonaire (par fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire),
»_space; néphrotoxicité (IR avec oligo-hydramnios cardiaque, rénal, pulmonaire)
»_space; élévation du temps de saignement chez l’enfant et la mère
-hépatotoxicité
- L’AAS à faible dose peut réduire l’excrétion de l’acide urique, ce qui peut aboutir à une crise de goutte chez des patients prédisposés.
→ CI?
- Hypersensibilité aux salicylés
- crise d’asthme liée à l’aspirine
- insuffisance rénale, hépatique ou cardiaque sévère
- dès le 6e mois de grossesse
- ulcère gastroduodénal en évolution
- maladie hémorragique
- aspirine > 3g/j ou > 1g/j prise avec méthotrexate > 15mg/semaine (majore la toxicité hématologique) et AVK (majore le risque hémorragique)
→ AD?
- 5 premiers mois de grossesse, allaitement
- métrorragie, ménorragie
- goutte
- autres AINS et anti-agrégants
- AVK (aspirine > 500g/prise ou < 3g/j)
- héparine
- probénécide (diminue l’effet uricosurique)
→ PE?
- ATCD d’ulcère gastro-duodénal
- insuffisance rénale modérée
- Asthme et BPCO
- dispositif intra-utérin
- Méthotrexate à dose < 15 mg/semaine
- ARA II, IEC, diurétiques
Ticlopidine TICLID → mécanisme d'action ? → indications? → pk ? → EI ? → CI? → AD? → PE?
Voie orale
Thiénopyridines
antagoniste du récepteur P2Y12 (fixation irréversible)
→ mécanisme d’action ?
Pro-drogue : biotransformation hépatique en dérivé thiol se fixant de façon irréversible (pont disulfure) au récepteur plaquettaire à l’ADP = P2Y12 (RCPG couplé à Gi)
=> diminution de la fixation de l’ADP au récepteur
=> augmentation de l’AMPc intra-plaquettaire et diminution de l’expression du récepteur GP IIb-IIIa
Effet dose-dépendant et irréversible +++
→ indications?
- prévention secondaire des thromboses artérielles (AVC, IDM) après un premier accident ischémique cérébral lié à l’athérosclérose
- prévention des accidents ischémiques coronaires chez les patients souffrants d’artériopathie oblitérantes des membres inférieurs
- prévention des thromboses artério-veineuses en hémo-dialyse chronique
- prévention de thrombose sur stent
→ pharmacocinétique?
-absorption rapide et complète (biodisponibilité élevée)
-métabolisme hépatique élevé en métabolite thiol actif
La ticlopidine subit une importante métabolisation hépatique.
La ticlopidine inhibe fortement le cytochrome P450 (CYP2B6). Elle inhibe moins le CYP2C19 et le CYP2D6.
-élimination urinaire et biliaire
- t1/2 = 30 à 50h
→ EI ? ++++
-toxicité hématologique +++
> neutropénie sévère voire agranulocytose +++
> pancytopénie +++
> purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) +++ : microangiopathie thrombotique par formation d’auto-anticorps anti-ADAMTS 13 au cours du 1er mois (+++) de traitement : rechercher une anémie par fragmentation (schizocytes) et des manifestations neurologiques
=> surveiller l’hémogramme 2 fois/mois pendant les 3 premiers mois
- risque hémorragique (hématome, épistaxis, saignement au point d’injection) : augmentation du TS
- troubles digestifs : diarrhées, dyspepsie
- allergies cutanées
- troubles hépatiques au cours des 4 premiers mois de ttt
- hyperlipidémie (élévation des TG, HDLc, LDLc, VLDLc) après 1 à 4 mois de traitement (mais le rapport HDLc/LDLc reste inchangé)
→ CI?
- hypersensibilité
- ATCD de troubles hématologiques (leucopénie, thrombopénie, agranulocytose)
- lésions hémorragiques (UGD évolutif, AVC en phase aigue)
- hémopathies avec allongement du temps de saignement
→ AD?
- grossesse, allaitement
- aspirine
→ PE?
- cimétidine : augmente l’effet anti-plaquettaire
- phénytoïne (augmente la phénytoïnémie par diminution de son métabolisme)
- théophylline (augmente la théophyllinémie par diminution de sa clairance)
- ciclosporine (diminution de sa concentration)
→ A prendre en compte
- anti-coagulants oraux
- héparines, thrombolytiques
- autres antiagrégants
Clopidogrel PLAVIX
Prasugrel EFIENT
→ mécanisme d'action ? → indications? → pk ? → EI ? → CI? → AD? → PE?
Thiénopyridines
antagoniste du récepteur P2Y12 (fixation irréversible)
→ mécanisme d’action ?
Prodrogue : biotransformation hépatique en dérivé thiol actif (mêmes effets que la Ticlopidine) = biotransformation en dérivé thiol se fixant de façon irréversible (pont disulfure) au récepteur plaquettaire à l’ADP = P2Y12 (récepteur couplé à la protéine Gi inhibant l’adénylate cyclase)
⚠
→ indications?
prévention secondaire des thromboses artérielles (IDM, AVC, SCA, artériopathie oblitérante des membranes inférieurs)
NB : en association avec AAS chez les patients présentant un SCA
⚠ clopidogrel est le seul indiqué dans le SCA ST+
→ PK ?
- Absorption rapide
- LPP 100%
- métabolisme hépatique en dérivé thiol par oxydation (deux étapes, CYP 2C19)
- élimination urinaire et biliaire
- t1/2 = 8h
→ EI ?
Prasugrel :
- Troubles gastro-intestinaux: fréquents, précoces et le plus souvent transitoires (<15j)
- Éruptions cutanées: précoces durant les 3premiers mois
- Résistance au clopidogrel
=> mêmes EI que ticlopidine (mais beaucoup plus rare)
-toxicité hématologique +++
> neutropénie sévère voire agranulocytose +++
> pancytopénie +++
> purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) +++ : microangiopathie thrombotique par formation d’auto-anticorps anti-ADAMTS 13 au cours du 1er mois (+++) de traitement : rechercher une anémie par fragmentation (schizocytes) et des manifestations neurologiques
=> surveiller l’hémogramme 2 fois/mois pendant les 3 premiers mois
- risque hémorragique (hématome, épistaxis, saignement au point d’injection) : augmentation du TS
- troubles digestifs : diarrhées, dyspepsie
- allergies cutanées
- troubles hépatiques au cours des 4 premiers mois de ttt
- hyperlipidémie (élévation des TG, HDLc, LDLc, VLDLc) après 1 à 4 mois de traitement (mais le rapport HDLc/LDLc reste inchangé
AVANTAGES :
- agranulocytoses TRES RARES
- PTT plus rares (d’apparition plus précoce dans les 15 jours pour le clopidogrel)
→ CI?
- hypersensibilité
- insuffisance hépatique sévère
- lésion hémorragique évolutive
- prasugrel et cangrélor : ATCD d’AVC ou d’accident ischémique ⚠
- Ticagrélor + inhibiteur du CYP 3A4
⚠ le CYP 2C19 fait l’objet d’un polymorphisme sur l’exon5 du gène codant pour le 2C19
☞ les variants 2C19 1/2 (hétérozygotes et CYP 2C19 2/2 (homozygotes conduisent à une enzyme inactive)
La fréquence allylique 2* :
- 17% des caucasiens
- 25 à 30% des asiatiques
Les porteurs du valent allélique 2* sont hyporépondeurs au clopidogrel.
Le polymorphisme du CYP2C19 n’a pas d’effet sur le métabolisme du prasugrel et ticagrélor
⚠ oméprazole, lansoprazole, esoméprazole, rabéprazole sont inhibiteurs de P450 2C19
→ induisent une réduction modeste des effets thérapeutiques; par prudence, leur prescription concomitante est déconseillée
→ préférer pantoprazole
(clopidogrel a besoin d’être transformé en métabolite actif)
☞ prasugrel : Les effets indésirables hémorragiques sont supérieurs à ceux du clopidogrel, expliquant la contre-indication absolue dans l’accident vasculaire cérébral ischémique permanent ou transitoire
Ticagrélor BRILIQUE : particularité
cyclopentyl-triazolopyrimidine
⚠ n’est pas une prodrogue
-Le ticagrélor n’interagit pas avec le site de fixation de l’ADP lui-même mais son interaction avec le récepteur plaquettaire de l’ADP-P2Y12 empêche la transduction du signal
→ inhibiteur REVERSIBLE de P2Y12
interactions :
Le ticagrélor est essentiellement un substrat du cytochrome CYP3A4 et un inhibiteur faible du CYP3A4. Le ticagrélor est aussi un substrat et un inhibiteur faible de la P-glycoprotéine (P-gp) et il peut augmenter l’exposition aux substrats de la P-gp.
=> Ciclosporine (inhibiteur de la P-gp et du CYP3A4)
Contre-indication des dérivés azotés avec le tricagrelor
Effets indésirables :
☞ dyspnée = complication fréquente du ticagrelor mais peu sévères, apparaissant principalement lors de l’introduction du traitement
☞ Les effets indésirables hémorragiques sont supérieurs à ceux du clopidogrel
Cangrélor KENGREXAL : MA? métabolisme ?
- antagoniste direct du récepteur plaquettaire P2Y12 qui bloque l’activation et l’agrégation plaquettaires induites par l’adénosine-diphosphate (ADP) in vitro et ex vivo. Le cangrélor se fixe sélectivement et réversiblement au récepteur P2Y12 en vue d’empêcher, par la suite, la signalisation et l’activation plaquettaires.
- Le métabolisme du cangrélor est indépendant de la fonction des organes et il n’interfère pas avec les autres médicaments métabolisés par les enzymes hépatiques.
Abciximab REOPRO IC
-Fragment Fab monoclonal chimérique IgG, dirigé contre le récepteur plaquettaire du fibrinogène (récepteur GB IIb IIIa)
IV en bolus puis débit continu
INDICATIONS
→ INTERVENTION CORONARIENNE PERCUTANÉE
Prévention des complications cardiaques ischémiques chez les patients qui font l’objet d’une intervention coronarienne percutanée (angioplastie à ballonnet, athérectomie et pose d’un stent)).
→ ANGOR INSTABLE
Réduction à court terme (1 mois) du risque d’infarctus du myocarde chez les patients souffrant d’angor instable réfractaire au traitement médical conventionnel, chez lesquels une intervention coronarienne percutanée est programmée.
EI
-risque hémorragique lors des 36 premières heures
> bilan d’hémostase préthérapeutique
- trouble hématologique = thrombopénie +++
> surveillance des plaquettes 2 à 4h après le bolus puis 24h après - troubles allergiques
- troubles digestifs
- troubles neurologiques (céphalées +++)
CI :
- hypersensibilité
- hémorragie interne
- ATCD d’AVC, chirurgie récente
- tumeur intracrânienne
- ATCD coagulopathie
- thrombopénie
- insuffisance hépatique sévère
- allaitement
AD
- patients > 80 ans
- grossesse
Surveillance : Clinique, TCA, ECG, hémogramme
Eptifibatide IV (INTEGRELIN)
Mime de RGD (séquence de peptide minimal reconnue par le récepteur GP IIb-IIIa) de nature peptidique (heptapeptide cyclique de synthèse)
→ empêche la liaison du fibrinogène aux récepteurs GPIIb-IIIa des plaquettes activées
Indications :
En complément de l’héparine et de l’acide acétylsalicylique dans la prévention d’un IDM précoce chez les patients souffrant d’angor instable ou d’IDM sans onde Q
EI
-risque hémorragique lors des 36 premières heures
> bilan d’hémostase préthérapeutique
- trouble hématologique = thrombopénie
> surveillance des plaquettes 2 à 4h après le bolus puis 24h après - troubles allergiques
- troubles digestifs
- troubles neurologiques (céphalées +++)
- CARDIOTOXICITE ++++ (fibrillation ventriculaire et auriculaire, tachycardie ventriculaire, insuffisance cardiaque congestive, bloc auriculo-ventriculaire)
CI
- hypersensibilité
- hémorragie récente
- AVC récent
- ATCD d’hémorragie cérébrale
- ATCD de coagulopathie
- thrombopénie
- insuffisance rénale sévère et hépatique
- associatio à un autre inhibiteur de GP IIb-IIIa
AD
- patients < 18 ans
- grossesse, allaitement
Surveillance : Clinique, TCA, ECG, hémogramme
Tirofiban AGRASTAT IV
mime de RGD NON PEPTIDIQUE
Indications :
En complément de l’héparine et de l’acide acétylsalicylique dans la prévention d’un IDM précoce chez les patients souffrant d’angor instable ou d’IDM sans onde Q
EI
-risque hémorragique lors des 36 premières heures
→ bilan d’hémostase préthérapeutique
- trouble hématologique = thrombopénie
→ surveillance des plaquettes 2 à 4h après le bolus puis 24h après - troubles allergiques
- troubles digestifs
- troubles neurologiques (céphalées +++)
CI
- hypersensibilité
- hémorragie récente
- AVC récent
- ATCD d’hémorragie cérébrale
- ATCD de coagulopathie
- thrombopénie
- insuffisance hépatique
- allaitement
AD : majoration du risque hémorragique avec
- autres anti-agrégants
- thrombolytiques
- anticoagulants
Surveillance : Clinique, TCA, ECG, hémogramme
Dipyridamole PERSANTINE VO, CLERIDIUM VO
-potentialisateur de l’AMPc
Mécanisme d’action
-augmentation de l’AMPc intra-plaquettaire par inhibition de la phosphodiestérase (PDE) responsable de sa dégradation
=> diminution de l’expression du récepteur GP IIb-IIIa
-augmentation des taux plasmatiques d’adénosine en bloquant sa captation par les hématies
=> effet vasodilatateur
Indications
-dipyridamole seul : prévention d’accidents thrombo-embolique chez les patients porteurs de prothèses valvulaires (en association aux AVK)
PK
- absorption rapide (diminuée par l’alcalinisation gastrique)
- liaison aux protéines plasmatiques = 90%
- métabolisme hépatique (glucuronoconjugaison)
- élimination biliaire
- t1/2 = 12h
EI
-troubles digestifs
-troubles neurologiques : céphalées, vertiges
-liés à la vasodilatation : bouffées vasomotrices, flush, hypotension et tachycardie réflexe
-allergie avec troubles cutanés (éruptions, urticaire, angio-oedème)
-bronchospasme +++
» précautions chez les patients asthmatiques ou BPCO
-incorporation dans les calculs biliaires
=> arrêt du traitement si lithiase biliaire
CI
- hypersensibilité
- grossesse
AS
-allaitement
Régulation de l’agrégation par la synthèse de prostaglandines
✯ par la cellule endothéliale/ PGI2
- phospholipides membranaires : Phospholipides membranaires → acide arachidonique
-cyclo-oxygénase : acide arachidonique → endoperoxydes
→ prostacyclines
- prostacycline (PGI2) :
↪ vasodilatation
↪ + récepteur sur les plaquettes : (+) adénylate cyclase
=>↑ APMc
=> ↓ Ca2+
=> Inhibition de l’agrégation
(Un taux élevé d’AMPc favorise la captation du Ca2+ libre, donc inhibe l’agrégation des des plaquettes)
✯ par la plaquette : TXA2
- phospholipides membranaires : Phospholipides membranaires → acide arachidonique
-cyclo-oxygénase : acide arachidonique → endoperoxydes
→ TXA2
=> (+) récepteur membranaire de la plaquette
=> ↑ Ca2+ => agrégation
Potentialisateur de l’AMP cyclique
- analogues stables de la prostacycline (agoniste du récepteur de la prostacycline) (☞ usage hospitalier)
→ iloprost (IV) : ischémie de la maladie de Bürger
→ époprosténol (IV) HTA pulmonaire primitive - inhibiteur de phosphodiestréase
→ Dipyridamole (Persantine)
→ Dipyridamole + aspirine (Asasantine LP)
En pratique …
- prévention primaire
- angioplasties coronaire
- angor stable ou infarctus sans onde Q
- prévention secondaire
- prévention primaire
Aspirine ou clopidogrel (si CI aspirine) - angioplasties coronaire
Aspirine à vie
+ Clopidogrel 1 mois stent non actif, 9 à 12 mois stent actif - angor stable ou infarctus sans onde Q
Aspirine + clopidogrel
☞ Patients à haut risque : + eptifibatide, tirofiban, abciximab - prévention secondaire
Aspirine jusqu’à 325 mg/j
ou clopidogrel 75 mg/j si CI aspirine
En cas d’opération :
- aspirine : pas d’obligation d’arrêt, sauf chirurgie ORL, ophtalmologique, neurochirurgie, ponction biopsie hépatique
(3 jours)
- thiénopyridine : arrêt 5 jours avant l’intervention
- prasugrel : arrêt de 7 jours
Dans tous les cas :
- utilisation possible du flurbiprofène
- si hémorragie : transfusion plaquettaire
EI spécifiques
- aspirine, flubiprofène
- ticlopidine
- abciximab
- iloprost
- epoprosténol
- ticagrelor
- eptifibatide
- aspirine, flubiprofène
saignement gastro-intestinaux - ticlopidine
toxicité hématologique (agranulocytose, thrombopénie) → surveillance NFS - abciximab
thrombopénie +++
surveillance avant, 2h à 4h après bolus, 24h - iloprost / epoprosténol
flush facial + céphalées - eptifibatide : cardiotoxicité
- ticagrelor : possible dyspnée en débit de traitement
Récepteurs P2Y12 et P2Y1
Le récepteur P2Y1 activé induit un changement de forme et l’agrégation plaquettaire.
Le récepteur P2Y12 est couplé à une protéine Gi, dont l’activation induit une inhibition de l’adénylate cyclase, d’où une diminution des concentrations d’AMPc et par conséquent une réduction de l’inhibition AMPc-dépendante de l’activation plaquettaire.
→ antagoniste de P2Y12 permet de “lever l’inhibition de l’AC” et donc de produire plus d’AMPc, d’où une inhibition de l’activation plaquettaire
Les deux récepteurs P2Y1 et P2Y12 doivent être stimulés pour induire une activation plaquettaire et, par conséquent, l’inhibition du P2Y12 suffit pour bloquer l’activation plaquettaire.