Item 286 - DiarrhĂ©e aigue đŸ”„ Flashcards

1
Q

ConnaĂźtre la dĂ©finition d’une diarrhĂ©e aiguĂ«

A
  • > 3 selles de consistance trĂšs molle Ă  liquide par jour
  • d’apparition brutale
  • Ă©voluant < 14 j
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Q

Connaßtre la définition du syndrome dysentérique

A
  • Ă©vacuations glairo-sanglantes
  • Souvent prĂ©sent : le sd rectal
    1. Ă©preintes (douleurs coliques pelviennes soulagĂ©es par l’émission de selles)
    2. impériosité
    3. tĂ©nesme (douleur anale persistante aprĂšs l’exonĂ©ration)
  • Signes gĂ©nĂ©raux
    • fiĂšvre parfois observĂ©e en cas d’infection intestinale
  • SIGNIFICATION
    • TĂ©moigne de la prĂ©sence de lĂ©sions de la muqueuse colique ou ilĂ©o-colique (ulcĂšres ou ulcĂ©rations)
    • Le + souvent causĂ©es par un agent infectieux (germe entĂ©ro-invasif)
    • Ou plus rarement par un autre mĂ©canisme inflammatoire, toxique ou ischĂ©mique
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3
Q

ConnaĂźtre l’incidence et la prĂ©valence des diarrhĂ©es aiguĂ«s

A
  • FrĂ©quent en mĂ©d gĂ© : 5% des Français par an soit 3 millions de consultations
  • La plupart sont spontanĂ©ment rĂ©solutives et n’amĂšnent pas les patients Ă  consulter ☞ environ 20 M de Français touchĂ©s par an par la gastroentĂ©rite aiguĂ«
  • La diarrhĂ©e aiguĂ« du voyageur, ou turista, touche chaque annĂ©e entre 50 et 200 millions d’individus.
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4
Q

ConnaĂźtre les Ă©lĂ©ments d’interrogatoire et d’examen clinique permettant de s’orienter vers le mĂ©canisme de la diarrhĂ©e

A
  • ② mĂ©canismes principaux de diarrhĂ©e aigĂŒe
    • ① une invasion de la muqueuse par le germe pathogĂšne (mĂ©canisme entĂ©ro-invasif)
    • ② une entĂ©rotoxine qui stimule la sĂ©crĂ©tion intestinale (diarrhĂ©e liquidienne)
  • đŸ’đŸ»â€â™‚ïž : La diarrhĂ©e brĂšve, souvent < 24 heures, est frĂ©quente. Elle est isolĂ©e, sans signes gĂ©nĂ©raux ni dĂ©shydratation et spontanĂ©ment rĂ©solutive. Elle ne requiert aucune exploration. Son contexte d’apparition est caractĂ©ristique : stress, Ă©cart alimentaire.
  • 🩠 : Les gastroentĂ©rites virales (rotavirus, astrovirus, adĂ©novirus), surviennent volontiers dans un contexte saisonnier et Ă©pidĂ©mique et s’accompagnent souvent de nausĂ©es et vomissements, parfois de fiĂšvre ou d’éruptions cutanĂ©es.
  • đŸ§« : La diarrhĂ©e peut avoir une origine bactĂ©rienne
    • causĂ©e par un germe entĂ©roinvasif souvent responsable d’un sd dysentĂ©rique (Salmonella, Shigella, Campylobacter, Yersinia, Escherichia coli entĂ©ro-invasif = ECEI),
    • causĂ©e par une toxine (Escherichia coli entĂ©rotoxinogĂšne = ECET, staphylocoque aureus, Clostridioides difficile = Clostridium nouvelle nomenclature
  • 🐛 : En cas de sĂ©jour en zone d’endĂ©mie, des parasites peuvent provoquer une diarrhĂ©e aiguĂ«,
    • l’amoebose (protozoaire Entamoeba histolytica).
    • Turista causĂ©e par : E.coli entĂ©rotoxinogĂšne ECET, ou plus rarement une Shigella dysenteriae.
  • đŸ‘šâ€đŸ‘©â€đŸ‘§â€đŸ‘§ : Il faut savoir identifier une possible TIAC en interrogeant le/les patient(s) sur de possibles sujets aux symptĂŽmes similaires (minimum deux cas), de temporalitĂ© proche, dont on peut rapporter la cause Ă  une mĂȘme origine alimentaire. Dans ce cas, une dĂ©claration Ă  l’ARS est obligatoire, afin de dĂ©clencher une enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique pour identifier les cas potentiels, et sanitaire (contrĂŽles d’hygiĂšne de l’établissement suspectĂ© responsable).
  • 💊 : De nombreux mĂ©dicaments (plus de 700) peuvent ĂȘtre responsables d’une diarrhĂ©e aiguĂ«. L’introduction rĂ©cente d’un traitement doit ĂȘtre cherchĂ©e. Parmi eux, les ATB sont frĂ©quemment impliquĂ©s, par plusieurs mĂ©canismes possibles. Les agents de chimiothĂ©rapie sont Ă©galement frĂ©quemment pourvoyeurs de diarrhĂ©e.
  • đŸ”„ : Enfin, la diarrhĂ©e aiguĂ« peut rĂ©vĂ©ler une pathologie responsable de lĂ©sions de la muqueuse digestive comme une MICI, une atteinte post-radique, une colite ou entĂ©ro-colite ischĂ©mique. Dans ces situations, les symptĂŽmes peuvent dĂ©buter de façon aiguĂ« et le diagnostic s’établir rapidement, mais il s’agit de pathologies chroniques, n’entrant donc pas stricto sensu dans le spectre de la diarrhĂ©e aiguĂ« (<14 jours).
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5
Q

Connaßtre les caractéristiques de la diarrhée des antibiotiques et ses deux catégories (A)

A
  • Zoom sur K. Oxytoca
    • diarrhĂ©e hĂ©morragique avec lĂ©sions ischĂ©miques de la muqueuse colique,
    • apparaissant quelques jours aprĂšs la prise d’antibiotiques.
    • Le diagnostic est fait par la coproculture avec demande orientĂ©e
    • La colite est gĂ©nĂ©ralement spontanĂ©ment rĂ©solutive rapidement Ă  l’arrĂȘt des antibiotiques.
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6
Q

ConnaĂźtre les principaux germes en cause dans les intoxications alimentaires

A
  • Parmi les causes de TIAC frĂ©quentes
    • Norovirus (crustacĂ©s, coquillages)
      • une incubation de 24-48h
      • une prĂ©sentation avec des vomissements, des douleurs abdominales, une diarrhĂ©e rarement fĂ©brile.
  • Touchant les pays en voie de dĂ©veloppement +++
    • Les Shigella ☞syndrome dysentĂ©rique
    • Le Vibrio cholerae ☞ diarrhĂ©e sĂ©crĂ©toire aqueuse majeure de mĂ©canisme toxinique
  • DiarrhĂ©e + voyage
    • Paludisme ☞ diarrhĂ©e + fiĂšvre + troubles neurologiques
    • Turista
      1. Escherichia coli (souches entéroinvasives ou entérotoxinogÚnes)
      2. Salmonella
      3. Norovirus
      4. Amibes
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7
Q

Connaßtre la complication majeure de la diarrhée

A
  • Devant toute diarrhĂ©e aiguĂ«, quelle qu’en soit la cause, il faut systĂ©matiquement rechercher des signes de dĂ©shydratation +++ (DEC + DIC)
  • Les sujets ĂągĂ©s dĂ©pendants sont Ă  haut risque de dĂ©shydratation.
  • Les consĂ©quences sont les THE et l’IRf
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8
Q
  • Connaitre les indications des examens complĂ©mentaires devant une diarrhĂ©e aigue
  • Connaitre les examens complĂ©mentaires
A

Au moins 1 des signes suivants est présent :

  • Evolution > 3 j
  • FiĂšvre > 38,5°C
  • Sang ou pus dans les selles (syndrome dysentĂ©rique)
  • DĂ©shydratation
  • Terrain mĂ©dical fragile (sujet ĂągĂ©, valvulopathie, immunodĂ©pression)
  • Contexte Ă©pidĂ©mique nosocomial, post-ATB, suspicion de TIAC

Examens complémentaires

  • Examens bactĂ©riologiques des đŸ’© (coproculture ou PCR multiplex bactĂ©ries): ils identifient Salmonella sp, Shigella sp, Yersinia sp et Campylobacter sp. La suspicion d’un autre germe doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©e au microbiologiste, notamment Clostridioides difficile et ses toxines selon le contexte.
  • HĂ©mocultures en cas de fiĂšvre (en cas de typhoĂŻde liĂ©e Ă  Salmonella thyphi-, translocation digestive)
  • Recherche de 🩠 entĂ©riques : non rĂ©alisĂ©e en routine, seulement faite dans des centres de rĂ©fĂ©rences, pour certains patients immunodĂ©primĂ©s (greffĂ©s, etc).
  • Examen parasitologique des selles : Ă  rĂ©aliser 3 jours de suite (ou PCR multiplex parasites), uniquement en cas de sĂ©jour en zone endĂ©mique Ă  moins d’un mois du retour. Permet d’identifier principalement : Giardia intestinalis, Entamoeba histolytica, helminthes.
  • Endoscopies digestives : rectosigmoĂŻdoscopie ou ilĂ©o-coloscopie avec biopsies pour histologie et microbiologie. A rĂ©aliser uniquement en fonction du contexte (symptĂŽmes persistants, suspicion d’une origine inflammatoire, ilĂ©ite suspectĂ©e ou vue en imagerie en coupe
)
    • o En cas de rectite ou rectosigmoĂŻdite, savoir Ă©voquer une IST Ă  Chlamydiae, gonocoque, syphilis et/ou virale Ă  herpĂšs (HSV). Parfois les infections sexuellement transmissibles sont multiples avec plusieurs micro-organismes.
    • Recherche sur Ă©couvillon rectal pour tests de dĂ©tection antigĂ©nique (Chlamydiae, gonocoque) et/ou virologie (HSV) avec demande orientĂ©e et sĂ©rologies (syphilis). En cas de positivitĂ©, recherche de VIH et VHB.

Evaluation du retentissement selon l’examen clinique

  • Si dĂ©shydratation
    • Ionogramme S (dysnatrĂ©mie, hypokaliĂ©mie si vomissements ou diarrhĂ©e),
    • crĂ©atininĂ©mie (insuffisance rĂ©nale aiguĂ«)
    • GazomĂ©trie (alcalose ou acidose mĂ©tabolique)
  • Si fiĂšvre et dĂ©fense abdominale
    • TDM AP IV+ Ă  la recherche d’une colite sĂ©vĂšre compliquĂ©e de perforation ou de colectasie.
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9
Q

Quelles sont les â‘€ đŸ§« Ă  l’origine d’un syndrome dysentĂ©rique ?

A
  • Sd dysentĂ©rique (glaireuse, sanglante, afĂ©cale)
  • đŸ„ŒCam (/kan/) Y Shi Sa Colle
    • Campylobacter
    • Yersinia
    • Shigella
    • Salmonelle
    • E.Coli
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10
Q

La coproculture des selles identifie systématiquement

A
  • Shigella spp
  • Salmonella spp
  • Campylobacter
  • Yersinia

Autrement dit 4/5 des germes responsables de sd dysentérique (= mécanisme entéro-invasif). Le 5Úme germe en non systématique étant E. Coli

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11
Q

ConnaĂźtre les principes de la PEC thĂ©rapeutique d’une diarrhĂ©e aiguĂ«

④

A

① Dans ⩔ les cas, TT ou prĂ©vention la dĂ©shydratation

  • Par voie orale, le plus souvent. PrivilĂ©gier les boissons sucrĂ©es et salĂ©es (solution OMS). Surveillance pondĂ©rale quotidienne.
  • Par voie IV, en cas de vomissements, de perte de poids, de dĂ©shydratation sĂ©vĂšre, de collapsus ou de troubles ioniques (hypokaliĂ©mie, dysnatrĂ©mie, insuffisance rĂ©nale aiguĂ«). Le type de solutĂ©s et leurs volumes sont adaptĂ©s aux pertes et au ionogramme S.

Toujours surveiller cliniquement et biologiquement l’état d’hydratation des sujets Ă  risque.

② Mesures hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques

  • lavage des mains, dĂ©sinfection rĂ©guliĂšre des sanitaires pour prĂ©venir la transmission (souvent orofĂ©cale). Mesures d’isolement et d’hygiĂšne adaptĂ©es au MO en cause en milieu hospitalier. Attention le Clostridioides difficile est une bactĂ©rie sporulĂ©e qui rĂ©siste au gel hydro-alcoolique et nĂ©cessite une friction premiĂšre des mains au savon.

⑱ TT symptomatiques

  • RĂ©gime sans rĂ©sidus tant que les selles sont liquides.
  • Les ralentisseurs du transit (lopĂ©ramide/IMODIUM°) sont CI en cas de sd dysentĂ©rique et/ou de forte fiĂšvre.
  • Les anti-sĂ©crĂ©toires (acĂ©catorphan = racĂ©cadotril = TIORFAN° ) sont possibles, mais d’efficacitĂ© limitĂ©e.

④ ATB

  • Elle n’est pas systĂ©matique. Inutile en cas de diarrhĂ©e brĂšve ou de gastroentĂ©rite prĂ©sumĂ©e virale.
  • Macrolide (azithromycine) ou C3G gĂ©nĂ©ration si le patient requiert une hospitalisation.
    • C’est un ATBthĂ©rapie probabiliste
    • Il faut la dĂ©buter rapidement (< 48 h du dĂ©but des symptĂŽmes)
    • Se dĂ©bute APRÈS rĂ©alisation des examens microbiologiques des selles đŸ’đŸ»â€â™‚ïž
    • L’ATBthĂ©rapie est indiquĂ©e en cas de mĂ©canisme invasif (sd dysentĂ©rique = Ă©missions glairo-sanglantes) avec des signes de gravitĂ©
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12
Q

Connaßtre le TT de la diarrhée et des colites des antibiotiques

A

Infections ou colite à Clostridioides difficile sans signe de sévérité, traitement à domicile

  • ArrĂȘt de l’ATB responsable si possible
  • Hydratation orale et mesures d’hygiĂšne ; ⚠ CI du LopĂ©ramide/IMODIUM° ⚠
  • ATBthĂ©rapie par vancomycine* orale pdt 10 jours. Alternatives possibles avec la fidaxomicine ou le mĂ©tronidazole pendant 10 jours.
  • Pas d’indication Ă  un contrĂŽle de la coproculture Ă  la fin du traitement.

Vancomycine* : en per os => n’est pas absorbĂ©e ≡ action purement intestinale. On peut donc mettre des doses de 🐎 pour tuer Clostridium sans craindre d’effet systĂ©mique. C’est pour ça que la Vancomycine se donne en IV uniquement pour un effet sur le tissu-cible.

Colite à Clostridioides difficile avec signes de sévérité et/ou terrain fragile, traitement en hospitalisation

  • ArrĂȘt de l’ATB responsable si possible
  • Hydratation IV et correction des THE
  • Isolement de contact et mesures d’hygiĂšne ; ⚠ CI du LopĂ©ramide/IMODIUM° ⚠
  • ATBthĂ©rapie par vancomycine orale pdt 10 j, l’association avec du mĂ©tronidazole intraveineux est possible.
  • Rarement : un TT chirurgical en urgence est possible (colectomie subtotale) en cas de colectasie, de mĂ©gacĂŽlon toxique ou de perforation colique (mortalitĂ© de 50%)
  • Pas d’indication Ă  un contrĂŽle de la coproculture Ă  la fin du TT

Traitement des récidives de colites à Clostridioides difficile (10-20% des cas)

  • Vancomycine orale ou fidaxomicine pendant 10 jours
  • A partir de la 2e rĂ©cidive (3e Ă©pisode), le recours Ă  une TMF* est indiquĂ© avec plus de 85% de succĂšs.

TMF : Transplantation microbiote fécale

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