Thérapeutique - Bêtabloquants Flashcards
Quel est le mécanisme d’action des récepteurs bêta ?
Les récepteurs béta sont couplés à l’adénylate cyclase via une protéine stimulatrice Gs.
L’adénylate cyclase métabolise l’adénosine triphosphate en adénosine monophosphate cyclique (Ampc), ce qui entraîne une phosphorylation du canal calcique lent et une augmentation de l’entrée calcique lors du potentiel d’action
cardiaque. L’Ampc active également la pompe calcique du réticulum, augmentant ainsi la contractilité.
De plus, l’Ampc provoque la phosphorylation du bétarécepteur, ce qui conduit à une désensibilisation à l’action de l’agoniste et à un découplage du récepteur.
La stimulation accrue des bétarécepteurs entraîne une down-régulation, tandis qu’une stimulation importante des bétabloquants pendant plus de deux mois entraîne une up-régulation.
Quels sont les effets de la stimulation sympathique sur les récepteurs bêta ?
Les effets des récepteurs bêta 1 incluent des effets cardiaques positifs tels que l’inotropie, la chronotropie, la dromotropie et la bathmotropie, ainsi que la sécrétion de la rénine.
Les effets des récepteurs bêta 2 comprennent la relaxation des fibres musculaires lisses des bronches, de l’utérus et de l’humeur aqueuse, la stimulation de la glycogénolyse musculaire, de la néoglucogenèse hépatique, ainsi que la sécrétion de l’insuline et du glucagon.
Les effets des récepteurs bêta 3 incluent la diminution de la lipolyse et du taux d’acides gras libres, ainsi que l’augmentation des triglycérides.
Quelles sont les indications des bétabloquants ?
Les indications des bétabloquants incluent l’hypertension artérielle (surtout chez les jeunes, les neurotoniques et les personnes de race blanche), l’angor stable, le syndrome coronarien aigu sans et avec sus-décalage du segment ST, le post-infarctus, la cardiopathie hypertrophique obstructive, l’insuffisance cardiaque par dysfonction systolique, la prévention et le traitement des troubles du rythme ventriculaire, le ralentissement des arythmies supraventriculaires chroniques, la prévention secondaire des fibrillations auriculaires adrénergiques, le prolapsus valvulaire mitral symptomatique, le QT long congénital, l’hyperthyroïdie, la prévention de la rupture de varices œsophagiennes, les manifestations physiques du stress et les migraines.
Quelles sont les précautions particulières pour l’utilisation des bétabloquants dans le traitement de l’insuffisance cardiaque par dysfonction systolique ?
Dans le traitement de l’insuffisance cardiaque par dysfonction systolique (FEVG < 35%) chez des patients en stade NYHA II-IV, les bétabloquants tels que le carvédilol, le bisoprolol, le nébivolol et le métoprolol peuvent être utilisés.
Cependant, il est important d’initier le traitement en milieu cardiologique à des posologies très faibles et de l’augmenter très progressivement (doubler la dose par paliers de 15 jours).
Comment les bétabloquants doivent-ils être arrêtés ?
Il est crucial de ne jamais arrêter brusquement un traitement par bétabloquant en raison de l’effet rebond potentiel.
Quelles sont les propriétés communes cardiaques des bétabloquants ?
Les propriétés communes cardiaques des bétabloquants comprennent un effet inotrope négatif (diminution de la force de contraction cardiaque), un effet dromotrope négatif (diminution de la vitesse de conduction auriculo-ventriculaire) et un effet chronotrope négatif (diminution de la fréquence cardiaque). Ces effets expliquent l’action anti-angineuse, la diminution du gradient systolique intra-ventriculaire dans la cardiomyopathie hypertrophique et le risque de troubles conductifs tels que le bloc auriculo-ventriculaire.
Quelles sont les propriétés communes vasculaires des bétabloquants ?
Les bétabloquants bloquent les récepteurs bêta-2, ce qui libère le tonus alpha-vasoconstricteur. Cela peut entraîner une aggravation d’un syndrome de Raynaud, d’un phéochromocytome ou d’une artérite, ainsi que des spasmes, notamment coronaires, tels que l’angor de Prinzmetal.
Quelles sont les propriétés communes extracardiaques des bétabloquants ?
Les bétabloquants peuvent provoquer une bronchoconstriction, augmenter le péristaltisme digestif (pouvant entraîner des effets secondaires tels que la diarrhée et les nausées), diminuer la sécrétion d’humeur aqueuse et la tension intraoculaire, inhiber la sécrétion de rénine et d’aldostérone (comme les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine), modifier le profil lipidique (baisse du rapport HDL/cholestérol et augmentation des triglycérides) et interférer avec la régulation glycémique, pouvant entraîner une hypoglycémie, en particulier chez les diabétiques sous insuline.
Quelles sont les propriétés spécifiques des bétabloquants ?
Les propriétés spécifiques des bétabloquants comprennent la cardiosélectivité (une affinité plus élevée pour les récepteurs bêta-1 par rapport aux récepteurs bêta-2), l’effet stabilisateur membranaire, une longue demi-vie d’élimination pour certains (comme l’aténolol, le bisoprolol et le sotalol), une activité sympathomimétique intrinsèque (effet agoniste partiel expliquant une bradycardie et une vasoconstriction moindre), un effet alpha-bloquant et vasodilatateur associé (comme le carvédilol), une lipophilie (fort passage digestif, forte fixation protéique, passage de la barrière hémato-encéphalique) pour certains et une hydrophilie (faible passage digestif et fixation aux protéines) pour d’autres, un effet anti-arythmique de classe III (comme le sotalol) et un effet b-bloquant (comme le TRANDATE® et le CARVEDILOL®).
Quels sont les bétabloquants liposolubles ?
Les bétabloquants liposolubles comprennent l’aténolol, le sotalol et le nadolol.
Quels sont les bétabloquants hydrosolubles ?
Les bétabloquants hydrosolubles comprennent le propanolol, le métoprolol, l’alprénolol et le labétolol.
Comment sont classés les bétabloquants en termes de sélectivité cardiaque ?
Les bétabloquants B1 cardio-sélectifs sont: Nebivolol, Métoprolol, Bisoprolol, Betaxolol, Celiprolol, Acebutalol, Atenolol. Les bétabloquants non cardio-sélectifs sont: Pindolol, Propanolol, Tertatolol, Timolol, Nadolol, Labétalol, Carteolol.
Quelles sont les contre-indications absolues des bétabloquants ?
Les contre-indications absolues des bétabloquants incluent l’asthme ou la BPCO sévère, l’insuffisance cardiaque sévère décompensée ou non contrôlée, le choc cardiogénique, l’infarctus du myocarde du ventricule droit en phase aiguë avant revascularisation, la bradycardie (fréquence inférieure à 45-50/min), le bloc auriculo-ventriculaire des 2e et 3e degrés non appareillés, la maladie du sinus, l’ischémie critique des membres inférieurs et le syndrome de Raynaud sévère, l’angor de Prinzmetal (dans les formes pures, en monothérapie) et le phéochromocytome.
Quelles sont les contre-indications relatives des bétabloquants ?
Les contre-indications relatives des bétabloquants incluent un bloc auriculo-ventriculaire important du 1er degré, une prédisposition à l’hypoglycémie, la BPCO (après exploration fonctionnelle respiratoire [EFR]), et la prise d’inhibiteurs de monoamine oxydase (IMAO), de vérapamil, de diltiazem et d’amiodarone.
Quels sont les effets secondaires des bétabloquants ?
Les effets secondaires des bétabloquants comprennent des effets cardiovasculaires tels que la bradycardie sinusale, les blocs sino-auriculaires ou auriculo-ventriculaires, l’hypotension artérielle, l’aggravation transitoire d’une insuffisance cardiaque sur dysfonction VG systolique et les spasmes coronaires. Ils peuvent également provoquer une bronchoconstriction, de la diarrhée, des céphalées, des nausées, de l’asthénie, des cauchemars, de l’insomnie, de la dépression (surtout avec les bétabloquants lipophiles), une baisse de la libido, de l’impuissance et du psoriasis.