243-Insuffisance surrénale Flashcards
Prévalence de l’insuffisance surrénale =
= Rare mais grave
= 1 personne sur 10 000
Composition de la glande surrénale =
+ hormes sécrétées par les différents niveaux
=> Au centre = Médulosurrénale => Cathécolamines (adrénaline, noradrénaline)
=> Puis autour la corticosurrénale en 3 couches :
- 1ère couche (à l’intérieur)= Zone réticulée => androgènes (DHEA), testostérone surtout
- 2ème couche (au milieu) = Zone fasciculée => Glucocorticoïdes (dont le cortisol, corticostérone) -
- 3ème couche (à l’extérieur) = Zone glomérulée = Minéralocorticoides (dont aldostérone)
=> Image internet
Rôles du cortisol + hormone stimulant sa sécrétion= (8)
= sécrétion est stimulée par l’ACTH hypophysaire
– la stimulation de la néoglucogenèse, donc un effet hyperglycémiant ;
– la stimulation du catabolisme protidique ;
– la stimulation de la lipogenèse (viscérale et de la région faciotronculaire) ;
– l’inhibition de la sécrétion d’hormone antidiurétique ;
– l’action stimulante sur le système nerveux central ;
– l’effet anti-inflammatoire et antipyrétique ;
– la stimulation du tonus vasculaire ;
– l’effet minéralocorticoïde à forte dose ;
Rôles de l’aldostérone + hormone stimulant sa sécrétion =
=> une action essentiellement rénale :
- rétention sodée et excrétion de potassium (effet minéralocorticoïde)
=> elle est sous la dépendance prépondérante du système rénine-angiotensine ; sa sécrétion est donc préservée en cas d’insuffisance surrénale haute par déficit en ACTH ;
Hormone stimulant la sécrétion des androgènes surrénaliens =
ACTH
Rythme de sécrétion du cortisol =
Rythme nycthéméral = minimum (nadir) entre minuit et 2h du matin et un pic entre 7h et 9h.
2 types d’insuffisance surrénales lentes + principales caractéristiques =
I - Insuffisance surrénale primaire = de la glande surrénale = Maladie d’Addison, touche l’aldostérone et le cortisol => Hypotension voire choc hypovolémique, déshydratation globale, hyperkaliémie, ACTH élevée => Mélanodermie
II- Insuffisance surrénale centrale =atteinte de l’hypophyse= insuffisance corticotrope = aldostérone préservée. ACTH normal ou basse => Teint pâle.
=> FIgure 16.1
Signes cliniques de l’insuffisance surrénale primaire :
=> Le tableau peu spécifique et le début insidieux rendent le diagnostic difficile.
- l’asthénie physique et psychique : elle est constamment présente, augmentée au cours de la journée et à l’effort ; les symptômes de dépression sont fréquents ;
- l’amaigrissement, l’anorexie (100 % des cas également), avec toutefois conservation d’une appétence pour le sel ;
- l’hypotension artérielle (dans 90 % des cas), se manifestant au début par une hypotension orthostatique et une accélération du pouls, traduisant la déshydratation extracellulaire ;
- des nausées très fréquentes : l’apparition de vomissements, de diarrhée et de douleurs abdominales doit faire craindre l’insuffisance surrénale aiguë ;
- la mélanodermie (80 % des cas) : pigmentation prédominant sur les zones exposées au soleil, les zones de frottement, les plis palmaires et les ongles ; les mamelons, taches ardoisées sur la muqueuse buccale.
- L’hypoglycémie de jeûne est rarement symptomatique chez l’adulte, sauf au cours de l’insuffisance surrénale aiguë. L’hypoglycémie, qui peut se compliquer de convulsions, est beaucoup plus fréquente chez le jeune enfant et le nourrisson.
- Chez le nouveau-né, un ictère cholestatique peut révéler une insuffisance surrénale.
Signes biologiques de l’insuffiisance surrénale :
- Le ionogramme peut être normal. Il peut aussi montrer une tendance à l’hyponatrémie et à l’hyperkaliémie qui doivent faire évoquer le diagnostic, ainsi qu’une fuite sodée (natriurèse augmentée).
- L’hypoglycémie est rare chez l’adulte, sauf lors de la décompensation.
- L’hémogramme peut montrer une anémie modérée, normochrome, normocytaire, une leucopénie et une hyperéosinophilie.
Différence clinico-biologique entre l’insuffisance surrénale primaire et centrale :
- etat général
- peau et muqueuse
- troubles ioniques
- maladies ou symtomes associés:
=> Tableau 16.1
=> Particularités de l’insuffisance surrénale centrale (corticotrope)
- Il n’y a pas de perte de sel
- Les signes cliniques sont souvent moins marqués,
- La mélanodermie est remplacée par une pâleur
- On peut observer une hyponatrémie (de dilution) mais pas d’hyperkaliémie.
- L’hypoglycémie est plus fréquente en cas d’insuffisance antéhypophysaire globale et liée à la carence associée en GH.
Diagnostic de certitude (3)=
- Dosage hormone surrénalienne: cortisol, rénine, aldostérone
- Test au synACTHène
- Dosage ACTH => Ne jamais attendre le résultat pour débuter un traitement lorsque l’on suspecte une insuffisance surrénale.
Modalité de mesure du cortisol =
Elle peut être mesurée vers 8 h du matin, au moment où la concentration est la plus haute de la journée :
- le dosage permet de conclure à une insuffisance surrénale si la cortisolémie est basse,inférieure à 50 ng/ml [5 μg/dl, 138 nmol/l] ;
- au contraire, la fonction corticosurrénalienne peut être considérée comme normale si la cortisolémie de base à 8 h est supérieure à 180 ng/ml [18 μg/dl, 500 nmol/l] ;
=> dans tous les autres cas, des tests dynamiques sont indispensables.
Modalité de mesure de l’ACTH =
La mesure d’ACTH à 8 h du matin (dans des conditions techniques de prélèvement rigoureuses) est un bon dosage pour rechercher une insuffisance surrénale primaire puisque les taux sont alors invariablement élevés (supérieurs à 100 pg/ml).
=> En revanche, un taux normal d’ACTH n’élimine pas une insuffisance secondaire (corticotrope).
Si l’insuffisance surrénale est établie, le taux d’ACTH est un excellent moyen de différencier une insuffisance surrénale primaire (ACTH élevée) d’une insuffisance corticotrope (ACTH normale ou basse) (+++).
Taux de rénine et aldostérone dans l’insuffisance surrénale chornique primaire ou centrale :
- L’aldostérone est normale ou basse en position couchée et surtout en orthostatisme, et elle contraste avec une rénine élevée dans l’insuffisance surrénale primaire.
- Dans l’insuffisance centrale (corticotrope), les concentrations de rénine et aldostérone sont normales.
Modalité du Test au synacthène =
=> Il consiste en une injection IM ou IV d’une ampoule de 0,25 mg de Synacthène® (tétracosactide, un analogue de l’ACTH), suivie d’un dosage de la cortisolémie à 30 minutes et/ou 1 heure.
=> Une réponse normale élimine une insuffisance surrénale quelle que soit son origine.
L’absence de réponse lors du test au Synacthène® est caractéristique de l’insuffisance surrénale primaire (la corticosurrénale étant déjà stimulée de manière maximale par l’ACTH endogène).
Par contre, le test explore de manière indirecte la possibilité d’insuffisance corticotrope. Lorsque celle-ci est installée depuis plusieurs mois, elle entraîne une atrophie du cortex surrénalien qui répondra mais de manière insuffisante lors du test (pic < 500 nmol/l). On comprend donc que le test au Synacthène® puisse être faussement normal dans les insuffisances corticotropes récentes ou partielles (10 % des insuffisances corticotropes). Dans ce cas et lorsque la suspicion clinique est forte, il faut alors compléter l’exploration par une hypoglycémie insulinique ou par un test à la Métopirone®.
Etiologie de l’insuffisance surrénale primaire = (8)
- Auto-immune ++ = Maladie d’Addison = cause la plus fréquente 80%, surtout les femmes mais pas souvent les enfants
- Tuberculose bilatérale = 10%
- VIH
- Iatrogènes = surrénalectomie, anticortisoliques de synthèse, nécrose hémorragique due à une thrombopénie à l’héparine
- Métastases bilatérales
- Lymphomes
- Maladie infiltratives = sarcoïdose, amylose
- Vasculaires = nécrose des surrénales si état de choc, thrombose des veines surrénaliennes, hémorragie bilatérale si méningite à méningocoque.
=> Figures 4, 5 et 6 pages 304 et 305