242-Adénome hypophysaire Flashcards

1
Q

Hormones sécrétées par l’hypothalamus régulant l’antéhypophyse :

+ système de transport hypothalamo-hypophysaire

A

Les hormones hypothalamiques (libérines et statines) qui régulent la sécrétion des hormones hypophysaires parviennent à l’antéhypophyse par le système porte hypothalamo-hypophysaire

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2
Q

Hormones sécrétées par l’antéhypophyse : (5)

A
  • les cellules lactotropes produisent la prolactine (PRL),
  • les cellules somatotropes l’hormone de croissance (Growth Hormone, GH),
  • les cellules corticotropes l’adrénocorticotropine (ACTH),
  • les cellules gonadotropes l’hormone lutéinisante (LH) et la folliculostimuline (FSH),
  • les cellules thyréotropes la thyréostimuline (TSH).
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3
Q

Anatomie fonctionnelle de l’hypophyse. :

A

=> Figure 15.1

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4
Q

Définition de l’adénome hypophysaire :

+ 3 grands syndromes induits

A

= tumeurs bénignes développées aux dépens de l’hypophyse et qui, en fonction de leur taille et de leur caractère fonctionnel, sécrétant ou non, peuvent être responsables de trois grands types de signes :

• un syndrome tumoral hypophysaire

• des syndromes d’hypersécrétion hormonale :

– hyperprolactinémie ;

– acromégalie secondaire à une hypersécrétion d’hormone de croissance ;

– hypercorticisme (syndrome de Cushing) secondaire à une hypersécrétion d’ACTH stimulant la production surrénalienne de cortisol ;

– ou, plus rarement, hyperthyroïdie secondaire à une hypersécrétion de TSH par un adénome thyréotrope ;

• enfin, un syndrome d’insuffisance antéhypophysaire, portant généralement sur toutes les hormones hypophysaires (panhypopituitarisme).

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5
Q

Les adénomes hypophysaires s’accompagnent fréquement de diabète insipide ?

A

= FAUX : Les adénomes hypophysaires ne s’accompagnent pas de diabète insipide (sauf en postopératoire ou à l’occasion d’une apoplexie hypophysaire).

=> La présence d’un diabète insipide chez un patient porteur d’une lésion hypothalamo-hypophysaire doit donc impérativement faire rechercher une autre étiologie que l’adénome hypophysaire (+++).

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6
Q

Schémas anatomiques de profil et de face de la région hypophysaire :

=> légender l’image joint

A

=> Figure 15.2

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7
Q

Signes cliniques du Syndrome tumorale de l’adénome hypophysaire : (3)

A

- Céphalées : Elles sont typiquement rétro-orbitaires et localisées.

- Troubles visuels : par compression des voies optiques. Ils sont responsables d’une « gêne » visuelle, d’une impression de voile devant les yeux, d’une difficulté à fixer un point ou d’une sensation qu’il manque un mot à la lecture.

  • L’acuité visuelle est le plus souvent normale du fait de l’absence d’atteinte du champ visuel central ; parfois, elle est diminuée en cas de lésion très volumineuse, négligée. L’examen du fond d’œil est normal le plus souvent.
  • C’est l’atteinte du champ visuel, bien individualisée par l’étude du champ visuel à l’appareil de Goldman ou à la périmétrie automatisée, qui évoque le diagnostic devant une quadranopsie temporale supérieure ou, à un stade plus tardif, devant une hémianopsie bitemporalecaractéristiques de la compression du chiasma optique

=> FIgure 15.3

- Tableau d’apoplexie hypophysaire : plus rare

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8
Q

Caractéristiques de l’apoplexie pituitaire :

  • délai d’apparition
  • signes lciniques
  • diagnsotic
  • ttt
A
  • début brutal :
  • céphalées violentes,
  • photophobie (pseudo-syndrome méningé),
  • fréquemment paralysie oculomotrice (par compression des nerfs crâniens passant dans le sinus caverneux) avec ptosis et diplopie ,
  • syndrome confusionnel, voire coma,
  • troubles visuels par compression chiasmatique aiguë.

+ S’y associent des signes d’insuffisance hypophysaire et notamment corticotrope aigus.

  • L’apoplexie peut révéler un adénome méconnu et le tableau évoque une urgence neurochirurgicale.
  • L’imagerie faite en urgence permet le diagnostic en montrant un adénome en voie de nécrose ou d’hémorragie.

=> FIgure 15.4

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9
Q

Examen de 1ere intention si suspcion d’adénome hypophysaire :

A

= IRM

=> Le scanner de la région hypophysaire n’est utilisé qu’en cas de contre-indication à l’IRM.

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10
Q

Caractétistiques IRM des microadénomes :

+ taille

A

= taille inférieure à 10 mm de diamètre,

  • image arrondie, homogène
  • Après injection, le microadénome apparaît hypointense au reste de l’hypophyse du fait d’un retard de prise de contraste par rapport à l’hypophyse saine qui prend le contraste de façon homogène en T1.
  • Ces microadénomes peuvent augmenter le volume global de l’hypophyse, faire bomber son bord supérieur qui apparaît alors convexe, faire dévier latéralement la tige pituitaire dans le sens opposé de la lésion (signes indirects).

=> FIgure 15.5

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11
Q

Caractérstiques IRM des macroadénomes :

+ taille

+ signes expansion suprasellaire

signes eexpansion inférieur

A

= taille supérieure à 10 mm de diamètre. I

  • ls apparaissent généralement isointenses au reste du parenchyme cérébral en T1 avant injection, hypointenses par rapport à l’hypophyse saine et hyperintenses par rapport au reste du parenchyme cérébral après injection
  • On étudie l’expansion suprasellaire éventuelle en haut vers la citerne optochiasmatique — contact éventuel avec le chiasma optique qui peut être comprimé, refoulé voire laminé, ou avec les bandelettes optiques, voire les nerfs optiques — et celle éventuelle vers le troisième ventricule.
  • On analyse l’extension inférieure vers le sinus sphénoïdal et l’expansion latérale voire l’invasion du sinus caverneux

=> Figure 15.6

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12
Q

DD en imagerie des adénomes hypophysaires : (4)

A
  • Craniopharyngiome intrasellaire
  • Méningiome intrasellaire

- Grosse hypophyse de la femme jeune

- Autres tumeurs ou infiltrations : métastases, sarcoïdose, histiocytose, tuberculose, hypophysite auto-immune

=> Contrairement aux adénomes hypophysaires, toutes ces lésions peuvent être responsables d’un diabète insipide

=> Figures 15.11 et 15.10

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13
Q

Caractéristiques IRM du craniopharyngiome intrasellaires :

A

Le plus souvent en position suprasellaire, il peut également être intrasellaire.

Il apparaît souvent sous la forme d’une masse hétérogène à composantes multiples : tissulaire, kystique, hémorragique. En T1, il est en hypo- ou en hypersignal, en T2 en hypersignal souvent associé à un hyposignal.

Les calcifications ne sont pas vues en IRM mais sont bien visibles au scanner (clichés sans injection en fenêtre osseuse).

=> figure 15.7

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14
Q

Caractéristiques IRM du méningiome intrasellaire :

A
  • Une condensation anormale de l’os en regard de la lésion est bien visible au scanner. La prise de contraste est intense en IRM.
  • La dure-mère voisine de la tumeur est souvent épaissie et prend de façon très intense le contraste. L’aspect spiculé de la dure-mère accolée à la lésion est caractéristique.

=> FIgure 15.8

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15
Q

Caractéristiques IRM de la grosse hypophyse de la femme jeune :

+ terrain

A

Chez l’adolescente ou la femme jeune, à l’occasion généralement d’une IRM faite pour une autre raison, on découvre parfois de manière fortuite, une hypophyse un peu bombée vers le haut, qui peut en imposer pour un adénome à expansion suprasellaire, d’autant plus que la selle turcique est peu profonde

=> Figure 15.10

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16
Q

Définition + Diagnostic du diabète insipide :

A

= défini par une polyurie (3 litres par 24 heures) d’urines hypotoniques (osmolarité urinaire < 300 mOsm/l)

+ accompagnée d’une polydipsie équivalente à la diurèse, de manière à maintenir une osmolalité plasmatique normale.

=> En présence d’un syndrome polyuro-polydipsique, la notion d’une lésion hypothalamo-hypophysaire à l’IRM rend inutile la réalisation d’un test de restriction hydrique : le diagnostic de diabète insipide central par carence en ADH (ou arginine-vasopressine) est évident.

On rappelle que le test de restriction hydrique, qui doit être fait en milieu hospitalier car il est dangereux, n’est indiqué qu’en cas d’absence de lésion hypothalamo-hypophysaire, pour différencier un diabète insipide central idiopathique (souvent séquellaire d’une neuro-infundibulite passée inaperçue) d’une polydipsie primaire par trouble primitif de la soif.

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17
Q

Prévalence de l’hyperprolactinémie :

A

= L’hyperprolactinémie est une pathologie fréquente (1 à 1,5 % des adultes).

=> La découverte d’une hyperprolactinémie fait chercher (et parfois trouver) un adénome hypophysaire — qu’il s’agisse d’un adénome à prolactine ou qu’il s’agisse d’un adénome d’une autre nature, responsable d’une hyperprolactinémie dite de déconnexion.

Mais n’oublions pas que, dans la majorité des cas, l’hyperprolactinémie est d’origine médicamenteuse.

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18
Q

Signes cliniques d’une hyperprolactinémie :

  • chez la femme
  • chez l’homme
  • dans les deux sexes
A

- Chez la femme

  • Galactorrhée : spontanée ou plus souvent uniquement provoquée (dans 80 % des cas).La grande majorité des femmes consultant pour une galactorrhée ont même une prolactinémie normale.
    =>Toutefois, toute galactorrhée impose un dosage de prolactine.
  • Perturbations du cycle menstruel ou infertilité : L’aménorrhée est le signe le plus fréquent (90 %) et, dans la moitié des cas, des irrégularités menstruelles ou un allongement progressif des cycles (spanioménorrhée).

=> L’hyperprolactinémie inhibe la sécrétion pulsatile de GnRH hypothalamique et, par voie de conséquence, la sécrétion de LH et de FSH (hypogonadisme hypogonadotrope), et perturbe l’ovulation et le développement du corps jaune.

+ On note souvent une baisse de la libido et parfois une dyspareunie liée à la sécheresse vaginale qui indique un effondrement de l’œstradiol.

+ Parfois, les règles sont bien régulières et le tableau clinique se limite à une anovulation (5 % des cas environ) avec infertilité

- Chez l’homme :

  • rarement, provoquer une galactorrhée ou une gynécomastie (la glande mammaire a besoin d’œstrogènes pour se développer).
  • Plus fréquemment, elle est à l’origine de troubles sexuels : baisse de la libido, voire troubles de l’érection.

- Dans les deux sexes : déminéralisation osseuse et d’un risque d’ostéoporose.

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19
Q

Stratégie diagnostique devant une hyperprolactinémie :

+ seuil d’exploratiion

+ 3 étapes :

A

L’hyperprolactinémie, lorsqu’elle dépasse 20 ng/ml chez l’homme comme chez la femme, impose une stratégie diagnostique assez stéréotypée

=> fIgure 15.12

1) Vérifier la réalité de l’hyperprolactinémie : Un contrôle de la prolactinémie dans un laboratoire d’hormonologie spécialisé est indispensable.

=>Faux positif = macroprolactinémie = agrégats de prolactine perturbant le dosage et donnant ce résultat de fausse hyperprolactinémie

2) Éliminer les hyperprolactinémies de causes générales et médicamenteuses : La grossesse (marqueur hCG), l’hypothyroïdie périphérique (marqueur TSH, cause classique mais très rare d’hyperprolactinémie) et l’insuffisance rénale chronique

=> Fait essentiel, l’hyperprolactinémie secondaire est généralement < 150 ng/ml et n’atteint des valeurs très élevées (200 voire 350 ng/ml) qu’en cas de traitement par neuroleptiques et antiémétiques (dompéridone, sulpiride).

3) Trouver la lésion hypothalamo-hypophysaire responsable : IIRM en 1ere intention ou scanner si CI,

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20
Q

Physiopathologie des différentes étiologies d’hyperprolactinémie. :

A

=> Figure 15.3

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21
Q

Principales causes médicamenteuses d’hyperprolactinémie :

A

– Neuroleptiques (phénothiazines, halopéridol, sulpiride)

– Antidépresseurs (tricycliques et IMAO)

– Métoclopramide, dompéridone

– Œstrogènes

– Morphiniques

– Vérapamil

– Méthyldopa

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22
Q

Différentes lésions IRM pouvant entrainer une hyperprolactinémie :

+ moyen de les différencier

A

- microadénome intrasellaire (diamètre < 10 mm) souvent intra-hypophysaire ; la prolactinémie est alors modérément augmentée, entre 30 et 100 ng/ml.

  • un macroadénome à prolactine, ou macroprolactinome ;

=> En cas de prolactinome, la prolactine est fonction de la masse tumorale — si > 150–200 ng/ml, il s’agit quasi obligatoirement d’un prolactinome ; mais si < 150–200 ng/ml, ce peut être un prolactinome peu sécrétant mais c’est plus généralement une tumeur non prolactinique.

  • une tumeur d’une autre origine, non prolactinique (à point de départ hypophysaire ou hypothalamique), associée à une hyperprolactinémie de déconnexion hypothalamo-hypophysaire :

=> la prolactinémie est très rarement supérieure à 150–200 ng/ml.

+ L’évolution de la masse tumorale (et non pas de la prolactinémie) sous agoniste dopaminergique peut aider à faire la distinction :

  • la lésion diminuera de taille si c’est un prolactinome
  • et restera de taille identique si c’est une tumeur non prolactinique.

=> Cette distinction est indispensable car dans le second cas une prise en charge chirurgicale est généralement nécessaire… alors qu’en cas de macroprolactinome, c’est plutôt le traitement médicamenteux (agonistes dopaminergiques) qui sera choisi.

L’évaluation des autres fonctions hypophysaires est indispensable en cas de lésion hypophysaire tumorale (cf. infra).

23
Q

Signes lciniques de l’acromégalie :

A

- Syndrome dysmorphique

- Signes fonctionnels et généraux

  • sueurs, surtout nocturnes, malodorantes ;
  • céphalées (que l’adénome hypophysaire en cause soit volumineux ou non) ;
  • paresthésies des mains, voire authentique syndrome du canal carpien ;
  • douleurs articulaires pouvant conduire à consulter ;
  • asthénie fréquente ; parfois syndrome dépressif ;
  • une HTA, trouvée chez près d’un acromégale sur deux.

+ Le patient (ou surtout son entourage) se plaint parfois d’un ronflement nocturne.

=> Ces symptômes sont non spécifiques et leur progression lente explique le retard au diagnostic classique. Il faut donc envisager le diagnostic et faire un dépistage biologique lorsqu’un patient présente au moins deux comorbidités telles qu’asthénie, prise pondérale, sueurs, ronflement (SAS), syndrome du canal carpien, diabète de type 2, arthralgies diffuses.

24
Q

Caractéristiques du Syndrome dysmorphique de l’acromégalie :

A

- Les extrémités (mains, pieds) sont élargies, les doigts sont élargis, épaissis, boudinés et la peau de la paume des mains et de la plante des pieds est épaissie.

=> Le patient a dû faire élargir bague ou alliance et a changé de pointure.

- Le visage est caractéristique : le nez est élargi, épaissi. Les pommettes sont saillantes, le front bombé, les lèvres épaisses, les rides sont marquées. Il existe une tendance au prognathisme.

=> La comparaison avec des photographies antérieures met en évidence la transformation lente, insidieuse sur plusieurs années (à l’anamnèse, les premiers troubles de la maladie remontent généralement à 5 à 10 ans auparavant), ce qui explique que l’entourage ou le médecin traitant n’aient rien remarqué.

  • Si l’acromégalie est ancienne, les déformations peuvent aussi toucher le reste du squelette : cyphose dorsale, sternum projeté en avant, voire aspect exceptionnel du polichinelle.

=> Figure 15.14

25
Q

Complication de l’acromégalie : (6)

A

- cardiovasculaires : hypertrophie myocardique (septum et paroi postérieure du ventricule gauche) à l’échographie, avec parfois un simple dysfonctionnement diastolique (trouble de la compliance) et un débit cardiaque basal augmenté (syndrome hyperkinétique).

+ Si l’atteinte cardiaque évolue, un tableau d’insuffisance cardiaque congestive se constitue, responsable de signes fonctionnels survenant d’abord à l’effort puis permanents.

- Arthropathie acromégalique périphérique : Elle touche typiquement les grosses articulations : genoux, épaules, mains, poignets et hanche.

Les arthralgies sont de rythme mécanique mais aussi parfois inflammatoire.

À la radiographie, les interlignes articulaires sont élargis ; on note la présence d’ostéophytes exubérants, d’ossifications des insertions tendineuses.

+ Le rhumatisme acromégalique touche surtout le rachis : lombalgies de type mécanique le plus souvent avec, à la radiographie, la classique spondylose d’Erdheim (coulées ostéophytiques antérieures et latérales des corps vertébraux, aspect biconcave des vertèbres et concavité exagérée du mur vertébral postérieur).

- Diabète ou intolérance au glucose : Le diabète ou l’intolérance au glucose sont fréquents.

- Syndrome d’apnées du sommeil : Ce syndrome est présent chez plus des deux tiers des malades. Les apnées sont obstructives ou mixtes.

  • Organomégalie (hépatomégalie, splénomégalie, etc.). Les goitres, souvent multinodulaires, sont fréquents.

- Des polypes du côlon sont trouvés de façon plus fréquente (coloscopie régulière).

26
Q

1 ere cause de mortalité de l’acromégalie :

A

Les complications cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des acromégales.

27
Q

Dépistage + Diagnsotic biologique de l’acromégalie :

A

• Le test de dépistage qui permet le diagnostic en cas de suspicion clinique est le dosage d’IGF-1. Il doit être interprété en fonction de l’âge.

=> Le dosage isolé de la GH n’a pas de valeur diagnostique car la sécrétion de GH chez le sujet normal est variable dans le nycthémère. La concentration de GH est tantôt basse, indétectable, tantôt (et cela de façon brève, durant quelques minutes) très élevée (le pic pouvant atteindre 10 à 20 ng/ml).

• Le diagnostic repose donc sur la mise en évidence d’une absence de freinage de la GHlors de l’hyperglycémie provoquée par voie orale(HGPO) : chez un sujet normal, la GH s’abaisse toujours au-dessous de 0,4 ng/ml (1 mUI/l) après HGPO, alors qu’elle reste supérieure à 0,4 ng/ml chez l’acromégale ; parfois une réponse paradoxale de la GH (stimulation) est présente chez l’acromégale.

28
Q

Bilan à réaliser après le diagnostic d’acromégalie :

A

• un bilan tumoral, afin de mettre en évidence si l’adénome responsable de l’hypersécrétion est un microadénome ou un macroadénome

• un bilan du retentissement fonctionnel hypophysaire de la tumeur, afin de vérifier si, en plus de l’hypersécrétion de GH, l’adénome n’est pas responsable d’une altération des autres fonctions hypophysaires et d’une cosécrétion fréquente de prolactine ;

• un bilan du retentissement de l’acromégalie, à la recherche des complications de la maladie.

29
Q

Définition du syndrome de Cushing :

+ principales causes :

A

= ensemble des manifestations cliniques et biologiques engendrées par un excès chronique de glucocorticoïdes.

=> En dehors des causes iatrogènes (corticothérapie), les adénomes hypophysaires corticotropes (maladie de Cushing) sont la cause la plus fréquente du syndrome de Cushing.

30
Q

Signes cliniques spécifiques du syndrome de Cucshing :

A

=> Les signes spécifiques sont les signes secondaires à l’effet catabolique et antianabolique des glucocorticoïdes sur le métabolisme protidique.

- L’amyotrophie prédomine au niveau des ceintures et de l’abdomen et peut être responsable d’une fatigabilité à la marche. Elle est parfois discrète (manœuvre du tabouret).

- L’atrophie cutanée et sous-cutanée est responsable d’une lenteur à la cicatrisation. La peau (dos des mains) est amincie (« en feuille de papier à cigarette).

  • Des ecchymoses surviennent au moindre choc.
  • Les vergetures cutanées sont larges (> 1 cm), pourpres, orientées horizontalement sur les flancs et à la racine des membres, ou à disposition radiaire dans la région mammaire et péri-ombilicale.

+ La peau du visage est érythrosique, congestive avec varicosités et télangiectasies.

=> Figure 15.15

31
Q

Signes moins spécifiques de la maladie de Cuushing :

A

- La prise pondérale est modérée, généralement d’une dizaine de kilogrammes, et présente une topographie particulière, faciotronculaire (modification de la répartition des graisses), respectant les extrémités.

=> Le visage devient arrondi, bouffi, avec une hypertrophie des boules de Bichat.

  • On note un comblement des creux sus-claviculaires et un aspect en « bosse de bison » au niveau de la nuque, ainsi qu’une augmentation du rapport taille/hanche.
  • Enfin, cette obésité contraste avec une amyotrophie des membres.
32
Q

Autres signes morphologique du syndrome de Cushing :

A

• les symptômes d’hyperandrogénie se limitent généralement à un hirsutisme modéré (duvet de la lèvre supérieure, poils fins parsemés au niveau du menton, ébauche de favoris) et à une séborrhée du visage et du cuir chevelu avec des lésions acnéiques.

=> Elles ne tiennent pas au cortisol (qui est dénué d’effet androgénique) mais à diverses causes du syndrome de Cushing qui peuvent s’associer à une sécrétion d’androgènes surrénaliens ou ovariens (SOPK secondaire) ;

• des œdèmes des membres inférieurs sont parfois notés.

33
Q

Signes clinique non morphologiques du syndrome de Cushing :

A

• l’ostéoporose, le plus souvent asymptomatique (ostéodensitométrie) mais parfois responsable de fractures pathologiques, volontiers costales ou vertébrales.

• des troubles gonadiques par déficit gonadotrope :

– spanioménorrhée, voire aménorrhée secondaire, sans bouffées de chaleur chez la femme ;

– baisse de la libido et impuissance chez l’homme ;

• l’hypertension artérielle, généralement modérée ;

• des troubles psychiatriques de nature variable :

– irritabilité ;

– anxiété ;

– insomnie nocturne ;

– tendance dépressive ;

– exceptionnellement, tableau psychiatrique aigu, à type de psychose hallucinatoire et tendance suicidaire, qui se voit surtout lors des hypercortisolismes intenses.

34
Q

Signes biologiques non spécifique du syndrome de Cushiing :

A

L’intolérance aux glucides est fréquente ; le diabète sucré est retrouvé chez un tiers des patients lorsque l’on fait une HGPO.

35
Q

Schéma du diagnostic biologique et étiologique de l’hypercortisolisme. :

A

1) Mise en évidence de la sécrétion excessive de cortisol : La mesure du cortisol libre urinaire (CLU) car trop de variation sur le dosage du cortisol plasmatique matinal.

2) Rupture du rythme circadien de sécrétion du cortisol : par le dosage du cortisol à minuit toujorus en hospitalisation :

  • une cortisolémie à minuit basse élimine un hypercortisolisme
  • à l’inverse, une cortisolémie à minuit élevée est en faveur du diagnostic.

3) Perte de rétrocontrôle : On observe la perte de rétrocontrôle des glucocorticoïdes exogènes sur la sécrétion d’ACTH hypophysaire, 2 tests :

  • Test de freinage « minute » : abulatoire possible, La cortisolémie est mesurée le matin entre 6 et 8 h, après la prise orale de 1 mg de dexaméthasone la veille à 23 h.
    Le test est en faveur du diagnostic d’hypercortisolisme non freinable si la cortisolémie ne s’abaisse pas au-dessous du seuil de 18 ng/ml [50 nmol/l].
  • Test de freinage « faible » : dose de 0,5 mg de dexaméthasone est administrée toutes les 6 heures (soit 2 mg par jour) pendant 2 jours. Les critères de jugement sont les mêmes que précédemment.

=**> Figure 15.16

36
Q

Daignsotic de l’origine hypophysaire de l’hypercorticisme :

2 étapes

A

=> Cette étape repose sur le dosage de l’ACTH plasmatique :

• une concentration d’ACTH effondrée est en effet évocatrice d’un syndrome de Cushing d’origine surrénalienne (adénome ou corticosurrénalome malin) ;

=> elle impose alors la réalisation d’un scanner des surrénales ;

• des concentrations d’ACTH dans les valeurs normales ou élevées sont en faveur d’un syndrome de Cushing ACTH-dépendant.

=> Si le syndrome de Cushing est ACTH-dépendant, il faut alors en affirmer l’origine hypophysaire (adénome corticotrope) et éliminer une sécrétion ectopique non hypophysaire d’ACTH.

Les arguments en faveur de l’adénome hypophysaire corticotrope à l’origine de l’hypersécrétion d’ACTH (maladie de Cushing) sont :

  • la présence d’un microadénome à l’IRM (dans la moitié des cas seulement), beaucoup plus rarement d’un macroadénome
  • le résultat de différents test biologiques, qui peuvent être utilisés pour distinguer les adénomes hypophysaires des tumeursectopiques ACTH-sécrétantes :

– test de freinage fort (2 mg de dexaméthasone toutes les 6 heures pendant 2 jours ou 8 mg de dexaméthasone en une prise à minuit) ;

– test à la CRH ;

– test à la dDAVP (desmopressine) ;

• en cas de doute, un cathétérisme des sinus pétreux inférieurs avec dosage de l’ACTH peut être réalisé.

37
Q

DD des syndrome de Cushing :

A

Le principal diagnostic différentiel des syndromes de Cushing ACTH-dépendants est constitué par les « pseudo-Cushing » par hypercorticisme fonctionnel.

= Ce sont le stress intense, les dépressions sévères, les psychoses et l’alcoolisme qui activent l’axe corticotrope et qui s’accompagnent d’une résistance relative et réversible aux glucocorticoïdes.

38
Q

Méthode pour élimier les pseudo-Cushing :

A

= sont marqués par une élévation modérée du CLU et un test de freinage minute limite.

L’épreuve du temps et la réévaluation clinique et biologique des patients à distance, éventuellement après mise en route d’un traitement psychotrope adapté ou après sevrage alcoolique, permettent souvent de trancher.

39
Q

Aspect clinique caractéristique du panhypopituitarisme chez l’adulte :

A
  • Le faciès est pâle, un peu « vieillot ».
  • La dépigmentation des aréoles mammaires et des organes génitaux externes est constante.
  • La peau est mince, froide, sèche.
  • Les rides au niveau du front et de la partie externe des orbites sont fines.
  • Les cheveux sont fins et soyeux.
  • La dépilation est complète au niveau des aisselles et du pubis (signe intéressant chez les sujets de moins de 60 ans), consécutive à l’absence d’androgènes surrénaliens et gonadiques

=> FIgure 15.17

40
Q

Signes liés à l’insuffisance gonadotrope :

  • chez la femme
  • chez l’homme
  • dans les deux sex
  • avant la puberté
A

- Chez l’homme : disparition de la libido, responsable parfois de troubles de l’érection. À l’examen, la pilosité du visage est raréfiée, les testicules sont petits et mous à la palpation. Le patient est généralement infertile.

- Chez la femme : L’aménorrhée, précédée parfois d’irrégularités menstruelles classiquement sans bouffées de chaleur, est un signe extrêmement fréquent. La patiente est généralement infertile.
La carence en œstradiol est à l’origine d’une atrophie des muqueuses vaginales et vulvaires, responsable d’une dyspareunie.

- Dans les deux sexes : osseuse et une ostéoporose.

  • Lorsque le déficit est apparu avant la puberté, au tableau clinique précédent s’associe la présence d’un impubérisme (absence de puberté) ou d’un retard pubertaire, voire d’un retard de croissance si le déficit est associé à un déficit en GH.
41
Q

Signes clinique d’un déficit corticotrope :

+ risque

A
  • asthénie importante et d’une tendance à l’hypotension.
  • Un amaigrissement est souvent noté, associé à une anorexie.
  • hypoglycémie de jeûne.
  • Atteinte : Inversement, la couche glomérulée de la surrénale, qui est sous le contrôle de l’axe rénine-angiotensine, n’est pas affectée par le déficit en ACTH ; il n’y a, par conséquent, pas de déficit sévère en aldostérone. Il n’y a donc pas de perte de sel ni de tendance à l’hyperkaliémie et à l’acidose lors des déficits corticotropes, contrairement aux insuffisances surrénaliennes primitives
  • De même, l’hyponatrémie observée dans les insuffisances hypophysaires est une hyponatrémie de dilution liée à une sécrétion inappropriée d’ADH, non associée à un déficit volémique et donc sans insuffisance rénale fonctionnelle, contrairement à ce qui est observé dans la maladie d’Addison .
  • Le déficit corticotrope peut mettre la vie en danger par un collapsus cardiovasculaire vasoplégique dans la mesure où le patient perd sa réponse vasopressive au stress — les facteurs de décompensation sont en particulier infectieux, traumatique ou chirurgical —, qu’il développe des hypoglycémies et qu’une hyponatrémie peut apparaître.
42
Q

Signes liés au déficit thyréotrope :

A

Ce déficit entraîne une carence en hormones thyroïdiennes d’intensité variable, mais très souvent moins sévère que celle observée au cours des hypothyroïdies périphériques.

Les signes d’hypothyroïdie sont par conséquent d’intensité modérée.

43
Q

Signes liés au déficit somatotrope :

  • chez l’adulte
  • chez l’enfan t
A

- Chez l’adulte : L’absence de sécrétion de GH n’a pas de conséquence clinique évidente, sauf une diminution de la masse et de la force musculaires, une tendance à l’adiposité abdominale, une fatigue et une diminution de la qualité de vie.

- Chez l’enfant (+++) : Le déficit en GH est responsable d’un retard de croissance (pour le détail des signes cliniques et biologiques.

+ Les accidents hypoglycémiques chez l’enfant, conséquence des déficits somatotrope et corticotrope, sont très fréquents et souvent révélateurs.

44
Q

Diagnsotic du déficit corticotrope :

A

=> Le test de référence pour la mise en évidence d’un déficit corticotrope est l’hypoglycémie insulinique.

- Hypoglycémie insulinique : En cas d’insuffisance corticotrope, le cortisol ne s’élève pas au-delà de 185 ng/ml [500 nmol/l], à condition que la glycémie au cours de l’hypoglycémie insulinique se soit abaissée à moins de 2,2 mmol/l [0,40 g/l] — mais une hypoglycémie est parfois difficile à obtenir chez l’obèse. Elle est contre-indiquée en cas d’insuffisance coronarienne et de comitialité.

  • Autres tests :
  • Simple dosage de la cortisolémie : Les performances de ce dosage seul sont médiocres, ce qui explique qu’un test dynamique soit indispensable dans la majorité des cas. Néanmoins, une cortisolémie du matin inférieur à 50 ng/ml [140 nmol/l] affirme l’insuffisance corticotrope et une cortisolémie au-dessus de 135 ng/ml [365 nmol/l] l’élimine. Entre les deux, seuls des tests dynamiques permettront d’affirmer ou d’infirmer le diagnostic d’insuffisance corticotrope.
  • Test au Synacthène® immédiat 0,250 mg : Le seul critère de réponse normale (affirmant l’intégrité corticotrope) est un seuil de cortisolémie après Synacthène® immédiat > 185 ng/ml [500 nmol/l] — le seuil est adapté à la méthode de dosage. Son rationnel repose sur l’atrophie corticosurrénale qui s’installe en cas de déficit prolongé (> 3 mois) : dans ce cas, la surrénale qui est saine répondra à une injection ponctuelle d’ACTH mais de manière insuffisante (< 185 ng/ml). Dans la période postopératoire immédiate ou chez les patients ayant une insuffisance corticotrope partielle, la réponse peut être faussement normale.
  • Test à la Métopirone® : Il est de moins en moins utilisé. Il peut être réalisé en cas de contre-indication à l’hypoglycémie insulinique. En cas de déficit corticotrope, le test à la Métopirone® est anormal (absence d’élévation du composé S au-dessus de 100 ng/ml).
45
Q

Diagnostici du déficit thyréotrope :

A

Le seul dosage permettant réellement de faire le diagnostic d’hypothyroïdie d’origine hypothalamo-hypophysaire est donc la mise en évidence d’une diminution de la concentration plasmatique de T4 libre, sans élévation de celle de TSH. La mesure de la T3 libre est moins utile car elle est fréquemment normale.

46
Q

Diagnsotic du déficti gonadorhtope chez la femme :

  • avant ménopause
  • après ménoapsue :
A
  • Avant la ménopause : Le diagnostic d’une insuffisance gonadotrope est essentiellement clinique : il est établi sur l’existence d’une aménorrhée ou d’une oligoménorrhée associées à des signes de déprivation œstrogénique (baisse de la libido, sécheresse vaginale, dyspareunie, etc.). Typiquement, l’œstradiol plasmatique est bas, alors que les gonadotrophines, en particulier la FSH, ne sont pas élevées (parfois basses ou dans les valeurs « normales »). Les tests dynamiques (test à la GnRH, anciennement dénommée LHRH) n’ont pas d’intérêt.

- Après la ménopause : Le diagnostic est établi sur le dosage basal des gonadotrophines : elles sont basses ou dans les valeurs correspondant aux femmes jeunes, alors qu’on les attend élevées chez la femme ménopausée.

47
Q

Diagnostic du déficit gonadotrophe chez l’homme :

A

Le diagnostic d’hypogonadisme hypogonadotrophique est établi sur l_a présence de troubles sexuels_ (baisse de la libido) associés à une concentration basse de testostérone, sans élévation des gonadotrophines (en particulier de FSH) qui sont basses ou dans les valeurs « normales ».

=>> Le test à la GnRH n’offre aucun intérêt diagnostique.

+ Il faut aussi savoir que l’hyperprolactinémie peut, en soi, être responsable d’un déficit gonadotrope fonctionnel . Dans ce cas, la correction de l’hyperprolactinémie permet de restaurer une fonction gonadotrope et donc gonadique normale.

48
Q

Diagnotci du Déficit somatotrope :

  • chez l’adulte
  • chez l’enfant
A
  • Déficit en hormone de croissance chez l’enfant (+++) : Le diagnostic est établi devant un retard de croissance et une absence de réponse adéquate à la stimulation de la GH par différents tests, en particulier celui de l’hypoglycémie insulinique.

- Chez l’adulte : Le déficit en GH est le plus fréquent de tous les déficits hypophysaires puisqu’il est présent dès qu’une, au moins, des autres hormones antéhypophysaires est déficiente.

=> Faire le diagnostic de déficit en hormone de croissance n’a réellement d’intérêt que dans l’hypothèse de la mise en route d’un traitement par GH chez l’adulte. Si un traitement par GH est envisagé, il faut pouvoir disposer des résultats d’au moins deux tests de stimulation de la GH. Les tests généralement recommandés chez l’adulte sont l’hypoglycémie insulinique ou le test associant la GHRH (Growth Hormone Releasing Hormone) avec l’arginine.

49
Q

Physiopathologie du diabète insipide :

4 formes

A

Il est caractérisé par une polyurie hypotonique supérieure à 3 litres par 24 heures chez l’adulte. Il est :

  • le plus souvent secondaire à un défaut de synthèse de la vasopressine (ou ADH) : diabète insipide central ;
  • parfois à une résistance à la vasopressine : diabète insipide néphrogénique ;
  • une anomalie de la soif (polydipsie primaire) ;
  • ou une destruction précoce de la vasopressine par une enzyme placentaire (diabète insipide gestationnel, très rare).
50
Q

Daiignsotic du diabete insipide :

A

Dans les formes sévères, le diagnostic de diabète insipide est porté sur la clinique et des dosages biologiques de base (osmolalité urinaire< 200 mOsmol/kg et natrémie > 145 mmol/l), le plus souvent associé à un test thérapeutique à la desmopressine et à une IRM hypophysaire.

Dans les formes partielles (osmolalité urinaire comprise entre 300 et 800), le test de restriction hydrique garde un intérêt, couplé au dosage de la vasopressine ou de la copeptine. Ces examens doivent être faits en milieu specialisé.

+ L’IRM hypophysaire recherche d’une part un hypersignal spontané de la posthypophyse signant la présence de vasopressine, d’autre part une anomalie de l’hypophyse ou de la tige hypophysaire.

+ Le diabète insipide central par déficit en vasopressine doit être différencié des diabètes insipides néphrogéniques par résistance rénale à la vasopressine (syndrome polyuro-polydipsique à vasopressine élevé).

51
Q

Causes de diabètes insipides néphrogéniques :

A

Les diabètes insipides néphrogéniques sont parfois familiaux et génétiquement déterminés mais le souvent plus acquis et secondaires à :

  • une affection rénale ;
  • une hypercalcémie ;
  • une hypokaliémie ;
  • une cause iatrogène : lithium (+++), 12 à 40 % des cas.
52
Q

Causes de diabète insipide centraux :

A

Un diabète insipide central acquis de révélation brutale doit évoquer un craniopharyngiome ou un germinome avant 30 ans et une métastase après 50 ans. Les traumatismes crâniens se compliquent dans 15 à 20 % des cas d’hypopituitarisme, dont 2 % de diabète insipide.

=> tableau 15.2

53
Q

Ttt du diabète insipide central :

A

Le traitement des diabètes insipides centraux repose sur l’apport d’un substitut de la vasopressine, la desmopressine. En son absence, il est impératif que le patient boive autant qu’il le souhaite (souvent plusieurs litres par jour afin d’éviter une déshydratation sévère caractérisée biologiquement par une hypernatrémie).