Hypertension - HTAP Flashcards
Qu’est-ce que l’HTP ?
L’HTP désigne l’hypertension pulmonaire, caractérisée par une élévation de la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPM) au repos supérieure à 20 mmHg mesurée au cathéter droit.
Qu’est-ce que l’HTAP primitive ?
L’HTAP primitive est une forme spécifique d’hypertension pulmonaire précapillaire. Elle se caractérise par une élévation de la pression artérielle pulmonaire (PAP) sans cause parenchymateuse pulmonaire ou thromboembolique, avec une résistance vasculaire pulmonaire (RVP) supérieure à 2 unités Wood au moment du cathétérisme droit. Elle est considérée comme une maladie grave car mortelle dans 100% des cas.
Quels sont les critères de l’HTP précapillaire ?
Les critères de l’HTP précapillaire sont une PAP moyenne (PAPM) supérieure ou égale à 20 mmHg et une pression capillaire pulmonaire inférieure à 15 mmHg, avec une fonction cardiaque normale ou diminuée.
Quels sont les critères de l’HTP postcapillaire ?
Les critères de l’HTP postcapillaire sont une PAP moyenne (PAPM) supérieure ou égale à 25 mmHg et une pression capillaire pulmonaire (PCP) supérieure à 15 mmHg. Elle est généralement associée à une maladie du cœur gauche telle que des valvulopathies, une insuffisance cardiaque diastolique ou systolique.
Qu’est-ce que l’HTP postcapillaire isolée ?
L’HTP postcapillaire isolée est diagnostiquée lorsque la résistance vasculaire pulmonaire (RVP) est inférieure ou égale à 2 unités Wood.
Qu’est-ce que l’HTP postcapillaire mixte ?
L’HTP postcapillaire mixte est diagnostiquée lorsque la résistance vasculaire pulmonaire (RVP) est supérieure à 2 unités Wood.
Qu’est-ce que l’HTP à l’effort ?
L’HTP à l’effort se caractérise par une augmentation de la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPM) par rapport au débit cardiaque (CO), avec une augmentation supérieure à 3 mmHg/l/min.
Quelles sont les valeurs normales lors d’un cathétérisme cardiaque droit ?
Les valeurs normales lors d’un cathétérisme cardiaque droit sont les suivantes : PAPM = 15 mmHg, débit cardiaque pulmonaire (DC) = 5 l/min, pression artérielle pulmonaire occluse (PAPO) = pression capillaire pulmonaire (PCP) = pression de l’oreillette gauche (POG) = 8 mmHg, pression de l’oreillette droite (POD) = 2 mmHg, résistance vasculaire pulmonaire (RVP) = 1,4 mmHg/l/min, résistance vasculaire systémique (RVS) = 20 mmHg/L/min.
Quelles sont les lésions observées au cours de l’HTP ?
Au cours de l’HTP, on observe une augmentation de la pression dans la circulation pulmonaire, une dilatation du ventricule droit (VD) suivie d’une hypertrophie du VD. L’augmentation de la pression de remplissage et la diminution du débit cardiaque entraînent une insuffisance cardiaque droite (ICD).
Quelles sont les molécules impliquées dans l’HTP
Les molécules impliquées dans l’HTP sont les suivantes :
A) L’endothéline : elle joue un rôle vasoconstricteur en se fixant aux récepteurs ETA et ETB, activant la protéine G couplée à la phospholipase C, ce qui entraîne une augmentation de la concentration intracellulaire de calcium et une vasoconstriction.
B) La sérotonine : son activité est fortement élevée.
C) Le monoxyde d’azote : il agit sur la guanylate cyclase soluble, catalysant la formation de guanosine monophosphate cyclique (GMPc) et provoquant une vasodilatation.
D) La prostacycline : elle a un rôle vasodilatateur en agissant sur la synthèse de l’adénosine monophosphatase cyclique, mais sa concentration est diminuée dans l’HTP.
E) Le thromboxane : il est un puissant vasoconstricteur de la voie cyclooxygénase et un antiagrégant plaquettaire.
F) Le VIP : il a un effet vasodilatateur systémique et agit comme médiateur neuroendocrine.
G) Les canaux potassiques : leur inhibition dans les cellules musculaires lisses des artères pulmonaires entraîne une augmentation du calcium intracellulaire et une contraction des cellules musculaires lisses.
H) Les facteurs de croissance et les molécules pro-inflammatoires : une production importante de PDGF, VEGF et de certaines cytokines/chimiokines inflammatoires est observée dans l’HTP.
I) Le TGFB : il est impliqué dans le remodelage vasculaire dans l’HTP et des mutations des gènes codant pour le TGFB ont été retrouvées dans des cas d’HTAP familiale.
Quelles sont les conséquences de l’HTP au niveau du cœur droit ?
Les conséquences de l’HTP au niveau du cœur droit comprennent une élévation de la postcharge du ventricule droit (VD), une élévation du volume télédiastolique (VTD) et une baisse du volume systolique d’éjection (VES). Cela conduit à une dilatation du VD, puis à une hypertrophie ventriculaire droite (HVD). La compression du ventricule gauche (VG) par le septum paradoxal se produit également. Le débit pulmonaire est diminué et reste fixe, ce qui peut entraîner une cyanose à l’effort et une intolérance à l’hypovolémie.
Quelles sont les conséquences de l’HTP au niveau du cœur gauche ?
Les conséquences de l’HTP au niveau du cœur gauche comprennent le septum paradoxal et la compression du ventricule gauche (VG). On observe également une adiastolie, c’est-à-dire un bombement du septum interventriculaire (SIV) dans le VG, avec une réduction du volume télédiastolique du VG (VTDVG) et donc du volume systolique d’éjection (VES).
Quelle est la formule de Poiseuille ?
La formule de Poiseuille est la suivante : DP = DC * RVP, où DP représente la différence de pression entre la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPM) et la pression artérielle pulmonaire occluse (PAPO), DC représente le débit cardiaque et RVP représente la résistance vasculaire pulmonaire. Ainsi, la PAPM dépend du débit cardiaque, de la pression capillaire pulmonaire (PCP) et de la résistance vasculaire pulmonaire (RVP).
Quelles sont les recommandations concernant le dépistage de l’HTAP chez les patients atteints de sclérodermie ?
Les recommandations sont les suivantes :
Il est recommandé d’évaluer annuellement le risque de développer une HTAP chez les patients atteints de sclérodermie.
L’évaluation repose sur des critères cliniques, une échocardiographie transthoracique (ETT) et le dosage des peptides natriurétiques BNP/NT-proBNP.
Si la sclérodermie est présente depuis plus de 3 ans, ou si la capacité vitale forcée (FVC) est inférieure à 40% ou la diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) est inférieure à 60%, il est recommandé d’utiliser l’algorithme DETECT pour rechercher une HTAP.
Chez les patients dyspnéiques sans étiologie évidente, il est recommandé de réaliser un cathétérisme cardiaque droit pour exclure une HTAP.
Avant un cathétérisme cardiaque droit, chez les patients dyspnéiques, l’ETT d’effort, les tests d’effort cardio-pulmonaires (CPET) ou l’IRM cardiaque peuvent être envisagés (classe IIb).
Quelles sont les recommandations concernant le dépistage de l’HTAP chez les patients atteints d’une embolie pulmonaire ?
La présence d’une dyspnée persistante après 3 mois de traitement anticoagulant doit faire rechercher une hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HTP).
Quelles sont les recommandations concernant le dépistage de l’HTAP chez les patients porteurs de mutations ?
Une évaluation annuelle est recommandée chez les parents du premier degré des patients porteurs de mutations associées à l’HTAP.
Quels éléments sont évalués pour le diagnostic positif de l’HTAP ?
Son âge, qui est souvent entre 40 et 50 ans.
Le sexe féminin, qui est souvent prédominant.
Les antécédents personnels tels que l’infection par le VIH, les maladies systémiques, les prises médicamenteuses/toxiques, les cardiopathies congénitales, l’hypertension portale et d’autres causes rares.
Les antécédents familiaux d’HTP, où la transmission est autosomique dominante avec une pénétrance variable, souvent associée à une mutation du gène codant pour un récepteur du TGFb.
Quels sont les signes fonctionnels associés à l’HTAP ?
Une dyspnée progressive.
Des douleurs thoraciques d’allure angineuse, souvent dues à une ischémie du ventricule droit.
Des syncopes, lipothymies et palpitations.
Des hémoptysies.
Des signes associés à la maladie causale, tels que le lupus, la sclérodermie, etc.
Quels sont les signes d’HTP lors de l’examen clinique ?
Eclat de B2 au niveau du foyer pulmonaire.
Souffle holosystolique d’insuffisance tricuspidienne qui se majore à l’inspiration profonde (signe de Carvallo).
Souffle diastolique d’insuffisance pulmonaire.
Signes d’insuffisance cardiaque droite.
En cas d’hypoxémie sévère, une cyanose peut être présente.
Des signes en rapport avec la maladie causale peuvent également être observés.
Quels sont les résultats attendus lors de la gazométrie d’un patient atteint d’HTP ?
les résultats attendus lors de la gazométrie d’un patient atteint d’HTP sont les suivants :
Effet shunt avec une hypoxémie modérée initiale et hypocapnie.
Quels sont les signes observés sur un ECG d’un patient atteint d’HTP ?
Les signes observés sur un ECG d’un patient atteint d’HTP sont les suivants :
Tachycardie sinusale.
Signes d’hypertrophie auriculaire droite et hypertrophie ventriculaire droite.
Bloc de branche droit complet ou incomplet.
Ondes T négatives en V1-V2.
Quels sont les éléments visibles sur une radiographie thoracique d’un patient atteint d’HTP ?
Les éléments visibles sur une radiographie thoracique d’un patient atteint d’HTP sont les suivants :
Cardiomégalie droite.
Dilatation de l’artère pulmonaire.
Accentuation de la vascularisation pulmonaire.
Signes de congestion pulmonaire tels que la dilatation du ventricule gauche, de l’oreillette gauche, des lignes de Kerley B et un épanchement pleural.
Signes d’atteinte pulmonaire tels que l’applatissement de la coupole diaphragmatique, l’hypertransparence pulmonaire et les opacités réticulaires.
Quel est le rôle de l’échocardiographie transthoracique dans le dépistage et le diagnostic de l’HTP ?
L’échocardiographie transthoracique est un examen clé pour le dépistage et le diagnostic de toutes les formes d’HTP. Elle permet de mesurer la pression artérielle pulmonaire systolique (PAPs) en utilisant le flux d’insuffisance tricuspide. On considère qu’il y a une HTP si la vitesse maximale du flux d’insuffisance tricuspide est supérieure à 3,4 m/s ou supérieure à 2,9 m/s avec des signes de retentissement de l’HTAP sur le ventricule droit, l’artère pulmonaire ou l’oreillette droite. Une PAPs échographique supérieure à 35 mmHg est également indicative d’une HTP. L’échocardiographie transthoracique permet également d’éliminer le plus souvent une HTP post-capillaire et de mettre en évidence les caractéristiques spécifiques des HTP précapillaires.
Quel est le rôle du cathétérisme cardiaque droit dans le diagnostic de l’HTP ?
Le cathétérisme cardiaque droit est fondamental pour confirmer le diagnostic et déterminer le type d’HTP (précapillaire ou post-capillaire).
On considère qu’il s’agit d’une HTP précapillaire lorsque la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) est supérieure à 20 mmHg et que la pression capillaire pulmonaire est inférieure à 15 mmHg, avec un débit cardiaque normal ou diminué.
Le cathétérisme cardiaque droit peut également être utilisé pour réaliser un test de vaso-réactivité chez les patients du groupe 1, mais il n’est pas recommandé chez les autres groupes (2, 3, 4 et 5).
Un test de vaso-réactivité est considéré comme positif si la PAPm est supérieure à 10 mmHg et inférieure à 40 mmHg, avec un débit cardiaque inchangé ou augmenté. En cas de test positif au monoxyde d’azote (NO), il y a une indication à un traitement par des anticalciques oraux.