Rythmo - Tachycardies à complexe QRS large Flashcards
Quelle est la définition de la tachycardie ventriculaire (TV) ?
La TV est définie comme une arythmie cardiaque régulière avec un complexe QRS large (> 120 ms), générée par un processus électrophysiologique anormal, prenant naissance au niveau du myocarde situé en dessous du faisceau de HIS et constituée d’une salve d’au moins 3 ESV à une fréquence supérieure à 100/min.
Comment peut-on classer les TV ?
Les TV peuvent être classées selon leur stabilité et leur morphologie. La stabilité peut être soutenue si elle dure plus de 30 secondes, non soutenue si elle dure moins de 30 secondes, et incessante si elle survient au moins 3 fois en 24 heures et nécessite chaque fois une intervention pour l’arrêter. La morphologie peut être monomorphe si la morphologie du QRS est similaire d’un battement à un autre, polymorphe si le QRS varie d’un battement à l’autre, ou pléomorphe si le QRS varie mais pas d’un battement à l’autre.
Quels sont les facteurs nécessaires à la genèse de l’arythmie ?
Les facteurs nécessaires à la genèse de l’arythmie sont schématisés par le triangle de l’arythmogénèse de Coumel. Ils comprennent le substrat arythmogène (qui peut être une cardiomyopathie structurelle ou fonctionnelle), les facteurs modulateurs qui augmentent la sensibilité du substrat (comme le tonus sympathique, le tonus vagal ou des facteurs neuro-hormonaux), et le facteur déclencheur qui lance l’arythmie (comme une extrasystole, une bradycardie ou une décharge de catécholamines).
Quelle est l’étiologie la plus fréquente des TV monomorphes ?
La cardiopathie ischémique, qui représente environ 3/4 des cas de TV.
Quels sont les rythmes idioventriculaires accélérés (RIVA) ?
Ce sont des TV lentes (<110/min) qui surviennent très précocement après un traitement thrombolytique, ce qui témoigne d’une reperfusion artérielle. Ce n’est pas un facteur pronostique péjoratif.
Quelles sont les caractéristiques des TV survenant après 48 heures dans le contexte d’une cardiopathie ischémique ?
Elles sont associées à un mauvais pronostic, avec un risque accru de récidive et de mort subite. Elles sont aggravées par l’existence d’une ischémie résiduelle et sont généralement dues à un mécanisme de réentrée.
Quelles sont les autres étiologies possibles des TV monomorphes secondaires ?
Les autres étiologies peuvent inclure la cardiomyopathie hypertrophique, dilatée ou restrictive, les cardiopathies valvulaires, les prolapsus valvulaires mitraux et les cardiopathies congénitales.
Quelles sont les caractéristiques des TV droites idiopathiques, également connues sous le nom de syndrome de Gallavardin ?
Ces TV sont souvent observées chez les enfants et les adolescents, sont généralement asymptomatiques et peuvent être déclenchées par l’effort ou le stress. Elles présentent un aspect de retard gauche à l’ECG et ont un excellent pronostic.
Quelles sont les caractéristiques des TV idiopathiques de type unfundibulaire ?
Ces TV sont soutenues et ont une origine fréquente dans l’infundibulum du ventricule droit. Elles présentent un aspect de retard gauche à l’ECG et sont souvent bien tolérées. Cependant, elles peuvent également être associées à une dysplasie arythmogène du ventricule droit.
Quelle est l’étiologie la plus fréquente des TV gauches idiopathiques, également appelées TV de Belhassen ou TV fasciculaires ?
Ces TV sont généralement associées à un retard droit à l’ECG et sont sensibles au traitement par vérapamil. Le pronostic global est excellent.
Quelles sont les causes de torsades de pointe, une forme de TV polymorphe ?
Les intoxications digitaliques, la prise de quinidine et d’antiarythmiques de classe IC, l’hypokaliémie, l’hypomagnésémie, la bradycardie et toute cause susceptible d’allonger l’intervalle QT, y compris le syndrome du QT long congénital.
Quels sont les caractéristiques du syndrome de Brugada, une autre étiologie des TV polymorphes ?
Le syndrome de Brugada se manifeste par des anomalies de la repolarisation avec un sus-décalage de ST dans les dérivations précordiales droites (V1, V2, V3) associé à un aspect de bloc de branche droit. Il peut provoquer des TV polymorphes, une fibrillation ventriculaire et une mort subite.
Quelle est l’étiologie des TV catécholergiques ?
Les TV catécholergiques surviennent chez les enfants et les jeunes adultes et sont liées à des canalopathies d’origine génétique. Elles sont déclenchées par une surproduction de catécholamines et peuvent présenter un aspect polymorphe. Elles sont sensibles aux bêtabloquants.
Quels éléments sont importants à considérer lors de l’interrogatoire pour le diagnostic des tachycardies ventriculaires ?
L’âge du patient est important : chez les patients de moins de 35 ans, les tachycardies supraventriculaires prévalent dans environ 70% des cas, tandis que chez les patients de plus de 35 ans, les tachycardies ventriculaires sont plus fréquentes (prévalence d’environ 80%). D’autres éléments à considérer sont la présence de cardiopathie structurelle connue, des antécédents d’ECG, l’utilisation de médicaments anti-arythmiques de classe I ou III, de la digoxine ou de médicaments prolongeant l’intervalle QT, une insuffisance rénale chronique, la présence d’un stimulateur cardiaque permanent, des antécédents d’épisodes similaires et le port d’un stimulateur cardiaque permanent.
Quels sont les signes fonctionnels associés aux tachycardies ventriculaires ?
Les signes fonctionnels peuvent inclure l’asymptomatique, des douleurs thoraciques, une dyspnée, des palpitations, des syncopes, des malaises et un arrêt cardiaque récupéré (ACR).