Hypertension artérielle Flashcards
Quelles sont les valeurs normales de tension artérielle?
La TA optimale serait de
→ systolique < 120 et/ou
→ diastolique < 80
Mais on considère normal
→ systolique < 130 et/ou
→ diastolique < 85
On dit qu’il y a pré-HTA ou que la tension est normale élevée à
→ systolique 130-139 et/ou
→ diastolique 85-89
On parle d’HTA :
→ systolique >=140 et/ou
→ diastolique >=90
Grade 1
→ systolique 140-159 et/ou
→ diastolique 90-99
Grade 2
→ systolique 160-179 et/ou
→ diastolique 100-109
Grade 3
→ systolique >= 180 et/ou
→ diastolique >= 110
Hypertension systolique isolée
→ systolique >= 140 ET
→ diastolique < 90
Quelles sont les principales causes d’HTA?
- HTA essentielle (primaire)
→ 95% - HTA secondaire (5%)
→ maladie rénale
→ maladie rénovasculaire
→ endocrinopathies des glandes surrénales (hyperaldostéronisme, phéochromocytome, syndrome de cushing)
→ autres endocrinopathies : hypo/hyperthyroidie, hyperparathyroidie, hypercalcémie, acromégalie
→ coarctation de l’aorte
→ syndrome de l’apnée du sommeil
→ éclampsie et pré-éclampsie
→ maladie neurologique
→ rx : AINS, oestrogène, stéroides, sympathicomimétiques, antidépresseurs tricycliques, inhibiteurs de la monoamine oxydase, cyclosporine, érythropoïétine, cocaine
Quels signes cliniques doivent nous faire penser à une HTA rénovasculaire?
Les patients présentant au moins 2 des signes cliniques suivants, évocateurs d’HTA rénovasculaire, devraient faire l’objet d’exploration:
→ HTA : début soudain ou aggravation et > 55 ans ou < 30 ans
→ souffle abdominal
→ HTA résistante à au moins 3 rx
→ élévation d’au moins 30% du taux de créatinine, associée à la prise d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou d’antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II
→ autres affections vasculaire athéroscléreuse, en particulier chez les personnes qui fument ou qui sont atteintes de dyslipidémie
→ oedème pulmonaire récidivant, associé à des poussées d’HTA
Quels signes cliniques doivent nous orienter vers un HTA due à un hyperaldostéronisme?
Le dépistage devrait être envisagé chez les pts présentant les signes suivants:
→ hypokaliémie spontanée ( < 3.5 mmol/L)
→ hypokaliémie grave, provoquée par les diurétiques (< 3.0 mmol/L)
→ HTA réfractaire à 3 rx ou plus
→ adénomes surrénaliens, découverts au hasard
Quels signes cliniques devraient nous orienter vers une HTA due à un phéochromocytome?
Selon le PECH 2015, le dépistage du phéochromocytome devrait être envisagé chez les patients présentant les signes suivants:
→ HTA paroxystique ou HTA grave persistante (PA >= 180/110), réfractaire au tx antihypertenseur habituel.
→ HTA et sx évocateurs d’une production excessive de catécholamines (au moins 2 des sx suivants : céphalées, palpitation, sueurs, pâleur, crises de panique, etc)
→ HTA provoquée par les bêta bloquant, les inhibiteur de la monoamine-oxydase, des mictions ou des variations de la pression abdominale
→ masses surrénaliennes, découvertes fortuitement
→ adénomatose pluri-endocrinienne de type 2A ou 2B, neurofibromatose (maladie de von Recklinghausen) ou angiomatose de von Hippel-Lindau
Que doit-on demander à l’histoire d’un patient qui fait de l’hypertension?
- Histoire de l’HTA
→ dernière TA normale
→ évaluation des dernières prises de la TA
2. Histoire du tx → classe thérapeutique → dose → efficacité → tolérance
- Histoire familiale
→ HTA
→ maladie ou décès d’origine cardiovasculaire prématuré
→ maladie familiales (phéochromocytome, maladie rénale, diabète, goutte)
4. Prises d'agents pouvant élever la TA → oestrogène → stéroides → AINS → sympathicomimétique → cocaïnes et autres drogues
- Histoire alimentaire
→ apport en sodium
→ consommation alcool
→ consommation de gras saturés - Bilan psychosocial
→ facteurs stressants - Fct sexuelle
- Signes et sx de causes secondaires
→ faiblesse musculaire
→ excès de palpitations, de diaphorèse, de tremblements
→ amincissement de la peau
→ dlr au flanc
→ perte de poids
→ obésité abdominale avec apparition de vergeture
9. Sx d'atteinte des organes cibles → céphalées, confusion → faiblesse → perte de vision transitoire, perte de l'acuité visuelle → dlr thoracique, dyspnée, palpitations → claudications
10. Sx d'apnée du sommeil → céphalées matinales → somnolence → ronflements → sommeil erratique
11. Facteurs de risque cardiovasculaire → diabète → dyslipidémie → sédentarité → tabagisme
Quels sont les éléments importants à vérifier à l’examen physique d’un patient hypertendu?
- Mesure de la TA
2. Apparence générale → état de conscience → taille et poids → distribution de la graisse corporelle → lésions cutanées → force musculaire
- Fond d’oeil
→ oedème papillaire
→ hémorragies
→ exsudat - Examen du cou
→ auscultation et palpation des artères carotides
→ palpation de la thyroide
→ TVC et RHJ - Examen cardiaque
→ rythme et fréquence
→ choc apexien
→ bruits - Examen pulmonaire
→ ronchis
→ râles - Examen abdominal
→ masses rénales
→ souffles a/n de l’aorte ou des artères rénales
→ pouls fémoraux - Examen de la vascularisation périphérique et des extrémités
→ oedème
→ poul périphérique - Examen neurologique
→ troubles visuels
→ faiblesse localisée
→ confusion
Quelles sont les atteintes des organes cibles de l’HTA?
- Coeur
→ maladie coronarienne (angine, infarctus)
→ hypertrophie ventriculaire gauche qui mène à de l’insuffisance cardiaque systolique - Cerveau
→ ICT
→ AVC ischémique ou hémorragique
→ démence vasculaire
3. Yeux (rétinopathie hypertensives) → rétrécissement artériolaire → hémorragie rétinienne → exsudats → oedème papillaire
- Reins (maladie rénale, néphropathie hypertensive)
→ albuminurie
→ néphroangiosclérose
→ IR - Artères périphériques viscérales et des membres
→ artériopathie obstructive des artères viscérales (ischémie intestinale), rénales (HTA rénovasculaire, IR) et des membres (claudication, plaies ischémiques, nécrose)
→ anévrysme de l’aorte
Quels sont les facteurs de risque de la maladie cardio-vasculaire?
1. Modifiables → hyperlipidémie → tabagisme (++) → HTA → diabète → obésité androïde → facteurs psychosociaux (stress, dépression) → nutrition riche en gras et pauvre en fruits et légumes → sédentarité → alcool → personnalité de type A
- Non modifiable
→ âge
→ sexe
→ hérédité (histoire familiale)
3. Facteurs précipitants (favorisent la vasoconstriction coronarienne par la stimulation alpha) → cocaïne → stress → froid intense → exercice → pathologie associée
Quels sont les critères pr affirmer qu’un patient a le syndrome métabolique?
- Tour de taille
→ H : > 102 cm
→ F : > 88 cm - Triglycérides
→ > 1.7 mmol/L - Cholestérol HDL
→ H : > 1.03
→ F : > 1.29 - Pression artérielle
→ > 135/85 - Glycémie à jeun
→ > 5.6 mmol/L
Pourquoi est-ce que c’est important de prendre plusieurs mesures de la tension artérielle avant de porter le dx de HTA?
Il existe le syndrome du sarrau blanc, c’est-à-dire que le patient fait de l’hypertension ds le cabinet du médecin, mais sa réelle tension est normale. Il serait donc faux de dire que ce patient est hypertendu et il ne serait pas justifié de le traiter pr cette maladie, puisqu’il n’en est pas atteint.
Il ne faudrait pas conclure à une tension élevée seulement sur le fait qu’une mesure ponctuelle a été prise et s’est révélée élevée. En effet plusieurs conditions peuvent élever la TA de manière ponctuelle, telle une infection ou un stress important.
Quelles sont les étapes pour poser un diagnostic d’HTA?
- Dès la première consultation, il faudrait poser le dx d’HTA chez les patients qui présentent les caractéristiques d’une poussée hypertensive ou d’une urgence hypertensive et entreprendre immédiatement la prise en charge.
Chez les autres patients, il faut au moins 2 mesures supplémentaires.
- Si à la première consultation, la pression est normale élevée, on fait un suivi annuel.
- Si à la première consultation, la pression est élevée, il faudrait relever les ATCD du patient, procéder à un examen physique et demander des examens pr évaluer les atteintes des organes cibles et les facteurs de risques de maladie cardiovasculaire, en l’espace de 2 consultations
- Si à la première consultation, la PS moyenne est >= 180 ou si la PD moyenne est >= 110 mmHgm on peut poser le dx d’HTA
- Si à la première consultation, la PS moyenne est entre 140-179 et/ou la PD moyenne est entre 90-109, il faudrait procéder à des mesures de la PA hors clinique avant la 2e consultation:
→ MAPA est recommandée pr mesurer la PA hors clinique
→ la LPAD est recommandée si la MAPA n’est pas tolérée, rapidement disponible ou si le patient préfère une autre méthode
→ si la PA moyenne hors clinique n’est pas élevée, le syndrome du sarrau blanc devrait être posé et il ne faudrait pas entreprendre un tx pharmacologique. - Si la PS moyenne est entre 140-179 et/ou si la PD moyenne est entre 90-109 ET si l’on ne procède pas à des mesures hors clinique de PA, le diagnostic peut être posé à la suite d’une série de consultations pour les MPCA en clinique ou si une des conditions suivantes est respectée:
→ à la 2e consultation, la PS moyenne mesurée selon la MPAC est de >= 140 et/ou la PD moyenne >= 90 chez les patients atteints de lésions macrovasculaire des organes cibles, de diabète ou d’une néphropathie chronique (DFG < 60)
→ à la 3e consultation, la PS moyenne est > = 160 ou la PD moyenne >= 100
→ à la 5e consultation, la PS moyenne est >= 140 ou la PD moyenne >= 90
- Il faudrait entreprendre la recherche de causes secondaires d’HTA chez les patients présentant des signes cliniques et/ou des résultats d’examens de laboratoire évocateurs de l’affection
- Si, à la dernière consultation d’exploration dx, un dx n’est pas posé et s’il n’y a pas de signes de lésions macrovasculaire des organes cibles, la PA devrait être évaluée tous les ans
- Il faudrait suivre, à des intervalles de 3-6 mois, les patients hypertendus en voie d’adopter des comportements liés à la santé et, à des intervalles encore plus rapprochées, les patients ayant des valeurs plus élevées de PA
- On devrait prévoir des consultations de contrôle tous les mois ou tous les 2 mois, selon les valeurs de PA, chez les patients sous pharmacothérapie antihypertensive, jusqu’à ce que les mesures obtenues au cours de deux consultations consécutives, soient inférieures à la valeur cible (cote D).
L’intervalle devra être raccourci chez les patients qui présentent des sx, qui sont atteints d’HTA grave ou qui souffrent d’intolérance aux antihypertenseurs ou de lésions des organes ciblres (cote D). Une fois la valeur cible atteinte, les controles pourront s’effectuer tous les 3-6 mois.
Quelles sont les urgences hypertensives?
Pression diastolique asx >= 130 mmHg
Élévation très importante de la PA ds l'un ou l'autre des contextes suivants: → encéphalopathie hypertensive → anévrysme disséquant aigu de l'aorte → insuffisance ventriculaire gauche aigue → syndrome coronarien aigu → affection rénale aigue → hémorragie intracrânienne → AVC ischémique aigue → pré-éclampsie et éclampsie → HTA associée aux catécholamines
Quelle est l’investigation qu’on devrait demander pour l’HTA? (examens de bases chez les hypertendus)
- Analyse d’urine
→ protéinurie
→ microalbuminurie (seulement di diabétique) - Analyse sanguine
→ K, Na, créatinine
→ potassium bas : phéochromocytome ? - HbA1c
→ diabétique (change la cible)
→ HbA1c >= 6.5%
4. Cholestérol total à jeun, HDL, LDL et triglycérides → chercher une dyslipidémie → cholestérol total < 5.20 mmol/L → TG < 1.70 mmol/L → HDL > 1.0 mmol/L → LDL = cholestérol - HDL - TG / 2
- ECG ordinaire, à 12 dérivations
→ HVG (R en aVL > 11 mm, S en V1 + R en V5 ou V6 > 35 mm)
Faute de données suffisantes, on ne peut recommander actuellement la recherche systématique de microalbuminurie chez les personnes hypertendues non diabétique
Quelles sont les valeurs seuils pr débuter un tx antihypertenseur?
Chez les diabétiques
→ PS >= 130
→ PD >= 80
Chez les patients à risque élevé (lésions des organes cibles ou facteur de risque de MCV)
→ PS >= 140
→ PD >= 90
Chez les patients à faible risque
→ PS >= 160
→ PD >= 100
Chez les personnes âgées
→ PS >= 160