Vasculaire - Embolie pulmonaire à haut risque Flashcards
Quelle est la définition de l’embolie pulmonaire à haut risque ?
L’embolie pulmonaire à haut risque est définie par des situations cliniques telles que l’arrêt cardiaque nécessitant une réanimation cardiorespiratoire, le choc obstructif avec une pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg malgré le remplissage vasculaire et l’atteinte d’organes secondaires à l’hypoperfusion, ainsi que l’hypotension persistante avec une pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg ou une chute systolique de plus de 40 mmHg pendant plus de 15 minutes.
Quels sont les facteurs de risque forts pour l’embolie pulmonaire ?
Les facteurs de risque forts pour l’embolie pulmonaire sont la fracture d’un membre inférieur, l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou fibrillation/flutter atrial dans les 3 mois précédents, la prothèse de genou ou de hanche, le traumatisme majeur, l’infarctus du myocarde dans les 3 mois précédents, l’antécédent de maladie thromboembolique veineuse, et la lésion médullaire.
Quels sont les effets respiratoires de l’embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire peut entraîner un effet d’espace mort (zone ventilée mais non perfusée) et un effet de shunt, où le sang se distribue vers les territoires non embolisés et provoque une bronchoconstriction. Cela peut conduire à une hypoxie, une hypocapnie due à une hyperventilation pulmonaire et une alcalose respiratoire.
Quelles sont les conséquences hémodynamiques de l’embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire peut entraîner une hypertension artérielle pulmonaire précapillaire, une augmentation de la postcharge du ventricule droit avec un risque d’insuffisance ventriculaire droite, et en cas de dilatation importante du ventricule droit, un risque de compression du ventricule gauche et d’insuffisance ventriculaire gauche.
Quelles sont les conséquences parenchymateuses de l’embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire comporte un risque d’infarctus et de nécrose ischémique du parenchyme pulmonaire.
Quels sont les symptômes fréquemment rapportés lors de l’interrogatoire d’un patient atteint d’une embolie pulmonaire ?
Les symptômes couramment rapportés lors de l’interrogatoire d’un patient atteint d’une embolie pulmonaire sont la dyspnée brutale, transitoire ou permanente, pouvant varier de la dyspnée d’effort à la détresse respiratoire aiguë, ainsi que la douleur thoracique spontanée en coup de poignard ou en point de côte basithoracique ou latérothoracique, qui peut augmenter à l’inspiration.
Quels sont les signes généraux qui peuvent être observés lors de l’examen clinique d’un patient atteint d’une embolie pulmonaire ?
Lors de l’examen clinique d’un patient atteint d’une embolie pulmonaire, on peut observer des signes généraux tels que la tachypnée (fréquence respiratoire supérieure à 30 respirations par minute), la tachycardie (fréquence cardiaque supérieure à 100 battements par minute), une fébricule avec dissociation pouls/température (pouls de Mahler), et une désaturation en oxygène. Une embolie pulmonaire est considérée comme grave si elle est associée à une pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg, des marbrures, ou un pouls paradoxal.
Quels sont les éléments importants de l’examen clinique lors de l’embolie pulmonaire ?
L’examen clinique lors de l’embolie pulmonaire peut révéler une auscultation pulmonaire normale, un syndrome d’épanchement pleural ou un syndrome de condensation pulmonaire. L’insuffisance ventriculaire droite aiguë peut se manifester par une hypotension artérielle, une tachycardie, des signes de Harzer, une turgescence des veines jugulaires, un reflux hépato-jugulaire, un hématocrite modifié (HMG), une oligurie-anurie, un bruit de galop droit et un souffle cardiaque systolique d’insuffisance tricuspidienne. Des signes cliniques en rapport avec la thrombose veineuse profonde (TVP) peuvent également être présents, tels que des douleurs à la palpation du mollet, une dilatation des veines superficielles, une diminution du ballottement du mollet, un érythème avec augmentation de la chaleur locale, un œdème de la cheville et une cyanose déclive.
Quels sont les examens de première intention recommandés en cas de suspicion d’embolie pulmonaire à haut risque ?
Les examens de première intention recommandés en cas de suspicion d’embolie pulmonaire à haut risque sont l’électrocardiogramme (ECG), la radiographie du thorax (face) et les analyses biologiques (BNP, troponines, gazométrie, bilan pré-anticoagulation). En cas d’instabilité hémodynamique, une échocardiographie trans-thoracique (ETT) peut être réalisée en première intention.
Quels sont les résultats possibles de l’électrocardiogramme (ECG) lors de l’embolie pulmonaire ?
L’électrocardiogramme (ECG) lors de l’embolie pulmonaire peut être normal, mais il peut également révéler des anomalies telles qu’une tachycardie sinusale (le signe le plus fréquent), une tachycardie supraventriculaire, un aspect S1Q3, une déviation axiale droite, un bloc de branche droit (BBD) ou des anomalies du segment ST. Des ondes T négatives en V1 à V3 (ischémie du ventricule droit) ou de V1 à V6 (ischémie du ventricule gauche) peuvent également être observées.
Quels sont les résultats possibles de la radiographie du thorax lors de l’embolie pulmonaire ?
La radiographie du thorax lors de l’embolie pulmonaire peut être normale, mais elle peut également montrer des anomalies telles qu’une hyperclarté des champs pulmonaires (en raison d’une hypoperfusion), un élargissement de l’artère pulmonaire, une ascension de la coupole diaphragmatique, un épanchement pleural, un œdème pulmonaire ou une atélectasie en bande. Une opacité alvéolaire à base pleurale, représentant un infarctus pulmonaire, est également possible. Le signe de Westermark, une hyperclarté dans un territoire de systématisation vasculaire, peut également être observé.
Quels sont les résultats possibles de la gazométrie lors de l’embolie pulmonaire ?
La gazométrie lors de l’embolie pulmonaire peut révéler une hypoxie (faible taux d’oxygène dans le sang), une hypocapnie (faible taux de dioxyde de carbone dans le sang), une alcalose respiratoire et un effet shunt, caractérisé par des valeurs de PaO2 et de PaCO2 inférieures à 120 mmHg. Cependant, il est également possible que la gazométrie soit normale.
Quels sont les marqueurs biologiques utilisés lors du bilan de l’embolie pulmonaire ?
Les marqueurs biologiques utilisés lors du bilan de l’embolie pulmonaire sont le BNP (Brain Natriuretic Peptide), qui permet de détecter une dysfonction ventriculaire droite, et les troponines Tc et Ic, qui sont des indicateurs d’une ischémie du ventricule gauche et d’un choc hémodynamique. Les D-dimères ne sont pas utiles dans les formes graves de l’embolie pulmonaire. Un bilan pré-anticoagulation, comprenant une numération formule sanguine (NFS), une plaquettemétrie, une fonction rénale et hépatique, ainsi qu’un bilan d’hémostase, est également recommandé. Le H-FABP (Heart-Fatty Acid Binding Protein) et le GDF (Growth Differentiation Factor) peuvent constituer des facteurs pronostiques.
Quels sont les intérêts de l’échocardiographie trans-thoracique (ETT) dans le contexte de l’embolie pulmonaire ?
L’échocardiographie trans-thoracique (ETT) présente plusieurs intérêts dans le contexte de l’embolie pulmonaire. Elle est un examen de première intention en cas de choc avec signes prédominants d’insuffisance cardiaque droite. Elle permet de rechercher les diagnostics différentiels tels que la tamponnade ou l’infarctus du ventricule droit. Elle est également très importante pour la stratification du risque de l’embolie pulmonaire, et la présence de signes échographiques de pression artérielle pulmonaire élevée indique un risque intermédiaire. Enfin, l’ETT est utilisée pour le suivi afin de détecter une hypertension artérielle pulmonaire séquellaire ou un cœur pulmonaire chronique.
Quels sont les résultats possibles de l’échocardiographie trans-thoracique (ETT) dans le contexte de l’embolie pulmonaire ?
L’échocardiographie trans-thoracique (ETT) peut révéler différents résultats dans le contexte de l’embolie pulmonaire. Elle peut montrer une dysfonction systolique du ventricule droit à travers les mesures de S’ et de TAPSE. La dilatation du ventricule droit peut être évaluée par la mesure du diamètre télédiastolique du ventricule droit (DTDVD) supérieur à 30 mm (parasternal grand axe) ou un rapport DTDVD/DTDVG supérieur à 0,6 (vue 4 cavités). D’autres signes incluent la présence d’un septum paradoxal, une hypertension artérielle pulmonaire caractérisée par un flux d’insuffisance tricuspidienne supérieur à 2,8 m/s, une pression artérielle pulmonaire systolique supérieure à 30 mmHg et un temps d’accélération pulmonaire inférieur à 80 ms. En outre, la dilatation de la veine cave supérieure avec diminution du collapsus inspiratoire, le signe de McConnell (hypokinésie de la paroi latérale du ventricule droit avec cinétique conservée ou augmentée de la pointe) et, dans de rares cas, la mise en évidence d’un thrombus au niveau de l’artère pulmonaire, du ventricule droit ou de l’oreillette droite peuvent également être observés.