CANCERO IV- 28 Leucémie aigues Flashcards

1
Q

définition de la leucémie aigue

A
  • Hémopathie maligne caractérisée par la prolifération monoclonale de blastes dans la moelle osseuse et s’accompagnant le plus souvent d’insuffisance médullaire.

2 phénomènes essentiels dans la leucémogénèse:
o Blocage de maturation
o Prolifération intense

→ blastes sont des précurseurs des cellules sanguines bloqués à un stade précoce de leur différenciation = hiatus leucemicus

affection rare

2 grands types de LA
> Leucémie aigue Myeloblastiques : fréquence augmente avec l’âge donc c’est surtout une affection du sujet de plus de 40 ans
> Leucémie aigue Lymphoblastiques : elle représente 1/3 des cancers de l’enfant (2-10 ans) et touche donc surtout le sujet jeune, ou alors après 70 ans
☞ fréquence des localisation extramédullaires (LCR, gonades)

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2
Q

Facteurs de risque de leucémie aigue ?

A
  • chimiothéapie anticancéreuses (alkylants et inhibiteurs de la topo-isomérase II surtout) : induisent des leucémies aigues dans un délai de 5 à 7 ans pour les alkylans, < 2 ans pour les inhibiteurs de la topo-isomérase II, après une phase de myélodysplasie le plus souven)
  • exposition aux radiations ionisantes
  • anomalies génétiques : syndrome de Li-Fraumen (mutation de TP53), trisomie 21, maladie de Fanconi (insuffisance médullaire héréditaire), ataxie-télangiectasie
  • facteurs viraux : EBV, HTLV-1
  • toxiques : benzène +++, pesticides

La leucémie aigue peut constituer une évolution d’un syndrome myéodysplasique (=dysmyélopoïèse)

L’acutisation d’un syndrome myéloprolifératif (leucémie myéloïde chronique et maladie de Vaquez surtout) peut également se traduire par une LA => très mauvais pronostic.
→ transformation d’un hémopathie myéloïde (LMC, myélodysplsie)

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3
Q

Diagnostic positif d’une leucémie aigue : clinique ?

A

☞ INSUFFISANCE MEDULLAIRE + SYNDROME TUMORAL

  • Insuffisance médullaire : envahissement de la moelle par les blastes induisant un déficit des lignées saines
    → syndrome anémique : installation rapide, mal tolérée (pâleur, asthénie, dyspnée d’effort, tachycardie)
    → syndrome infectieux : secondaire à une neutropénie :
    → syndrome hémorragique : purpura, epistaxis, gingivorragies
    ⚠ hémorragies de fond d’oeil
    ⚠ parfois aggravé par une CIVD (surtout pour la LAM3) : échhymoses étendues, hémorragies de ponction

-syndrome tumoral : secondaire à la prolifération des blastes dans l’organisme
> variable selon le type de leucémie aigue
=> LAL : adénopathie (superficielles, généralisée ou région cervicale) hépatomégalie, splénomégalie, localisations osseuses avec douleurs à la pression des épiphyses osseuses (enfant surtout), atteinte testiculaire et méningée
=> LAM 4 et 5 : atteinte méningée, hypertrophie gingivale, leucémides (localisation cutanée)

-pas de présentation typique et le tableau initial peut être +/- grave, allant des formes peu symptomatiques à des formes sévères nécessitant une hospitalisation urgente

⚠ hémogramme systématique devant une fièvre isolée, petite asthénie…

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4
Q

Confirmation biologique du diagnostic de LA par … ?

A

HEMOGRAMME
Hémogramme toujours anormal en cas de leucémie aigue
☞ anémie quasi-constante, normocytaire ou macrocytaire, normochorme, arégénérative (< 120G/L)
☞ thrombopénie sévère parfois avec moins de 10G/L
☞ taux de leucocytes est variable avec soit une leucopénie, soir une hyperleucocytose pouvant être majeure avec blastose prédominante (persistance d’un taux variable de neutrophiles avec anomalies morphologiques fréquentes)

☞ La neutropénie est souvent retrouvée, quel que soit le taux de leucocytes.
⚠ Blastes.
- Nombre variable (parfois presque 100%)
☞ un nombre > 20% évoque d’emblée d’une LA

MYELOGRAMME indispensable au diagnostic : à réaliser avant le traitement
-Myélopéroxydase + : origine myéloïde
-Estérase +: lignes myéloïde et monocytaire
↪ Ajout de NaF : seules les myéloïdes restent positives
-☞ Blastes > 20%
-Hypoplasie des autres lignées
-corps de Auer (surtout LAM3 promyélocytaire, absents dans les LAM 0 et LAM7) mais présence inconstante

CYTOLOGIE
> moelle hypercellulaire : infiltration médullaire avec présence de blastes en excès à un taux supérieur à 20%
☞ cellules jeunes de grande taille, rapport nucléo-cytoplasmique élevé, souvent nucléolé)
→ en cas de LAM, blastes peuvent contenir des granulations et des bâtonnets azurophiles appelés corps d’AUER (bâtons en fagots LAM 3)
→ En cas de LAL : blastes de taille petite ou moyenne à cytoplasme peu abondant.

CYTOCHIMIE
Permet de distinguer les LAL et les LAM en fonction de l’activité spécifique des blastes.
→ les LAM se caractérisent par leur activité : présence de peroxydases MPO+ et estérase EST+
→ Marqueurs enzymatiques : TdT (terminales désoxynucléotidyl-transférase) : ADN polymérase présente dans les LAL
→ complémentaire : Lysozyme (sérique ou urinaire) : si composante monocytaire (LAM 4 et 5 où il est augmenté)

IMMNOPHENOTYPAGE
Immunophénotypage des blastes par cytométrie en flux : recherche de certains antigènes de différenciation membranaires ou intracytoplasmique afin de classifier les LA. INDISPENSABLE POUR LES LAL
→ LAL-T : 20%
→ LAL-B : 80%
Ag de la lignée B: CD19, cCD79a
☞ intérêt pronostique pour les LAL-B 
↪ bon si LAL-B commune : CD10+
→ mauvais si 
• LAL Pro-B
• LAL Pré-B : CD10+ et chaîne µ intracytoplasmique
• LAL mature : IgM de surface

CYTOGENETIQUE ++
-Etude cytogénétique (caryotype) : recherche de mutations retrouvées dans 50-60% des cas
-Sur blastes médullaires ou sanguins (mitoses)
-Peut être spécifique pour
☞ la LAM3 (t15,t17) = LAM promyélocytaire
☞ Burkitt (LAL B IV = LAL B mature : tr(8,14)(q24,32), ou t(8,22)(q24;q11)
☞ LAL pré-B (B III) : chromosome philadelphie : présence du gène chimérique BCR-ABL : tr (9; 22)

-rôle éventuel dans la physiopathologie de la maladie

La cryoconservation des blastes est indispensable dans le cadre de la tumorothèque.

NB : toutes les cellules de Burkitt ont en commun une hyper-expression de l’oncogène c-MYC, ce qui est la conséquence d’une translocation impliquant le gène de c-MYC (localisé en 8q24) :
> en général translocation t(8; 14) (q24 ; q32)
> ou translocation t(8; 22)(q24; q11)

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5
Q

Bilan complémentaire à réaliser / LA

A

Bilan à la recherche de complications
→ Bilan d’hémostase : recherche d’une CIVD souvent retrouvée en cas de LAM 3 ((t15,t17), corps d’Auer en fagots, promyélocytaire)

→ Ponction lombaire : recherche une atteinte méningée (envahissement méningé) et permet d’administrer une chimiothérapie intrathécale.
⚠ Elle est obligatoire en cas de LAL, de LAM5 (monoblastique) ou en cas d’hyperleucocytose.

→ Bilan métabolique :
- hyperuricémie
- bilan phosphocalcique (hypocalcémie due à une hyperphosphorémie consécutive à la lyse cellulaire)
- hyperkaliémie due à la lyse cellulaire
- élévation de la LDH, témoin de la masse tumorale
- fausse hypoglycémie : due à la consommation de glucose par les blastes
- bilan hépatique, bilan rénal.
=> Le bilan permet de rechercher des signes de lyse cellulaire (hyperuricémie, hyperkaliémie, hyperphosphorémie, augmentation des LDH) et risque d’insuffisance rénale

→ Bilan infectieux : recherche de foyers infectieux (hémocultures, selles, urines)

→ Radiographie throracique de face : permet de rechercher des signes de leucostase (accumulation anormale de globules blancs dans les vaisseaux capillaires sanguins) et/ou un foyer infectieux

→ Lysozyme urinaire et sanguin : à faire dans les LAM 4 et 5 où il est augmenté

Biopsie ostéo-médullaire est inutile sauf en cas de myélofibrose associéee à la LA
→ utile que si le myélogramme est pauvre
→ montre soit une moelle pauvre avec îlots blastiques, soit une infiltration plastique enserrée dans une réticulofibrose

Bilan du terrain et bilan pré-thérapeutique

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6
Q

Spécificités des LAM?

A
  • corps de Auer (surtout LAM3 promyélocytaire, absents dans les LAM 0 et LAM7) mais présence inconstante
    = Structure allongée (3 – 10 µm) et fine (< 0.5 µm) d’aspect +/- en aiguille, rouge, provenant de la fusion de plusieurs granulations azurophiles ; contient habituellement de la myéloperoxydase
  • positivité EST et MPO en cytochimie
  • fruits de la prolifération de blastes issus de la lignée myéloïde
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7
Q

Classification des LAM ?

A

2 classifications sont utilisée pour disinguer les différents types de LAM

> Classification FAB Franco-Américaine-Britannique : 8 types, en fonction du type et du degré de différenciation des blastes

> Base de la classification OMS : distingue 4 catégories de LAM en fonction d’éléments ciniques, cytogénétiques, morphologiques et moléculaires

  • LAM avec anomalies cytogénétiques récurrentes - 30% des LAM, bon pronostic
  • LAM avec dysmyélopoïèse - 10-15% des LAM- mauvais pronostic
  • LAM secondaire à une chimiothérapie - 10-15% des LAM - mauvais pronostic
  • Autre type de LAM- pronostic variable
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8
Q

LAM 3

A

LA promyélocytaire

  • LAM3 = 10% des LAM
  • un peu plus fréquente chez la jeune femme
-présentation usuelle :
☞ pancytopénie avec peu de blaste
☞ CIVD quasi-constante
☞ granulations azurophiles et corps d'Auer (en fagot)
☞ MPO+++

⚠ génétique : transloctaion t(15; 17) : induit le blocage de la différenciation cellulaire au stade promyélocyte

-pronostic : bon avec une survie sans rechute de 80% à 5 ans car sensibilité à l’acide tout-trans-rétinoïque

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9
Q

LAM 5

A

LA monoblastique

  • présentation usuelle : forme hyperleucocytaire avec des atteintes extramédullaires fréquentes (gingivales, méningées, cutanées)
  • traitement comporte une prophylaxie méningée et la ponction lombaire est donc indispensable
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10
Q

LAM du sujet âge (plus de 60 ans)

A

présentation usuelle : association fréquente à des signes de myélodysplasie, avec en général des anomalies caryotypiques complexes

-moins chimiosensible que la LAM du sujet jeune

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11
Q

LAM secondaire

A

installation plus lente mais en général forme grave de mauvais pronostic

en cas d’acutisation d’une leucémie myéloïde chronique, on retrouve la translocation tr(9; 22)

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12
Q

leucémies aigues lymphoïdes : LAL

A
  • chez l’enfant, même si elles peuvent atteindre l’adulte
  • sont d’aileurs le cancer le plus fréquent chez l’enfant

-blastes issus de la lignée lymphoïde

  • biologie : pas de corps d’Auer
  • cytochimie négative pour EST et MPO

-classification FAB des LAL n’est plus utilisée : classait les LAL en 1, 2, 3 en fonction de la morphologie cellulaire des blastes.
La LAL3 correspondait à la leucémie de Burkitt.

-on utilise actuellemnt la classification OMS des LAL qui distingue les LAL issue de la lignée T (10-15% des LAL) et celles issues de la lignée B (85-90% des LAL)/ Il existe plusieurs stades au sein de chaque catégorie, déterminés en fonction de l’antigène retrouvés : pré-T, T, B I, BII, BIII, BIV (le B IV correspond à la leucémie de Burkitt)

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13
Q

LAL à chromosome Philadelphie

A

représentent 40% des LAL de l’adulte mais peu fréquentes chez les enfants

génétique : ce sont des LAL pré-B (=BIII) avec une translocation tr(9; 22) et la présence du gène chimérique BCR-ABL

pronostic péjoratif avant l’utilisation du Glivec

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14
Q

LAL de type Burkitt

A

= LAL 3, LAL B IV

cellules de phénotype B matures, de taille moyenne avec un cytoplasme très basophile et présence de plusieurs vacuoles

toutes les cellules de Burkitt ont en commun une hyper-expression de l’oncogène c-MYC, ce qui est la conséquence d’une translocation impliquant le gène de c-MYC (localisé en 8q24) :
> en général translocation t(8; 14) (q24 ; q32)
> ou translocation t(8; 22)(q24; q11)

la LAL de Burkitt est caractérisée le plus souvent pat un syndrome de lyse majeur

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15
Q

LAL T

A
  • représentent 15% des LAL de l’enfant et 25% des LAL de l’adulte
  • syndrome tumoral important avec notamment une masse médiastinale thymique et des localisations neuroméningées, ainsi que par une hyperleucocytose majeure
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16
Q

Evolution et facteurs pronostiques des leucémies aigues

A

évolution toujours défavorable en l’absence de traitement
> mortelles en qq semaines suite aux complications hémorragiques et infectieuses qui surviennent rapidement

SOUS TRAITEMENT

  • ↓ des signes tumoraux des leucocytes ; aplasie pendant 15 à 18 jours
  • risques infectieux +++ pendant l’aplasie (neutropénie)
  • rémission complète +/- prolongée (<5% de blastes dans la moelle)

RECHUTES
-au niveau des sanctuaires LAL : méninges et gonades
-Systémiques : réapparition d’une pancytopénie ou hyper leucocytose
→ confirmation au myélogramme (même type cytologique que la LA initiale)

SURVIE
-LAL
→ rémission complète 90% chez enfant, 85% chez adultes
→ survie à 5 ans : 75% chez enfant (B et T confondues, 95% B), 25% chez adultes

-LAM
→ rémission complète : 75% chez jeunes, 50% chez > 60 ans
→ survie à 5 ans : 20% après 60 ans, sujets jeunes : 25-50% avec auto-greffe, 50-70% avec allogreffe

17
Q

facteurs pronostiques des LAM

A

-liés au patient
> âge : mauvais pronostic si <1 ans ou > 65 ans
> comorbidité : de mauvais pronostic

-liés à la maladie
> LAM secondaire : mauvais pronostic
> Leucocytose : mauvais pronostic en cas d’hyperleucocytose importante >50G/L
> absence d’anémie : mauvais pronostic
> syndrome tumoral
> absence de rémission après le 1er mois de traitement

- Cytogénétique
•  Pronostic favorable pour : 
-LAM3 t(15; 17) car sensibilité à l'acide rétinoïque 
-LAM 2 t(8,21)
-LAM 4 inv(16)

• Pronostic intermédiare pour
LAM avec caryotype normal

• Pronostic défavorable :

  • caryotypes complexes, anomalies des chromosomes 5 et 7
  • expression de CD34
  • hyperexpression du gène MDR (P-gP)

Type de LAM selon la classification FAB
LAM 3 et 4 : plutôt bon pronostic
LAM 0, 1, 5, 7: mauvais pronostic

-réponse au traitement initial
obtention d’une rémission complète est un facteur majeur de bon pronostic. On obtient environ 70% de rémission complètes et 30-40% de rémissions prolongées. Les rechutes surviennent souvent dans les 2 premières années.

☞ mnémotechnique
Facteurs pronostiques des LAM: BLASTE
Blanc = hyperleucocytose (taux élevé = mauvais pronostic)
LAM secondaire = mauvais pronostic
Age (pronostic plus grave chez âgé)
Syndrome tumoral
Translocation = cytogénétique
Evolution favorable = rémission (plus son obtention est courte, mieux c'est
18
Q

Facteurs pronostiques des LAL

A

-liés au patient
> sexe : pronostic moins bon chez le garçon
> âge : mauvais pronostic si âge < 1 ans et > 10 ans
> ethnie : défavorable chez le patients Noir

-liés à la maladie
☞ atteinte méningée initiale : mauvais pronostic
> syndrome tumoral : mauvais pronostic si syndrome tumoral important
> hyperleucocytose >50G/L , élévation des LDH : mauvais pronostic
> absence d’anémie : mauvais pronostic
> absence de rémission après le 1er mois de traitement

> Type de LAL

  • LAL de Burkitt (LAL3 = LAL B IV matures): mauvais pronostic
  • Chromosome Philadelphie (40% chez adulte = LAL III pré-B) avec translocation t(9;22)…. avant utilisation de l’imatinib

• Cytogénétique :

  • bon pronostic en cas d’hyperdiploïdie (plus de 50 chromosomes),
  • mauvais en cas d’hypodiploïdie (moins de 40 chromosomes)
  • et/ou translocation t(9; 22)

• Réponse au traitement : obtention d’une rémission complète est de bon pronostic

-chez l’enfant, on estime à 90% le taux de rémissions complètes après traitement en cas de LAL. Rechutes sont rares chez l’enfant.
Taux de rémission est aussi élevé chez l’adulte 85%, mais les rechutes sont fréquentes et a survie à 5 ans est faible. (25%)

19
Q
Récaptulatif : comparaison LAM et LAL
> sujets touchés
> clinique
> myélogramme
> classification
> taux de rémission complète après traitement
A

> sujets touchés

  • LAM : adultes
  • LAL : enfants&raquo_space; adultes

> clinique

  • LAM : insuffisance médulalire, syndrome tumoral modéré
  • LAL : insuffisance médullaire, syndrome tumoral +++

> myélogramme

  • LAM : Corps d’Auer, EST +, MPO +
  • LAL : Pas de corps d’Auer, EST-; MPO-

> classification

  • LAM : FAB; OMS
  • LAL : OMS uniquement

> taux de rémission

  • LAM : 70%
  • LAL : 80-90%
20
Q

Traitements des leucémies aigues ?

A
  • obtenir une rémission
  • éviter rechutes

-Bases du traitement-
1- INDUCTION :
→ aplasie 21 à 28 jours
→ rémission complète (NFS et myélogramme)
- clinique : indépendance transfusionnelle, absence d’atteinte leucémique extramédullaire
- hémogramme : neutrophiles > 1G/L et plaquettes > 100G/L (si inférieur alors rémission complète sans parfaite reconstitution)
- moelle : blastes médullaires < 5%

2- CONSOLIDATION

3- TRAITEMENT D’ENTRETIEN en ambulatoire

4- MASSE RESIDUELLE MINIMALE +/- intensification
=> GREFFE si rechutes ou formes de mauvais pronostic

✯ Chimiothérapies : base du traitement des LA
-LAM :
• Induction = Polychimiothérapie
Anthracycline (Daunorubicine, Idarubicine)
cytosine-arabinoside = cytarabine
• Consolidation : 1 à 3 cycles espacées de 4 à 6 semaines, mêmes drogues, doses inférieures
• Traitement d’entretien :
-LAM3 : ATRA, 6-mercaptopurine, méthotrexate pendant 2 ans
-inutile pour les LAM de bon pronostic
-risque intermédiaire: polychimiothérapie
-risque défavorable free de cellules souches

-LAL :
• Induction :
Vincristine + prednisone
+ si enfant : L-asparaginase
+ si adulte : anthracyclines (doxorubicine)
+ Méninges : injection intrathécale de méthotrexate si atteinte de LCR
-dès rémission : méthotrexate +/- irradiation encéphale
• Consolidation : chimiothérapie complémentaire : méthotrexate à haute dose +/- autres drogues (étoposide, aracytine, thioguanine)
• traitement d’entretien : pendant 2 à 3 ans : variable selon protocole : 6-mercaptopurine per os, méthotrexate +/- drogues initiales ou nouvelles drogues
-rechutes extramédullaire : radiothérapie / chimiothérapie générale

-Radiothérapie : uniquement 2 indications
→ irradiation curative ou prophylactique des localisations neuro-méningées
→ irradiation corporelle totale en préparation aux greffes de cellules souches hématopoïétiques

-Greffes de cellules souches hématopoïétiques
> allogénique : prélèvement chez un donneur sain HLA-compatible. Il existe un double bénéfice : possibilié d’une chimiothérapie +/- radiothérapie intensive auparavant, et également effet anti-leucémique grâce à la réaction immunitaire du greffon. MAIS le risque de mortalité toxique est élevé 15%) et cette méthode n’est pas proposée au sujet âgé
> autogreffe : prélèvement des cellules chez le malade en rémission. Ca permet une chimiothréapie +/- radiothérapie intensive mais pas d’effet anti-leucémique/

-Thérapie ciblées : traitements utilisés uniquement pour certains types précis de LA
> LAM 3 : utilisation d’acide tout-trans-rétinoïque (ATRA) qui permet de réactiver la différenciation cellulaire des promyélocytes
> LAL avec chromosome Philadelphie : utilisation d’inhibiteurs des tyrosine-kinases

21
Q

Daunorubicine (CERUBIDINE)

  • classe ?
  • EI ?
  • surveillance ?
  • médicaments
A

-anthracycline (inhibiteur de l’ADN topo-isomérase II)
- EI :
> toxicité hématologique (leucopénie, thrombopénie) dose dépendante et dose limitante
> toxicité digestive (nausées, vomissement, mucite)
> moyennenment émétisant
> très alopéciant (A comme Anthracyclines)
> toxicité cardiaque +++
Surveillance cardiaque, hépatique et hématologique

Casque réfrigérant (limiter la chute de cheveux), antiémétique, hygiène buccale et dexrazoxane pour prévenir la toxicité cardiaque

22
Q

cytarabine (ARACYTINE)

  • classe ?
  • EI ?
  • surveillance ?
  • médicaments/prévention
A

-antimétabolite pyrimidique inhibant la synthèse de l’ADN par incorporation à l’ADN et par inhibition directe de l’ADN polymérase
-EI :
> toxicité hématologique dose dépendante réversible non cumulative
> toxicité neurologique (troubles du comportement et autres, surtout intrathécale)
> toxicité hépatique (cytolyse hépatique)
> très fortement émétisant (“é” comme anti-métabolite)
> moyennenemnt alopéciant

  • surveillance principalement hépatique, hématologique, neurologique
  • Prévention par anti-émétique, anti-diarrhéique, casque réfringeant
23
Q

Trétinoïde (VERSANOIDE)

  • classe ?
  • EI ?
  • surveillance ?
  • médicaments/prévention
A
  • acide rétinoïque : dérive de la vitamine A
  • mécanisme mal connu mais nécessite t(15; 17)
  • administation orale, au cours des repas

-induit une différenciation des cellules et inhibe leur prolifération dans les lignées hématopoïétiques transformées, notamment les lignées cellulaires de la leucémie myéloïde humaine

EI :

  • hyperleucocytose → associé aux anthracyclines
  • ⚠ syndrome de l’acide rétinoïque (fièvre, dyspnée détresse respiratoire aigue, insuffisance rénale et hépatique, défaillance multiviscérale)
  • TERATOGENE
  • thrombose veineuses ou artérielles
  • toxicité auditive
  • toxicité ophtalmique (troubles de la vision)
  • trouble du métabolisme et de la nutrition (diminution de l’appétit)
24
Q

Chimiothérapie des LAM?

A
  • anthracycline : daunorubicine, idarubicine
  • cytarabine
  • trétinoïde pour LAM3
25
Q

Chimiothérapie des LAL

A
  • vincristine + prednisone
  • enfant : L-asparaginase
  • adultes ; Anthracyclines (adriblastine)
  • cyclophosphamide
  • méthotrexate

si LAL préB III (Philadelphie) : inhibiteur de tyrosine kinase

26
Q

vincristine

  • classe ?
  • EI ?
  • surveillance ?
  • médicaments/prévention
A

poison des fuseaux alcaloïde de la pervenche se fixant sur la tubuline et bloquant les cellules en métaphase.

EI
> toxicité neurologique cumulativeet réversible, très fréquente (neuropathies)
> toxicité occulaire très fréquente (diplopie, ptose palpébrale = chute d’une paupière)
> moyennement alopéciant
> faiblement émétisant
> rare toxicité hématologique

Surveillance principalement neurologique, transit intestinal (constipation); si besoin, prévention oar anti-émétique et casque réfrigérant

27
Q

Cyclophosphamide (ENDOXAN)

  • classe ?
  • EI ?
  • surveillance ?
  • médicaments/prévention
A

Alkylant de la famille des moutardes à l’azote
☞ cyclophosphamide dégradé en moutarde phosphorée et acroléine, dont l’élimination rénale est responsable en grande partie de la toxicité vésicale observée avec de fortes doses de cyclophosphamide.

Groupements alkyles électrophiles forment des liaisons covalentes à l’ADN (ion aziridinium) = inhibition de la réplication et la transcription de l’ADN + formation de radicaux libres provoquant des cassures de brins d’ADN.
☞ molécule qui agit sur les cellules à forte division cellulaire : cellules cancéreux mais aussi phanères et digestives.

  • Toxicité hématologique
  • Toxicité rénale (cystite hémorragique)
  • Alopéciant
  • Fortement émétisant
  • Toxicité gonadique (stérilité)

Prévention par alcallinisation et MESNA, casque réfrigérnat et antiémétique

Surveillance hématologique

28
Q

Méthotrexate

  • classe ?
  • EI ?
  • surveillance ?
  • médicaments/prévention
A

-antimétabolite antifolique agissant comme faux substrat inhibant compétitivement la dihydrofolate réductase et bloquant la synthèse des bases puriques et pyrimidiques

-toxicité hématologique
-moyennement alopéciant
-fortement émétisant
-toxicité hépatique (cytolyse hépatique)
-toxicité pulmonaire (pneumopathie interstitielle)
toxicité neurologique (si injection intrathécale)
-Tubulopathie, insuffisance rénale : Prévention par hyperhydratation alcaline

Prévention par anti-émétique, casque réfrigérant, hygiène buccale (mucite) et acide folinique

Surveillance principalement rénale, hématologique et clinqiue (pulmonaire et neurologique)

29
Q

Asparaginase (KIDROLASE)

A

Enzyme cytostatique inhibant la synthèse protéique d’origine bactérienne, provoquant une carence en asparagine au niveau des cellules leucémiques et des hépatocytes.

> Hypersensibilité : hyperthermie, urticaire
toxicité hépatique (ictère, cholestase)
thrombogène
Moyennement émétisant
Peu alopéciant

Prévention par antiémétique, antihistaminique, détection d’une allergie par une dose test.

Surveillance principalement hépatique et hémogramme

30
Q

Conduite du traitement de LA?

A

INDUCTION
> Première phase du traitement
> modalités : chimiothérapie intensive entraînant une aplasie de 2-3 semaines
> but : obtenir une rémission, se traduisant par la disparition des signes cliniques et biologiques et disparition totale des cellules tumorales avecune moelle contenant moins de 5% de cellules jeunes en cytologiqe

  • clinique : indépendance transfusionnelle, absence d’atteinte leucémique extramédullaire
  • hémogramme : neutrophiles > 1G/L et plaquettes > 100G/L (si inférieur alors rémission complète sans parfaite reconstitution)
  • moelle : blattes médullaire < 5%

CONSOLIDATION
> modalités : traitement intensif nécessitant de longs séjours hospitaliers avec notamment chimiothérapie et selon les cas autogreffe ou allogreffe de cellules souches. Chez l’enfant, les greffes de cellules souches ne sont réalisées qu’en cas de LA de mauvais pronostic ou de rechute.
> but : réduire encore le nombre de celules tumorales

ENTRETIEN
> modalités : traitement réalisé sur environ 2 ans, en général par chimiothérapie ambulatoire
> but : augmenter la durée de la rémission complète et éviter les rechutes
> indications : surtout dans les LAL ou LAM3 (promyélocytaires)
» Il faut bien comprendre que tous les patients bénéficient de l’induction et de la consolidition par chimiothérapie. En revanche, les greffes de cellules souches ne sont pas systématiques (mais elles évitent le recours à la phase d’entretien). La phase d’entretien, elle non plus n’est pas systématique.

31
Q

Diagnostic différentiel d’une LA ?

A
  • blastes pris pour des lymphocytes
  • syndrome mononucléosique : aspect hétérogène des cellules, généralement absence d’anémie
  • cellules de métastases (neuroblaste, cancer bronchique) : cellules cancéreuses en amas
  • taux élevée de lymphoblastes “réactionnels” chez un petit enfant (lignée granuleuse normale)
32
Q

Trioxyde d’Arsenic

A
  • leucémie promyélocytaire = LAM3
  • induit l’apoptose des cellules leucémiques
  • mécanisme mal connu
  • administration intra-veineuse
  • effets indésirables : hépatotoxicité

-AMM = LA promyélocytaire à risque faible ou intermédiaire (leucocytes < 10 G/L en ASSOCIATION avec ATRA)
☞ Efficacité supérieure à l’association ATRA-Anthracycline

-LAP en rechute ou réfractaire ayant déjà reçue de l’ATRA

33
Q

Leucémies aigues : traitement symptomatiques :

A

-anti-infectieux
-antigoutteux
-transfusions Hb > 80g/L, plaquette
produits phénotypes, IRRADIES

34
Q

Est-ce une urgence médicale ?

A

Prise en charge doit être rapide pour éviter les situations d’urgence :
☞ le syndrome hémorragique diffus par CIVD de certaines formes myéloblastiques (surtout LAM3). Il est lié à la libération par les blastes de substances entraînant CIVD et ou fibrinolyse.
= Implication de la voie extrinsèque suite au contact entre le FT et le FVIIa → activation de la coagulation

⚠ Consommation des plaquettes et des facteurs de coagulation dont le fibrinogène
- Plaquettes: thrombopénie
- Hémostase:
TP ↓ ; TCA allongé; TT allongé (en relation avec apparition PDF)
FV ↓ +++; FG ↓
Autres facteurs: VIII; VII; X; II
Augmentation des PDF et des D-dimères : présence de complexes solubles (PDF+monomères de fibrine)
Test à l’éthanol: +

Traitement
- Mesures de réanimation
- Traitement de l’affection causale +++
- Traitements symptomatiques
PFC / culots globulaires (pas de PPSB, augmente le risque thrombogène)
Anticoagulants type héparine à dose très faible
Concentrés d’inhibiteurs de la coagulation: antithrombine (AMM)
Antifibrinolytiques
Concentrés de plaquettes, protéine C activée

☞ la leucostase liée à une leucoblastose sanguine majeure (>100 000/mm3) responsable d’une détresse respiratoire (“poumon hyperleucocytaire”) ou de complication métabolique (insuffisance rénale par hyperuricémie).
☞ Hyperleucocytose beaucoup plus fréquente que la leucostase (LMA > LLA)
☞ Un traitement est toujours requis mais n’est pas nécessairement
toujours urgent
• Si traitement jugé urgent cliniquement:
• 1) plasmaphérèses
• 2) Si possible éviter culots globulaires = peuvent accroître la viscosité sanguine

  • Infection sévère (les GB ne sont pas fonctionnels)
35
Q

Techniques pour récupérer les cellules en vue d’une allo-greffe

A
  • cellules de sang de cordon : ponction de la veine ombilicale après clampage du cordon ombilical
  • cellules de sang périphérique : cytaphérèse après mobilisation chez le donneur par
    → G-CSF (filgrastim ou lenograstim)
    → Plerixafor = inhibe la liaison CXCR-4/SDF- 1a, permettant la libération des cellules souches de la moelle osseuse vers la circulation sanguine
  • moelle osseuse : prélèvement au bloc opératoire