M6S2 L’image financière de l’organisation Flashcards
Expliquer les principes comptablesPasser des écritures simplesDécrire le journalDécrire le grand livreDécrire la balancePrésenter le plan comptable généralDécrire le bilanDécrire le compte de résultat
Par quoi est régit le système comptable ? Qu’est ce que les principes comptable ?
Il est régi par de nombreuses normes à caractère obligatoire.
Une grande partie est regroupée au sein du PCG (Plan Comptable Général) régulièrement actualisé pour prendre en compte l’harmonisation internationale et sur préconisation de l’Autorité des Normes Comptables (ANC).
Parmi les éléments du PCG se trouvent des principes de bonne conduite appelés principes comptables.
Ces principes déterminent les circonstances imposant un enregistrement et la méthode d’enregistrement.
Leur application est obligatoire et vise à donner une image fiable et fidèle de l’entreprise, que les résultats soient bénéficiaires ou déficitaires.
Définition d’une image fidèle ?
Le bilan, le compte de résultat et l’annexe doivent comprendre autant de rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l’indication du chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent.
(Ainsi, pour établir une image fidèle l’entreprise doit produire un bilan, un compte de résultat et une annexe.)
Définition du principe de permanence des méthodes ?
Sauf dans des cas exceptionnels, afin de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise et dans les conditions prévues par un règlement de l’Autorité des normes comptables,-
– les méthodes comptables retenues et la structure du bilan et du compte de résultat ne peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre. –
Si des modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l’annexe et signalées, le cas échéant, dans le rapport des commissaires aux comptes.
(Ce principe permet la comparaison des exercices comptables (années).)
Définition du principe des coûts historiques :
À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur coût de production.
(On ne tient donc pas compte des plus ou moins-values latentes c’est-à-dire qui ne sauraient être réelles qu’à condition que les biens soient vendus à ce moment-là. Ainsi, l’entreprise ne peut pas être tentée de compenser des pertes en réévaluant des biens qu’elle détiendrait.)
Définition du principe de prudence :
Pour leur établissement, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé poursuivre ses activités.
(Cela implique que tout flux constaté lors d’un exercice doit être comptabilisé lors de cet exercice et ne pas être transféré à l’exercice ultérieur.
Ce principe conduit également à comptabiliser (provisions) une perte probable même si elle n’est pas encore apparue dans l’exercice mais à ne pas enregistrer un profit probable. Ainsi, on tient compte de la situation la plus défavorable.)
Définition du principe de non compensation :
Cela implique que chaque opération, chaque flux est enregistré séparément.
Illustration
J’achète un bureau 1000 € à un fournisseur qui me doit 950 € issu d’un avoir sur un achat précédent.
Le principe de non compensation interdit d’effacer l’avoir au profit de la dette créée par l’achat du bureau et d’enregistrer l’achat du bureau pour 50 €.
L’achat du bureau sera donc enregistré pour 1000 € et l’avoir aussi pour 950 €.
Définition du principe d’indépendance des exercices :
Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice peuvent être inscrits dans les comptes annuels.
( Cela permet de déterminer le plus fidèlement et sincèrement la valeur que l’entreprise a générée pendant l’exercice comptable. Cette valeur est nommée le résultat comptable. Nous verrons plus loin comment le déterminer. )
L’exercice comptable correspond à 360 jours (12 mois de 30 jours) et ne coïncide pas forcément avec l’année civile ! )
Définition du principe de continuité de l’exploitation :
Les comptes sont établis en présumant que l’entreprise continue son activité sauf quand la continuité n’est plus assurée.
En quoi consiste la comptabilité en partie double ?
Elle consiste à enregistrer pour toute opération au moins deux flux.
Pour chaque opération, on fait apparaître la ressource qui est à son origine et l’emploi qui est la conséquence. Emplois et ressources représentent les deux facettes d’une même opération et sont nécessairement de même valeur. Cette égalité est à la base de la partie double.
Qu’est ce qu’un flux ? Quels flux distingue t-on ? Qu’est ce que l’intensité du flux ?
Ce sont des mouvements, des transferts.
On distingue :
- les flux physiques : ils concernent les mouvements de biens ou de services. On les appelle aussi flux réels.
- les flux monétaires : ils concernent les mouvements monétaires. On les appelle aussi flux financiers.
Un flux est mesuré par son intensité, c’est-à-dire son montant.
Toutes les opérations effectuées par l’entreprise peuvent être schématisées par des flux.
Qu’est que la notion de ressource ? A quelle question doit elle répondre ?
Ainsi, tout flux qui sort de l’entreprise est une ressource et répond à la question « D’où vient l’argent ? »
Qu’est que la notion d’emploi ? A quelle question doit elle répondre ?
Tout flux qui entre dans l’entreprise constitue un emploi de la ressource et répond aux questions « Où va l’argent ? » ou « À quoi sert l’argent ? »
Qu’est ce que la notion de compte ?
Les comptes permettent l’enregistrement des flux générés par des opérations.
Tous les mouvements (flux) relatifs à un même élément sont regroupés dans un compte.
On se les représente comme des tiroirs dans lesquelles on classerait des flux générés par des opérations.
Illustration
Ainsi, par exemple, le compte « banque » enregistre tous les flux impliquant le compte bancaire de l’entreprise.
Sous quelle forme se présente le compte ?
Sous forme d’un tableau à deux colonnes.
La colonne de droite est intitulée « CRÉDIT », la colonne de gauche « DÉBIT ».
ATTENTION
Le sens de Débit et Crédit n’est pas forcément le même que pour nos relevés de compte bancaire !
Dans la pratique scolaire, on simplifie cette présentation et on parle de compte en T.
Comment enregistre t-on les opérations ?
Selon le principe de partie double, toute opération s’enregistre dans deux comptes (au moins) selon la règle suivante :
La ressource (d’où vient l’argent ?) s’enregistre au crédit d’un compte.
L’emploi (où va l’argent ? à quoi sert l’argent ?) s’enregistre au débit d’un compte.
Cela implique que toute inscription dans un compte (au débit ou au crédit) fait l’objet d’un enregistrement de même montant, mais de sens opposé, dans un autre compte (au crédit ou au débit) ou de plusieurs enregistrements dans plusieurs comptes, enregistrements dont le mouvement est égal au total de la première.
Comment enregistre t-on l’opération suivante : L’entreprise achète pour 500 € de marchandises. Elle paie par chèque ?
En appliquant le principe de partie double et en ignorant l’impact de la TVA dans un souci de simplification :
*Ressource : d’où vient l’argent ? du compte bancaire (paiement par chèque)
*Emploi : à quoi sert l’argent ? à acheter des marchandises
Pour enregistrer cette opération, nous portons :
*la ressource au crédit du compte « Banque » pour 500 €
*l’emploi au débit du compte « Achats de marchandises » pour 500 €
Il y a bien égalité entre ce qui est inscrit au débit et au crédit.
Définition du solde d’un compte
C’est la différence entre le total le plus élevé et le total le plus faible.
Si le total le plus élevé est celui des débits, le solde est dit débiteur ;
dans le cas contraire, le solde est dit créditeur.
Où doit on inscrire le solde débiteur et créditeur ?
Une convention de présentation conduit à inscrire le solde créditeur du côté du débit et le solde débiteur du côté du crédit.
Ainsi en incluant le solde, les colonnes crédit et débit d’un même compte sont égalisées.
Comment doit être présenté les documents comptables ? Pourquoi ? Quels comptes distingue t-on ?
Afin que les documents comptables puissent être lus et compris par tous, il est nécessaire que les entreprises présentent leurs documents (bilan, compte de résultat… ) de la même façon.
La normalisation est matérialisée par le Plan comptable général réorganisé datant de 2014, mais il évolue à présent en permanence.
Les comptes sont regroupés en huit classes. On distingue :
les comptes de bilan : ils présentent à un moment donné l’état du patrimoine de l’entreprise. (classes 1à 5)
les comptes de gestion : ils reflètent l’activité de l’entreprise pour une période donnée. (classes 6 et 7)
Comment une entreprise peut elle adapter un plan de compte à ses besoins ?
Chaque entreprise peut, en respectant le cadre général, établir son plan de comptes adapté à ses besoins.
Classification des comptes :
MNEMO : Le capitaine immorale venant de Stockholm tire finalement son charisme de ses promesses un peu spéciales
1 : Ce sont les comptes de capitaux où l’on trouve notamment le capital de l’entreprise, celui par exemple défini par la structure juridique choisie.
2 : Ce sont les comptes d’immobilisation (les immobilisations sont les éléments matériels et immatériels comme les actions que possèdent l’entreprise).
3 : Ce sont les comptes de stock. Pour les entreprises du tourisme, ce sont « les prestations de services en cours » de réalisation.
4 : Ce sont les comptes de tiers, créances des clients ou dettes des fournisseurs.
5 : Ce sont les comptes financiers tels que la caisse ou les comptes courants bancaires.
6 : Ce sont les comptes de charges : les charges étant les dépenses nécessaires au fonctionnement de l’entreprise sauf les immobilisations.
7 : Ces sont les comptes de produits : ce sont les recettes liées à l’activité de l’entreprise ou à ce qu’elle possède.
8 : Ce sont les comptes dits spéciaux qui permettent de comptabiliser notamment les engagements (droits et obligations), le résultat en attente d’affectation.
Quelles sont les pièces justificatives nécessaires à l’enregistrement comptable ?
L’entreprise crée des documents destinés aux tiers : factures, effets de commerce, chèques, ordres de virement, …
Les tiers créent des documents destinés à l’entreprise : factures, effets de commerce, chèques, extraits de comptes…, avis d’échéance…
Toutes ces pièces servent à justifier l’enregistrement comptable en matérialisant la preuve de l’opération.
Quels sont les travaux quotidiens de l’exercice comptable ?
Quels sont les travaux periodiques ?
Quels sont les teavauxs à réaliser à la fin de l’exercice ?
Quotidien :
- enregistrement au journal
- Mise à jour du grand livre des comptes
périodiques :
- balance générale
fin d’exercice :
- opération d’inventaires et balance après inventaire
- Bilan + compte de résultats
Schéma page 10
Qu’est ce que le journal ?
Il enregistre toutes les opérations effectuées par l’entreprise et cela dans l’ordre chronologique.
Il s’agit d’une activité journalière.
Chaque opération donne lieu à un « article » dans le journal.
l’intitulé du compte débité est collé vers la gauche et celui du compte crédité est poussé vers la droite.
Comment est tenue le journal par les entreprises ? Que risque t-on pour la non tenue du journal ?
Les opérations seront enregistrées journalièrement et chronologiquement toutes les opérations effectuées par l’entreprise avec les tiers.
Mais quelle que soit la solution adoptée, la tenue du journal est réglementée (sans rature et sans laisser de blanc entre les articles) et obligatoire.
( Notons que, sauf pour quelques très petites entreprises, la tenue du journal est automatisée : le journal « papier » est le plus souvent remplacé par l’utilisation d’un logiciel de comptabilité qui assure également l’encaissement, la facturation client (solution appelée progiciel de gestion intégrée). )
Ne pas tenir un journal constitue un délit.
Terminons en disant que, dans la pratique, il y a plusieurs journaux : le journal des achats, le journal des ventes, le journal de banque, … ce qui facilite les traitements.
Qu’est ce que la TVA ?
La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect qui apparaît en France en 1954.
Cet impôt frappe la consommation finale de biens et de services et représente environ 47.2 % des recettes fiscales de l’État en 2019.
Quel est le champ d’application de la TVA ? Quel est son taux ?
À l’exception des exportations, la TVA frappe la presque totalité des opérations effectuées par les entreprises (ventes, prestations de services, achats…).
Le taux normal est de 20 %.
- Un taux intermédiaire de 10 % (les produits agricoles non transformés, les travaux d’amélioration de l’habitat, certaines prestations de services telles que la restauration, les musées…)
- Un taux réduit de 5,5 % (les produits et services de première nécessité ou de consommation courante et certains travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements)
- un taux particulier de 2,10 % (certains biens et services (médicaments, ou ventes d’animaux vivants de boucherie par exemple).
- Dans certaines zones géographiques (Corse ou départements d’outre-mer), il existe également des taux particuliers.
Comment fonctionne la TVA ?
La Taxe sur la valeur ajoutée est une taxe qui touche seulement le consommateur final d’un bien ou d’un service.
Cependant, afin d’être sûr de « toucher » le consommateur final, l’ensemble des biens et services se vendent toutes taxes comprises (TTC) c’est-à-dire TVA incluses.
Les entreprises sont donc des collectrices de TVA pour le compte de l’État.
En effet, les entreprises perçoivent de la TVA (en vendant TTC) qu’elles doivent restituer à l’Etat (TVA collectée).
Et d’autres paient de la TVA que l’État doit leur restituer (TVA déductible).
Concrètement, pour que la TVA n’ait finalement aucune incidence sur l’entreprise, qui n’est pas un consommateur final, l’entreprise déclare, dans la déclaration de TVA, les montants de TVA perçus et payés, et rembourse ce qu’elle doit ou a un crédit (avoir) de TVA.
La comptabilité financière en distinguant la TVA dans l’enregistrement des flux, permet à l’entreprise d’indiquer les montants exacts de TVA collectée et déductible de sorte à ne restituer à l’État (TVA à décaisser) que ce qu’elle doit et à récupérer ce que l’État lui doit (crédit de TVA).
Quels sont le régimes où les entreprises ne récupère pas et ne restitue pas la TVA à l’état ?
Il s’agit des entreprises :
du commerce dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 82 800 € HT ;
de prestation de service, dont les professions libérales, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 33 200 €HT.
Dans la pratique quand est ce que la TVA sera effectivement décaissée ?
Dans la pratique, la TVA à décaisser au titre du mois N, sera effectivement décaissée courant du mois suivant, si le montant (TVA collectée – TVA déductible) est positif.
Si le montant (TVA collectée-TVA déductible) est négatif, ce montant constitue un crédit de TVA qui sera ajouté à la TVA déductible du mois suivant.