245-Diabète de type II Flashcards
Epidémiologie du DT2 :
- taux des différents diabète
- prévalence
- dynamique de la prévalence
- sex ratio
- pic d’age
- Terrain
- Le diabète de type 2 représente 80 à 90 % des diabètes.
- En 2017, la prévalence du diabète traité pharmacologiquement en France était de 5 %, soit plus de 3 millions de sujets traités pour un diabète.
- Augmentation de la prévalence du diabète
- La prévalence du diabète est plus élevée chez les hommes que chez les femmes, avec un sex-ratio de 1,5.
- La prévalence augmente avec l’âge pour atteindre un pic entre 80 et 84 ans chez les femmes et entre 70 et 79 ans chez les hommes.
=> Entre 70 à 84 ans, plus de 1 homme sur 5 était diabétique en France en 2015.
- Les personnes à risque sont les personnes obèses, sédentaires, présentant une anomalie du métabolisme glucidique (hyperglycémie modérée à jeun ou intolérance au glucose, antécédent de diabète gestationnel pour les femmes), ayant des antécédents familiaux de diabète de type 2.
+ Certaines ethnies sont plus touchées, en particulier les sujets originaires de certaines régions d’Afrique (incluant le Maghreb), du Moyen-Orient, d’Inde. En France, les populations des DOM (Antilles et Réunion) sont particulièrement concernées.
Histoire naturelle du diabète de type 2. :
=> Figure 18.4
Physiopathologie du DT2 :
On retient deux mécanismes majeurs :
- altération des capacités d’insulinosécrétion : déterministe génétique
- et insulinorésistance : déterminisme environnemental
= nécessité d’augmenter la concentration d’insuline pour obtenir une réponse
=> Il n’y a cependant pas d’hyperglycémie sans anomalie de la sécrétion d’insuline.
+ La résistance à l’action de l’insuline n’est pas un paramètre fixe : elle peut être améliorée par l’obtention d’un amaigrissement, par augmentation de l’activité physique, mais également par la réduction de différents types de stress physiques (par exemple le traitement de pathologies intercurrentes) ou psychiques.
=> Figure 18.5
Risque en fonction de la génétique du DT2 :
- populaiton générale
- vraie jumeaux
- 2 parents diabètiques
- 1 apparenté au 1er degré
Le diabète de type 2 est fortement héréditaire, mais la composante génétique est moins importante que dans le diabète de type 1.
=> tableau 18.6
Définition de la glucotoxicité :
L’hyperglycémie elle-même peut aggraver la résistance à l’action de l’insuline et les anomalies de sa sécrétion : c’est la glucotoxicité.
=> Figure 18.7
Définition de la lipotoxicité :
L’insulinopénie et l’insulinorésistance au niveau des adipocytes favorisent la lipolyse, ce qui entraîne une augmentation des acides gras libres circulants.
=> Cette augmentation de la concentration plasmatique en acides gras libres aggrave les anomalies de l’insulinosécrétion, stimule la production hépatique de glucose et inhibe la captation de glucose par les muscles. Ce phénomène physiopathologique est connu sous le terme de lipotoxicité.
Mécanisme de Insulinorésistance hépatique et périphérique :
=> figure 18.6
Signes cliniques du DT2 :
Les signes cliniques sont principalement secondaires à l’hyperglycémie.
Cependant, le diabète de type 2 passe souvent inaperçu car l’hyperglycémie se développe graduellement et peut rester longtemps asymptomatique (la glucosurie, responsable de la polyurie et de la polydispsie, ne survient que lorsque la glycémie dépasse le seuil de réabsorption rénale, de l’ordre de 1,80 g/l).
La découverte du diabète sur un mode de décompensation sévère peut s’expliquer par un simple retard diagnostique, une pathologie intercurrente ou la prescription d’un traitement hyperglycémiant (corticothérapie), et peut se révéler par les symptômes suivants :
- polyurie ;
- polydipsie (soif) ;
- amaigrissement ;
- prurit vulvaire chez la femme et balanite chez l’homme ;
- infections récidivantes ou traînantes.
Une complication de l’hyperglycémie chronique peut également révéler la maladie : neuropathie douloureuse, mal perforant plantaire et autres lésions du pied, rétinopathie ou atteintes cardiovasculaires.
Indication de la glycémie a jeun :
- tous les sujets présentant des signes cliniques évocateurs de diabète ;
- tous les sujets âgés de plus de 45 ans : à répéter tous les 3 ans en l’absence de facteur de risque de diabète, plus précocement en cas d’apparition d’un facteur de risque, le risque de développer un diabète de type 2 augmentant avec l’âge ;
- les patients qui présentent un ou plusieurs facteurs de risque (à répéter tous les ans en cas de bilan normal).
+ Le dépistage est proposé dans les cas suivants :
- origine non caucasienne et/ou migrant ;
- marqueurs du syndrome métabolique :
– excès pondéral mesuré à partir de l’IMC, défini comme > 28 kg/m2 ;
– hypertension artérielle (PAS ≥ 140 mm Hg et/ou PAD ≥ 90 mm Hg et/ou hypertension artérielle traitée) ;
– HDL-cholestérol < 0,35 g/l [0,9 mmol/l] et/ou triglycérides > 2 g/l [2,3 mmol/l] et/ou dyslipidémie traitée ;
• antécédents de :
– diabète familial (du premier degré) ;
– diabète gestationnel ou enfant de poids de naissance de plus de 4 kg ;
– diabète temporairement induit ;
– maladie vasculaire ou rénale.
DD du DT 2:
- Diabète de type 1 lent (LADA) : Ce diabète est généralement caractérisé par l’absence de surpoids, l’absence d’antécédents familiaux de diabète de type 2 et par la présence d’autoanticorps anti-IA2 et anti-GAD.
- Diabètes génétiques : Il s’agit de diabètes associant un contexte évocateur de transmission familiale monogénique et de présentation clinique atypique :
- MODY 2 (Maturity Onset Diabetes of the Young) : diabète modéré du sujet jeune ;
- autres MODY, notamment de type 3 : diabète sévère du sujet jeune ou rapidement insulinorequérant (pseudo-type 1) ;
- MIDD (Maternaly Inherited Diabetes and Deafness) : diabète mitochondrial à transmission maternelle, rétinite pigmentaire, surdité.
- Diabètes secondaires : Il s’agit des diabètes secondaires à des pancréatopathies (pancréatite chronique calcifiante notamment), à l’hémochromatose et à la mucoviscidose, aux causes médicamenteuses et aux endocrinopathies
Moyen thérapeutique du DT2
- l’activité physique ;
- l’équilibre nutritionnel : limiter les sucres d’absorption rapide et les aliments à index glycémique élevé, contrôler les apports lipidiques et la consommation de boissons alcoolisées ;
- la réduction des apports caloriques en cas de surcharge pondérale ;
- les traitements oraux
- les agonistes du récepteur du GLP-1
- l’insuline.
Interets des biguanides : (3)
+ effets métaboliques attendus
+ mode d’action
- Efficacité sur l’insulinorésistance
- Absence de prise de poids
- Médicament de première intention en l’absence de contre-indications
- 1 % HbA1c
- Protection cardiovasculaire
=> Seuls insulinosensibilisateurs surtout au niveau hépatique
EI des biguanides :
- Digestifs : douleurs abdominales, diarrhée ; fréquents et souvent transitoires ; à prendre au milieu ou en fin de repas
- Pas de risque d’hypoglycémie, sauf si alcool
- Acidose lactique : risque nul si respect des contre-indications
CI des biguanides :
- Pathologie aiguë
- Insuffisance rénale (mais il existe une discordance entre les données de l’AMM très strictes et les recommandations HAS 2013 qui suggèrent une utilisation à pleine dose jusqu’à 60 ml/min et à demi-dose max. entre 60 et 30 ml/min et l’arrêt en deçà)
- Insuffisance hépatique
- Hypoxie tissulaire, insuffisance cardiaque (mais cette restriction tend à disparaître elle aussi)
- Insuffisance respiratoire
4 types d’Insulinosécréteurs:
- Sulfamides
- Glinides
- Inhibiteurs de la DPP-4 (gliptines)
- Inhibiteurs de l’α-glucosidase
=> Figure 18.8
Mode d’action et effet métabolique attendu des sulfamides :
+ durée d’action
- Efficacité sur l’insulinosécrétion
- -1 % HbA1c
EI des sulfamides :
- Risque d’hypoglycémie surtout par dosage inadapté aux besoins et interaction médicamenteuse
- Allergie
CI des sulfamides :
- Grossesse et allaitement
- Insuffisance hépatique sévère
- Insuffisance rénale sévère
- Allergie aux sulfamides
- Association au myconazole