M2S5 Responsabilité contractuelle Flashcards
• Définir la notion de responsabilité contractuelle • Identifier les conditions de sa mise en oeuvre • Caractériser les effets de la responsabilité • Décrire les aménagements conventionnels de la responsabilité • Décrire les modalités d’exonération de la responsabilité contractuelle
Qu’est ce que la responsabilité contractuelle?
Les parties au contrat valablement formé doivent exécuter les obligations auxquelles elles se sont engagées puisque le contrat a « force de loi » (art. 1103 du Code civil), puisque les obligations s’imposent aux parties.
Le contrat valable doit être exécuté.
Si le débiteur n’exécute pas tout ou une partie des obligations qui lui incombent, le créancier met en œuvre la responsabilité contractuelle du débiteur.
Qu’est ce qu’une action en responsabilité contractuelle?
Elle a pour objectif la réparation du préjudice subi par le créancier du fait de l’inexécution, par le débiteur, de ses obligations.
Quelles sont les conditions nécessaires pour mettre en jeu la responsabilité du débiteur?
- un contrat valable : existant et valable
- un fait générateur : l’inexécution totale ou partielle des obligations nées du contrat,
- un préjudice/dommage : matériel, corporel ou moral qui est prévisible et certain à la conclusion du contrat
- un lien de causalité entre le fait générateur et le préjudice.
Que peut faire le créancier qui après quelques tentatives amiables, si le débiteur n’exécute pas les obligations qui lui incombent?
Une action en réparation.
On entend par là, l’action qui va conduire à la résolution du litige. Ainsi la loi prévoit plusieurs possibilités pour résoudre le litige qui oppose les parties.
Néanmoins quelle que soit l’issue ou l’action envisagée, il convient de débuter par la mise en demeure.
Quelles sont les possibilités qu’offre la loi pour résoudre un litige qui oppose les parties?
Art 1217 :
« La partie envers laquelle l’engagement n’a pas été exécuté, ou l’a été imparfaitement, peut :
- refuser d’exécuter ou suspendre l’exécution de sa propre obligation ;
- poursuivre l’exécution forcée en nature de l’obligation ;
- obtenir une réduction du prix ;
- provoquer la résolution du contrat ;
- demander réparation des conséquences de l’inexécution.
Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s’y ajouter. »
Définition de la mise en demeure
Art 1231 :
« A moins que l’inexécution soit définitive, les dommages et intérêts ne sont dus que si le débiteur a préalablement été mis en demeure de s’exécuter dans un délai raisonnable. »
Comment doit être effectué la mise en demeure ?
Une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR). Cette mise en demeure est une injonction au débiteur défaillant d’exécuter son obligation.
Pourquoi le mise en demeure est elle indispensable ?
Elle :
* marque le début de l’action en responsabilité contractuelle,
* constate l’inexécution de l’obligation,
* enjoint le débiteur à s’exécuter,
* marque le début des dommages et intérêts moratoires (de retard).
Qu’est ce qu’une clauses résolutoire de plein droit?
Art 1225 :
« La clause résolutoire précise les engagements dont l’inexécution entraînera la résolution du contrat.
La résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s’il n’a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l’inexécution. La mise en demeure ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire. »
Que se passe t-il lorsque la mise en demeure adressée au débiteur est restée infructueuse?
le créancier n’a alors d’autres recours que de saisir le tribunal compétent pour demander réparation du préjudice subi.
Il a plusieurs possibilités:
- la réparation en nature : le créancier demande l’exécution de l’obligation ;
- la réparation par équivalent : le créancier demande une somme d’argent, les dommages et intérêts, pour compenser le préjudice subi.
Qu’est ce qu’une réparation en nature (exécution forcée) ?
Elle consiste à obtenir l’exécution de l’obligation qui fera disparaître le dommage.
Art 1221 :
« Le créancier d’une obligation peut, après mise en demeure, en poursuivre l’exécution en nature sauf si cette exécution est impossible ou s’il existe une disproportion manifeste entre son coût pour le débiteur de bonne foi et son intérêt pour le créancier. »
Quelles sont les différentes natures d’obligation ?
- l’obligation de donner
- l’obligation de faire ou ne pas faire
A quoi peut correspondre la répartion d’une obligation de donner?
Le débiteur doit donner :
- Une chose de genre, c’est-à-dire qui est remplaçable par une autre qui peut être acquise auprès d’un tiers. Si le prix est différent, le débiteur assumera cette différence.
- Une chose précise et unique (un objet d’art par exemple) : dans ce cas, le juge peut ordonner la saisie pour restituer la chose à l’acquéreur.
- Une somme d’argent : dans ce cas, la somme peut être saisie, sur ordre d’un juge, sur le patrimoine du débiteur (saisie de biens qui seront vendus pour récupérer la somme, saisie sur rémunération).
A quoi peut correspondrela réparation d’une obligation de faire? Exemple
Si le débiteur était tenu à une obligation de faire, le tribunal peut autoriser le créancier à faire exécuter la prestation par un tiers aux frais du débiteur.
Il y a remplacement du débiteur.
Un entrepreneur en bâtiment tarde à achever la construction. Le juge peut autoriser le créancier – le maître d’oeuvre – à recourir à un autre entrepreneur pour achever l’oeuvre entreprise.
A quoi peut correspondre la réparation d’une obligation de ne pas faire? Exemple
Si le débiteur est tenu d’une obligation de ne pas faire, le créancier peut demander la destruction de ce qui a été fait en violation du contrat.
Le locataire peut être obligé de remettre les lieux en l’état où ils se trouvaient au moment de la conclusion du bail.