Semaine 6_MS, Chromato, IDMS Flashcards
Nommer et décrire deux modes d’ionisation fréquemment adoptés en GC/MS.
- Ionisation d’électron (EI) : La plus couramment utilisée en GC/MS. Les molécules, déjà en phase gazeuse, sont bombardées d’un faisceau d’électrons. Le faisceau d’électrons est produit en accélérant des électrons à travers un champ électrique, produisant un faisceau à haute énergie. Les électrons se rapprochent étroitement des molécules d’analyte neutres non chargées, provoquant l’éjection d’un électron des molécules d’analyte et la formation de cations radicaux. Ce processus génère des fragments caractéristiques de la molécule, ce qui permet d’identifier les composés présents dans l’échantillon.
- Ionisation chimique (CI) : méthode d’ionisation moins courante, mais qui peut être utilisée dans certains cas. Elle implique l’utilisation d’un réactif chimique, tel qu’un gaz réactif (comme le méthane), qui réagit avec les molécules d’échantillon pour former des ions protonés. Contrairement à l’EI, l’ionisation chimique produit principalement des ions moléculaires [M]+, qui sont moins fragmentés que les ions obtenus par EI. Cela peut être utile pour l’identification de composés organiques de grande taille ou de composés peu volatils qui pourraient se dégrader lors de l’ionisation par EI.
Nommer et décrire trois modes d’ionisation fréquemment adoptés en LC/MS
- Ionisation par électrospray (ESI): Méthode d’ionisation couramment utilisée. Elle repose sur le principe de l’électrospray, où l’échantillon est introduit dans une source d’ionisation par un flux liquide et est ensuite pulvérisé sous forme de fines gouttelettes. Ces gouttelettes sont chargées électriquement par un potentiel élevé appliqué à la source d’ionisation, ce qui génère des ions dans la phase gazeuse. L’ISE est particulièrement adaptée pour l’analyse de composés polaires et ioniques.
- Ionisation chimique à pression atmosphérique (APCI): Une solution contenant un analyte est transformée en une fine pulvérisation à l’aide d’un nébuliseur pneumatique. Le spray est ensuite dirigé vers une zone chauffée (450 °C à 550 °C), où les gouttelettes de solvant sont évaporées. L’échantillon désolvaté et vaporisé est ensuite amené dans une seconde chambre vers une aiguille électrode chargée positivement ou négativement. Lorsque les molécules vaporisées passent près de l’aiguille électrode, elles sont ionisées par réactions chimiques avec les ions présents par une décharge électrique. L’APCI est souvent utilisée pour l’analyse de composés moins polaires et apolaires.
- Photo-ionisation à pression atmosphérique (APPI): L’échantillon est nébulisé et vaporisé à pression atmosphérique, puis exposé à une source de lumière ultraviolette (UV). Les photons UV produits par la lampe excitent les molécules de l’échantillon, qui réagissent ensuite avec des réactifs chimiques présents dans la source d’ionisation pour former des ions (toluène). L’APPI est souvent utilisée pour l’analyse de composés non polaires et peu volatils.
Décrire l’ionisation par désorption laser assistée par matrice (MALDI)
Fonctionne en préparant l’échantillon d’intérêt avec une matrice, qui est généralement un composé organique solide. L’échantillon et la matrice sont mélangés, puis déposés sur une plaque ou une cible spéciale. Le mélange séché forme des cristaux dans lesquels l’échantillon est piégé.
Ensuite, une impulsion laser de haute énergie est dirigée sur la plaque ou la cible, ce qui provoque l’évaporation rapide de la matrice et de l’échantillon. Sous l’effet de cette vaporisation, les molécules de l’échantillon sont arrachées de la surface de la matrice et ionisées.
Les ions formés dans le MALDI sont ensuite accélérés dans un champ électrique vers un analyseur de spectrométrie de masse, généralement un spectromètre de masse de type TOF (Time-of-Flight).
Que veut dire MRM et décrit son fonctionnement
MRM = Multiple reaction monitoring. Mode fréquemment utilisé en clinique.
Brièvement, dans le mode MRM:
1. Les ions précurseurs arrivent dans le premier quadripôle sous-vide où ils sont sélectionnés par leur masse/charge.
2. Les ions ayant la bonne masse/charge sont ensuite dirigés dans la chambre de collision (avec bombardement à l’azote) où ils subissent une fragmentation multiple avec une empreinte spectrale unique.
3. Les fragments sont ensuite envoyés dans le 2e quadripole sous vide où un ou plusieurs fragments sont sélectionnés par leur masse/charge.
4. Seulement les molécules sélectionnées seront détectées. Ce mode d’analyse permet une grande spécificité puisque seulement la bonne combinaison de molécules mère-fille est détectée.
Nommer des avantages et inconvénients du MS par rapport aux immunoessais
Avantages = Sensibilité et spécificité plus élevé, faible limite de détections (mesure de petite qté) par rapport à l’immuno qui est plus élevé.
Inconvénients = Méthode plus longue que immuno (qui est moins d’une heure). Requiert une expertise technique plus grande.
En contexte de dépistage de drogue, le test d’immunoessais identifie seulement les classes alors que le MS identifie des drogues spécifiques ainsi que leurs métabolites. Toutefois, avec le LC-MS/MS, des molécules précises sont recherché, celles-ci doivent donc être incluses dans les librairies de référence afin d’être identifié.
Quels sont les caractéristiques d’un standard interne idéal (N=3)?
- Doit se comporter le plus possible comme l’analyte mesuré (temps de rétention, l’effet d’ionisation et la réponse du MS)
- Être stable
- Être séparable/distinguable de l’analyte dosé
Les meilleurs standards sont généralement des versions deutérées (stable-labeled) en MS. Pour les autres détecteurs, l’utilisation de la molécule deutérée est impossible, car elle ne serait pas distinguable de l’analyste d’intérêt.
Définit le rôle du standard interne
Composé ajouté à une concentration fixe dans l’échantillon à analyser afin de compenser la variation des conditions analytiques tel que la préparation de l’échantillon, le volume d’injection, l’appareil utilisé et l’effet matrice. En faisant le ratio entre l’analyte dosé et le SI, la concentration de l’analytes est reflété indépendamment des conditions analytiques énumérées plus haut.
Quoi faire s’il n’existe pas de version deutérée du standard interne en MS?
Faire ajout d’un mélange de trois standards internes différents qui présentent des masses, des temps de rétention et des structures différents. Par la suite, le SI avec la meilleure réponse est choisi pour effectuer les ratios.
Qu’est-ce que l’IRMS (spectrométrie de masse à rapport isotopique) et donner un exemple d’utilisation.
Isotope Ratio Mass Spectrometry. Détection d’isotope radioactif avec le MS (Permet la mesure relative de l’abondance des isotopes).
Par exemple, les isotopes stables sont utilisés pour le diagnostic des ulcères causés par H. pylori.
Dans cette application, un patient ingère un échantillon d’urée enrichie en 13C ; celui-ci est métabolisé par H. pylori (si présent) pour produire du 13CO2 enrichi dans l’haleine. Le CO2 est enrichi en 13C (m/z 45) par rapport à l’abondance naturelle du même pic isotopique (m/z 44). L’haleine est analysée avec un spectromètre de masse, et le rapport des intensités maximales de m/z 45 et m/z 44 est mesuré avec précision. Un rapport élevé peut indiquer une infection à H. pylori.
Qu’est-ce que l’IDMS et donner un exemple d’utilisation.
Isotope dilution-mass spectrometry: méthode analytique utilisée pour la quantification précise des composés chimiques dans un échantillon. Elle est basée sur le principe de la dilution isotopique, combinée à la spectrométrie de masse.
Par exemple, au CHUM, l’IDMS est utilisée pour assigner les valeurs cibles de créatinine dans les échantillons du programme d’assurance qualité externe pour la mesure de la créatinine sérique (établir une valeur de matériel de référence).
En IDMS, pourquoi préférer l’utilisation de standard interne 3x deutérée au lieu d’une fois ?
Le pic analytique et le pic du standard interne ne doivent pas se contaminer 3x deutérée espace donc de façon plus marqué les pics qu’un seul deutérée.
Décrivez brièvement les avantages d’un spectromètre de masse comme détecteur d’un chromatographe gaz-liquide par opposition à un détecteur plus conventionnel. (OCQ anal 2001 A6)
Le MS offrir une meilleure sélectivité/spécificité sensibilité et une meilleure polyvalence par rapport à un détecteur plus conventionnel. Cela permet une meilleure identification et quantification des composants individuels dans un échantillon, ainsi qu’une détection plus précise des composants à faible concentration dans un échantillon complexe.
Les détecteurs conventionnels en GC tel que le NDP et l’ECD ont une meilleure sensibilité analytique. Le FID à une meilleure linéarité.
Pour ce qui est des détecteurs conventionnels en LC, le MS a une sensibilité analytique comparable à la fluorescence et plus faible que l’electrochimie.
Décrire les principes de base de chacune des techniques suivantes : chromatographie d’échangeur d’ions, chromatographie d’affinité, chromatographie en phase gazeuse. (OCQ anal 1996 C2)
Chromatographie d’échangeur d’ions : Technique de séparation basée sur les charges électriques des molécules, utilisant des résines chargées pour retenir et échanger les ions.
Chromatographie d’affinité : Technique de séparation basée sur des interactions spécifiques entre une molécule cible et une molécule de liaison immobilisée sur une matrice de support.
Chromatographie en phase gazeuse : Technique de séparation utilisant un gaz vecteur pour déplacer les composants d’un échantillon à travers une colonne remplie de matériau stationnaire, basée sur la volatilité et les interactions avec la matrice stationnaire.
Qu’est-ce qu’un plateau théorique en GC ou HPLC ?
Zone hypothétique dans une colonne chromatographique où un équilibre existe entre les phases mobile et stationnaire. C’est une mesure de l’efficacité de la colonne ou de sa capacité à séparer les différents composants d’un échantillon. Une colonne avec plus de plateaux théoriques offrira une meilleure résolution des composants de l’échantillon.
Explique le principe d’un détecteur FID en chromatographie
Flame ionization detector. Utilisé en GC pour détecter les composés organiques. Lorsqu’ils entrent en contact avec la flamme d’hydrogène-air, ils produisent des ions et des électrons. Ces ions et électrons sont collectés par des électrodes et génèrent un courant électrique. Le courant mesuré est proportionnel à la concentration des composés organiques dans l’échantillon.
Quel est la différence entre une HPLC normal est une HPLC en phase inverse ?
En chromatographie en phase normale, la phase stationnaire est polaire (silice) et la phase mobile est non polaire (hexane). En phase inverse, la phase stationnaire est hydrophobe (non polaire, C18/C8/C4) et la phase mobile est polaire (méthanol, acétonitrile).
Ce renversement des polarités des phases permet une meilleure rétention des composés hydrophobes sur la colonne, car ils ont une affinité plus forte pour la phase stationnaire hydrophobe. Ainsi, les composés hydrophiles se déplacent plus rapidement à travers la colonne, tandis que les composés hydrophobes sont retenus plus longtemps, ce qui permet leur séparation efficace.
Schématise un LC-MSMS et ses composantes.
À quoi fait référence la résolution ? Quel est sa formule?
Capacité à séparer convenablement deux substances : 𝑅𝑠=2(𝑡𝐵−𝑡𝐴)/(𝑊𝐴+𝑊𝐵), Min = 0.8, Idéal > 2