245- Complications du diabète Flashcards
Tous les vaisseaux peuvent etre atteint dans l’angiopathie diabètique ?
= VRAI : La souffrance vasculaire au cours du diabète concerne l’intégralité des vaisseaux de l’organisme, quels que soient leur taille et les tissus qu’ils irriguent.
2 types de complication en fonction des vaisseaux atteints :
- microangiopathiques : rein, œil, nerf
- macroangiopathiques, qui consistent en une athérosclérose accélérée
Risque relatif du diabète sur les pathologiques cardiovasculaires :
- AOMI
- Coronaropathie
- AVC
- Artériopathie oblitérante des membres inférieurs = augmentation de 6 à 10 fois
- coronaropathie = augmentation de 2 à 4 fois
- accident vasculaire cérébral ischémique = 2 fois
Physiopathologie des complications vasculaires :
Plusieurs mécanismes physiologiques sont impliqués et intriqués : production d’espèces oxydantes, inflammation, activation de systèmes vasoactifs comme le système rénine-angiotensine-aldostérone, activation de phénomènes de réparation tissulaire, mise en jeu de voies métaboliques intracellulaires accessoires…
=> Figures 22.10 et 22.11 page 360
La Rétinopathie diabètique peut etre présente au diagnostic du DT1 ?
= FAUX : C’est une complication chronique de l’hyperglycémie : elle n’est jamais présente au début du diabète de type 1.
Sa présence au moment du diagnostic du diabète de type 2 est le témoin du retard au diagnostic de diabète, marqué par des années d’hyperglycémie modérée et ignorée.
principes de prévention de la rétinopathie diabètique :
• examen ophtalmologique au diagnostic et surveillance annuelle ;
- optimisation du contrôle glycémique et lutte contre l’HTA ;
- traitement par laser (photocoagulation) si rétinopathie proliférante ou préproliférante sévère ;
- laser et/ou injections intravitréennes d’anti-VEGF dans la maculopathie œdémateuse.
Epidémiologie de la rétinopathie diabètique :
- nombre de cécité chez les diabètique
- nombre de ttt par laser
- rang de cécité
- 3,9 % des diabétiques déclarent la perte de la vision d’un œil, quelle que soit son origine ;
- de plus, 16,6 % des patients ont déclaré avoir bénéficié d’un traitement ophtalmologique par laser en raison d’une atteinte oculaire due au diabète ou à une autre pathologie.
- Le diabète reste pourtant la première cause de cécité acquise en France chez les moins de 55 ans (+++).
FdR de rétinopathie diabètique :
- 2 principaux
- facteurs modifiables
- facteurs non modifiables
- situation à risque
=> Les deux principaux facteurs de risque de diabète sont la durée de l’hyperglycémie et l’intensité de celle-ci.
=> tableau 18.10
Physiopathologie de la rétinopathie diabètique :
2 formes :
- une voie va conduire à l’occlusion des capillaires rétiniens avec, en conséquence, une ischémie de la rétine et la sécrétion de facteurs proangiogéniques, au premier rang desquels le VEGF, avec développement anarchique de néovaisseaux ;
- une seconde voie, plus fréquemment dans le diabète de type 2, consiste en une altération de la perméabilité des capillaires, qui aboutit à un œdème de la rétine, dangereux lorsqu’il se situe au niveau de la macula, siège de la vision fine
=> Figure 18.12
Dépistage de la rétinopathie diabètique :
Le dépistage de la RD doit concerner tous les diabétiques.
= Surveillance annuelle du fond d’œil de tout patient diabétique, de préférence par photographie du fond d’œil, à défaut par l’examen du fond d’œil au biomicroscope (lampe à fente) après dilatation pupillaire.
=> Les examens peuvent être espacés tous les 2 ans en l’absence de rétinopathie diabétique, chez les patients non insulino-traités, équilibrés pour l’HbA1c et la pression artérielle.
Chez un diabétique de type 1, le début du diabète est connu avec précision. La RD ne survient en général pas avant 7 ans d’évolution pour un diabète apparu chez l’enfant, et pas avant 3 ans d’évolution pour un diabète découvert à l’âge adulte. Un examen du fond d’œil par photographies du fond d’œil sera cependant réalisé à la découverte du diabète — il servira d’examen de référence —, puis de façon annuelle. Chez les enfants, il n’est pas nécessaire que le premier examen ophtalmologique soit réalisé avant l’âge de 10 ans.
Chez un diabétique de type 2, le dépistage de la RD doit être réalisé dès la découverte du diabète. Une RD est présente dans 20 % des cas à la découverte du diabète.
Signes de rétinopathie diabétique au fond d’œil. :
=> légender les figures :
=> figure 18.3
Classification de la rétinopathie. :
=> tableau 18.11
2 types de rétinopathie diabètique :
=> On distingue souvent l’atteinte de la rétine périphérique responsable de lésion de type ischémique et celle de la rétine centrale (macula) responsable de lésions œdémateuses
=> figure 18.14
Principe du ttt de la rétinopathie diabètique ;
- Équilibre glycémique et tensionnel +++
- Panphotocoagulation rétinienne : Le laser réduit de plus de 50 % le risque de cécité et entraîne une régression de la néovascularisation dans 70 à 90 % des cas.
=> La panphotocoagulation rétinienne (PPR) est réalisée en ambulatoire, progressivement. Elle fixe la rétine et fait régresser la néovascularisation en périphérie des zones ischémiques
=> Figure 18.16
+ Dans les formes sévères, florides, ou lorsque les saignements persistent, les traitements par injection intraoculaire d’inhibiteurs du VEGF ont connu un développement rapide et sont associés à une amélioration du pronostic visuel.
particularités de la prise en charge de l’oedeme maculaire dans la rétinoapthie diabètique :
- l’équilibre de la pression artérielle est essentiel ;
- les traitements par anti-VEGF (ranibizumab, Lucentis®) sont bénéfiques chez 50 % des patients, mais leur effet est transitoire, nécessitant la répétition des injections ;
- les injections intravitréennes de corticoïdes (acétate de triamcinolone, Kénacort®) ont vu leur champ d’application se réduire avec la mise en place de protocole de traitement par anti-VEGF.
Une acuité visuelle normale élimine une rétinopathie ?
= FAUX : une acuité visuelle normale n’élimine pas une rétinopathie.
=> Il faut savoir que les signes suivants, baisse de l’acuité visuelle, troubles de la vision des couleurs, déformations des images et sensation de voile, sont des signes beaucoup trop tardifs.
Autres complications occulaires du diabète :
• la cataracte, plus fréquente et plus précoce chez les diabétiques (+++) ;
• les paralysies oculomotrices, qui peuvent concerner les nerfs oculomoteurs III, IV ou VI, régressant spontanément en quelques mois ; il s’agit d’une manifestation de mononeuropathie diabétique.
Epidémiologie de la néphropathie diabètique :
- rang de l’IRC terminale
- Dynamique
- pathologies associées
- Le diabète est la première cause d’insuffisance rénale terminale en Europe, à un niveau voisin de l’hypertension artérielle (12 à 30 %).
=> Cette proportion de patients diabétiques dans les centres de dialyse va croissant, du fait de l’augmentation de la prévalence du diabète de type 2 et de l’espérance de vie prolongée des diabétiques grâce à une meilleure prévention cardiovasculaire primaire et secondaire.
+ Les signes de néphropathie sont des marqueurs de risque cardiovasculaire.
=> Du fait de ses autres facteurs de risque (âge, hypertension, etc.), un patient avec diabète de type 2 et néphropathie a plus de risque de mourir de cause cardiovasculaire que d’atteindre la dialyse : il est sous une double menace.
Facteurs de risque de néphropathie diabètique :
- ancienneté du diabète (dans le type 1, jamais avant 10 ans de diabète, rarement avant 15 ans), début du diabète dans l’enfance ;
- mauvais équilibre glycémique (et tensionnel) chronique ;
- cas familiaux d’insuffisance rénale, surtout si liée au diabète ;
- origine : africaine subsaharienne, Antilles, île Maurice, Inde, Madagascar et Réunion, îles du Pacifique, Amérique du Sud ;
- tout signe d’insulinorésistance (obésité abdominale, hypertriglycéridémie, forts besoins en insuline, etc.) ;
- tabagisme.
Physiopathologie de la néphropathie diabètique :
La néphropathie diabétique est une atteinte glomérulaire, s’accompagnant d’une élévation de la pression intraglomérulaire, secondaire à la souffrance endothéliale.
Sous l’augmentation de la pression intraglomérulaire, les glomérules se dilatent — les reins des diabétiques sont gros — et filtrent plus à court terme — les diabétiques ont initialement une hyperfiltration.
Mais, progressivement, les qualités fonctionnelles du filtre glomérulaire s’altèrent : il laisse passer de plus en plus d’albumine, elle-même toxique pour les segments distaux du néphron.
Les glomérules se sclérosent, la filtration glomérulaire, jusque-là élevée, s’abaisse : ce point d’inflexion constitue le seuil définissant l’albuminurie pathologique, la « microalbuminurie ».
Lorsque l’excrétion urinaire d’albumine atteint des niveaux détectables par de simples bandelettes urinaires, on parle de macroalbuminurie ou protéinurie.
=> Figure 18.17
Histoire naturelle de la néphropathie diabétique ;
=> Figure 18.18
Dépistage de la néphropathie diabètique ;
- pratiquer au moins une fois par an chez le diabétique de type 2 (et chez le diabétique de type 1 au-delà de la cinquième année), la recherche d’une protéinurie par la bandelette urinaire standard ; ce test a aussi pour but de rechercher une hématurie et/ou une infection urinaire, qui demandent des explorations spécifiques et qui peuvent fausser l’interprétation de l’albuminurie ;
- détecter l’excrétion urinaire d’albumine par le rapport albuminurie/créatininurie sur échantillon d’urine recueilli à tout moment de la journée plutôt que le recueil des urines des 24 heures ; le résultat sera considéré comme pathologique (ce qui est mesuré est l’albuminurie ; microalbuminurie et macroalbuminurie sont des résultats pathologiques) s’il est confirmé à deux reprises (un dépistage, deux confirmations) ;
- vérifier à 6 mois que la microalbuminurie ou la protéinurie régresse ou se stabilise
+ La recherche de microalbuminurie peut aussi — ce n’est pas la recommandation de la HAS — être effectuée sur les urines des 24 heures ou sur un échantillon sans mesure de la créatininurie.
=> Ces recommandations s’appliquent aux sujets diabétiques quel que soit le type.
Conditions physiologiques ou pathologiques augmentant le risque de faux positifs du dépistage de la microalbuminurie. :
– Orthostatisme prolongé
– Activité physique intense
– Variation marquée de la pression artérielle
– Tabagisme
– Fièvre
– Poussée d’insuffisance cardiaque
– Hyperglycémie marquée
– Infection urinaire (faire une bandelette urinaire)
Seuils pathologiques de définition de la microalbuminurie et de la macroalbuminurie. :
=> tableau 18.13
Signes lciniques de la néphropathie diabètique :
+ signes associés :
Les signes cliniques sont tardifs : HTA habituelle quand la protéinurie est établie, œdèmes accompagnant la protéinurie quand elle est abondante et quand l’insuffisance rénale s’installe
+ Une rétinopathie est en général présente au diagnostic de néphropathie, surtout chez le diabétique de type 1, mais cela n’est pas constant.
L’hyperkaliémie est plus fréquente chez les diabétiques, et ce à des stades plus précoces d’insuffisance rénale qu’en l’absence de diabète. Elle est favorisée par les IEC et les sartans préconisés dans la néphropathie. Elle justifie des mesures de vigilance (attention à la déshydratation), des mesures diététiques et une surveillance régulière adaptée. Parfois des chélateurs du potassium sont nécessaires.
Indications de la PBR dans la néphropathie diabètique :
La ponction-biopsie rénale sera réservée aux situations atypiques :
- absence de rétinopathie associée ;
- apparition précoce (moins de 10 ans après le diagnostic de diabète) de la néphropathie chez un diabétique de type 1 ;
- évolution rapide vers l’aggravation, vers l’insuffisance rénale ;
- hématurie ou HTA sévère (rechercher une pathologie rénovasculaire) ou protéinurie non sélective ou œdèmes importants à un stade précoce ;
- signes extra-rénaux (cutanés, pulmonaires, etc.) évoquant une autre cause : lupus, sarcoïdose, etc.
Classification des néphropathies diabétiques. :
=> tableau 18.14
Prévention primaire de la néphropathie diabètique ;
La prévention primaire (éviter l’apparition d’une albuminurie excessive et d’un déclin de la fonction rénale) repose sur l’équilibre glycémique et la maîtrise des facteurs de risque associés, en particulier de l’HTA et du tabagisme
Prise en cahrge de la néprhopathie au stade microalbuminurie :
- le contrôle de la glycémie : HbA1c
- le contrôle de la pression artérielle :
- l’utilisation d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou d’antagonistes des récepteurs de type 1 de l’angiotensine II (sartans) qui ralentissent la progression de la néphropathie diabétique. Il faut souligner que l’association IEC + sartan a un rapport bénéfices/risques défavorable ;
- la prise en charge de tous les facteurs de risque associés, dont le tabac. La prescription de statine repose sur l’évaluation du risque cardiovasculaire global mais, chez les diabétiques avec micro- ou macroalbuminurie, elles sont souvent indiquées (HAS, 2014) ;
- le régime hypoprotidique : 0,8 g/kg par jour ;
- des apports en sel modérés, de l’ordre de 6 g par jour.