245- Comas diabétiques Flashcards

1
Q

3 types de coma diabétique ;

A
  • « Coma » cétoacidosique
  • Coma hyperosmolaire
  • hypoglycémie
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2
Q

Définition de l’acidocétose :

+ méthode diagnsotic

A
  • cétonémie > 3 mmol/l ou cétonurie > « ++ » ;
  • glycémie > 11 mmol/l [200 mg/dl] ou diabète connu ;
  • bicarbonate <15mmol/L ou pH <7,30

=> c’est plutôt la cétonémie que la cétonurie qui est recommandée ;

+ on peut être en cétoacidose sans être en franche hyperglycémie (c’est le cas par exemple au cours de la grossesse ou avec les médicaments inhibiteurs de SGLT2) ;

+ qu’il n’est pas besoin d’un prélèvement artériel, toutes les données nécessaires, y compris le pH sont mesurées sur sang veineux.

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3
Q

Epidémiologies de l’acidocétose :

  • prévalence
  • FdR
  • Mortalité
A
  • 5 à 8 épisodes pour 1 000 patients par an, a
  • Facteurs de risque qu’il faut connaître :
  • courte durée de diabète,
  • antécédents psychiatriques,
  • gastroparésie,
  • HbA1c élevée.
  • La mortalité est de l’ordre de 1 % dans les pays développés, essentiellement due à la pathologie causale.
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4
Q

Etiologie de l’acidocétose :

A
  • d’un déficit absolu en insuline, inaugural dans le diabète de type 1 ;
  • ou d’un arrêt, volontaire ou non, de l’insulinothérapie ; la cause en est le plus souvent une conduite inappropriée de réduction des doses d’insuline en situation de pathologie intercurrente.

+ Dans le diabète de type 2, la cétoacidose est en général le fait d’une pathologie intercurrente sévère (chirurgicale, infarctus, etc.), mais d’autres causes existent : diabète de type 2 à tendance cétosique du sujet africain, effets indésirables des corticoïdes, des immunomodulateurs, des inhibiteurs de SGLT2.

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5
Q

Signes cliniques de l’acidocétose :

2 phases :

A

- Phase de cétose : Un syndrome cardinal aggravé est observé (soif, sécheresse buccale, polyurie, perte de poids), associé à des troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales).

- Phase de cétoacidose : Elle est caractérisée par une dyspnée de Kussmaul, rarement associée à des troubles de la conscience (état stuporeux) et à une déshydratation mixte à prédominance extracellulaire.

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6
Q

Signes de gravité de l’acidocétose :

A

=> imposant l’hospitalisation en réanimation sont les suivants :

  • sujet âgé ;
  • cétonémie > 6 mmol/l ;
  • bicarbonate <5
  • pH artériel ou veineux <7
  • hypokaliémie <3,5
  • score de l’échelle de Glasgow <12
  • SaO2 <92
  • PA systolique <100
  • fréquence cardiaque > 100 ou <60
  • trou anionique > 16.
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7
Q

DD de la cétose diabétique :

A

• Urgence abdominale : mais l’urgence abdominale (pancréatite, urgences chirurgicales) est cause de cétoacidose chez le diabétique. L’élévation des enzymes pancréatiques est habituelle au cours de la cétoacidose. Dans tous les cas, la chirurgie ne doit pas être faite avant résolution des désordres hydroélectrolytiques.

• Le coma hyperosmolaire (glycémie plus élevée, insuffisance rénale, pas d’élévation de la cétonémie).

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8
Q

Evolution de l’acidocétose diabétique :

A
  • régression sous traitement en 24 à 48 heures ;
  • complications iatrogènes : œdème cérébral, surcharge hydrosodée, hypokaliémie.
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9
Q

Indication d’une prise en charge à domicile d’une acidocétose :

A

Les patients sans signe de gravité, bien éduqués à l’autoprise en charge de cette situation, ayant accès à une insuline rapide, pouvant contrôler régulièrement leur taux de glucose et leur cétonémie peuvent être encouragés à rester à domicile, sous réserve qu’ils puissent contacter un service référent en cas d’aggravation.

=> Ils doivent alors être encouragés à réaliser au plus vite une dose SC d’insuline rapide sous contrôle rapproché du taux de glucose et de la cétonémie.

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10
Q

Premiers gestes aux urgences devant une acidocétose dabètique :

A
  • Poser une voie veineuse et débuter la réhydratation (sérum salé 0,9 %).
  • pH (sang veineux), bicarbonates, ionogramme, créatininémie, protidémie, hématocrite, CRP.
  • Bilan à la recherche d’une infection causale.
  • ECG.

=> Il est préférable de ne pas débuter l’insuline et la supplémentation potassique tant qu’on n’a pas le résultat de la mesure de la kaliémie : une kaliémie basse ( 5 mmol/l) doit faire reporter le début de la supplémentation potassique.

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11
Q

Ttt curatif de l’acidocétose diabétique :

A

=> Idéalement en service de diabétologie ou en soins intensifs/réanimation en cas de signes de gravité :

• l’insuline rapide ou ultrarapide en perfusion IV continue, 0,1 U/kg/h, sans dépasser 7 U par heure, tant que dure la cétose ;

Si la glycémie baisse en dessous de 2,5 g/l alors que la cétonémie persiste, il faut maintenir le débit de perfusion de l’insuline et perfuser en parallèle du sérum salé du glucose (sur la basse de 2 litres de glucosé 10 % par 24 heures). Le relais de l’insuline IV à l’insuline sous-cutanée est envisagé lorsque la cétonémie a disparu.

• la recharge volumique par sérum salé isotonique : on considère habituellement que 10 % du poids du corps a été perdu, volume qu’il faut remplacer en 24 heures Par exemple, sérum salé 1 litre en 1 heure, suivi de 1 litre en 2 heures puis 1 litre en 4 heures ;

• les apports potassiques, débutés dès que la kaliémie est <5mmol/L

• le traitement du facteur déclenchant éventuel. On gardera une vigilance extrême sur l’examen clinique, en sachant rechercher tous les foyers infectieux cachés, y compris pelviens ; la fièvre peut n’apparaître que secondairement lors de la résolution de la cétose.

+ La perfusion de bicarbonates n’est préconisée que chez des patients épuisés (qui risquent de réduire leur hyperventilation) dont le pH est <7, on perfuse alors 100mL de bcarbonate 1,4% renouvelable.

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12
Q

Ttt préventif de l’acidocétose :

A
  • rechercher l’acétone systématiquement dans le contexte glycémie élevée-pathologie intercurrente-nausées ;
  • il est contre-productif de rechercher l’acétone à chaque fois que la glycémie dépasse une valeur seuil : il ne faut le faire que dans les situations à risque ;
  • en présence d’hyperglycémie et de cétose, le patient doit savoir faire des compléments d’insuline rapide afin de prévenir l’évolution vers la cétoacidose.
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13
Q

Caractérstiques du coma hyperosmolaire :

  • définition/terrain/physiopathologie
  • mortalité
A

= Il s’agit de la décompensation classique du sujet âgé diabétique de type 2 insuffisant rénal, ou inaugurale du diabète lorsque la polyurie a été compensée par des boissons sucrées ou insuffisamment compensée (rôle de l’inaccessibilité aux boissons) ; c’est aussi une forme de présentation chez les patients traités par de fortes doses de glucocorticoïdes.

  • Ce coma est associé à une mortalité de 20 à 40 %, très dépendante de l’état clinique antérieur et de la pathologie causale.
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14
Q

Signes clinniques du coma hyperosmolaire :

A
  • déshydratation intense, intra- et extracellulaire, en général avec insuffisance rénale aiguë (c’est en général la réduction de la diurèse, et donc de la glucosurie, par insuffisance rénale aiguë qui explique l’élévation faramineuse de la glycémie) avec des troubles de la vigilance qui sont parfois révélateurs d’un diabète de type 2 méconnu.
  • C’est une maladie de la soif : soif non ressentie (sujet âgé, démence), non exprimée (sujet isolé, handicap), non étanchée (handicap, démence) ou mal étanchée (boissons sucrées).
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15
Q

Diagnostic du coma hyperosmolaire :

A
  • glycémie > 30 mmol/l [6 g/l] ;
  • osmolalité > 320 mOsmol/kg H2O ; calculée selon la formule : (Na+ + 13) × 2 + Glycémie, où la concentration en sodium et la glycémie sont en mmol/l ;
  • pH > 7,30 (pas toujours observé lorsque l’insuffisance rénale est assez profonde).
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16
Q

FdR du coma hyperosmolaire :

A
  • l’âge > 80 ans ;
  • l’infection aiguë ;
  • les diurétiques ;
  • la mauvaise accessibilité aux boissons : maisons de retraite, état de démence, etc. ;
  • la corticothérapie ;
  • la chaleur (canicule, fièvre, etc., causes de déshydratation).
17
Q

Ttt du coma hyperosmolaire :

A

• le traitement est essentiellement par réhydratation,

  • d’abord du compartiment extracellulaire (NaCl, pour récupérer une diurèse qui permet le retour de la glucosurie, ce qui permet aussi de contrôler la glycémie)
  • suivie de la réhydratation intracellulaire (eau par voie orale autant que possible plutôt que les perfusions hasardeuses de solutés hypotoniques) : le débit de perfusion sera adapté non seulement à la déshydratation estimée (souvent plus de 10 % du poids du corps) mais aussi à la fonction cardiaque, en ayant conscience du risque de défaillance cardiaque chez un patient pourtant encore en état de déshydratation (par incompétence myocardique secondaire à l’hyperosmolarité) : en théorie 1 litre de NaCl 0,9 % en 1 heure, puis 1 en 2 heures, puis 1 en 4 heures ;
  • l’insulinothérapie intraveineuse continue comme pour une cétoacidose, 0,5 à 1 U/kg/h, sans dépasser 7 U/h. Il est cependant essentiel de contrôler la vitesse de diminution de la glycémie et de se fixer un seuil bas supérieur à 2,5 g/l ;
  • les apports en potassium suivent les mêmes règles que dans la cétoacidose, avec la même prudence initiale chez des sujets souvent en insuffisance rénale ;
  • la surveillance clinique (conscience, pouls, PA, température, diurèse) et biologique (ionogramme sanguin et créatininémie) ;
  • il est essentiel de prévenir les complications de décubitus, de traiter un facteur déclenchant, de prévenir les thromboses veineuses, les obstructions bronchiques par un mucus épaissi ;
  • il est essentiel d’éviter, par une réhydratation prudente, un passage par une situation d’hypo-osmolarité, associée à un risque de myélinose centropontique.
18
Q

Prévention du coma hyperosmolaire :

A

À distance de cet épisode aigu, il est souvent possible de reprendre un traitement hypoglycémiant oral. Mais la poursuite d’une insulinothérapie simplifiée permet souvent le passage au domicile d’un personnel de santé, et donc une meilleure prévention des récidives.

Dans les situations d’hyperosmolarité chez des sujets jeunes, sans insuffisance rénale, en général dues à une consommation massive de boissons sucrées, l’arrêt de ces apports inadaptés fait l’essentiel du travail, associé à une réhydratation orale ou parentérale et une insulinothérapie.

19
Q

L’hypoglycémie est inévitable dans le DT1 ?

A

= VRAI : L’hypoglycémie est inévitable chez tout diabétique de type 1 « bien équilibré », souvent plurihebdomadaire

20
Q

Etiologies iatrogènes des hypoglycémie chez le diabètique ;

A

Les hypoglycémies ne s’observent que chez les diabétiques traités par l’insuline, les sulfonylurées (sulfamides hypoglycémiants tels que glibenclamide, gliclazide, glimépiride, glipizide, etc.) ou le glinide (répaglinide).

Les analogues de l’insuline, rapides (asparte, lispro et glulisine) ou lents (detemir, glargine, degludec), sont associés à un plus faible risque hypoglycémique que les insulines plus anciennes.

+ De plus, l’utilisation de la pompe à insuline réduit le risque d’hypoglycémies sévères comparativement à un traitement par injections multiples.

21
Q

Ttt du diabète jamais responsable d’hypoglycémie :

A

La metformine, les inhibiteurs des α-glucosidases intestinales (acarbose, etc.), les thiazolidinediones (pioglitazone), les inhibiteurs de la DPP-4 (sitagliptine, vildagliptine, saxagliptine), les agonistes du récepteur du GLP-1 (exénatide, liraglutide, dulaglutide, semaglutide) et les inhibiteurs de SGLT2 ne sont jamais directement la cause d’une hypoglycémie chez le diabétique mais peuvent cependant potentialiser le risque hypoglycémique de l’insuline et des sulfamides/glinides.

22
Q

Seuils d’hypoglycémie chez le diabètique :

+ d’hypoglyémie menacante

+ définition de l’hypoglycémie sévère

A
  • Hypoglycémie : taux de glucose < 0,7g/L
  • Un deuxième seuil hypoglycémies menaçantes : <0,54g/L , tout patient qui ne ressent ses hypoglycémies qu’en dessous de ce seuil est à risque d’hypoglycémie sévère et doit avoir du glucagon chez lui.

- L’hypoglycémie sévère est par définition, quel que soit le niveau de glycémie au moment de l’épisode, une hypoglycémie qui nécessite l’intervention d’une tierce personne. Au sein de ces hypoglycémies sévères, on distingue trois niveaux de gravité (hypoglycémie sévère ; hypoglycémie sévère avec troubles de conscience et/ou convulsion ; hypoglycémie sévère nécessitant une hospitalisation).

23
Q

Complications de l’hypoglycémie :

A
  • L’hypoglycémie n’est pas mortelle et ne laisse pas de séquelles cérébrales (sauf cas extrêmes et hypoglycémie très profonde et prolongée).
  • De plus, elle ne participe pas aux complications du diabète, ne déclenche pas directement d’accident vasculaire ou cardiaque (sauf exceptionnels troubles du rythme ou de la conduction).
  • Une hypoglycémie ne peut qu’exceptionnellement être retenue comme cause directe de mort subite chez le diabétique (moins de quelques cas par an en France). Il faut cependant rappeler que certaines circonstances de survenue d’une hypoglycémie peuvent mettre indirectement en jeu le pronostic vital : hypoglycémie au volant, sur un échafaudage, lors d’une baignade…
  • La répétition des épisodes d’hypoglycémie abaisse les seuils de déclenchement de la réponse hormonale de contre-régulation, diminue l’intensité, jusqu’à retard ou même disparition des signes neurovégétatifs, favorisant ainsi l’apparition brutale de troubles cognitifs profonds, de troubles du comportement, de comas (hypoglycémie sévère).
24
Q

Correction d’une hypoglycémie :

+ Chez les patients inconscents

+ chez les patients ttt par sulfonylurées

A
  • Ingestion de sucre (15 g, soit 3 morceaux), soda ou barre sucrée, uniquement chez des patients conscients. Attention, le resucrage oral doit être proscrit chez tout patient présentant des troubles de conscience, du fait d’un risque de fausse route.
  • Chez les patients inconscients, l’injection de glucagon à raison de 1 mg (Glucagen kit®), en IM (intramusculaire) ou SC (sous-cutané), est facilement réalisable par la famille, ainsi qu’à l’hôpital ; geste plus simple chez les patients agités que l’injection intraveineuse directe d’une ou deux ampoules de soluté de glucose à 30 % ;
  • Chez les patients traités par sulfonylurées (sulfamides hypoglycémiants), l’injection de glucagon est classiquement contre-indiquée. Une perfusion de glucose doit être installée pour une durée supérieure de 2 à 3 fois la demi-vie de la sulfonylurée en cause.
25
Q

Situations favorisants les hypoglycémie :

A
  • délai trop long entre l’injection d’insuline (ou la prise de la sulfonylurée) et l’ingestion de glucides (risque majoré par la gastroparésie) ;
  • dose d’insuline excessive par rapport à la quantité de glucides réellement consommée ;
  • effort physique impromptu, non précédé d’une diminution de dose d’insuline ou d’une collation glucidique ;
  • diminution des besoins en insuline lors de la guérison d’événements intercurrents tels que la grippe, une chirurgie, l’arrêt d’un traitement hyperglycémiant (en particulier les glucocorticoïdes), etc. ;
  • erreur dans l’injection de l’insuline ou dans la dose de sulfonylurée.

=> Souvent aucune cause n’est retrouvée : c’est une grande source de perplexité, de frustration et d’angoisse chez le diabétique. Des hypoglycémies répétées et inexpliquées peuvent inciter le patient à relever ses objectifs glycémiques afin de s’éloigner du risque hypoglycémique, quitte à être exposé à une hyperglycémie permanente.Si

26
Q

facteur étiologique commun à toutes les complications du diabète :

A

• Le facteur étiologique commun à toutes les complications du diabète est l‘hyperglycémie chronique