251- Obésité chez l'enfant Flashcards
Limites pour la définition d’obésité en fonction de l’âge :
=> Figure 19.6
Définition de l’obésité morbide chez l’enfant :
- obésité « grave » = IMC supérieur au 99e percentile
+ Plus récemment, l’American Heart Associationa proposé un seuil d’IMC ≥ 120 % par rapport au 95e percentile ou encore un IMC ≥ 35 kg/m2, chiffre toujours très pathologique avant 18 ans.
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Epidémiologie de l’obésité chez l’enfant :
- dynamique
- prévalence du surpoids et obésité
- taux de persistance chez l’adulte
- FdR social
- Depuis les années 2000, les observations montrent une stabilisation de la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant.
- En 2006, la prévalence estimée du surpoids incluant l’obésité était, selon les références IOTF, de 18 % chez les enfants de 3 à 17 ans, dont 3,5 % présentaient une obésité.
- La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 % avant la puberté, à 50 à 70 % après la puberté.
- Les prévalences du surpoids et de l’obésité — surtout dans sa forme grave — sont supérieures en France dans les populations défavorisées.
Composante génétique de l’obésité :
En dehors de formes très rares d’obésité monogénique, caractérisées par une obésité massive d’apparition très précoce, la composante génétique est multifactorielle et très variée.
- Les mutations des gènes codant le récepteur de la mélanocortine de type 4 (MC4R) pourraient être retrouvées dans 2,5 à 5 % des obésités sévères ;
- d’autres mutations (POMC, LEP, LEPR) conduisent à des tableaux cliniques extrêmement graves mais beaucoup plus rares.
Définition + age du rebond d’adiposité :
La remontée de la courbe de l’IMC observée en moyenne à l’âge de 6 ans est appelée rebond d’adiposité.
=> elle augmente la 1ere année de vie, puis diminue jusqu’a 6 ans puis réaugmente jusqu’a la fin de la croissance.
Principal critère de sévérité de l’obésité chez l’enfant en rapport avec le risque métabolique :
La simple mensuration du rapport Tour de taille/Taille peut aider à identifier les sujets à plus fort risque métabolique : un rapport Tour de taille/Taille > 0,62 a montré en ce sens une forte valeur prédictive.
Situations à risque de développement d’une obésité ;
- surpoids et obésité parentale, notamment de la mère au début de la grossesse ;
- grossesse : prise de poids excessive, tabagisme maternel, diabète maternel quel que soit son type ;
- excès ou défaut de croissance fœtale (macrosomie/hypotrophie) ; les enfants nés petits pour l’âge gestationnel ont en plus un risque augmenté de complications métaboliques ;
- gain pondéral accéléré dans les deux premières années de vie d’autant plus important que la période de gain pondéral accéléré est longue (importance de la surveillance longitudinale de l’IMC pour détecter un rebond d’adiposité précoce) ;
- difficultés socio-économiques des parents et cadre de vie défavorable ;
- manque d’activité physique et sédentarité ;
- troubles du sommeil (allant d’une désorganisation des rythmes du sommeil à un véritable syndrome des apnées du sommeil) ;
- attitudes inadaptées de l’entourage par rapport à l’alimentation ;
- facteurs psychopathologiques : dépression chez les filles, hyperphagie boulimique ;
- négligences ou abus physiques.
Signe spécifique des obésité secondaire chez l’enfant :
Le ralentissement de la vitesse de croissance staturale.
=> L’obésité commune est souvent accompagnée d’une accélération de la croissance mais jamais d’un ralentissement.
Principales maladies pouvant entrainer une obésité secondaire :
- hypercortisolisme
- hypothyroïdie sévère.
Complications orthopédique la plus fréquente de l’obésité chez l’enfant :
= Épiphysiolyse de la tête fémorale
Caractéristiques de l’épiphysiolyse de la tete fémorale :
- terrain
- physiopathologie
- signes cliniques
- diagnostic
- signe radiographique
- Cette maladie touche le plus souvent les garçons en surpoids
- comporte un glissement de la tête fémorale au niveau du cartilage de croissance ;
- toute douleur mécanique de hanche entre 10 et 15 ans doit faire évoquer une épiphysiolyse.
- Pour le diagnostic, une radiographie du bassin de face n’est pas suffisante et il faut toujours réaliser un profil soit urétral soit en incidence de Lowenstein.
Complications somatiques de l’obésité chez l’enfant :
- Hypertension artérielle : la plus fréquente
- Anomalies du métabolisme du glucose : rare dans la population d’enfants et d’adolescents européens. Plutot des insulinorésistances.
- Dyslipidémie : L’augmentation des taux circulants de triglycérides est directement liée à l’insulinorésistance.
- Retentissement hépatique : La stéatose non alcoolique = forme plus commune de maladie chronique du foie chez l’enfant.
- Complications orthopédiques : À part les rachialgies, gonalgies et les troubles de la statique vertébrale associés à un désalignement des membres inférieurs, toutes très fréquentes dans un contexte d’obésité, une entité particulière doit retenir l’attention du pédiatre : l’épiphysiolyse de la tête fémorale.
Seuils d’HTA chez l’enfant :
- les valeurs normales varient en fonction de l’âge, du sexe et de la taille du patient : une valeur <90eme percentile est considéré comme normal.
- entre le 97,5e et le 97e + 10 mm Hg, on parle d’HTA limite ;
- au-delà, on parle d’HTA confirmée.
Examens complémentaires systématiques devant une obésité chez l’enfant :
= AUCUN : Chez l’enfant, il n’y a pas lieu de demander des examens en dehors du contexte clinique.
=> Une insulinorésistance, suspectée à partir de la présence d’acanthosis nigricans, est très souvent retrouvée. De même, il est facile de trouver une augmentation modérée de la TSH qui, chez l’enfant, ne doit pas être interprétée comme une hypothyroïdie infraclinique et ne pose aucune indication au traitement par L-thyroxine.
Indications de la perte de poids chez l’enfant :
=> La perte de poids n’est pas un objectif prioritaire chez l’enfant et l’adolescent en surpoids ou obèse.
Toutefois, une réduction de l’IMC est recommandée dans les situations suivantes :
- obésité avec comorbidités sévères :
- intolérance au glucose ou diabète de type 2 ;
- troubles respiratoires et apnées du sommeil ;
- complications orthopédiques sévères ;
- complications hépatiques sévères ;
- handicap induit par l’obésité (gêne dans la vie quotidienne, incapacité a se déplacer, à assumer des gestes courants de la vie quotidienne, etc.).