241-Hypothyroidie Flashcards

1
Q

Définition d’insuffisance thyroidienne primitive =

A

= Hypothyroïdie primaire = hypothyroidie périphérique

=> Anomalie de la glande thyroide

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2
Q

Définition d’insuffisance thyréotrope =

A

= Hypothyroidie secondaire = hypothyroidie centrale

=> Atteinte du système hypothalamo-hypophysaire.

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3
Q

Examens diagnostiques si suspicion d’une hypothyroidie primaire =

1er et 2eme intention

A

1) repose d’abord sur le dosage de la TSH ;
2) dans un second temps, si la TSH est élevée, afin de mesurer la sévérité du déficit sécrétoire, on dosera la thyroxine libre (T4L ou FT4) (plutôt que T4 totale, qui est sujette à de multiples variations) :

– si la T4 libre est normale, il s’agit d’une hypothyroïdie fruste (ou hypothyroïdie infraclinique) ; dans ce cas, la TSH est peu élevée, le plus souvent entre 4 et 10 mUI/l ;

– si la T4 libre est basse, il s’agit d’une hypothyroïdie patente ; la TSH est alors plus élevée, supérieure à 10 mUI/l.

=> . Un seul dosage de TSH modérément augmenté n’est pas suffisant pour porter le diagnostic d’hypothyroïdie et donc justifier un traitement.

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4
Q

Facteurs de risque de l’hypothyroidie = (5)

A
  • Femmes (7,5 % des femmes contre 3 % des hommes),
  • les sujets âgés (10 %),
  • en cas de syndrome de Turner ou de trisomie 21
  • ou en association au diabète de type 1 dans le cadre de polyendocrinopathie auto-immune.
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5
Q

Les hypothyroidies sont plus souvent primaire ou secondaire ? + prévalence

A

Primaire le plus souvent => 95% soit 2% de la population (augmente avec l’âge) Seulement 5% sont thyréotropes

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6
Q

Exemens diagnostic d’une insuffisance thyréotrope =

A

Le diagnostic d’insuffisance thyréotrope repose sur le dosage du couple T4L-TSH :

  • la T4L est toujours basse (inférieure à la partie basse de la normalité) ;
  • la TSH est, quant à elle :

– soit basse ou normale, en tout cas inadaptée à la valeur basse de T4L (ce qui témoigne de l’origine hypophysaire) ;

– soit légèrement élevée (mais inférieure à 10–12 mUI/l) : dans ce cas, la TSH est immunoréactive (donc dosable) mais biologiquement inactive ; elle contraste avec une T4L franchement basse. Ce tableau biologique évoque plutôt une atteinte hypothalamique.

=> En effet, une TSH normale ou faiblement élevée (4 à 10 mUI/l) peut faire faussement conclure à une hypothyroïdie primaire fruste si la T4L n’est pas dosée — en cas d’insuffisance thyréotrope, la T4L sera basse ; alors qu’en cas d’hypothyroïdie fruste infraclinique, elle sera normale.

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7
Q

Signes cliniques de l’hypothyroidie profonde :

+ fréquence

A

=> rarement rencontrée de nos jours, les formes frustres sont les plus fréquentes :

• un syndrome d’hypométabolisme : asthénie physique et psycho-intellectuelle, somnolence, hypothermie, frilosité acquise, constipation acquise, bradycardie, prise de poids modeste contrastant parfois avec une perte d’appétit ;

• une atteinte cutanée et des phanères: la peau est pâle ou jaunâtre (carotinodermie par baisse de transformation du carotène en vitamine A), sèche et squameuse, dépilée (axillaire, pubienne, queue des sourcils), la transpiration est diminuée, les cheveux sont secs et cassants, les lèvres peuvent être cyanosées ;

=> Figures 18.1 et 18.2 page 267

• un myxœdème cutanéomuqueux : la peau est infiltrée et épaissie, en particulier au niveau :

– de la face dorsale des mains (syndrome du canal carpien) et des pieds, des paupières (le matin au réveil surtout) et de l’ensemble du visage, pouvant donner un aspect de « faciès lunaire » ;

– laryngée (voix rauque), de la trompe d’Eustache (hypoacousie), de la langue (macroglossie et ronflements)

• une atteinte neuromusculaire :

– un enraidissement, des crampes et myalgies ;

– plus rarement : tendinites, arthralgies, neuropathies périphériques, syndrome cérébelleux ;

• un retentissement endocrinien :

– une galactorrhée, rare (hyperprolactinémie possible en cas d’hypothyroïdie primaire profonde, avec TSH > 50 mUI/l, mais en fait très rare) ;

– des troubles des règles (oligoménorrhée, ménorragies, anovulation) ;

– des troubles de la libido.

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8
Q

Formes cliniques compliquées de l’hypothyroidie = (3)

A

=> rares, le diagnostic étant souvent fait précocement lors d’un dosage systématique de TSH :

- Formes cardiovasculaires:

  • fonctionelle,
  • inflitrative,
  • coronaropathie

- Formes neuromusculaires et neuropsychique:

  • dépression,
  • confusion,
  • démence,
  • myopathie proximale,
  • apnée du sommeil

- Coma myxoedémateux

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9
Q

3 Formes cardiovasculaires des formes lciniques graves :

A

• d’une atteinte fonctionnelle :

– modification de l’activité et du métabolisme du muscle cardiaque : bradycardie sinusale, diminution de la force contractile (baisse de l’action chronotrope et inotrope positive) ;

– insuffisance cardiaque et troubles du rythme ventriculaire (rarement) ;

• d’une infiltration : épanchement péricardique (bruits du cœur assourdis à l’auscultation, cardiomégalie sur la radiographie thoracique, microvoltage et troubles diffus de la repolarisation sur l’ECG) ; l’échographie cardiaque permet de confirmer le diagnostic ; l’épanchement péricardique s’accompagne d’un épanchement pleural ou péritonéal ;

• d’une coronaropathie : l’hypothyroïdie favorise l’athérome coronarien, entre autres par l’hypercholestérolémie induite (élévation du LDL-cholestérol) ; les symptômes d’insuffisance coronarienne peuvent se démasquer lors de l’institution du traitement substitutif, qui sera donc prudent chez le sujet fragilisé.

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10
Q

Caractéristiques d’un coma myxoedémateux =

  • fréquence
  • terrain/facteurs déclenchants
  • signes cliniques
  • signe sbiologiques
  • pronnostic
A
  • rare.
  • Il survient en cas d’hypothyroïdie primaire profonde (TSH > 50 mUI/l, T4L effondrée),
  • ancienne, volontiers en période hivernale et est favorisé par une agression (infection, chirurgie, traitement sédatif ou antidépresseur).
  • Il se traduit par un coma calme hypotonique et hypothermique, associé à avec bradycardie, une bradypnée, une hypotension ; les réflexes ostéotendineux sont lents et décomposés ; il n’y a pas de signe de localisation neurologique.
  • L’hyponatrémie (de dilution) est constante.
  • Le pronostic est sévère.
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11
Q

Orientation étiologique en fonction de la palpation de la glande tyroide :

A
  • augmentée de volume = maladie de Hashimoto
  • ou à peine palpable = thyroïdite atrophique.
  • Elle est souvent ferme et hétérogène, pseudonodulaire = maladie auto-immune thyroïdienne, Hashimoto
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12
Q

Complications maternelles et foetales possibles d’une Hypothyroidie associée à une grossesse = (5)

A

- maternelles : une hypertension artérielle, une prééclampsie, une fausse couche, une hémorragie du post-partum.

- fœtales : Au premier trimestre de la grossesse, la thyroïde fœtale n’est pas fonctionnelle ; le développement du système nerveux fœtal est donc dépendant des hormones maternelles durant cette période. Ainsi, l’hypothyroïdie maternelle peut engendrer des troubles du développement neuro-intellectuel de l’enfant (même en cas d’hypothyroïdie maternelle fruste) ; une hypotrophie est également possible.

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13
Q

Bilan thyroidien physiologique pendant une grossesse =

A
  • 1er trimestre = TSH basse et T4 limite supérieur haute
  • 2ème et 3eme trimestre = TSH normal et T4 basse

=> Ce profil biologique (TSH normale et T4L basse) peut faire conclure à tort à une insuffisance thyréotrope. Comme toujours et surtout pendant la grossesse, le diagnostic d’hypothyroïdie primaire repose sur une élévation de la TSH.

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14
Q

SIgnes biologiques non spécifique de l’hypothyroidie = (8)

A
  • une anémie normocytaire et normochrome, plus rarement macrocytaire (penser à la maladie de Biermer)
  • une hypercholestérolémie (élévation du LDL-cholestérol), qui est quasi constante en cas d’hypothyroïdie patente ;
  • une hypertriglycéridémie (VLDL), plus rare, par diminution de la dégradation des lipoprotéines ;
  • une augmentation des enzymes musculaires (CPK) par infiltration des fibres musculaires, avec parfois augmentation des ASAT.
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15
Q

Etiologies des hypothyroidies

A

=> tableau 14.1

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16
Q

Etiologies d’hypothyroidie primaire auto-immune ou lymphocytaire (3) =

A
  • Maladie de Hashimoto
  • Thyroidite athrophique (=myxoedème primaire)
  • Thyroidite auto-immune du post-partum => même mécanisme auto-immun que la maladie d’Hashimoto (Ac anti TPO et pas anti R de la TSH)
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17
Q

Signes cliniques et biologiques de la maladie d’Hashimoto :

+ diagnsotic

A
  • CLinique : un goitre ferme et irrégulier
  • Biologique : la présence d’anticorps anti-thyroperoxydase (anti-TPO) circulants, à des taux qui peuvent être très élevés.

+ Très rarement, en cas de négativité des anticorps anti-TPO, la présence d’anticorps anti-thyroglobuline (anti-Tg) permet d’affirmer le diagnostic.

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18
Q

Caractérsitiques du goitre de la maladie de Hashimoto =

+ complication à rechercher

A

Goitre ferme et irrégulier

+ Au cours de l’évolution d’une thyroïdite, la croissance rapide du goitre ou d’une zone pseudonodulaire doit faire évoquer un lymphome — qui ne complique toutefois que moins de 1 % des thyroïdites auto-immunes.

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19
Q

Physiopathologie de la maladie d’Hashimoto :

+ contexte génétique

A

Elle est due à une infiltration lymphocytaire du parenchyme thyroïdien secondaire à une réaction auto-immune survenant sur un terrain génétique particulier et est probablement favorisée par des facteurs environnementaux (mal connus).

  • Elle peut être isolée ou s’intégrer dans le contexte d’une _polyendocrinopathie auto-immune, de type 2 (_fréquemment associée au diabète et/ou au vitiligo et/ou à la maladie de Biermer) _bien plus souvent que de type 1 (_dont les principales maladies sont l’hypoparathyroïdie et l’insuffisance surrénale lente).
20
Q

Examens complémentaires à faire devant une maladie de Hashimoto =

A
  • Echographie qu’en présence de nodule à la palpation cervicale.
  • Pas de scintigraphie
21
Q

Caractéristiques échographies de la maladie de Hashimoto : (4)

A

L’aspect échographique habituel des thyroïdites est celui d’un goitre globalement hypoéchogène et hétérogène ou qui contient des zones hyperplasiques pseudonodulaires hyperéchogènes.

+ La vascularisation est hétérogène.

=> FIgure 14.3

22
Q

Caractéristiques de l’hypothyroidie auto-immune du post-partum =

  • physiopathologie
  • signes cliniques
  • évolution/2Phases
  • prévalence
A
  • Elle présente les mêmes mécanismes auto-immuns que la maladie d’Hashimoto
  • avec souvent un petit goitre.
  • Elle se traduit par une phase de thyrotoxicose initiale transitoire (vers les 2 mois post-partum), qui peut passer inaperçue, puis l’évolution se fait vers l’hypothyroïdie (3e au 6e mois post-partum).
  • L’hypothyroïdie est habituellement transitoire et résolutive dans l’année, mais peut être définitive.
  • La thyroïdite du post-partum est souvent non diagnostiquée, les symptômes qu’elle occasionne étant attribués aux conséquences de la grossesse et au manque de sommeil.
  • Elle concerne 5 % des grossesses.
23
Q

Définition du syndrome de Schmidt =

A
  • Thyroidite auto-immune + Insuffisance surrénalienne chronique auto-immune
24
Q

Définition du Syndrome de Wolff-Chaikoff =

A

Hypothyroidie sur surcharge en iode.

25
Q

Les besoins en hormones thyroidiennes (ou lévothyrox) augmentent ou diminuent avec l’âge ?

A

Les besoins diminuent avec l’âge.

26
Q

Causes iatrogène d’hypothyroidie = (7)

A
  • Surchage iodée: amiodrone le plus souvent ou produit de contraste iodé
  • Antithyroidiens de synthèse
  • Iode 131, meme plusieurs années après le traitement => Dosage annuel de TSH
  • Radiothèrapie cervicale, meme plusieurs années après le traitement => Dosage annuel de TSH
  • Lithium: rarement hypothyroidie mais frequemment un goitre
  • Anti-tyrosine kinase
  • Interferon (hépatite, sclérose) => Meme manifestation clinique qu’une thyroidite subaiguë
27
Q

Caractéristiques de l’hypothyroidie par carence iodé sévère =

  • fréquence
  • signes cliniques
A
  • étiologie fréquente en zone endémique :
  • elle occasionne une hypothyroïdie sévère et profonde associée à un retentissement neurocognitif majeur (« crétinisme goitreux ») et un goitre, parfois monstrueux.
28
Q

Caractéristiques de l’hypothyroidie congénitale :

  • Dépistage
  • prévalence à la naissance
  • principales causes
  • signes cliniques
A
  • En France, l’hypothyroïdie néonatale est systématiquement dépistée à la naissance, par dosage de la TSH sur le test de Guthrie (seule les primaires sont dépistées)
  • elle représente un cas pour 3 500 des naissances.
  • Les principales causes d’hypothyroïdies congénitales sont les dysgénésies thyroïdiennes (athyréose et thyroïde ectopique) et les hypothyroïdies avec « glande en place » (hypoplasie de la thyroïde ou goitre par trouble de l’hormonogenèse).
  • Avant l’ère du dépistage, cette affection était responsable, en l’absence de traitement, d’un retard psychomoteur important et irréversible, et d’une ostéodystrophie avec retard de croissance.

=> Depuis le dépistage, les enfants sont vus à l’âge de quelques jours et la clinique de l’hypothyroïdie est alors discrète : ictère prolongé, constipation, hypotonie, pleurs rauques, difficulté à la succion, fontanelles larges (en particulier la postérieure), hypothermie.

29
Q

Démarche diagnostique devant une suspicion d’hypothyroïdie primaire :

A

=> tableau 14.2

30
Q

Etiologies principales des insuffisances thyréotrope :

+ examen complémentaire d’orientationi

A
  • la compression de la région hypothalamo-hypophysaire par une tumeur : adénome hypophysaire le plus souvent, craniopharyngiome, méningiome…
  • les séquelles post-chirurgicales ou post-radiothérapie de tumeurs de la région hypothalamo-hypophysaire ;
  • les séquelles de méningite, de traumatisme crânien, d’hémorragie méningée, d’apoplexie hypophysaire, de nécrose hémorragique hypophysaire du post-partum (syndrome de Sheehan), d’hypophysite lymphocytaire (souvent dans le post-partum) ;
  • génétiques.

=> Le diagnostic étiologique est orienté par l’IRM, qui est à réaliser systématiquement.

31
Q

Ttt de l’hypothyroidie + galénique + posologie =

+ besoin par jouor

A

Le traitement repose sur l’emploi de T4, commercialisée sous forme de lévothyroxine (L-T4) : Lévothyrox®, Euthyrox®, L-Thyroxin® Henning, Thyrofix® ou TCaps®, comprimés à 25, 50, 75, 100, 125, 150, 175, 200 μg. Dans de rares indications, il est possible d’employer la L-Thyroxine® solution buvable (1 goutte = 5 μg) (rarement utilisée chez l’adulte) ou solution injectable (ampoule de 200 μg) — en cas de coma myxœdémateux ou d’impossibilité à avaler.

=> Les besoins en hormones thyroïdiennes sont en moyenne de 1 à 1,5 μg/kg par jour mais ils sont fonction de la profondeur de l’hypothyroïdie.

32
Q

Surveillance de l’équilibre dans l’hypothyroidie primaire =
+ objectifs

A

Le bon équilibre thérapeutique d’une hypothyroïdie primaire s’apprécie sur la TSH, seule. Les objectifs sont les suivants :

  • en situation standard et pour une parfaite euthyroïdie : TSH entre 0,5 et 2,5 mUI/l ;
  • en cas de coronaropathie non contrôlée, chez les personnes très âgées : ne pas normaliser la TSH mais la stabiliser aux alentours de 10 mUI/l, selon la tolérance ; en pratique, chez les coronariens, on traite d’abord la coronaropathie puis on normalise la TSH ;
  • chez la femme enceinte, la TSH doit être inférieure à 2,5 mUI/l.

=> La TSH sera contrôlée 6 à 8 semaines après le début du traitement (ou 6 à 8 semaines après avoir atteint la posologie théoriquement efficace en cas de traitement progressif).

+ Une fois l’objectif de TSH obtenu, elle est contrôlée à 6 mois puis annuellement.

33
Q

Surveillance de l’équilibre dans l’insuffisance thyréotrope =

+ objectif du ttt

A

=> La surveillance et l’adaptation du traitement reposent donc ici seulement sur le dosage de la T4L

• pour que l’insuffisance thyréotrope soit bien substituée, la T4L doit être dans le milieu ou dans le tiers supérieur de la normale, chez un patient sans antécédent coronarien ou bien de moins de 70 ans sans facteur de risque cardiovasculaire ;

• chez un patient très âgé ou coronarien ou susceptible de l’être, la posologie initiale de lévothyroxine est de 12,5 μg par jour à 25 μg par jour ; elle est progressivement augmentée par paliers de 12,5 à 25 μg toutes les 1 à 2 semaines jusqu’à l’obtention de la dose théoriquement efficace.

+ chez le coronarien grave, faire pratiquer un ECG hebdomadaire si possible ;

+ le coronarien récent ou non contrôlé sera hospitalisé pour surveillance clinique et électrographique quotidienne lors de l’institution du traitement.

+ Les bêtabloquants peuvent parfois être utiles associés à la lévothyroxine.

34
Q

Indication du Ttt de l’hypothyroidie frustre en dehors de la grossesse :

A

• risque élevé de conversion en hypothyroïdie patente (TSH > 10 mUI/l et/ou présence d’anticorps anti-TPO) : le traitement est recommandé ;

  • risque faible de conversion en hypothyroïdie patente (TSH < 10 mUI/l et absence d’anticorps anti-TPO) : il est recommandé de surveiller la TSH à 6 mois puis tous les ans ;
  • risque intermédiaire de conversion en hypothyroïdie patente (TSH < 10 mUI/l mais présence d’anticorps anti-TPO, présence de signes cliniques d’hypothyroïdie, présence d’une hypercholestérolémie) : l’instauration d’un traitement peut se discuter.

=> En cas d’hypothyroïdie fruste, les besoins en hormones thyroïdiennes sont inférieurs et se situent entre 25 et 75 μg par jour.

35
Q

Indication d’un traitement si grossesse =

+ modification du ttt pendant la grossesse

A

Dans le cas de la grossesse, le traitement par lévothyroxine est justifié dès lors que la TSH est ≥ 3 mUI/l.

=> Son objectif est de maintenir la TSH dans la limite basse de l’intervalle de confiance (< 2,5 mUI/l).

+ Au cours du premier trimestre de la grossesse, les besoins en lévothyroxine augmentent d’environ 25 à 50 %. Les posologies doivent donc être augmentées dès le diagnostic de grossesse, puis la TSH doit être surveillée tous les mois pour la maintenir inférieure à 2,5 mUI/l.

36
Q

Médicaments nécessitant d’augmenter les doses de lécothyroxine = (3)

A

• interférences avec l’absorption intestinale de la T4 :

– sulfate de fer (attention chez la femme enceinte) ;

– carbonate de calcium ;

– inhibiteurs de la pompe à proton ;

– magnésium ;

  • augmentation de la clairance de la T4 ;
  • augmentation de la liaison des hormones thyroïdiennes à leur protéine porteuse (TBG), qui diminue la fraction des hormones circulantes libres : traitement œstrogénique (attention lors de l’instauration ou de l’arrêt d’un traitement hormonal de la ménopause).
37
Q

Indication de non traitement lors d’une hypothyroidie frustre =

+ CAT

A

=> Si le risque de conversion est faible, c’est à dire:

  • TSH < 10 mUI/L
  • absence d’anticorps anti-TPO

=> Pas de traitement mais surveillance, TSH à 6 mois puis tous les ans.

38
Q

Prise en charge de l’hypothyroidie néonatale =

A

La prise en charge repose sur la prescription quotidienne substitutive à vie de L-thyroxine, initialement à une posologie supérieure ou égale à 10 μg/kg par jour.

=> il n’y a plus de retard mental et la croissance est normale avec ce tratiement si mis en place avant 12 jours.

39
Q

Chez qui dépister l’hypothyroidie acquise =

A

- Population générale : « Il n’y a pas lieu de réaliser un dépistage systématique de l’hypothyroïdie fruste. Un dépistage ciblé est indiqué en cas de situation à risque :

  • femme âgée de plus de 60 ans ayant des antécédents thyroïdiens ;
  • présence d’anticorps antithyroïdiens ;
  • antécédents de chirurgie ou d’irradiation thyroïdienne ou cervicale ;
  • traitements à risque thyroïdien (amiodarone, lithium, interféron ou autres cytokines). »

- Cas particulier de la grossesse et du post-partum : « Un dépistage ciblé est indiqué devant :

  • signes cliniques évocateurs, tel un goitre ;
  • contexte auto-immun, tel un diabète de type 1 ;
  • contexte thyroïdien personnel ou familial : antécédents personnels ou familiaux de dysthyroïdie, d’intervention chirurgicale sur la thyroïde, notion d’élévation des anticorps antithyroïdiens. »

=> L’hypothyroïdie fruste pourrait être associée à une augmentation du risque d’hématome rétroplacentaire, de prématurité et de détresse respiratoire néonatale. Contrairement à l’hypothyroxinémie maternelle franche, elle n’est pas associée à une altération démontrée des fonctions cognitives ou du développement psychomoteur de l’enfant.

=> Figure 14.4

40
Q

Indication de la scintigraphie et du dosage de la T3 dans l’hypothyroidie =

A

JAMAIS, inutile

41
Q

Les deux cases les plus fréquentes d’hypothyroidie =

A
  • Auto-immune (54%)
  • Cause médicamenteuse (15%) surtout surcharge en iode
42
Q

Hypothyroïdie avec goitre (7) =

A
  • Hashimoto,
  • post-partum,
  • Riedel,
  • De Quervain,
  • ATS,
  • lithium,
  • carence iodée
43
Q

Hypothyroïdie sans goitre (6)=

A
  • Thyroïdite atrophique,
  • post-partum,
  • iode radioactif,
  • radiothérapie,
  • iatrogène,
  • centrale
  • congénitale
44
Q

Dosage Tg dans l’hypothyroïdie =

A

jamais sauf hypothyroïdie congénitale

45
Q

Caractérisitques de l’hypothyroidie atrophique :

  • fréquence
  • terrain
  • évolutioin
  • signes biologiques
A

• La thyroïdite atrophique, après 50 ans, est une étiologie fréquente, d’évolution lente, avec présence fréquente d’anticorps anti-TPO à des taux modérés.