Item 282 - MICI đ„ Flashcards
RCH vs MC
Tableau comparatif
LĂ©sions microscopiques et macroscopiques
MC
La MC peut toucher tout le tube digestif, depuis la bouche jusquâĂ lâanus.
- Les atteintes les plus frĂ©quentes sont ilĂ©ales ou ilĂ©ocaecales, coliques et anopĂ©rinĂ©ales. Les lĂ©sions intĂ©ressent toute la paroi intestinale (atteinte âïžTRANSMURALEâïž), ce qui explique les complications Ă type de fistule, dâabcĂšs et de stĂ©nose, et sont le plus souvent hĂ©tĂ©rogĂšnes et non continues, tant sur le plan macroscopique quâhistologique.
-
Lâatteinte anopĂ©rinĂ©ale (30% des patients) (douleur anale) peut comporter :
- des fistules simples ou complexes des fissures/ulcérations anales
- une sténose anale.
- des marisques (excroissances cutanĂ©es) qui peuvent ĂȘtre ĆdĂ©matiĂ©es ou ulcĂ©rĂ©es.
Les lésions anatomopathologiques évocatrices de maladie de Crohn sont:
- Les granulomes épithélioïdes (et parfois gigantocellulaires mais sans nécrose caséeuse): spécifiques de la MC (détectés dans 30% des cas), ils ne sont pas observés dans la RCH.
- Lâinfiltrat inflammatoire transmural dans la MC (il est superficiel dans la RCH).
- Lâinflammation chronique favorise le dĂ©veloppement dâune fibrose intestinale qui peut Ă©voluer vers une stĂ©nose. Cela est le plus souvent observĂ© au niveau du grĂȘle dans la MC.
- Lâinflammation chronique est Ă©galement un facteur de carcinogenĂšse. Le risque de CCR est augmentĂ© dans la RCH et la MC, ainsi que celui de lâintestin grĂȘle dans la MC, mais beaucoup plus rarement.
LĂ©sions microscopiques et macroscopiques
RCH
La RCH atteint systĂ©matiquement le rectum et peut sâĂ©tendre plus ou moins haut dans le cĂŽlon. Les lĂ©sions sont limitĂ©es Ă la muqueuse et Ă la partie superficielle de la sous-muqueuse. Lâatteinte est continue, sans intervalle de muqueuse saine. Il nây a pas dâatteinte du grĂȘle ni de lâanus. On distingue :
- la rectite : atteinte limitée au rectum,
- la colite gauche : atteinte ne sâĂ©tendant pas au-delĂ de lâangle colique gauche,
- la pancolite : atteinte sâĂ©tendant au-delĂ de lâangle colique gauche.
Sur le plan anatomopathologique, il existe des lésions inflammatoires communes aux 2 MICI :
- ulcérations
- raréfaction des glandes
- infiltrat lymphoplasmocytaire
principes physiopathologiques de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique
Leur cause nâest pas identifiĂ©e et leur physiopathologie encore mal connue.
La réaction inflammatoire qui induit les lésions intestinales et extra intestinales fait intervenir des facteurs génétiques, environnementaux, liés au microbiote fécal, et des anomalies de la réponse immunitaire.
RĂPONSE
-
đ§Ź
- présence du polymorphismes du gÚne CARD 15-NOD 2 dans la MC (sans utilité diagnostique)
-
đŹ
- favorise la MC
- protĂšge de la RCH
TT des MICI
- Les đ des MICI sont des immunosuppresseurs
- Ciblent les voies de lâinflammation
Clinique
MC
- Les 3 manifestations les plus fréquentes
- diarrhée
- douleurs abdominales
- amaigrissement
- fiĂšvre possible
- Du fait de la localisation ilĂ©ale ou ilĂ©ocolique, les douleurs sont souvent localisĂ©es dans la FID et il peut sâassocier un sd de Koenig en cas de stĂ©nose du grĂȘle.
- Une masse peut ĂȘtre palpĂ©e dans la FID, liĂ©e soit Ă un abcĂšs (douleurs, fiĂšvre), soit Ă lâatteinte ilĂ©ocaecale avec Ă©paississement de la paroi et des mĂ©sos. Dans ce cas, la masse est parfois indolore.
- Lâassociation Ă une atteinte anopĂ©rinĂ©ale (â des patients) est trĂšs Ă©vocatrice du diagnostic de MC. Chez lâenfant il peut exister un retard staturo pondĂ©ral.
- Les rectorragies sont parfois observées.
- Il peut aussi exister des manifestations extra-intestinales isolĂ©es ou associĂ©es aux signes digestifs. Enfin, la MC peut ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e par une complication inaugurale.
Clinique
RCH
Le principal signe de la RCH est la rectorragie qui est constante.
La rectite sâexprime par des rectorragies parfois isolĂ©es, souvent associĂ©es Ă un syndrome rectal, parfois majeur en cas dâatteinte sĂ©vĂšre (Ă©vacuations glairo-sanglantes nombreuses, afĂ©cales, tĂ©nesme, Ă©preintes).
Quand il existe une atteinte colique, les symptĂŽmes sont des douleurs abdominales de type colique, de la diarrhĂ©e sanglante ou glairo-sanglante (syndrome dysentĂ©rique) et parfois un amaigrissement. En cas de forme sĂ©vĂšre, il peut exister une fiĂšvre, un syndrome inflammatoire et une anĂ©mie. Comme dans la MC, il peut exister des manifestations extra-intestinales et la maladie peut ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e par une complication.
Principales manifestations extra-intestinales des MICI
On distingue les atteintes associées aux MICI en poussée de celles qui en sont indépendantes.
Associées aux MICI en poussée
- Arthralgies, arthrites
- ErythĂšme noueux
- Aphtes buccaux
- Uvéite
- Pyoderma gangrenosum
DissociĂ©es de lâactivitĂ© de la MICI
- Spondylarthrite ankylosante
- CSP (plus fréquente dans la RCH)
Distinguer RCH et MC
EN GROS
-
TrĂšs** **Ă©vocateur de MC
- atteinte anopĂ©rinĂ©ale, du grĂȘle ou du tube digestif haut
- lésions hétérogÚnes avec des intervalles de muqueuse saine
- granulomes sur les biopsies
- Lâabsence dâatteinte rectale Ă©limine une RCH
- LâarrĂȘt de đŹ quelques semaines ou mois avant la 1Ăšre poussĂ©e de MICI est en faveur dâune RCH
ÎÎ
ÎÎ
- Les colites infectieuses : contexte clinique, examens bactĂ©riologiques des selles et des biopsies, absence de lĂ©sions chroniques Ă lâanalyse histologique des biopsies
- La colite pseudomembraneuse liée à une infection à Clostridium difficile,
- Une ilĂ©ite aiguĂ« Ă Yersinia enterocolitica (tableau dâappendicite fĂ©brile rĂ©vĂ©lant une ilĂ©ite)
- Les infections sexuellement transmissibles (IST) en cas de rectite
- La tuberculose intestinale (atteinte iléo-caecale) : trÚs rare en France
connaĂźtre les principales complications des MICI
âą principales complications de la maldie de Crohn
- â occlusion (sd de Koenig si obstruction incomplĂšte)
- ⥠fistule sur lésion transmurale
- âą abcĂšs
- phlébites, EP
- dĂ©nutritionâŠ
RCH
-
Colite aiguë grave
- â risque de colectasie (dilatation colique avec risque de perforation â pĂ©ritonite stercorale qui engage le pronostic vital). En cas de fiĂšvre, rectorragies abondantes, tachycardie, anĂ©mie ou AEG, une hospitalisation en urgence est nĂ©cessaire.
-
LâADK colorectal
- dont les facteurs prĂ©disposant sont lâĂ©tendue de la maladie et la durĂ©e dâĂ©volution, dâoĂč la nĂ©cessitĂ© dâun dĂ©pistage de la dysplasie (qui prĂ©cĂšde le cancer) par coloscopie.
- â ïž : la prĂ©sence dâune CSP associĂ©e â de façon trĂšs importante le risque de cancer, et impose une surveillance plus rapprochĂ©e.
- Les thromboses veineuses (phlébite, EP).
- LâhĂ©morragie digestive basse
Examens de 1Ăšre intention face Ă une suspicion de MICI
-
đ Morphologique âŁ
- â EOGD
-
⥠TDM AP
- indication limitée aux suspicions de complications : perforation, abcÚs, occlusion.
-
⹠Entéro-IRM
- bilan dâextension
- En cas de lésions inflammatoires, elle peut montrer un épaississement de la paroi, une prise de contraste de la muqueuse et un aspect « en peigne » des vaisseaux des mésos. Elle peut montrer des complications : abcÚs, fistules, sténoses. Il existe souvent des adénopathies réactionnelles.
-
⣠IRM pelvienne
- PrĂ©cise lâatteinte anopĂ©rinĂ©ale en cas de lĂ©sion clinique.
-
đ Biologie
-
Calprotectine fécale
- marqueur le plus sensible de lâinflammation intestinale (quelle quâen soit la cause)
- Permet dâĂ©liminer une MICI active si le taux est bas, et de faire le diagnostic diffĂ©rentiel avec le SII. Il est Ă©galement indispensable pour surveiller lâĂ©volution sous traitement.
-
CRP
- sâĂ©lĂšve de façon variable dans les poussĂ©es de MICI. Une poussĂ©e inflammatoire peut sâaccompagner dâune hyperleucocytose Ă PNN et dâune thrombocytose.
-
Anémie
- est frĂ©quente et multifactorielle : ferriprive, inflammatoire, par carence en vitamine B12 en cas dâilĂ©ite ou de rĂ©section ilĂ©ale, ou en folates en cas dâatteinte du grĂȘle proximal.
-
Hypoalbuminémie
- peut reflĂ©ter une entĂ©ropathie exsudative liĂ©e aux ulcĂ©rations digestives, une inflammation ou une dĂ©nutrition. En cas dâatteinte du grĂȘle, on peut observer des signes biologiques de malabsorption.
-
Clostridium difficile (surinfection) de la MICI est souvent recherchée au diagnostic et lors des poussées coliques.
- RAPPEL : on recherche la toxine, pas le pathogĂšne
-
Calprotectine fécale
-
đ Anapath
- dĂ©taillĂ© dans dâautres FC