Péri/Myo - Myocardite aigue Flashcards
Quelle est la définition de la myocardite ?
La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque caractérisée par un infiltrat de cellules inflammatoires et une nécrose des myocytes.
Quelles sont les formes histologiques de la myocardite en fonction de la nature de l’infiltrat inflammatoire ?
Les formes histologiques de la myocardite peuvent être lymphocytaire, à éosinophiles, pléiomorphe, à cellules géantes et granulomateuse (sarcoïdose cardiaque).
Quels sont les critères diagnostiques de Dallas pour la myocardite ?
Les critères diagnostiques de Dallas pour la myocardite incluent la présence d’infiltrats inflammatoires dans le myocarde associés à la dégénérescence et à la nécrose des myocytes d’origine non ischémique. L’infiltrat est défini par ≥14 leucocytes/mm2, dont jusqu’à 4 monocytes/mm2, avec la présence de lymphocytes T CD3 positifs ≥7 cellules/mm2.
Quels sont les critères diagnostiques de Dallas pour la myocardite ?
Les critères diagnostiques de Dallas pour la myocardite incluent la présence d’infiltrats inflammatoires dans le myocarde associés à la dégénérescence et à la nécrose des myocytes d’origine non ischémique. L’infiltrat est défini par ≥14 leucocytes/mm2, dont jusqu’à 4 monocytes/mm2, avec la présence de lymphocytes T CD3 positifs ≥7 cellules/mm2.
Quelle est la classification de Liebmann pour la myocardite ?
La classification de Liebmann pour la myocardite comprend les formes fulminante, aiguë, chronique active et chronique persistante.
Quelles sont les étiologies possibles de la myocardite ?
Les étiologies possibles de la myocardite comprennent les infections virales (comme le SARS-CoV-2, le VIH, le VHB, le VHC, l’EBV, le CMV, les virus grippaux), les infections bactériennes (comme la maladie de Lyme, la tuberculose, la leptospirose, la borréliose, les rickettsioses, la brucellose, les infections à staphylocoques, streptocoques, mycoplasmes, chlamydia, la diphtérie), les infections parasitaires (comme la leishmaniose, les trypanosomes, la toxoplasmose, la bilharziose), les infections fongiques, les intoxications (comme l’alcool, la cocaïne, les anthracyclines, les antirétroviraux, les venins de serpents ou de scorpions), les réactions immuno-allergiques (aux bêtalactamines, antidépresseurs, sulfamides, etc.), les maladies auto-immunes (comme la sarcoidose, le LES, les vascularites), les myocardites à cellules géantes, les myocardites à éosinophiles et la myocardite du péripartum. Les inhibiteurs du “checkpoint immunitaire” peuvent également causer une myocardite.
Quels sont les signes cliniques d’une myocardite d’origine immuno-allergique ?
Les signes cliniques d’une myocardite d’origine immuno-allergique comprennent la fièvre, l’hyperéosinophilie et des manifestations cutanées et articulaires.
Quels sont les modes de présentation possibles de la myocardite ?
Les modes de présentation possibles de la myocardite comprennent l’infarctus du myocarde (IDM) avec une coronaire saine, la cardiomyopathie dilatée d’apparition récente, l’insuffisance cardiaque aiguë fébrile, la péricardite avec dysfonction ventriculaire gauche, le bloc auriculo-ventriculaire (BAV) chez le sujet jeune, les troubles du rythme inexpliqués, le choc cardiogénique et l’embolie artérielle par migration d’un thrombus mural.
Quels sont les symptômes cliniques courants de la myocardite ?
Les symptômes cliniques courants de la myocardite comprennent parfois des symptômes pseudo-grippaux, des douleurs thoraciques pouvant évoquer un syndrome coronarien aigu, de la fièvre, des arthralgies et des signes d’insuffisance cardiaque qui évoluent rapidement.
Quels sont les signes ECG fréquemment observés dans la myocardite ?
Les signes ECG fréquemment observés dans la myocardite incluent des troubles du rythme supraventriculaires ou ventriculaires, des troubles de conduction, des troubles de repolarisation parfois évocateurs d’un infarctus du myocarde et des signes ECG d’une péricardite.
Quels éléments biologiques peuvent être observés lors du bilan non spécifique de la myocardite ?
Lors du bilan non spécifique de la myocardite, on peut observer une élévation des enzymes cardiaques, une hyperleucocytose, une élévation de la CRP et de la vitesse de sédimentation, ainsi qu’une hyperéosinophilie. En cas de choc cardiogénique, on peut également constater une insuffisance rénale, une cytolyse hépatique, une diminution du taux de prothrombine/facteurs de coagulation et une élévation des lactates.
Quels éléments peuvent être inclus dans le bilan spécifique de la myocardite ?
Le bilan spécifique de la myocardite peut inclure un bilan de maladie systémique, des sérologies virales (notamment pour l’hépatite C, la maladie de Lyme, le VIH et les rickettsioses en cas de présentation clinique évocatrice), des PCR virales au niveau du myocarde, des selles, du liquide céphalorachidien (LCR), des sécrétions rhinopharyngées, etc. De plus, l’élévation du TNF-alpha et de l’interleukine 10 peut être un facteur pronostique dans la myocardite.
Quels sont les intérêts de l’échocardiographie trans-thoracique (ETT) dans l’évaluation de la myocardite ?
L’ETT dans l’évaluation de la myocardite présente plusieurs intérêts. Il permet d’éliminer un diagnostic différentiel, de rechercher un dysfonctionnement du ventricule gauche (VG), de surveiller la réponse thérapeutique, la régression de l’épanchement, l’œdème et la récupération de la fonction VG/VD.
Quelles sont les manifestations spécifiques observées à l’échocardiographie dans la myocardite ?
À l’échocardiographie, on distingue spécifiquement deux formes de myocardite. La forme fulminante présente une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) due à l’œdème, une taille normale ou subnormale du VG et une évolution spectaculaire de la fraction d’éjection du VG (FEVG) à 6 mois. La forme aiguë ne présente pas d’HVG, mais une dilatation ventriculaire et une absence d’amélioration de la FEVG.
Quelles sont les manifestations non spécifiques observées à l’échocardiographie dans la myocardite ?
À l’échocardiographie, on peut également observer des dysfonctionnements systoliques/diastoliques du VG, des troubles de la contractilité globale ou segmentaire, un épanchement péricardique, un thrombus intra-VG, une dilatation parfois du ventricule droit (VD) et des insuffisances tricuspide (IT) ou mitrale (IM) liées au remodelage du VG qui sont souvent régressives.
Quels sont les intérêts de l’IRM cardiaque dans l’évaluation de la myocardite ?
L’IRM cardiaque présente plusieurs intérêts dans l’évaluation de la myocardite. C’est l’examen d’imagerie le plus sensible, il permet de confirmer l’atteinte focale de la maladie, d’évaluer la fonction et la morphologie des ventricules, et peut guider la réalisation d’une biopsie myocardique si nécessaire.
Quels sont les critères de Lake Louise utilisés pour évaluer la myocardite en IRM cardiaque ?
Les critères de Lake Louise pour la myocardite comprennent l’œdème myocardique, l’hyperhémie myocardique et la présence de nécrose et de fibrose.
L’œdème myocardique est déterminé par une augmentation de l’intensité du signal myocardique en imagerie pondérée T2.
L’hyperhémie myocardique est caractérisée par un rehaussement précoce en pondération T1 après l’injection de gadolinium.
La nécrose et la fibrose sont identifiées par la présence d’une lésion focale de rehaussement tardif sous-épicardique.
Quelle est la sensibilité et la spécificité de l’IRM cardiaque dans la détection de la myocardite selon les critères de Lake Louise ?
L’IRM cardiaque présente une sensibilité de 76 % et une spécificité de 96 % dans la détection de la myocardite si au moins deux des critères de Lake Louise sont positifs.
La présence d’un épanchement péricardique ou d’une dysfonction systolique ventriculaire gauche peut fournir des preuves supplémentaires.
Que recommande-t-on si aucun des critères de Lake Louise n’est présent mais que la suspicion clinique de myocardite est élevée ?
i aucun des critères de Lake Louise n’est présent mais que la suspicion clinique de myocardite est élevée et les symptômes sont récents, il est recommandé de répéter l’IRM cardiaque dans une à deux semaines. Même si l’IRM cardiaque n’a pas été réalisée pendant la phase aiguë, elle peut encore être envisagée ultérieurement, car les anomalies peuvent persister pendant plusieurs semaines.
Quelles sont les autres modalités d’imagerie utilisées dans l’évaluation de la myocardite ?
En plus de l’IRM cardiaque, d’autres modalités d’imagerie peuvent être utilisées. La radiographie thoracique permet de rechercher des signes d’œdème aigu du poumon (OAP) et d’épanchements pleuraux/péricardiques. La coronarographie est indiquée chez tous les patients suspects de myocardite. Le coroscanner peut être une alternative chez les patients à faible risque. La scintigraphie utilisant des anticorps antimyosine marqués à l’indium est également utilisée.
Quelles sont les indications de la biopsie myocardique selon les recommandations américaines ?
Selon les recommandations américaines, la biopsie myocardique est indiquée dans les cas suivants :
Insuffisance cardiaque (IC) avec instabilité hémodynamique.
IC dans un délai d’au moins 15 jours, avec un ventricule gauche (VG) de taille normale ou dilaté.
IC dans un délai de 15 jours à 3 mois, avec dilatation du VG, arythmie ventriculaire ou bloc auriculo-ventriculaire de grade 2/3.
IC ne répondant pas au traitement médical instauré pendant 15 jours et/ou suspicion de maladie spécifique.
Quelle est la classification de Dallas pour la myocardite ?
Les éléments de la classification de Dallas pour la myocardite comprennent :
Infiltrat inflammatoire.
Œdème.
Plages de nécrose myocytaire.
Quelles sont les complications possibles de la biopsie myocardique ?
Les complications de la biopsie myocardique peuvent inclure une sensibilité et une spécificité limitées, ainsi que des complications telles que pneumothorax (PNT), perforation cardiaque, décès, embolie gazeuse et paralysie nerveuse transitoire.
Quels sont les éléments pris en compte pour évaluer le pronostic de la myocardite ?
L’étiologie, la présentation clinique et le stade de la myocardite.