CANCERO - IV-24 Leucémie myéloïde chronique (+autres syndromes myéloprolifératifs) Flashcards

1
Q

Syndrome myéloprolifératifs : définition ?

A
  • hémopathie maligne se développant aux dépends du tissu myéloïde
  • caractérisé par une atteinte clonale de la cellule souche hématopoïétique

-à la différence de la LA, il n’y a pas de blocage de maturation des lignées myéloïdes mais seulement une prolifération cellulaire anormale

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2
Q

grands types de SMP

A

-Leucémie myéloïde chronique
=> un SMP prédominant sur la lignée granuleuse,
mutation acquise des cellules souches : translocation t(9; 22) qui réunit les gènes bcr (Breakpoint Cluster Region) et Abl (Abelson = oncogène), formant ainsi le nouveau gène bcr-abl. Cela aboutit à la formation du chromosome Phi (Philadelphie)

-thrombocytémie essentielle
se traduit par une augmentation des plaquettes, qui présente également des anomalies morphologiques

-maladie de Vaquez (polyglobulie essentielle) : mutation JAK2

-splénomégalie myéloïde
SMP caractérisé par une myélofibrose primitive d’origine inconnue associé à une métaplasie myéloïde de la rate (fonctions hématopoïétique foetale) = myélofibrose idiopathique ou primitive

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3
Q

Points communs entre les différents SMP ?

A
  • Clinique :
    => Splénomégalie commune
    => caractéristiques spécifiques selon le type de SMP
  • Prolifération des lignées myéloïdes
    > Hyperplasie des 3 lignées myéloïdes le plus souvent, même si certaines lignées sont plus atteinte que d’autres
    > Monoclonalité de la prolifération

-Evolution chronique avec risque d’acutisation en leucémie aigue myéloïde ou d’évolution vers la fibrose médullaire

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4
Q

Leucémie myéloïde chronique : généralités

A

-un SMP prédominant sur la lignée granuleuse, résultant d’une mutation acquise des cellules souches : translocation t(9; 22) qui réunit les gènes bcr (Breakpoint Cluster Region) et Abl (Abelson = oncogène), formant ainsi le nouveau gène bcr-abl. Cela aboutit à la formation du chromosome Phi (Philadelphie)

• Évolution clinique en 3 phases :

  • chronique (3 – 4 ans)
  • accélérée (≈ 18 mois)
  • transformation aiguë terminale
  • affection rare, avec légère prédominance masculine (sex ratio 1,4 H-F)
  • concerne les adultes jeunes : 20-50 ans

-étiologie n’est pas connue mais on retrouve des facteurs favorisants : radiations ionisante, benzène

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5
Q

Diagnostic positif d’une LMC (leucémie myéloïde chronique) : clinique ? diagnostic biologique?

A

Clinique :

  • découverte fortuite, exceptionnellement, découverte au stade de transformation aiguë (TA), la phase chronique étant passée inaperçue
  • début souvent insidieux avec altération de l’état général
  • syndrome tumoral : splénomégalie dans 50 % des cas, volumineuse avec souvent des troubles digestifs et/une pesanteur abdominale ; pas d’adénopathie ⚠
  • crise de goutte
  • complications hémorragiques et thrombotiques ((goutte, infarctus splénique, TVP insuffisance respiratoire par leucostase)

HEMOGRAMME :

  • anémie modérée par insuffisance de production +/- périphérique par hypersplénisme
  • hyperleucocytose franche
  • polynucléose neutrophile avec myélémie importante
  • excès quasi constant de granulocytes basophiles

→ hyperleucocytose souvent majeure : > 50 G/L (85 % des cas), souvent 100 – 300 G/L
-prédominance sur les neutrophiles

→ formule leucocytaire :
-90-95% de granuleux
- myélémie souvent importante +++ (30 à 60%, essentiellement des métamyélocytes et myéolocytes et quelques promyélocytes)
-parfois discrète éosinophile
- basophilie +++
> plaquettes normales ou élevées (500-800 G/L
> pas d’anémie le plus souvent, mais anémie très modérée normochrome, normocytaire, arégénérative (insuffisance médulaire ou hypersplénisme)

Anomalie acquise des cellules souches : 
Mise en évidence :
• Caryotype
• FISH
• PCR / RT-PCR
• NGS

BIOLOGIE MOLECULAIRE : recherche hybride bcr-abl par PCR qui signe LMC. Retrouvée dans 100% des LMC

CARYOTYPE : recherche du chromosome Phi (mais attention, il n’est pas retrouvé dans toutes les LMC). La translocation est de type standard t(9q+ ; 22q-) dans 95% des cas. Dans 5%, on retrouve une translocation variante intéressant le chromosome 22

MYELOGRAMME
• moelle riche
• hyperplasie granuleuse et une distribution pyramidale sans hiatus (myélocytes > méta > pro > myéloblaste <5%).
• ↑ lignées éosinophile et basophile +++
• hyperplasie mégacrayocytaire
• ↓ pourcentage érythroblastes

  • La BOM : pas indispensable
    • confirme l’hyperplasie granuleuse : montre une disparition presque totale des adipocytes +++
    • hyperplasie des lignées granuleuses et mégacaryocytaires
    • réticulose discrète dans 20 à 30% des cas
Intérêt accessoire ou historique : 
-Phosphatase alcaline leucocytaire
•  effondrée en phase chronique
•  ↑ quand acutisation
•  opérateur dépendant

-Hypervitaminose B12 :
• ↑ de la transcobalamine I (par augmentation du transporteur transcobalamine 1 synthétisé par les granulocytes ( mais cette vit B12 est peu disponible pour l’hématopoïèse))
• hyperuricémie souvent passive (allopurinol)

  • hyperuricémie et hyperuraturie fréquentes
  • lysozyme sérique et urinaire peut être élevé
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6
Q

Diagnostic différentiel de la LMC?

A

-autres SMP (myélofibrose idiopathique +++)
→ métaplasie myéloïde de la rate et myélosclérose
• splénomégalique +++
• hépatoméagalie +/- marquée
• AEG +++
• Hémogramme
- anémie normocytaire normochrome (≈ 100g/L)
- dacryocytes (hématies en larmes)
- hyperleucocytose modérée (10-50 G/L)
- myélémie franche
-érythroblastose
- plaquettes ↓ ou normale ou ↑ (formes initiales avec hyperleucocytose, cytopénie quand évolution)
• absence de chromosomes Ph
• BOM : au début, hyperplasie avec fibrose → pause cellulaire

→ métastase médullaire de cancer solide
→ regénération médullaire
→ réaction leucémoïdes : infections, syndrome inflammatoire massif, cancer du poumon

NB :
- Infection bactérienne = faible augmentation des leucocytes (< 100 G.L-1) avec une myélémie discrète et les plaquettes sont augmentées ⚠ la myélémie et les leucocytes sont trop importants ?

  • Leucémie aiguë myéloblastique : baisse des PNN avec prolifération d’une cellule immature bloquée dans sa maturation qui prend la place des clones normaux ⚠ LMC = augmentation des PNN
  • Myélofibrose primitive : touche les adultes à partir de 50 ans avec une anémie, augmentation des leucocytes < 100 G.L-1 avec myélémie, splénomégalie ⚠ on se porte sur la LMC en raison de sa polynucléose importante
    → recherche de translocation en biologie moléculaire = recherche du chromosome Philadelphie pour conclure (présent dans LMC - absent dans myelofibrose)
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7
Q

Gène BCR-ABL

A

Translocation t(9;22)(q34;q11)
• Permet de poser le diagnostic de certitude
• Mutation ciblable par des médicaments

-cassure sur le chromosome 9: (Abelson : oncogène) ABL (protéine responsable de l’activité TK)
-cassure sur le chromosome 22 : BCR (breakpoint cluster region)
→ fusion hybride

-nouveau gène BCR-ABL fonctionnel: transcrit en ARNm et traduit en protéine hybride (BCR-ABL) de MM 210 kDa (forme la plus fréquente) : activité tyrosine-kinase en permanence :
> prolifération cellulaire : Auto-stimulation de la protéine de fusion sans médiateur extrinsèque → signal de prolifération
> résistance à l’apoptose
> altération de l’adhésion des cellules au stroma de la moelle : myélémie
> instabilité génomique : anomalies additionnelles dans l’évolution

Chromosome Phi non spécifique de la LMC +++
☞ dans LAL de l’adulte et de l’enfant (mauvais pronostic)
☞ de rares cas de LAM

→ peut ne pas être mis en évidence dans les LMC mais le réarrangement est toujours présent !

⚠ Chromosome Philadelphie = mutation dans la cellule souche multipotente
↪ retrouvé dans toutes les mitoses des précurseurs granuleux, monoculaires, plaquettaires, érythrocytaires et lymphocytaires
↪ absent dans les fibroblastes et lymphocytaires

☞ Si Phi absent, réarrangement bcr/abl mis en évidence par
- southern blot
- RT-PCR
- hybridation par fluorescence in situ FISH
- NGS
+ Caryotype

Evolution et facteurs pronostiquesment BCR-ABL est toujours présent

-Il peut exister d’autres anomalies cytogénétiques

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8
Q

Evolution de la LMC ?

A
3 phases : 
1-CHRONICITE : durée moyenne de 4 ans
> état général conservé
> complications possibles
> normalisation clinique et biologique sous traitement
> critères sanguins :
blastes < 15 %
blastes + myéloblastes < 30 %                                 
basophiles < 20 %
plaquettes > 100 G/L

2-ACCELERATION :
- phase de transition entre la période chronique et l’acutisation
- avec accélération de l’hyperleucocytose
- ↑ des basophiles
- rajeunissement cellulaire progressif
- myélofibrose
-anomalies chromosomiques supplémentaires
- dégradation clinique
- majoration du contingent blastique.
Les blastes sont supérieurs à 15% (moelle ou sang) ou blastes + précurseurs granuleux supérieurs à 30% (moelle ou sang)

Critères de la phase accélérée de la LMC (OMS 2016) : un ou plusieurs des critères suivants.
- Persistance ou augmentation de la splénomégalie, ne répondant pas au traitement
- Persistante ou augmentation du Nb des leucocytes au-delà de 10 G/L, ne répondant pas au traitement
- Persistance ou augmentation de la thrombocytose (> 1000 G/L), ne répondant pas au traitement
- Persistance d’une thrombopénie < 100 G/L, sans lien avec le traitement
- Présence d’au moins 20% de basophiles dans le sang
- Présence de 10-19% de blastes dans le sang et ou la moelle osseuse
- Présence d’anomalies cytogénétiques clonales additionnelles au Ph1, incluant les anomalies de première importance (doublement du Ph1, trisome 8, isochromosome 17q, trisomie 19), ou un caryotype complexe, ou des anomalies en 3q26.2
☞ Ces anomalies sont présentes chez 70% des patients à la phase blastique.
- Toute anomalie clonale nouvelle dans des cellules Ph1+ survenant pendant le traitement

⚠ En cours de traitement des anomalies cytogénétiques clonales peuvent apparaitre dans des cellules Ph1 négatives (5-10% de spts). En l’absence de signes de myélodysplasie elles n’affectent pas le pronostic. Un myélogramme est à réaliser uniquement si des cytopénies ou une dysplasie morphologique apparait à l’hémogramme.
Cependant, si une anomalie du chromosome 7 [-7 ou del(7q)] est découverte, un risque de SMD ou de LAM est possible, et un suivi attentif est nécessaire (myélogrammes)

3- ACUTISATION en LA :

  • brutale et inopinée
  • évolution inéluctable et de mauvais pronostic
  • suspectée devant une aggravation de la clinique (réapparition d’une splénomégalie douloureuse, sueurs nocturnes, AEG, adénopathie, douleurs osseuses +++) avec une insuffisance médullaire sur la biologie (anémie et thrombopénie).
  • Le myélogramme est alors indispensable : il retrouvera plus de 30% blastes médullaires ou sang pour les critères ELN, 20% pour les critères OMS 2008.

↪ LAL commune : 25%
↪ LAM 65%
↪ mixte : 10%

→ LAL
- Phase d’accélération courte voire absente ; altération souvent brutale de l’état général et des paramètres biologiques (= mode de présentation de LA)

  • Particularités : l’excès de granulocytes basophiles n’est pas toujours retrouvé ; la blastose médullaire est souvent massive (> 80 – 90 %) ; pas de dysgranulopoïèse
    Cytochimie de la myéloperoxydase : négative.
  • Morphologie et immunophénotype = ceux d’une LAL commune BII, CD19+, CD22+, CD79a+, CD10+, cµ et SIg négatives

→ LA myéloïde.

  • Installation souvent plus lente, avec phase accélérée bien documentée.
  • Particularités : excès de granulocytes basophiles fréquent ; blastoses sanguine et médullaire variables : 30 - 100% ; anomalies morphologiques des hématies et plaquettes plus fréquentes ; myélogramme d’aspiration parfois difficile (myélofibrose) ; dysgranulopoïèse possible, notamment l’hyposegmentation du noyau des granulocytes (anomalie « pseudo Pelger-Huët » en relation avec la présence d’un isochromosome 17q).
  • Morphologie :
    Aspect de LAM classique (LAM1, M2 ou M5, plus rarement M4), avec ou sans différenciation, ou aspect de LAM avec dysplasie multilignées (mélange de myéloblastes, proérythroblastes et promégacaryoblastes, + dysmyélopoïèse)
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9
Q

Complications des LMC?

A

-thrombose : artérielles et/ou veineuses, hémorragies : par anomalies quantitatives et qualitatives de plaquettes

  • hyperuricémie : crise de goutte, colique néphrétique
  • complication des traitements
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10
Q

Facteurs de mauvais pronostic d’une LMC

A
  • grand âge
  • sexe : masculin si < 45 ans
  • volumineuse splénomégalie
  • forte leucocytose initiale
  • éosinophilie et basophilie initiales importantes
  • thrombopénie ou thrombocytose
  • anémie
  • taux de blastes: myéloblastes et myélocytes
  • anormalies caryotypiques surajoutés au chromosome Phi
  • mauvais réponse au traitement

Index Sokal
• score < 0,8 : pronostic favrorable
• score > 1,2 : pronostic défavorable

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11
Q

Traitement de la phase chronique d’une LMC?

A

PHASE CHRONIQUE

  • indispensable
  • objectif : retarder ou prévenir la transformation aigue

-inhibiteur des tyrosines kinases en traitement de première intention = se mettent en lieu et place de la molécule d’ATP au sein de la protéine chimère codée par le réarrangement bcr-abl et bloquent ainsi les phosphorylations induites par cette protéine, d’où un arrêt de la prolifération de la lignée granuleuse.

1e génération :
☞ imatinib GLIVEC dose résiduelle permet d’adapter les posologies
o 400 mg / jour en phase chronique en 1 ou 2 prises
o 600 mg/ jour en 1 prise si contre-indication au Nilotinib ou crise blastique
EI : asthénie et oedèmes (péri-orbitaires)

2e génération :
☞ nilotinib TASIGNA : actif sur les formes mutées de BCR-Abl résistants à l’Imatinib
• 600 mg / jour en 2 prises
• Réponse moléculaire plus rapide et plus profonde mais risque vasculaire
EI : allongement QT, troubles cutanés

☞ dasatinib SPRYCEL
efficacité significativement supérieurs à l’imatinib en termes de rapidité et taux d’obtention de réponse et frein à la progression de la maladie.
EI : rétention hydrosodée : épanchement pleuraux

3e génération :
☞ ponatinib ICLUSIG : ⚠ seul efficace sur les mutations T315I = Changement d’un acide aminé T (thréonine) vers un I (Isoleucine) → mutation faux sens.
Conséquence : empêche la fixation de l’imatinib dans le site actif de l’ATP de l’enzyme.
Résistance au traitement

EI : thrombose artérielle et veineuse
☞ bosutinib BOSULIF : réservé en 2e ligne, ou en 3e ligne, Toxicité hématologique (anémie, neutropénie) et digestive

AUTRES TRAITEMENTS DE LA LMC
-interféron α pégylé : possible dans la grossesse, effet réducteur sur le nombre de chromosome Ph

☞ hydroxyurée : si inhibiteurs de TK contre-indiqués ou en attendant la confirmation diagnostique
→ diminue l’hyperleucoccytose mais pas d’effet sur la survie ni le délai d’acutisation
→ posologie en fonction de l’hyperleucocytose

☞ busulfan :
efficacité retardée de 2 à 3 semaines

☞ greffe allogénique de moelle (sujet jeune, HLA compatible). En cas d’échec de 2 lignes d’ITK (inhibiteurs de TK)

PHASE AIGUE

  • chimiothérapie habituelle peu effiacce
  • autogreffe de moelle
  • ITK

Traitements adjuvants:
-prophyalxie hyperuricémie (allopurinol, hyperdiurèse, alcalinisation des urines)

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12
Q

GLIVEC = imatinib

A

-inhibiteur de la tyrosine kinase BCR-ABL : blocage de la fixation d’ATP (indispensable à la phosphorylation) par compétition

-depuis 2002 : traitement de 1ere ligne de la LMC +/- interféron
> administration au long cours : pas critère d’arrêt
> en phase chronique : 400mg/j
> en phase accélérée ou blasique : 600+800mg/J

-protocole d’association à l’aracytine en cours

  • toxicité hématologique (leucopénie, anémie, thrombopénie)
  • toxicité digestive (nausées, vomissements, diarrhée)
  • toxicité musculaire (crampe)
  • oedème péri-orbitaire et hypersensibilité (rash, urticaire)
  • surveillance de l’hémogramme tous les 15 jours pendant 3 mois
  • résistance au traitement connues : surexpression du gène MDR et des mutations

NB : seul inhibiteur de tyrosine kinase non concerné interaction pH avec IPP ou anti-H2

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13
Q

Nilotinib = TASIGNA

A

-inhibiteur puissant de l’activité tyrosine kinase ABL de l’oncoprotéine BCR-ABL (forte affinité pour le site de liaison de l’ATP), à la fois dans les lignées cellulaires et les lignées leucémiques primaires chromosome Philadelphie positive

-2 prises par jour, à 12h d’intervalle, en dehors des repas. La gélule doit être avalée entière avec de l’eau/ Le patient ne doit consommer aucun aliment pendant les 2 heures précédant et pendant 1 heure au moins après celle-ci.
Posologie : 300mg/j

EI :
> augmentation du risque cardio-vasculaire (augmentation de l’allongement du QT)
> augmentation du cholestérol, et de la glycémie

⚠ contre-indiqué pour certaines mutations de BCR-Abl (dont T315I = Changement d’un acide aminé T (thréonine) vers un I (Isoleucine) → mutation faux sens.
Conséquence : empêche la fixation de l’imatinib dans le site actif de l’ATP de l’enzyme.
Résistance au traitement)

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14
Q

Dasatinib : SPRYCEL

A
  • inhibe l’activité de la kinase BCR-ABL, des kinases de la famille SRC, d’un certain nombre d’autres kinases oncogènes sélectives dont le c-KIT, des récepteurs de l’éphrine (EPH) et du récepteur du PDGF
  • posologie : 70mg, 2 fois par jour, pendant ou en dehors des repas

EI : troubles digestifs, épanchement pleural, rétention hydrique, hypertension artérielle pulmonaire

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15
Q

Définition et suivi sous traitement par ITK

A

Surveillance de la NFS et quantification du transcrit de fusion BCR-ABL

• En clinique : la rate doit être non palpable.

• Contrôle hématologique (NFS) : étude de la lignée érythrocytaire, de la lignée leucocytaire et de la myélémie → toutes les semaines jusqu’à rétablissement, puis tous les 3 mois.
-réponse hématologique complète (RHC) = normalisation de la numération globulaire (leucocytes < 10G/L, plaquettes < 450G/L), une formule leucocytaire sans blastes ni promyélocytes et avec moins de 5% de myélocytes + métamyélocytes) et en absence de signes d’atteintes extramédullaires.

• Contrôle cytogénétique (caryotype) : recherche du chromosome Philadelphie dans les cellules de la moelle (disparaît après instauration du traitement) → à 3, 6 et 12 mois
-réponse cytogénétique est évaluée par l’étude du caryotype. Elle est définie par l’absence (réponse complète : 0%) ou par la diminution de métaphases Ph+ dans la maladie osseuse

• Contrôle moléculaire (RT-PCR) : recherche du transcrit BCR-ABL indétectable  tous les 3 mois jusqu’à réponse moléculaire majeure, puis tous les 3 à 6 mois
-réponse moléculaire est évaluée grâce à la technique PCR qui permet de quantifier le gène anormal BCR-ABL. Elle se déinit par des pourcentages de ratio BCR-ABL < 0,01 (réduction de 4 log) ou 0,0032% (réduction de 4,5 log)

⚠ résistance primaire
Rare : absence de réponse hématologique complète après 3 mois

⚠ résistance secondaire
Perte de réponse hématologique, cytogénétique ou moléculaire
Plusieurs mécanismes de résistance semblent exister
-amplification de BCR-ABL
-mutation du gène BCR-ABL : mutation T315I : impact sur interactions
-apparition d’anomailes chromosomiques supplémentaires
-mécanismes pharmacologiques aboutissant à un sous-dosage intracellulaire de l’imatinib → importance de l’observance

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16
Q

Splénomégalie myéloïde : généralités

A

SMP caractérisé par une myélofibrose primitive d’origine inconnue associé à une métaplasie myéloïde de la rate (fonctions hématopoïétique foetale) = myélofibrose idiopathique ou primitive

affection surtout chez adulte > 50 ans

17
Q

Diagnostic positif de la splénomégalie myéloïde ?

  • signes cliniques ?
  • hémogramme ?
  • frottis sanguin?
  • BOM?
  • caryoype ?
  • diagnostic différentiel ?
A

-signes cliniques
> le patient peut être asymptomatique au début
> altération de l’état général avec fièvre
> splénomégalie dans 100%, hépatomégalie dans 50% des cas possible pesanteur abdominale et troubles du transit en conséquence
-pas d’adénopathies
-signes de complications

-hémogramme :
> anémie modérée, arégénérative, normocytaire : due à l’insuffisance médullaire mais aussi à la splénomégalie (hémodilution, hémolyse)
> hyperleucocytose importante avec prédominance de polynucléaires
> myélémie et érythroblastose circulante +++
> plaquettes ; anomalies inconstantes

  • frottis sanguin : présence de dacryocytes, poïkylocytes, érythroblastose circulante, anisocytose ++++
  • myélogramme en général impossible à cause de la fibrose médullaire
  • BOM indispensable : pose le diagnostic et permet de définir le satde de la myélofibrose
  • caryotype : absence de chromosome Phi (élimine LMC)
  • diagnostic différentiel: myélofibroses secondaires, autres SMP
18
Q

Evolution et facteurs pronostiques ?

A

-évolution avec une survie de 1 à 15 ans

-complications possibles
> pancytopénie avec complications infectieuses et hémorragiques surtout
-THROMBOSES artérielle et/ou veineuse
-acutisation en leucémie aigue (non systémique)
-hémochromatose post-transfusionnelle
-complication de l’hépatosplénomégalie : hypersplénisme, hypertension portale, insuffisance cardiaque, infarctus splénique, compression digestive, …

19
Q

Thrombocytémie essentielle :

A
  • SMP le plus fréquent
  • se traduit par une augmentation des plaquettes, qui présente également des anomalies morphologiques
  • pronostic très bon !
20
Q

Diagnostic de thrombocytémie essentielle

A

Clinique :

  • 1/3 des cas : asymptomatique et l’examen clinique est totalement normal
  • possible splénomégalie, souvent isolée
  • diagnostic suite à la survenue de complications

-hémogramme
> thrombocytose : plaquettes > 450G/L de façon prolongée
> hyperleucocytose : 50% des cas
> myélémie et anémies rares

  • frottis sanguins : anisoplaquettose, plaquettes géantes
  • myélogramme inutile sauf en cas de doute diagnostique (permettent d’éliminer certains diagnostic différentiel)
  • TPO normale, pas de syndrome inflammatoire
-surtout un diagnostic d'élimination +++
> pas d'arguments pour un autre SMP
> pas d'arguments pour un SMD
> pas de carence martiale
> pas de cause de thrombocytose seondaire retrouvée 

Critères majeurs :
1- numération plaquettaire > 450G/L
2- BOM montrant une prolifération principalement de la lignée mégalocaryocytaires avec nombre augmenté de grand mégacaryocytes matures ou noyau hyperlobé.
Pas d’augmentation significative ou de hiatus dans la lignée granulocytaire ou érythroblastique, et absence d’augmentation des fibres de réticuline (ou très faible = stade 1)

3-pas de critères OMS évoquant une LMC BCR-ABL1+, une PV (polyglobulie de Vaquez) une SMC = Myélofibrose primitive (ou splénomégalie myéloïde chronique SMC), un syndrome myélodysplasique ou une autre néoplasie myéloïde

4-mutation JAK2, CALR, ou MPL

Critère mineur: présence d’un marqueur clonal ou absence de signe en faveur d’une thrombocytose réactionnelle

-Diagnostic de TE nécessite soit l’ensemble des 4 critères majeurs, soit 3 premier + critère mineur

THROMBOCYTOSES SECONDAIRES

  • de stress : acte chirurgical
  • de rebond : suite à une hémorragie abondante, traitement d’une thrombopénie périphérique ou d’une stimulation médullaire ou de l’emploi de certains médicaments (vincristine, adrénaline, facteur de croissance, ATRA)
  • pathologie inflammatoire et infectieuses 500-1000 G/L: La sécrétion de cytokines pro inflammatoires (dont l’IL-6) est responsable de la stimulation de la mégacaryopoïèse.
  • thrombocytes de la carence en fer : 400-700 G/L
21
Q

Evolution et facteurs pronostiques de la thrombocytémie essentielle ?

A

-bon pronostic, marqué par une évolution lente

-complications possible
> accidents ischémiques artériolaires transitoires : crises érythromélalgiques (douleurs des extrémités), amaurose = perte de la vue, avortements spontanés

22
Q

Imatinib
Nilotinib
Dasatinib
Ponatinib

MÉCANISME D’ACTION
EFFETS INDESIRABLES

A

MÉCANISME D’ACTION
-inhibiteur des tyrosines kinases en traitement de première intention = se mettent en lieu et place de la molécule d’ATP au sein de la protéine chimère codée par le réarrangement bcr-abl et bloquent ainsi les phosphorylations induites par cette protéine, d’où un arrêt de la prolifération de la lignée granuleuse.

EFFETS INDESIRABLES

✯ Imatinib :
• Pancytopénie → diminution des doses ou arrêt temporaire
• Œdème périorbitaire → diurétiques, régime hyposodé
• Epanchement pleural → ponction si trop important
• Nausées vomissements, diarrhées → anti-émétiques, anti-diarrhéiques, anti-spasmodiques
• Douleurs articulaires → antalgiques
• Troubles cutanées → anti-histaminiques, corticoïdes

✯ Nilotinib :
• Hématotoxicité
• Cardiotoxicité
• Troubles cutanés

✯ Dasatinib : épanchement pleural plus important

✯ Ponatinib : surveillance pancréatite, hématotoxicité.
☞ mutation T315I
Changement d’un acide aminé T (thréonine) vers un I (Isoleucine) → mutation faux sens.
Conséquence : empêche la fixation de l’imatinib dans le site actif de l’ATP de l’enzyme.
Résistance au traitement

23
Q

Observance du traitement ?

A
  • Mesures subjectives : On demande au patient de compter le nombre de comprimés restant.
  • Mesures objectives : On effectue un dosage résiduel dans le sang (12h après la dernière prise)

• En clinique : la rate doit être non palpable.

• Contrôle hématologique (NFS) : étude de la lignée érythrocytaire, de la lignée leucocytaire et de la myélémie → toutes les semaines jusqu’à rétablissement, puis tous les 3 mois.
-réponse hématologique complète (RHC) = normalisation de la numération globulaire (leucocytes < 10G/L, plaquettes < 450G/L), une formule leucocytaire sans blastes ni promyélocytes et avec moins de 5% de myélocytes + métamyélocytes) et en absence de signes d’atteintes extramédullaires.

• Contrôle cytogénétique (caryotype) : recherche du chromosome Philadelphie dans les cellules de la moelle (disparaît après instauration du traitement) → à 3, 6 et 12 mois
-réponse cytogénétique est évaluée par l’étude du caryotype. Elle est définie par l’absence (réponse complète : 0%) ou par la diminution de métaphases Ph+ dans la maladie osseuse

• Contrôle moléculaire (RT-PCR) : recherche du transcrit BCR-ABL indétectable  tous les 3 mois jusqu’à réponse moléculaire majeure, puis tous les 3 à 6 mois
-réponse moléculaire est évaluée grâce à la technique PCR qui permet de quantifier le gène anormal BCR-ABL. Elle se déinit par des pourcentages de ratio BCR-ABL < 0,01 (réduction de 4 log) ou 0,0032% (réduction de 4,5 log)