251-Obésité chez l'adulte Flashcards

1
Q

Définition de l’obésité :

A

= L’obésité correspond à « un excès de masse grasse entraînant des conséquences néfastes pour la santé »

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2
Q

Taux de masse grasse chez l’homme et chez la femme :

A

Chez l’adulte jeune en bonne santé, la masse grasse corporelle représente 10 à 15 % du poids chez l’homme et 20 à 25 % chez la femme.

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3
Q

Classification de la corpulence des adultes en fonction de l’IMC. :

A
  • l’intervalle d’IMC associé au moindre risque pour la santé est situé entre 18,5 et 24,9 kg/m2 ;
  • le surpoids correspond un IMC compris entre 25 et 29,9 kg/m2 ;
  • se définit par un IMC ≥ 30 kg/m2.
  • Modérée (Grade 1) 30,0–34,9
  • Sévère (Grade 2) 35,0–39,9
  • Morbide (Grade 3) ≥ 40

=> Si l’importance de l’obésité peut être déterminée par l’IMC (obésités modérée, sévère ou morbide), la sévérité de l’obésité dépend quant à elle de son retentissement (médical, fonctionnel et psychosocial).

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4
Q

L’IMC est valable entre quel age et quel age ?

A

IMC valable entre 18 et 65 ans

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5
Q

3 phénotypes de l’obésité :

A

- Obésité androïde vs obésité gynoïde : Il s’agit de différencier la localisation de l’excès de masse grasse : une répartition faciotronculaire, androïde, est associée à une localisation viscérale et non sous-cutanée de la masse grasse, associée à une insulinorésistance et un surrisque cardiovasculaire.

=> Figure 19.1

- Obésité sarcopénique : À l’excès de masse grasse s’associe un défaut de masse musculaire. Cette forme d’obésité est particulièrement prévalente chez le sujet âgé de plus de 65 ans et de pronostic plus péjoratif.

- Obésité métaboliquement saine : Environ 20 % des obésités ne s’accompagnent pas d’un surrisque métabolique (syndrome métabolique, diabète de type 2, HTA, surrisque cardiovasculaire).

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6
Q

Epidémiologie de l’obésiité :

  • prévalence du surpoids et de lobésité chez l’audlte
  • dymanique
  • taux de grade 2 et 3
  • FdR
A
  • 39 % des adultes âgés de 18 ans et plus sont en surpoids et 17 % sont obèses.

+ sex ratio = 1

  • L’obésité de grades 2 et 3 représente actuellement environ 5 % de la population.
  • L’obésité concerne inégalement les classes socioprofessionnelles, sa prévalence est supérieure chez les personnes les moins diplômées et aux revenus les plus faibles.

+ Les régions françaises aussi sont inégalement touchées : + nord est et outremer

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7
Q

Physiopathologie de l’obésité :

A

La constitution de l’obésité résulte d’un déséquilibre, sur une période donnée, de la balance énergétique entre les apports et les dépenses d’énergie.

+ L’augmentation de la corpulence s’accompagne d’une augmentation de la dépense d’énergie et donc des besoins énergétiques.

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8
Q

Principaux acteurs de la régulation hypothalamique de la prise alimentaire. :

+ principales hormones de régulation.

A

=> Les principales hormones du contrôle de la prise alimentaires sont la ghréline, unique hormone orexigène, synthétisée par l’estomac en situation de jeûne, et, en ce qui concerne les hormones satiétogènes : la leptine, synthétisée par le tissu adipeux, l’insuline par le pancréas, le GLP-1, le PYY, la cholécystokinine, synthétisés par le tube digestif.

+ À côté de cette régulation hypothalamique de la prise alimentaire, le système cérébral de la récompense, localisé au niveau du mésolimbe et impliquant comme neuromédiateurs la dopamine, les opiacés et les endocannabinoïdes, joue également un rôle clé dans le contrôle de notre prise alimentaire.

=> Figure 19.2

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9
Q

Histoire naturelle de l’obésité :

3 phases

+ évolution et complication

A

L’obésité est une maladie évolutive, sans tendance spontanée à la guérison, qui suit un processus dynamique s’étalant sur plusieurs années.

1) Après une phase de constitution caractérisée par un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques de l’organisme,
2) il est habituellement observé une phase d’aggravation avec une augmentation progressive du tissu adipeux et du poids.
3) Le fonctionnement du tissu adipeux s’altère avec notamment une modification du profil sécrétoire en adipokines (cytokines produites par les adipocytes), l’apparition en son sein d’une inflammation et d’une fibrose modifiant durablement son architecture.

=> Figure 19.3

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10
Q

Causes d’obésité génétique :

A

= rares voire exceptionnelles ;

  • obésités monogéniques = mutations sur la voie leptine-mélanocortines
  • obésités syndromiques telles qu’observées dans le syndrome de Prader-Willi.
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11
Q

Facteurs favorisant la prise de poids. =

A

– Apports énergétiques excessifs (alimentation trop riche, trop dense en calories, boissons sucrées, grande taille des portions)

– Sédentarité

– Arrêt ou réduction de l’activité physique et sportive

– Arrêt du tabac non accompagné de mesures adaptées : sevrage en nicotine qui est associé à une augmentation de la prise alimentaire et à une diminution de la dépense énergétique. La prise de poids est en moyenne de 4 à 5 kg mais peut être beaucoup plus importante.

– Consommation d’alcool

– Prise de certains médicaments (parmi lesquels des neuroleptiques, des antidépresseurs, des régulateurs de l’humeur, des antiépileptiques, les corticoïdes)

– Facteurs génétiques et antécédents familiaux d’obésité

– Antécédents d’obésité dans l’enfance

– Grossesse

– Ménopause

– Troubles du comportement alimentaire (impulsivité alimentaire, compulsions alimentaires, hyperphagie boulimique)

– Troubles anxio-dépressifs et périodes de vulnérabilité psychologique ou sociale

– Facteurs professionnels (parmi lesquels stress au travail, travail posté)

– Diminution du temps de sommeil

+ La privation de sommeil, le stress, certains virus, la composition de la flore intestinale, l’exposition à des polluants de l’environnement

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12
Q

Définition tissu adipeux ectopique =

A

Dépot de triglycérides dans des tissus insulinosensibles non destinés à ce stockage comme les muscles et/ou le foie

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13
Q

Médicaments pouvant entrainer une prise de poids = (5)

A
  • Anti-psychotique: surtout atypique (clozapine et alcanzapine)
  • Glucocorticoide (mais pas le cortisol !)
  • Antidépresseur
  • Antiépileptique
  • Antidiabètique
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14
Q

Principales pathologie endocrinienne pouvant entrainer une prise toi poids = (3)

A

- Hypothyroidie ++ : prise de poids modeste

- Hypercotisolisme (rare) : associé aux autres symptomes du syndrome de Cushing.

+ Les lésions de la région hypothalamique, qu’elles soient tumorales (craniopharyngiome, méningiomes, métastases), infiltratives (histiocytose, sarcoïdose) ou iatrogènes (chirurgie, radiothérapie), peuvent être à l’origine de formes rares d’obésité par destruction des régions cérébrales contrôlant la prise alimentaire et la dépense d’énergie.

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15
Q

Définition de hyperphagie boulimique (binge eating) : :

A

= envie irrépressible de manger en l’absence de sensation de faim avec perte de contrôle au cours de l’acte : consommation des aliments avec avidité et/ou en grande quantité et/ou absence de sélection des aliments plaisants.

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16
Q

Définition du craving :

A

= envie irrépressible de manger, en l’absence de sensation de faim, sans perte de contrôle au cours de l’acte : choix d’aliments plaisants et consommés sans frénésie et en quantités limitées ;

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17
Q

Définition du grignotage :

A

= consommation en petites quantités d’aliments « plaisir » dans un contexte d’ennui ;

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18
Q

Relation entre obésité et mortalité :

A

L’obésité est associée à une augmentation du risque de mortalité. La relation entre corpulence et taux de mortalité décrit une courbe en « J »

=> Actuellement l’obésité est devenue la première cause de mortalité prématurée au États-Unis devant le diabète et le tabagisme.

=> Figure 19.4

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19
Q

Complications métaboliques de l’obésité = (3)

A

– Insulinorésistance et syndrome métabolique

– Diabète de type 2

– Dyslipidémie (hypertriglycéridémie, hypoHDLémie)

– Hyperuricémie et goutte

– Stéatose hépatique et stéato-hépatite (NASH)

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20
Q

Complications cardiovasculaires de l’obésité = (5)

A

– Hypertension artérielle

– Coronaropathie

– Accidents vasculaires cérébraux

– Insuffisance cardiaque

– Thrombose veineuse

– Insuffisance veineuse

21
Q

Complications respiratoires de l’obésité = (3)

A

– Syndrome d’apnées du sommeil

– Syndrome d’hypoventilation alvéolaire

– Insuffisance respiratoire

– Aggravation de l’asthme

22
Q

Complications hosto-articulaires de l’obésité = (3)

A

– Gonarthrose

– Coxarthrose

– Lombalgies

23
Q

Complications digestives de l’obésité = (4)

A

– Lithiases biliaires

– Hernie hiatale

– Reflux gastro-œsophagien

24
Q

Complications rénales de l’obésité = (2)

A

– Hyalinose segmentaire et focale

– Protéinurie

25
Q

Complications gynécologiques de l’obésité =

A

– Syndrome des ovaires polykystiques

– Hypogonadisme (homme)

– Troubles de la fertilité

– Diabète gestationnel

– Complications obstétricales

26
Q

Complications cutanées de l’obésité = (3)

A

– Hypersudation

– Mycoses des grands plis

– Lymphœdème

27
Q

Complications neurologique de l’obésité =

A

– Hypertension intracrânienne

28
Q

Complications néoplasiques de l’obésité = (4)

A
  • Cancer de la prostate
  • Cancer du sein
  • Cancer du colon
  • Cance de l’endomètre
  • Cancer du rein
29
Q

Examens complémentaires systématiques chez l’adulte obèse =

A
  • Glycémie à jeun.
  • Exploration d’une anomalie lipidique.
  • Transaminases et γ-GT.
  • Uricémie.
  • Ionogramme sanguin, créatinine.
  • NFS.
  • ECG de repos.
30
Q

Examens complémentaires selon le contexte chez l’adulte obèse =

A
  • Bilan des complications
  • somnographie nocturne, EFR et gaz du sang.
  • Echocardiographie trans-thoracique, ECG d’effort.
  • Échographie hépatique.
  • Radiographies osseuses, articulaires.
  • Bilan étiologique
  • Cortisol libre urinaire des 24 heures ou freinage minute si signes spécifiques d’hypercortisolisme.
  • TSH si suspicion d’hypothyroïdie.
  • IRM hypophysaire et bilan endocrinologique hypophysaire, uniquement face à une forte suspicion d’obésité secondaire hypothalamo-hypophysaire (exceptionnelle).
31
Q

Objectif thérapeutique :

A

Il est recommandé d’avoir pour objectif une perte pondérale de 5 % à 15 % par rapport au poids initial et de prendre en charge les comorbidités associées.

+ Il est recommandé d’établir avec le patient des objectifs de réduction pondérale réalistes (avec en moyenne une perte de poids de 1 à 2 kg par mois), en définissant des moyens adaptés dans le cadre d’un contrat thérapeutique.

Il est recommandé de ne pas faire maigrir systématiquement un sujet âgé ayant une obésité, mais il faut tenir compte du retentissement de l’excès de poids sur la qualité de vie.

32
Q

Exemples de conseils alimentaires à proposer en situation d’obésité :

A

– Limiter la consommation des aliments à forte densité énergétique, riches en lipides ou en sucres, et les boissons sucrées ou alcoolisées

– Choisir des aliments de faible densité énergétique (fruits, légumes), boire de l’eau

– Contrôler la taille des portions

– Diversifier les choix alimentaires en mangeant de tout (ne pas éliminer les aliments préférés mais en manger modérément)

– Manger suffisamment et lentement à l’occasion des repas, manger assis installé à une table

– Structurer les prises alimentaires en repas et en collations en fonction des nécessités du mode de vie du sujet (en général, trois repas principaux et une collation éventuelle)

– Ne pas sauter de repas pour éviter les grignotages entre les repas favorisés par la faim

– Rassurer le patient quant à son droit au plaisir de manger, la convivialité des repas est souhaitable

– Apprendre à lire les étiquettes d’information sur les emballages

– Se consacrer au repas, être attentif à son assiette

– Prêter attention aux sensations perçues lorsqu’on mange

– Cuisiner si possible soi-même ou indiquer clairement les consignes à la personne qui cuisine

– Proposer la même alimentation pour toute la famille (seules les quantités vont varier)

– Limiter l’utilisation de matière grasse pour la cuisson

33
Q

Tableau résumé des indications des différents traitements contre l’obésité en fonction de l’IMC =

A

Tableau 24.3 page 419

=> pas dans le nouveau poly

34
Q

Calories minimales conseillées pour un régime chez un obèse =

A

Jamais en dessous de 1200 kcal/j

+ Il n’y a pas d’interdits alimentaires.

35
Q

Objectif d’activité physique chez l’obèse =

A

Les patients doivent être encouragés à effectuer au moins 2 heures et demie par semaine d’activité physique d’intensité modérée qui peut être fractionnée en une ou plusieurs sessions d’au moins 10 minutes.

=> Elle constitue un facteur protecteur de la reprise de poids à moyen terme.

36
Q

Médicament ayant l’AMM pour le traitement de l’obésité en France=

A

Seul l’orlistat à l’AMM en France pour le traitement de l’obésité meme si il est déconseillé par la HAS.

37
Q

Mode d’action de l’Orlistat =

+ EI

A

Il s’agit d’un inhibiteur des lipases gastriques et pancréatiques, permettant de limiter l’hydrolyse des triglycérides alimentaires et ainsi de diminuer de 30 % leur absorption.

=> Attention beaucoup d’intération médicamenteuse, notamment avec les contraceptifs oraux. Induit des stéatorrhées.

38
Q

Indications l’orlistat = (2)

A
  • IMC > 30
  • IMC > 27 avec complications.
39
Q

Techniques de chirurgies bariatriques restrictives pures = (2)

A

- Anneau gastrique: variable et réversible

- Sleeve gastrectomie = Gastrectomie en manchon: irréversible

40
Q

CAT obligatoire avant la chirurgie bariatrique =

A

6 mois de prise en charge multidisciplinaire OBLIGATOIRE.

41
Q

Définition de la chirurgie barriatrique :

A

La chirurgie bariatrique vise à modifier l’anatomie et le fonctionnement du tractus digestif pour induire une perte de poids.

42
Q

Indications de la chirurgie barriatrique :

A
  • patients avec un IMC ≥ 40 kg/m2 ou bien avec un IMC ≥ 35 kg/m2 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment maladies cardiovasculaires dont HTA, syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéoarticulaires invalidantes, stéato-hépatite non alcoolique) ;
  • en deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6 à 12 mois, en l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids ;
  • patients bien informés au préalable, ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires ;
  • patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme ;
  • risque opératoire acceptable.
43
Q

Contre indications à la chirurgie baratrique = (8)

A

Les troubles cognitifs ou mentaux sévères

– Les troubles sévères et non stabilisés du comportement alimentaire

– L’incapacité prévisible du patient à participer à un suivi médical prolongé

– La dépendance à l’alcool et aux substances psychoactives licites et illicites

– L’absence de prise en charge médicale préalable identifiée

– Les maladies mettant en jeu le pronostic vital à court et moyen terme

– Les contre-indications à l’anesthésie générale

44
Q

Différentes types de chirurgie barriatrique :

+ caractéristiques

+ EI

A

- Anneau: anneau ajustable en silicone autour de la partie supérieure de l’estomac. L’anneau est relié, grâce à une tubulure, à un boîtier placé sous la peau permettant par injection de liquide de modifier son diamètre

=> Cette technique est en forte perte de vitesse sur les dernières années (10 % des interventions), du fait d’une efficacité variable, de l’inconfort digestif induit (blocages alimentaires ou reflux) et de la nécessité d’une ré-intervention à moyen terme pour près de 50 % des patients.

- Sleeve: la plus pratiquée = 60 % des interventions. Il s’agit d’une gastrectomie longitudinale des deux tiers de l’estomac permettant une tubulisation de l’estomac avec un volume résiduel de l’ordre de 120 ml. Elle induit une restriction alimentaire ainsi qu’un effet satiétogène.

=> Elle peut induire ou aggraver un reflux gastro-œsophagien. La fistule gastrique, de traitement souvent difficile, est la principale complication chirurgicale redoutée.

+ La sleeve gastrectomie peut induire des carences nutritionnelles.

-

Bypass gastrique en « Y » (30 % des interventions) = référence, associe la création d’une poche gastrique de petit volume (restriction alimentaire) et une dérivation entre l’estomac et le jéjunum par une anse intestinale montée en « Y ». Dans ce montage, le bol alimentaire ne passe plus dans le duodénum, où s’écoulent seuls la bile et les sucs pancréatiques.

=> Cette chirurgie a des mécanismes multiples pour induire la perte de poids, contrôler l’appétit et améliorer les comorbidités.

=> Le bypass gastrique peut induire des carences nutritionnelles notamment en ce qui concerne les vitamines et les éléments traces et justifie le maintien au long cours d’une supplémentation multivitaminique.

+ Le dumping syndrome précoce (malaise dans les 30 minutes suivant le repas nécessitant de s’allonger) et les hypoglycémies post-bypass (malaise typiquement hypoglycémique avec signes adrénergiques survenant 1 heure et demie à 3 heures après le repas) sont des complications fréquentes du bypass dont la gestion médicale est parfois complexe.

- Dérivation biliopancréatique : Il s’agit d’une chirurgie d’exception, très malabsorptive et associée à une importante morbidité. Elle est réservée aux formes d’obésité extrême et réalisée dans des centres expérimentés.

=> Figure 19.5

45
Q

Objectifs de la chirurgie barratrique :

A

La perte de poids est habituellement importante avec une perte d’environ 70 % de l’excès de corpulence (correspondant aux points d’IMC au-dessus de 25), correspondant à une perte de 20 à 30 % du poids corporel, sur le long cours.

+ Il s’agit du seul traitement actuel de l’obésité ayant démontré son efficacité sur le long terme en termes de perte de poids et de réduction de certaines comorbidités.

+ La chirurgie bariatrique a actuellement démontré son efficacité dans le contrôle du diabète de type 2, la réduction du risque cardiovasculaire et de la mortalité.

46
Q

Diminution du diabète de type 2 post chirurgie bariatrique =

A

Spectaculaire pour le court circuit et la sleeve gastrectomie.

47
Q

Évaluation pré-opératoire de la chirurgie barriatrique :

A
  • une information du patient portant notamment sur les techniques opératoires, leur efficacité, risques et limites ; la nécessité d’une modification du comportement alimentaire et du mode de vie avant et après l’intervention ; la nécessité d’un suivi médical et chirurgical la vie durant, l’obésité étant une maladie chronique et en raison du risque de complications tardives ;
  • une évaluation de l’état nutritionnel clinique et biologique (IMC, tour de taille, bilan biologique comprenant des dosages vitaminiques) ;
  • une évaluation de l’état psychique avec la recherche de troubles du comportement alimentaire ;
  • le dépistage du syndrome d’apnées du sommeil ;
  • la recherche de complications cardiovasculaires ;
  • la réalisation d’une endoscopie œsogastroduodénale, afin de dépister et traiter une infection à Helicobacter pylori (HP) et de rechercher une autre pathologie digestive associée ;
  • la mise place d’un programme d’ETP avec l’équipe pluridisciplinaire avant l’intervention et qu’il faudra poursuivre durant la période postopératoire.
48
Q

Suivi post-chirurgie bariatrique =

A

Le suivi est organisé par le médecin traitant en coordination avec l’équipe médicochirurgicale. Il est prolongé à vie et comporte :

  • quatre consultations auprès de l’équipe médicochirurgicale (chirurgien, endocrinologue), la première année, puis une à deux par an les années suivantes ;
  • des consultations régulières chez le médecin traitant.

+ Une supplémentation systématique en vitamines, particulièrement les vitamines D et B12, en fer est indispensable après un bypass ou une sleeve gastrectomy et décidée selon les résultats biologiques après la pose d’un anneau gastrique.

49
Q

Complications de la chirurgie barriatrique :

A

- Dénutrition protido-énergétique

- Anémie : dosage régulier de la NFS, ferritine, vitamine B12 et folates.

- Carences en vitamines et oligo-éléments : Une asthénie, une perte de cheveux, des symptômes neurologiques (neuropathie périphérique, sclérose combinée de la moelle, encéphalopathie) et une héméralopie (carence en vitamine A) sont recherchés.

+ Des vomissements itératifs après la chirurgie bariatrique exposent au risque d’encéphalopathie de Gayet-Wernicke par carence en vitamine B1 (faibles réserves) et justifient une supplémentation systématique en vitamine B1.

- Troubles digestifs :

  • Douleurs abdominales : Des douleurs abdominales postprandiales après bypass gastrique doivent faire évoquer une hernie interne, urgence chirurgicale.
  • Reflux gastro-œsophagien : Il est fréquent après anneau gastrique et sleeve gastrectomie et peut exposer au risque d’endobrachyœsophage.
  • Vomissements : anneau gastrique trop serré, d’une sténose sur sleeve gastrectomie ou sur l’anastomose gastro-jénjunale du bypass.
  • Diarrhées : inhabituelles en dehors de la dérivation biliopancréatique.

- Dumping syndrome précoce : Il traduit l’arrivée rapide d’un bol alimentaire hyperosmolaire dans l’intestin, déclenchant la libération d’hormones vasoactives. Les patients rapportent une sensation de malaise dans les 30 minutes suivant le repas, avec bouffées de chaleur, tachycardie et le besoin de s’allonger.

- Hypoglycémies post-bypass : Elles sont probablement sous-estimées et surviennent à distance de l’acte chirurgical. Elles sont dues a une élévation rapide et intense de la glycémie postprandiale que l’on observe après bypass, conduisant à une libération explosive d’insuline qui induit ensuite une hypoglycémie 1 heure 30 à 3 heures après le repas.