CANCERO - IV-29 Hyperlymphocytoses - Leucémie lymphoïde chronique (LLC) Flashcards

1
Q

Définition de LLC ?

Clinique ?

A

Hémopathie maligne de progression lente caractérisée par une prolifération lymphoïde monoclonale de lyB morphologiquement mature de type B CD5+ (dans 95% des cas)
→ responsable d’une infiltration médullaire, sanguine et parfois ganglionnaire de ces Ly matures
=> syndrome lymphoprolifératif

> 5G/L de lymphocytes clonaux (pathologiques!), d’apparence normale mais résistant à l’apoptose

  • formes totalement asymtomatiques fréquentes
  • adénopathies, symétriques
  • splénomégalie fréquente
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2
Q

épidémiologie de LLC?

A
  • pathologie de l’adulte uniquement (JAMAIS chez l’enfant)
  • la plus fréquente des leucémies de l’adulte
  • survenue après 50 ans en général
  • surtout les hommes
  • fréquente en Occident mais très rare en Asie

Cas typique :

  • Lymphocytose marquée chez une personne > 65 ans
  • Petits lymphocytes murs (importance du cytologiste qui analyse la lame)
  • État général peu altéré (présence simplement d’adénopathies)
  • La plus fréquentedes hémopathies de l’adulte
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3
Q

circonstances de découverte de LLC?

A
  • état général conservé : ✯ asymptomatique, début insidieux
  • le plus souvent sur un hémogramme systématique ou dans le cadre d’un diagnostic d’une polyadénopathie ou splénomégalie

-symptômes :
→ syndrome tumoral : polyadénopathies superficielles, splénomégalies, hépatomégalie +++
→ insuffisance médullaire : syndrome anémique (pâleur, dyspnée, asthénie), syndrome infectieux (zona, pneumopathie), syndrome hémorragique
→ déficit immunologique complexe : immunité humorale (hypogammaglobulinémie), immunité cellulaire (infections), manifestations auto-immunes
→ possibles envahissement tissulaire (foie, tube digestif, sphère ORL, poumons, peau, plèvre)

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4
Q

biologie d’une LLC?

A

HEMOGRAMME
-mode de découverte le plus fréquent
→ hyperlymphocytose souvent isolée, toujours > 5G/L, parfois très élevée (200 à 300G/L), PERSISTANTE sur plusieurs examens au-delà de 6-8 semaines
→ autres lignées : normales ou cytopénies (anémie, thrombopénie) souvent de mauvais pronostic
→ si anémie regénérative : hémolyse auto-immune

FROTTIS
- aspect normal (monomorphe) avec ombre de Gümprecht = lymphocyes lysés (noyaux nus : débris de noyau de lymphocytes lysés, qui sont formés lorque l’on réalise le frottis sanguin et qui apparaissent en rose avec la coloration de May-Grunwald-Giemsa (MGG). Les bords sont effilochés. Un taux élevé d’ombres de Gumprecht est un facteur pronostique favorable.

IMMUNOPHENOTYPAGE DES LYMPHOCYTES SANGUINS par cytométrie en flux
→ examen INDISPENSABLE confirmant le diagnostic
→ LyB : CD19+ CD20+ (☞ marqueurs de la lignée B) mais aussi marqueur anormal : CD5+ systématiquement (marqueur des LyT), parfois CD23+
→ diminution de la densité des immunoglobulinesde membrane (IgS)
→ lymphocytes monoclonaux : ils synthétisent un seul type de chaîne légère d’immunoglobuline IgS
→ négativité du marqueur FMC7
=> score de Matutes (0 à 5) : diagnostic de LLC confirmé pour un score égal ou sup à 4.

☞ Examens NON INDISPENSABLES :
⚠ myélogramme (infiltration leucémique)
→ intérêt qu’en cas de cytopénie non expliquée par des atteintes auto-immunes.
⚠ biopsie ganglionnaire, biopsie ostéo-médulaire : aucun intérêt (permet d’apprécier la densité de l’infiltration leucémique : valeur pronostic) / Syndrome de Richter

CARYOTYPE
-systématique, anomalies en général : recherche de la délétion 17p par FISH
La délétion du bras court du chromosome 17 est accompagnée de la disparition du gène TP53 (gène « réparateur de tumeur »). Elle est retrouvée chez environ 6 % des patients au diagnostic de LLC et constitue effectivement un critère de mauvais pronostic.

-Statut mutationnel de la partie variable des gènes des chaînes d’IgVH
• absence de réarrangement : mauvais pronostic
• réarrangement: bon pronostic
L’expression de ZAP-70 est le meilleur discriminant de la présence ou de l’absence d’une mutation des gènes IgVH3 : la positivité pour ZAP-70 (>20 % des cellules tumorales) correspond à l’absence de mutations des gènes IgVH, tandis que la négativité correspond à la présence de mutations
-CD23 soluble : ↑ (mauvais pronostic)

RECHERCHES DES TROUBLES IMMUNITAIRES :
→ Electrophorèse des protéines plasmatiques : peut être normal ⚠
- possible hypogammaglobulinémie : favorise les infections (diminution des IgM, IgG puis IgA)
- gammapathie monoclonale modérée possible : de type IgM surtout (15% des cas)

→ Test de Coombs direct : recherche des auto-anticorps anti-érythrocytaires, pouvant être associés à une AHAI (10%)

→ Purpura thrombopénie auto-immun possible

EVALUATION DE LA MASSE TUMORALE

  • β2 microglobuline
  • LDH
  • Thymidine-kinase sérique
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5
Q

Diagnostic différentiel d’une LLC?

A

→ causes d’hyperleucocytose réactionnelle
- hyperleucocytose infectieuse (coqueluche, viroses)
- syndrome mononucléosique
☞ vérifier que CRP normale
☞ vérifier que bilan hépatique (discrète cytolyse souvent observée dans les viroses).
☞ En cas de lymphocytose réactionnelle, souvent lymphocytes « anormaux » (hyperbasophiles/ Ly activés, par exemples: syndrome mononucléosique)

→ autres syndromes lymphoprolifératifs
- LNH en phase leucémique : manteau, zone marginale, folliculaire
- leucémie pro lymphocytaire B/T
- lymphocytes monoclonale B (< 5G/L, pas d’adénopathie pas de cytopénie)
☞ Il peut y avoir un passage de lymphocytes tumoraux dans le sang en cas de lymphome, (« phase leucémique du lymphome »), mais ces phases leucémiques ne sont pas systématiques. Enfin les cellules lymphomateuses ont souvent des anomalies morphologiques (noyau clivé par exemple) qui les différencient des petits lymphocytes matures de la LLC.

→ immunophénotypage et le frottis sanguin permettent de faire la différence avec la LLC

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6
Q

Facteurs pronostics de la LLC?

A
  • 1/3 des patients ont une LLC peu évolutive et leur espérance de vie est proche de celle de la population générale
  • 1/3 ont une LLC initialement indolente mais qui va évoluer ensuite
  • 1/3 ont une maladie agressive et nécessitent un traitement d’emblée

☞ Classification de BINET (1981) en fonction de Hb, Plaquettes, aires ganglionnaires

  • Hb ≥ 100g/L
  • plaquette ≥ 100 G/L
  • adénopathies < 3 aires palpables

☞ Autres marqueurs pronostiques :

  • Bon pronostic :
  • Stade A de la classification de Binet
  • Taux élevé d’ombres de Gumprecht
  • Temps doublement lymphocytes > 12 mois
  • Délétion 13q isolée ou absence d’anomalie au caryotype
  • Mutation des chaînes d’Ig

-Pronostic défavorable:
-Stades B ou C de la classification de Binet
-Délétion 11q ou 17p (→ perte de p53)
. - délétion du gène p53 (par délétion 17p) : Présage d’une résistance à la fludarabine
. - délétion du gène ATM (par délétion 11q23) : présage d’une résistance aux alkylants
-Positivité du CD 38 ou de la ZAP-70
-CD23 soluble, β-2 microglobiuline, Thymidine Kinase (TK) sériques élevés

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7
Q

Classification de Binet

A

Stade A
Hb ET Plaquettes > 100G/L
< 3 aires ganglionnaires atteints
=> Survie médiane > 10 ans (12 ans)

Stade B
Hb ETPlaquettes > 100G/L
> 3 aires ganglionnaires atteints
=> Survie médiane 5 ans

Stade C
Hb et/ou Plaquettes < 100G/L
< 3 aires ganglionnaires atteints
=> Survie médiane 2 ans

Aire ganglionnaire comptant pour un territoire : Foie, Axillaire, Rate, Cervicale, Inguinale (FARCI)

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8
Q

Marqueurs de mauvais pronostic de LLC ?

A

-Stades B ou C de la classification de Binet
-Délétion 11q ou 17p (→ perte de p53)
. - délétion du gène p53 (par délétion 17p) : Présage d’une résistance à la fludarabine
. - délétion du gène ATM (par délétion 11q23) : présage d’une résistance aux alkylants
-Positivité du CD 38 ou de la ZAP-70
-CD23 soluble, β-2 microglobiuline, Thymidine Kinase (TK) sériques élevés

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9
Q

Evolution de la LLC ?Marqueurs d’évolutivité ?

A

✯ LLC : évolution
LENTE
- ↑ régulière de la lymphocytose : calcul du temps de doublement (varie de qq mois à 1 ou 2 ans)
-évolution généralement sur 8 à 10 ans
-mortalité le plus souvent sur à la survenue d’infections

✯ Marqueurs d’évolutivité :
-anomalies chromosomiques
. - délétion du gène p53 (par délétion 17p) : Présage d’une résistance à la fludarabine
. - délétion du gène ATM (par délétion 11q23) : présage d’une résistance aux alkylants
-statut mutationnel du gène Ig VH (structure germinale dans 50% des cas mauvais pronostic)
- Expression du CD38
- ZAP-70 (protéine intracytoplasmique retrouvée normalement dans les lymphocytes T et NK)
-Thymidine kinase sérique (enzyme intervenant dans la réparation de l’ADN. Rarement dosée, un taux élevé est signe de forte masse tumorale et de maladie évoluée)

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10
Q

Complications de la leucémie lymphoïde chronique ?

A

→ Infections: complications majeures +++
- bactériennes : germes encapsulées surtout, notamment pneumocoque
- virale : herpès, zona
- favorisées par l’immunodépression du sujet : hypogammaglobulinémie, traitement par corticoïdes ou immunosuppresseur, insuffisance médullaire
-PAS de CI vaccinale sauf pour la fièvre jaune
Les infections sont très fréquentes chez les patients atteints de LLC, en raison de la diminution des immunoglobulines (le clone cancéreux « étouffe » les lymphocytes B sains », induisant un déficit de l’immunité humorale). La transfusion d’immunoglobulines humaines polyvalentes peut être envisagée en cas d’infections récidivantes associées à un déficit en immunoglobulines

→ résistance totale à toute chimiothéapie :
+ insuffisance médullaire : favorise les infections et les complications hémorragiques ou anémiques
+ cachexie (affaiblissement profond de l’organisme (perte de poids, fatigue, atrophie musculaire, etc.) lié à une dénutrition très importante.)

→ auto-immunité :
- AHAI (anémie hémolytique auto-immune) : faire un test de Coombs direct à la recherche d’auto-anticorps
-thrombopénie auto-immune
☞ anémie hémolytique auto-immune associée à un PTI (ou PTAI : purpura thrombopénique auto-immun), on parle de syndrome d’Evans
-érythroblastopénie auto-immune : anémie normocytaire avec réticulocytes effondrés : faire un myélogramme qui retrouvera une absence ou une insuffisance d’érythroblaste

→ Syndrome de RICHTER (croissance d’adénopathies plus volumineuses)
-complique 5 à 10% des LLC
-acutisation de la LLC en lymphome de haut grade : transformation en LNH (lymphome non hodgkinien) à grandes cellules B diffus
-tableau AEG avec fièvre et adénopathies asymétriques tumorales volumineuses, rajeunissement immunoblastique apparent et élévation des LDH : faire une biopsie ganglionnaire qui retrouvera un aspect de lymphome diffus à grandes cellules
-MAUVAIS PRONOSTIC : rapidement mortel ⚠
⚠ les syndromes myéloprolifératifs évoluent vers des leucémies aiguës à l’inverse des syndromes lymphoprolifératifs. Si on a une LA à la suite d’une LLC, c’est généralement une LA chimio-induite ⚠
→ iatrogénie

→ autres tumeurs solides associées : poumon, rein, colon (fréquent +++)

Complications de la LLC: TRAIT
Tumeurs surrajoutées (plus de risques de cancers solides)
Richter= transformation en LMNH
AHAI= anemie hemolytique auto immune
Infections
Thrombopenie auto immune
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11
Q

Causes d’anémie dans la Leucémie Lymphoïde Chronique

A
  • insuffisance médullaire
  • AHAI
  • Erythroblastopénie auto-immune
  • Iatrogénie
  • Splénomégalie et dilution
  • Inflammation
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12
Q

Traitement : stades A, B et C de Binet?

A

COMPLICATIONS INFECTIEUSES +++: traitement symptomatique

Stade A : abstention thérapeutique + surveillance

Stades B et C :
Traitement symptomatique
> antibiotiques si infections
> transfusion sanguine si anémie mal tolérée
> gammaglobulines en cas d’hypogammaglobulinémie avec antécédent d’infection
> corticoïdes si anémie hémolytique

Chimiothérapie
✯ Traitement palliatif historique :
→ chlorambucil (chloraminophène) : chez les sujets agés surtout en cure continue ou discontinue +/- corticoïdes (prednisone) ou sur les analogues des purines dont fludarabine
Ou COP (Cyclophosphamide, Oncovin = vincristine, Prednisone)

✯ Traitement curatif :
Traitement de première ligne
–Patients sans del(17p): 6 cycles de RFC, soit Rituximab(J1) + Fludarabine(J3) + Cyclophosphamide(J3)
–Patients sans del(17p) âgés ou avec comorbidités sévères: FC ou RFC en adaptant les doses
–Patients avec del(17p): Ibrutinib ou idelalisib(+ rituximab) ou allogreffe chez le sujet jeune

Traitement des rechutes
–Première rechute tardive: reprendre le traitement de première ligne
–Rechutes ultérieures: bendamustine ⚠ si rechute ou contre-indication à la fludarabine (en cas de AHAI associée, insuffisance rénale sévère…)

⚠ fludarabine très immunosuppresseurs donc risque infectieux +++
⚠ fludarabine et risque d’anémie hémolytique
⚠ fludarabine(25 mg/m2/j, 5 jours/mois, MAX 1an) IV

Intensification thérapeutique avec greffe de MO : sujet avec LLC grave
→ traitement CHOP (Cyclophosphamide, Hydroxyadriamycine = doxorubicine, Vincristine, Prednisolone) ou R-CHOP (Rituximab) si intolérance à la fludarabine ou si autre symptome lymphoprolifératif

→ Si delétion 17p :
Les thérapies ciblées (ibrutinib, idelalisib) ont l’AMM en première intention pour le traitement des LLC « del17p »

Alemtuzumab (Campath®) en ATU
= Campath® (Anticorps monoclonal anti-CD52)

TRAITEMENT DES COMPLICATIONS
• Anémie hémolytique auto-immune
–Corticoïdes+++
–Rituximab et/ou cyclophosphamide
–R-mini CHOP
–Fludarabinecontre-indiquée définitivement

•Prévention des complications infectieuses
–Hypogammaglobulinémie: immunoglobulines polyvalentes IV ou SC en cas de complications infectieuses bactériennes sévères et récidivantes
–Baisse des CD4+ (fludarabine): prévention des infections à herpès virus et à Pneumocystis(valaciclovir, Bactrim)

⚠ RFC
Traitements associés :

Alcalinisation des urines : .
Anti-émétique 
Anti-histaminique H1 : .
Antibioprophylaxie : .
Antipyrétique : .
Corticoïde : .
Hydratation : Per Os (boissons alcaline) ou IV.
Hypo-uricémiant : 48h avant l'instauration du traitement (allopurinol) et si masse tumorale élevée : urate oxydase recombinant (rasburicase) 30 min avant instauration du traitement
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13
Q

(Chloraminophène) = chlorambucil

A

-agents alkylants, moutarde à l’azote
-EI :
> toxicité hématologique dose dépendante cumulative (leucopénie, thrombopénie)
> toxicité digestive (nausée, vomissement)
> pas alopéciant et très faiblement émétisant

Protocole antiémétique et surveillance hématologique

→ Chez les sujets âgés surtout, en cure continue ou discontinue +/- associée aux corticoïdes ou sur les analogues des purines dont la fludarabine

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14
Q

Fludarabine

A

antimétabolique antipurique : métabolisme intracellulaire en dérivés triphosphates (ressemble à l’adénosine mais a un fluor et un PO3)

=> inhibition d’enzymes impliquées dans la synthèse d’ADN et d’ARN

25mg/m² /j
5jours/mois
MAX 1 an ⚠
⚠ per os

EI :
⚠ toxicité hématologique dose dépendante et cumulative (anémie hémolytique, leucopénie, lymphopénie, thrombopénie)
=> ATTENTION RISQUE INFECTIEUX +++ car très immunosuppresseur
+ risque d’anémie hémolytique (si AHAI alors bendamustine)
⚠ toxicité neurologique (neuropathies, confusion, troubles visuels…)
⚠ toxicité cardiaque (insuffisance cardiaque)

Protocole antiémétique et surveillance hématologique, neurologique et du poids (insuffisance cardiaque)

CI : si AHAI associée, insuffisance rénale sévère
→ Bendamustine

Associé avec cyclophsophamide et rituximab

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15
Q

Rituximab

A

anticorps monoclonal chimérique murin humain anti-CD20

EI communs aux anti-CD20 :

  • risque infectieux : voie respiratoire
  • syndrome de relargage des cytokines : fièvre, frissons hypotension
  • effet tératogène prolongé : contraception obligatoire (12 mois ou 18 mois pour obitunuzumab)

Rituximab :
- évènements cardio-vasculaires (infarctus, fibrillation auriculaire)

> hypersensibilité de grade G1-G4 (prurit, urticaire, frisson, bronchospasme) surtout lors de la première administration
toxicité hématologique (thrombocytopénie, neutropénie)
toxicité pulmonaire (infiltrat interstitiel)
toxicité immunologique (hypogammaglobulinémie)

Surveillance hématologique, prémédication si hypersensibilité et suivi radiologique si signes pulmonaires.

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16
Q

Cyclophosphamide

A

Alkylant oxazaphosphorine
→ blocage de l’expansion clonale des Ly activés en G2
Administration : 1 prise le matin à jeun avec boisson +++

Indication à faible dose
Utilisation très très restreinte dans la PR
☞ uniquement PR compliquées de vascularites (vascularites rhumatoïdes) : :”médicament de recours”

CI
• insuffisance médullaire
• grossesse, allaitement
• femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception efficace
☞ contraception efficace pour homme et femme

Pharmacocinétique 
Prodrogue 
A : bonne biodisponibiiité 
M : hépatique CYP450 
cyclosphosphamide 
→ 4-hydroxycyclophosphamide 
→ aldophosphamide (par des réactions non enzymatiques) 
OU 
→ métabolites inactifs (par aldéhyde déshydrogénase) qui peuvent devenir aldophosphamide 
Aldophosphamide 
→ moutarde phosphoramide = cytotoxique 
→ alkylation de l'ADN = blocage du cycle en G2 
→ acroléine : élimination rénale 
↪ cystite hémorragique 
EI : 
Troubles hématologiques 
• leucopénie : le plus fréquent  ++++
• anémie, thrombopénie 
☞ NFS + plaquettes avant chaque cure (G-CSF, prophylaxie ATB, antifongique …) 

Risque infectieux
☞ vaccination + contrôle sérologique VHC, VHB, VIH

Tératogène
☞ contreception (progestatifs car oestroprogestatifs ↑ risque de thrombose)
Aménorrhée ou azoospermie possibles voire
définitives
☞ cryoconservation

Risque de nausées vomissemnets
☞ antiémétiques

A fortes doses : 
•Risque de cystite hémorragique 
☞ Hydratation, hyperdiurèse alcaline +/-(uromitexan® mesna) 
•Toxicité cardiaque 
☞ ECG avant ttt, surv poids 
•Toxicité pulmonaire  (fibrose pulmonaire)
☞ Radio pulmonaire 
•Risque d’alopécie réversible 
☞ Casque réfrigérant 
•Stomatite, mucite 
!!Bains de bouche
17
Q

Bendamustine

A

Alkylant

-indiqué si CI à la fluradabine

  • 100mg/m^2 si monothérapie
  • si associé à un anti CD20 (Rituximab): 90mg/m^2

-perfusion IV en 30 à 60 minutes, 2 jours de suite, tous les 28 jours

EI
> toxicité médullaire : leuco et thrombopénie
> toxicité dermatologique : allergie, alopécie
> fièvre, asthénie, troubles digestifs

CI
Insuffisance hépatique sévère

18
Q

Anticorps monoclonaux anti-CD20

A

CD20 : phosphoprotéine non glycosylée, présente sur les cellules normales et pathologiques, absente des CS hématopoïétiques et des tissus sains

anti-CD20 induisent la lyse des Ly

  • rituximab
  • ofatumumab : associé au chlorambucil ou bendamustine → humain
  • obinutuzumab : associé au chlorambucil → humanisé

prémédication par corticoïdes, antihistaminiques, antipyrétiques +/- hypouricémiant si lymphocytes > 25 G/L
HYDRATATION +++

EI :

  • risque infectieux : voie respiratoire
  • syndrome de relargage des cytokines : fièvre, frissons hypotension
  • effet tératogène prolongé : contraception obligatoire (12 mois ou 18 mois pour obitunuzumab)

Rituximab : évènement cardio-vasculaires (infarctus, fibrillation auriculaire)
> hypersensibilité de grade G1-G4 (prurit, urticaire, frisson, bronchospasme) surtout lors de la première administration
> toxicité hématologique (thrombocytopénie, neutropénie)
> toxicité pulmonaire (infiltrat interstitiel)
> toxicité immunologique (hypogammaglobulinémie)

  • ofatumumab : neutropénie, anémie
  • obitunuzumab : neutropénie, anémie, thrombopénie
19
Q

Ibrutinib ?

A
  • agent antinéoplasique
  • inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (BTK).
    La BTK est une molécule des voies de signalisation du récepteur antigénique des cellules B (BCR) et du récepteur des cytokines. La voie du BCR est impliquée dans la pathogénèse de plusieurs hémopathies malignes à cellules B. L’ibrutinib inhibe efficacement la prolifération et la survie in vivo des cellules B malignes, ainsi que la migration cellulaire et l’adhésion au substrat in vitro.
    IMBRUVICA® est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints de :
  • lymphome à cellules du manteau (LCM) en rechute ou réfractaire.
  • LLC ayant reçu au moins un traitement antérieur, ou en première ligne en cas de délétion 17p ou de mutation TP53
    chez les patients pour lesquels une immuno-chimiothérapie est inadaptée
  • macroglobulinémie de Waldenström (MW) en deuxième ligne ou plus, en monothérapie

→ Inhibition du signal du BCR : diminution de prolifération et survie des LyB
→ diminution interaction LyB avec le micro-environnement donc augmentation de lymphocytose sanguine et diminution des adénopathies

☞ métabolisme hépatique via le CYP3A4
☞ warfarine ou d’autres anti-vitamines K ne doivent pas être administrés de façon concomitante à ibrutinib.

EFFETS INDESIRABLES

  • troubles gastro-intestinaux : diarrhées, nausées, vomissements, constipation
  • neutropénie, thrombopénie, anémie
  • céphalées, fatigue, fièvre
  • infection
  • oedème périphérique
  • rash cutané voire syndrome de Lyell
  • épistaxis
  • arthralgie, myalgie
  • allongement de l’espace QT

PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • majore le risque hémorragique des anti-agrégants plaquettaires
  • tératogène : contraception orale
20
Q

Idélalisib

A
  • agent antinéoplasique qui inhibe la kinase PI3Kδ, qui est hyperactive dans les tumeurs malignes à cellules B entrainant prolifération, survie, migration et rétention de cellules malignes dans les tissus lymphoïdes et la moelle osseuse.
  • induit l’apoptose et inhibe la prolifération des lignées cellulaires issues des lymphocytes B tumoraux et des cellules tumorales primitives.
    L’idélalisib est indiqué :
  • en association à un anticorps monoclonal anti-CD20 (rituximab ou ofatumumab) pour le traitement de patients adultes atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) :
    • ayant reçu au moins un traitement antérieur ou
    • comme traitement de première intention en présence d’une délétion 17p ou d’une mutation TP53 chez les patients qui ne sont éligibles à aucun autre traitement.
  • en monothérapie pour le traitement de patients adultes atteints de lymphome folliculaire (LF) réfractaire à deux lignes de traitement antérieures.

PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • Tous les patients traités par l’idelalisib doivent recevoir une prophylaxie contre la Pneumonie à Pneumocystis jirovecii (PPJ), et ce tout au long du traitement, puis pendant 2 à 6 mois après l’interruption du traitement.
  • Tératogène : contraception orale

EFFETS INDESIRABLES
- risque infectieux, neutropénie : CMV et Pneumocystis jirovecii
☞ NFS au moins toutes les 2 semaines pendant les 6 premiers mois et au moins 1 fois par semaine quand PNN < 1000/mm3 + Sérologies CMV
- diarrhée, colite
- réactions cutanées voire syndrome de Lyell
- anomalie hépatique : Surveillance biologique (ASAT, ALAT et bilirubine totale) toutes les 2 semaines pendant les 3 premiers mois puis selon la situation clinique.
- pneumopathie

21
Q

Alemtuzumab

A

✯ MECANISME D’ACTION
Anticorps monoclonal anti-CD52 des lymphocytes T et B
→ lyse des lymphocytes T et B périphériques suivie d’une repopulation
→ blocage de la prolifération des Ly

Indication : alternative dans la SEP-RR mais à réserver aux formes sévères car EI graves
+ en ATU dans la LLC

✯ EFFETS INDESIRABLES
- infections (infections urinaires et respiratoires) immunodépression sévère
- allergie lors de la perfusion
↪ pré-médication : corticoïdes et anti-H1
- maladie auto-immune (PTI, néphropathies, troubles thyroïdiens, cytopénie)
↪ pendant le traitement : NFS, bilan rénal, bilan thyroïdien
- cancer
- troubles généraux (céphalées, nausées, fatigue)
↪ prémédication par paracétamol

✯ CONTRE-INDICATIONS

  • hyeprsensibilité
  • grossesse
  • allaitement
22
Q

Devant une hyperlymphocytose > 4G/ ?

A

Frottis au MGG : aspect morphologique
> lymphocytes de taille variable, matures, faible rapport N/C, cytoplasme basophile
=> lymphocyte polymorphes
=> réactionnelle : Sd mononucléosique (MNI) : sérologie EBV, CMV, rubéole, VHB, VIH ; parasitaire : toxoplasmose, paludisme

> lymphocytes monomorphes :
=> coqueluche : franche hyperlymphocytose, pas d’ombre de Gümprecht ⚠

=> LLC

23
Q

LLC et délétion 17p : traitement ?

A

1e intention
Ibrutinib
ou Idélalisib + rituximab

2e intention :
Venetoclax

Alemtuzumab (Campath®) en ATU
= Campath® (Anticorps monoclonal anti-CD52)
L’alemtuzumab est utilisé dans la prise en charge de leucémies lymphoïdes chroniques à cellules B mais aussi dans la SEP

24
Q

principaux symptômes d’évolution de la maladie

A

Nécessité de consulter lors des symptômes d’évolution de la maladie
• Perte de poids > 10 %
• Malabsorption, diarrhées, crampes abdominales
• Asthénie, cachexie
• Episodes fébriles inexpliqués
• Adénopathies plus volumineuses, plus denses, et plus résistantes aux traitements
• Epanchement pleural

25
Q

Ventoclax

A

✯ MÉCANISME D’ACTION
inhibiteur sélectif de la protéine anti-apoptotique BCL-2 (B-cell lymphoma 2), médiateur de la survie tumorale.
Le Vénétoclax initie la perméabilisation de la membrane mitochondriale externe (MOMP, mitochondrial outer membrane permeabilization), l’activation des caspases puis l’apoptose

✯ INDICATION
Le Vénétoclax est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints :
- d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC) en présence de délétion 17p ou de mutation TP53 chez les patients adultes inéligibles ou en échec à un inhibiteur du récepteur antigénique des cellules B.
- d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC) en absence de délétion 17p ou de mutation TP53 chez les patients adultes en échec à la fois à une chimio- immunothérapie et à un inhibiteur du récepteur antigénique des cellules B.

✯ EFFETS INDESIRABLES
- Troubles hématologiques: neutropénie
Surveillance hématologique à réaliser avec hémogramme complet. Adaptation du traitement (réduction posologie voire arrêt) en fonction des résultats.

  • Troubles gastro- intestinales : Diarrhées Nausées Vomissements, Constipation
    Nausées, vomissements : Boire entre les repas, faire plusieurs petits repas légers. Eviter les aliments gras, fris, épicés. Manger lentement. Traitement antiémétique standard éventuel.
    Constipation : privilégier une bonne hydratation et une activité physique régulière. Boire au moins 2 litres d’eau par jour. Fibres et traitement symptomatique laxatif sous avis médical.
    Diarrhées : Eviter le café, les boissons glacées, le lait, les légumes crus, les céréales, le pain complet et l’alcool. Boire au moins 2L d’eau par jour et privilégiez les féculents, les carottes, les bananes.
    Traitement anti-diarrhéique dès les premiers signes. Une réhydratation orale ou intraveineuse peut être nécessaire.
    En cas de fièvre associée ou si ≥ 3 selles liquides par jour : arrêt immédiat du traitement et thérapeutique adaptée.
  • Infections respiratoires et urinaires
    Limiter les contacts avec les personnes ayant une infection contagieuse. Se laver souvent les mains. Réaliser un examen approfondi.
    En cas de fièvre supérieure à 38°C, consulter le médecin.
  • Syndrome de lyse tumorale : Hyperkaliémie Hyperuricémie hypocalcémie
    Surveillance de la fonction rénale et du ionogramme sanguin.
    Boire au moins 2 litres d’eau par jours. Traitement par un agent hypouricémiant possible. Réhydratation par voie intraveineuse si nécessaire.
  • Asthénie
    Repos fréquent. Garder une bonne hygiène de vie, pratiquer un exercice modéré (marche). Prudence en cas de conduite de véhicule.
  • Hyperphosphatémie
    Réaliser un ionogramme sanguin. Adaptation du traitement en fonction des résultats : réduction de la posologie voire arrêt
26
Q

Cas clinique : pourquoi suspecter une LLC ?

Examen complémentaire ? Pourquoi ?

A
  • Syndrome lymphoprolifératif (indolore/symétrique)
  • Hyperleucocytose et hyperlymphocytose majeure
  • Aspect mature et monomorphe des Ly
  • Ombre de Gumprecht
  • Lymphocytose marquée chez une personne > 65 ans
  • Petits lymphocytes murs (importance du cytologiste qui analyse la lame)
  • État général peu altéré (présence simplement d’adénopathies)
  • La plus fréquentedes hémopathies de l’adulte

EXAMEN COMPLEMENTAIRE
→ Immunophénotypage des Ly
•Etablir la lignée qui prolifère
•Etablir la clonalité:
Pour les la lignée B uniquement: monotypie des chaînes légères
•Caractériser la pathologie grâce à des marqueurs spécifiques

27
Q

Score de Matutès

A
CD5+
CD23+
Fmc7-
CD79b faible ou CD22
IgS faible
28
Q

Classification de Binet

A

A : survie = 12 ans
Hb >100 g/L
plaq > 100 G/L
adénopathies < 3 aires palpables

B: survie = 5 ans
Hb > 100 g/L
plaq >100 G/L5 ans
adénopathies > 3 aires palpables

C : survie = 2 ans
Hb < 100 g/L et/ou plaq < 100 G/L

29
Q

LLC et anémie : comment expliquer ?

A

3 mécanismes :
-Un envahissement de la moelle osseuse par les lymphocytes
(= les lignées érythroblastiques et mégacaryocytaires sont étouffées donc on a une insuffisance médullaire).
Dans ce cas l’anémie est normocytaire

-Une carence en folates par un renouvellement cellulaire intense
Dans ce cas l’anémie est macrocytaire

-Une hémolyse (15% des LLC sont compliquées d’une anémie hémolytique)

Dans ce cas l’anémie peut-être discrètement macrocytaire, les réticulocytes ayant un VGM > à celui du GR mature

⚠ Les 3 mécanismes ne sont pas exclusifs l’un-l’autre

Résumé 
• AHAI !
• EBPAI = érythroblastopénie auto-immune
• IM : insuffisance médullaire
• Hypersplénisme
• Iatrogénie (chimio)
• Inflammation (infection)