Problème 2 - Obstruction urinaire Flashcards
Quels sont les facteurs de risque de rétention urinaire ?
Alcool, médicaments (décongestionnant, anticholinergiques car détrusor activé par parasympathique, antihistaminiques qui ont une composante anticholinergique, opiacés/opioïdes), infection urinaire, patients immobilisés.
Quelles sont les étiologies d’obstruction urinaire chez l’enfant ?
- Néphropathie obstructive est la cause la plus fréquente d’IR
- Écho est l’outil diagnostic priviligié
- Cystographie mictionnelle permet de mettre en évidence le reflux vésico-urétéral.
Causes les plus fréquentes d’obstruction chez l’enfant = anomalies anatomiques :
- Obstruction à la jonction pyélo-urétérale
- Reflux vésico-urétéral
- Valves de l’urètre postérieur
- Méga-uretère
- Urétérocèle
- Vessie neurogène
Quelles sont les causes, chez l’adulte, d’obstruction de l’appareil urinaire supérieur ?
- Lithiases urinaires
- Caillot sanguin
- Papille nécrosée (rare)
- Tumeurs gynéco
- Grossesse
Entraîne hydronéphrose unilatérale : pas d’effet sur fonction rénale globale si rein controlatéral est normal.
Quelles sont les causes, chez l’adulte, d’obstruction de l’appareil urinaire inférieur ?
- Hypertrophie prostatique
- Tumeurs de la prostate ou rectales
- Néoplasies gynéco
- Hypertonie sphincter anal
- Désordres neuro
- Sténose urétrale
- Inflammation
Entraîne hydronéphrose bilatérale qui peut affecter la fonction rénale globale.
Entraîne symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) :
- Obstructifs : hésitation à amorcer, diminution force du jet, prolongation temps miction, sensation de miction incomplète voire rétention urinaire, miction saccadée. S’expliquent par obstruction anatomique ou dynamique à l’écoulement.
- Irritatifs : polakiurie, nycturie, impériosité mictionnelle (jusqu’à incontinence). S’expliquent par hyperactivité du muscle détrusor et fibrose de la paroi vésicale.
Dans les répercussions possibles de l’obstruction urinaire, qu’est-ce que l’hydronéphrose ?
- Dilatation du bassinet/calices due à augmentation de la pression en amont du blocage.
- Unilatéral si obstruction des voies urinaires supérieures (généralement détecté plus tard car fonction globale du rein non perturbée)
- Bilatéral si inférieur (IR se développe plus rapidement)
Dans les répercussions possibles de l’obstruction urinaire, quels sont les risques causés par la stase urinaire ?
- Risque d’infection en amont (urgence à lever l’obstacle)
- Risque de formation de calculs
- Risque de reflux
Dans les répercussions possibles de l’obstruction urinaire, qu’est-ce que la néphropathie obstructive ?
- Augmentation de pression en amont se répercute sur les tubules rénaux jusqu’à l’espace de Bowman :
- compromet filtration glomérulaire
- perte des pouvoirs de concentration / acidification
- altération de la microcirculation dans les papilles rénales (si prolongé) : atrophie des papilles avec fibrose et dépôt de collagène, déformation pyélo-calicielle (pyélonéphrite chronique)
Comment investigue-t-on des symptômes du bas appareil urinaire (de base) ?
Anamnèse :
- Fièvre / frissons
- Hématurie macro
- Histoire de radiation pelvienne ou de chirurgies
- Médicaments / diète (diurétiques, alcool, caféine)
- Diabète, problème neuro, sclérose en plaque…
Examen physique :
- TR : texture, volume prostate, tonus du sphincter anal.
- Examen neuro sommaire : réflexes et forces de MI, sensibilité périnéale.
- Toucher vaginal : néoplasie gynécologique.
- Palpation de l’urètre et examen du méat urinaire : écoulements
- Examen de l’abdomen : masses, douleur.
Analyse d’urine : hématurie micro, leucocyturie, protéinurie.
Comment investigue-t-on des symptômes du bas appareil urinaire (selon le contexte) ?
- Culture urinaire
- Créatininémie si rétention urinaire ou suspicion d’hydronéphrose
- Dosage APS si > 50 ans, si on envisage un traitement
- Écho reins, vessie si doute sur globe vésical ou si créatinine augmentée
- Cystoscopie si analyse d’urine anormale ou hématurie
- Biopsie prostatique si APS élevé et/ou TR anormal
- Bilan urodynamique
Quelles sont les indications du bilan urodynamique ?
C’est un ensemble de techniques permettant l’étude des paramètres physiologiques et pathologiques des phases de remplissage et de vidange de la vessie.
Indications : prostatisme, incontinence urinaire, vessie neurogène.
3 examens fréquents : débitmétrie, cystométrie, profil urétral.
Quelles sont les indications de la cystoscopie ?
- Hématurie
- Recherche d’une obstruction urétrale
- Dépistage et suivi des tumeurs vésicales
- Procéder à interventions chirurgicales à l’aide du cystoscope (exérèse de tumeurs vésicales et prostatiques et de calculs vésicaux, de même que l’incision d’une sténose urétrale)
Comment traite-t-on la rétention urinaire ?
- Cathétérisation urétrale (sonde urinaire) : soulage le patient, évite IRA et permet de suivre diurèse.
- Alpha-bloqueurs
Rétention est anticipée dans les conditions suivantes : rétention urinaire volontaire prolongée, immobilisation, exposition au froid, utilisation d’anesthétiques, d’alcool, d’opioïdes…
Traitement = décompression immédiate.
- Cathéter urinaire standard ou cathéter coudé
- Cystoscope flexible
Si la décompression trans-urétrale de la vessie n’est pas efficace, une décompression sus-pubienne percutanée peut être entreprise.