2.8.1 - Leucémies lymphoïdes aiguës Flashcards
p. 116 à 121
Quelle classification utilise-t-on pour les leucémies aiguës lymphoïdes?
OMS
(2000, révisée en 2016)
- Il s’agit d’une classification complexe qui permet toutefois de regrouper ces maladies en plusieurs sous-groupes aux caractéristiques propres.
- Ces sous-classes sont indispensables dans la recherche d’agents thérapeutiques efficaces puisque chacune de ces sous-classes pourrait potentiellement réagir de manière différente à un agent donné.
Quelles sont les 2 grandes clases de leucémies aiguës lymphoïdes?
- Néoplasies des précurseurs lymphoïdes
- Néoplasies lymphoïdes matures
Nommez différentes néoplasies des précurseurs lymphoïdes.
2 réponses recherchées
- Leucémie / lymphome lymphoblastique B
- Leucémie / lymphome lymphoblastique T
Nommez différentes néoplasies lymphoïdes matures.
5 réponses recherchées
- Néoplasies à cellules B matures
- Néoplasies à cellules T matures & NK
- Lymphomes hodgkiniens
- Maladies lymphoprolifératives post-transplantation d’organe
- Néoplasies à cellules histiocytaires & dendritiques
La leucémie aiguë lymphoïde (LAL) ou leucémie / lymphome lymphoblastique résulte d’une prolifération maligne des précurseurs lymphoïdes immatures de la moelle osseuse associée à des altérations _____ de ces cellules.
Altérations génomiques
On appelle une maladie “leucémie” lorsque quel critère est atteint?
≥ 20% de blastes lymphoïdes ou plus dans la moelle osseuse
Lorsqu’il y a < 20% de blastes dans la moelle et qu’il y a présence d’une masse, la maladie aura alors l’appellation de lymphome.
Donnez la définition clinique d’un lymphome.
- < 20% de blastes dans la moelle
et - Présence d’une masse
La prolifération maligne dans les leucémies lymphoïdes aiguës s’accompagne du passage des cellules malignes au sang périphérique sous forme de _____.
Lymphoblastes
Définir les lymphoblastes.
Cellules nettement anormales qui ne se rencontrent jamais dans les lymphocytoses réactionnelles ni dans les syndromes mononucléosiques
Ainsi, dans la majorité des cas (≈80%), il est possible de suspecter la présence de ces blastes dans le sang périphérique lors d’un examen du frottis.
Dans plusieurs cas, les lymphoblastes leucémiques peuvent aussi envahir secondairement les organes lymphoïdes périphériques. Quels sont ces 2 organes?
- Ganglions
- Rate
Vrai ou Faux
La leucémie aiguë est la forme de cancer la plus souvent observée chez le jeune enfant.
Vrai
- Dans 80% des cas, à cet âge, il s’agira d’une leucémie aiguë lymphoïde plutôt que myéloïde.
- La leucémie aiguë lymphoïde se rencontre aussi chez l’adulte, mais elle ne représente que 20% environ des cas de leucémie aiguë observés après l’âge de 20 ans.
Vrai ou Faux
La leucémie aiguë lymphoïde de l’enfant est associée à un taux de curabilité élevé.
Vrai
(80 à 90% des cas)
D’où l’importance de savoir reconnaître cette maladie afin de pouvoir instituer le plus rapidement possible un traitement approprié.
Comme pour les autres formes de leucémies aiguës, l’étiologie de cette maladie n’est pas connue à l’heure actuelle. Elle survient de manière aléatoire et atteint également les 2 sexes. Peut-on la prévenir?
Non
Il n’existe pas présentement de mesure préventive reconnue.
La LAL comporte plusieurs sous-catégories. L’intérêt principal dans ce type de maladie consiste à reconnaître quoi?
Si le précurseur pathologique prédominant est d’origine T ou B
En morphologie, la distinction de ces 2 types de cellules est impossible.
Le système de classification FAB, basé sur la morphologie, demeure encore utilisé de nos jours. Ce système distingue 3 variantes morphologiques de LAL que l’on nomme comment?
- L1 (80%)
- L2
- L3 (Burkitt)
Quelle variante morphologique de LAL est la plus fréquente chez le jeune enfant?
L1, L2 ou L3
L1
(80%)
Quelle variante morphologique de LAL est la plus fréquente chez l’adulte?
L1, L2 ou L3
L2
(80%)
Décrire la population blastique du type L1 de la LAL.
Population blastique très homogène
Décrire la population blastique du type L2 de la LAL.
Population blastique plus hétéromorphe
Décrire le type L3 (Burkitt) de la LAL.
(3 à 4% de tous les cas de leucémie aiguë lymphoïde)
Aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte
Population de lymphocytes B matures à cytoplasme hyperbasophile (très bleuté), souvent vacuolé
Ressemble en tous points aux cellules observées dans le lymphome de Burkitt. C’est pourquoi la LAL de type L3 est aussi souvent appelée LAL de type Burkitt.
Les LAL peuvent être catégorisées selon leur phénotype, tel que révélé par une analyse cytométrique des marqueurs cellulaires en immunofluorescence. La majorité des LAL :
1. Origine de quel type de cellules?
2. Porte quel antigène?
- Lymphocytes B immatures
- Antigène CD19
- Les LAL d’origine T sont moins fréquentes.
- Certains marqueurs spécifiques à la lignée B ou T peuvent nous renseigner sur le niveau de maturation de la cellule.
La cytogénétique permet d’apporter des distinctions d’importance pronostique fondamentale dans les cas de LAL. La présence de quel chromosome s’observe dans une proportion des LAL qui augmente avec l’âge?
Chromosome de Philadelphie
(translocation 9;22 ou gène bcr-abl)
- Plutôt rare chez l’enfant
- Jusqu’à 30% chez les adultes atteints de cette forme de leucémie
Mis à part le chromosome de Philadelphie, quelles 2 autres anomalies génétiques sont des variables de mauvais pronostic justifiant l’intensification du plan de traitement?
- Réarrangement du gène MLL (11q23)
- Caryotype hypodiploïde (< 45 chromosomes)
Les manifestations cliniques des LAL peuvent être classées selon quelles 5 causes?
Attention, on exclut ici les manifestations hématologiques.
- Insuffisance médullaire
- Prolifération cellulaire
- Envahissement médullaire (douleurs osseuses)
- Envahissement méningé
- Envahissement testiculaire
Décrire les manifestations cliniques des LAL en lien avec l’insuffisance médullaire.
- Anémie :
> Dyspnée à l’effort
> Pâleur
> Fatigabilité
> Tachycardie - Neutropénie :
> Infections répétées ou rebelles - Thrombopénie :
> Pétéchies / purpura
> Ecchymoses
> Autres (saignements)
Comme pour les leucémies aiguës myéloïdes, l’inhibition de l’hématopoïèse normale se manifeste par ces symptômes.
Décrire les manifestations cliniques des LAL en lien avec la prolifération cellulaire.
- Syndrome tumoral avec polyadénopathie
- Hépatosplénomégalie
- Masse médiastinale (LAL-T en particulier) (parfois) → Compression vasculaire et/ou respiratoire
Décrire les manifestations cliniques des LAL en lien avec l’envahissement médullaire.
Douleurs osseuses
- Elles reflètent l’envahissement médullaire massif et sont parfois le premier et seul symptôme de la maladie chez les enfants.
- Parfois, la radiographie osseuse peut révéler la présence de soulèvements périostés aux sites les plus douloureux.
Décrire les manifestations cliniques des LAL en lien avec l’envahissement méningé.
- Céphalées
- Douleurs rachidiennes
- Raideur de la nuque
- Nausées et/ou vomissements
- Divers signes neurologiques focaux (atteinte des nerfs émergeant à la base du crâne)
Fréquente dans les LAL
Contrairement au cas des leucémies aiguës myéloïdes, l’infiltration leucémique des méninges est fréquente dans les LAL, soit au moment du diagnostic, soit au cours de l’évolution de la maladie.
Comment peut-on confirmer l’envahissement méningé par une LAL?
- Évaluation du liquide céphalorachidien prélevé par ponction lombaire
ou - Atteinte d’un/des nerf(s) crânien(s) à la présentation clinique initiale
Une imagerie cérébrale par IRM n’est pas effectuée de routine.
Décrire les manifestations cliniques des LAL en lien avec l’envahissement testiculaire.
Masse anormale, indolore, mais toujours suspecte
(récidives testiculaires)
Comme les méninges, les testicules, protégés par la membrane albuginée, constituent chez les garçons un « territoire sanctuaire » où les cellules leucémiques peuvent échapper à l’action des médicaments de chimiothérapie.
Comment peut-on confirmer l’envahissement testiculaire par une LAL?
Ponction cytologique à l’aiguille fine
Que pourra-t-on observer à la FSC en présence d’une LAL?
- Leucocytes
- Éléments immatures
- GR
- Neutrophiles
- Thrombocytes
- Hyperleucocytose anormale
> Éléments mononucléés immatures (suggérant d’emblée l’existence possible d’une leucémie aiguë) - Anémie, neutropénie & thrombopénie peuvent exister à des degrés divers (selon chaque cas)
Chez les adolescents et les jeunes adultes, le diagnostic différentiel d’une lymphocytose anormale doit cependant toujours inclure la possibilité d’un syndrome mononucléosique.
Que pourra-t-on observer à la ponction-aspiration en présence d’une LAL?
Envahissement blastique
Caractères morphologiques permettent de classifier la LAL selon la classification FAB
Quelle est l’utilité de l’analyse cytofluorométrique des marqueurs cellulaires dans la LAL?
Permet d’identifier :
- Phénotype d’origine des cellules leucémiques (T ou B)
- Leur degré de maturité
Quelle est l’utilité du caryotype, de l’analyse FISH et de certaines analyses moléculaires dans la LAL?
Classifier les divers sous-types leucémiques
(selon les critères de la classification de l’OMS)
Énumérez les facteurs pronostiques favorables de la LAL.
- Âge
- Sexe
- Marqueurs de surface
- Donneur
- Rechute
- Leucocytose
- Caryotype
- Âge entre 1-10 ans
- Sexe masculin (LAL-T seulement)
- Absence ou présence de certains marqueurs de surface spécifiques (LLA-T)
- Absence d’anomalies cytogénétiques complexes
- Présence d’un donneur potentiel apparenté en vue d’une greffe de cellules souches (LLA-T)
- Absence de rechute
- Leucocytose initiale < 50 x 109/L;
- Caryotype :
> Hyperdiploïdie
> Absence du chromosome de Philadelphie
> Absence de réarrangement du gène MLL (11q23) (LLA-B)
Énumérez les facteurs pronostiques favorables de la LAL.
- Mode de traitement
- Réponse initiale au traitement
- Mode de traitement : protocoles plus intensifs (basés sur protocoles pédiatriques)
- Réponse initiale au traitement : Rémission atteinte à la fin de l’induction :
> Hématologique (normalisation de la formule sanguine sans blastes)
> Morphologique & moléculaire (examen répété de la moelle osseuse)
La LAL est une forme de leucémie qui, chez l’enfant, comporte à l’heure actuelle un potentiel de guérison très élevé (90%) (nettement amélioré par rapport aux années antérieures).
- Chez l’adulte, la curabilité ne dépasse guère _____% dans les meilleurs cas.
50%
Quel traitement constitue la base de tous les protocoles utilisés actuellement dans le traitement des LAL?
Polychimiothérapie en plusieurs phases :
1. Induction
2. Intensification
3. Consolidation
4. Entretien
Dans le traitement des LAL, pourquoi utilise-t-on certains médicaments capable de pénétrer efficacement la barrière hémato-encéphalique?
(ex : méthotrexate, hydrocortisone, cytarabine à fortes doses)
En raison du risque d’envahissement méningé
Ces médicaments sont incorporés systématiquement dès le début, en plus des injections intra-rachidiennes répétées des mêmes médicaments à doses plus faibles.
Dans le traitement des LAL, la _____ crânienne, en traitement ou en prophylaxie méningée, est parfois utilisée dans certaines situations.
Radiothérapie crânienne
(Ex : hyperleucocytose initiale à plus de 100 x10^9/L, persistance de blastes dans le liquide céphalo-rachidien au Jour +18 de la chimiothérapie d’induction initiale).
Quel traitement peut-on envisager dans les cas de moins bon pronostic (ex : chez l’adulte) ou lors d’un état réfractaire au traitement standard ou encore d’une rechute de la maladie chez le patient pédiatrique?
Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques