Problème 2 - Cancer de la prostate Flashcards
Quelles sont les statistiques du cancer de la prostate ?
- Cancer non dermato le plus fréquent chez l’homme.
- 3e cancer le plus mortel chez l’homme (après cancer du poumon et colorectal)
- 75% des cancers de la prostate sont diagnostiqués chez hommes > 65 ans
Quels sont les facteurs de risques d’avoir un cancer de la prostate ?
- Âge (surtout à partir de 50 ans)
- Antécédents familiaux (dans certaines familles, association entre cancer du sein et cancer de la prostate)
- Rare (hommes noirs ++)
- Milieu de vie : Nord-Américains.
- Alimentation : riche en gras animal.
- Prostatite, hormones (augmentation de testostérone)
Quelle est la pathophysiologie du cancer de la prostate ?
- Forme histologique la plus fréquente est l’adénocarcinome prostatique
- 75% sont dans périphérie de la glande (versus zone de transition médiane dans HBP) : cela explique pourquoi les symptômes urinaires sont plus tardifs que dans HBP.
- Androgènes (testostérone) jouent un rôle dans développement et croissance.
- Dissémination tumorale se fait dans ganglions locaux (pelviens) et os
Quelle est la présentation clinique du cancer de la prostate ?
Symptômes sont tardifs et apparaissent lorsque le tissu néoplasique a pris de l’expansion.
- Prostatisme
- Hématurie, hémospermie
- Douleur abdo
- Rétention urinaire
- Incontinence
- IR post-rénale
- Impuissance (dysfonction érectile d’apparition rapide)
- Asthénie
- Perte de poids
- Douleurs osseuses (métastases)
Signes au TR :
- Prostate dure (ligneuse, comme du bois), nodulaire, irrégulière.
Comment investigue-t-on un cancer de la prostate ?
TR :
- Premier examen à faire pour détecter cancer de la prostate
- Essentiel car 15-20% avec cancer curable ont APS négatif
- On cherche nodules, induration, irrégularité, asymétrie
- Cancers trouvés par TR sont plus avancés, plus étendus
APS :
- Glycoprotéine sécrétée spécifiquement par cellules épithéliales de la prostate.
- Glandes cancéreuses ne sont pas reliées au réseau canalaire normal de la prostate, donc les sécrétions entrent en contact plus direct avec la circulation sanguine = augmentation APS.
- Élévation n’est pas spécifique au cancer, s’élève aussi dans HBP, prostatite, infarctus prostatique, cystite, biopsie prostatique, cytoscopie, TR…
Quelle est l’utilité de l’APS ?
- Suivi d’un patient avec cancer
- Indicateur prédictif du stade de la maladie : nécessité ou non d’enlever les ganglions pelviens
- Dépistage du cancer de la prostate (controversé)
On peut aussi, avec échographie, calculer la densité de l’APS.
- Taux sérique d’APS / volume de la prostate mesurée à l’échographie.
- Si densité > 0,15, le risque de cancer augmente.
Qu’est-ce que l’échographie transrectale (ETR) ?
- Fait seulement si APS ou TR anormal
- Évaluer aspect du tissu prostatique, calculer densité de l’APS et diriger biopsies
Qu’est-ce que la biopsie de la prostate ?
- Permet diagnostic histologique
- Indiqué si nodules, prostate irrégulière et/ou APS augmenté
- Approche transrectale avec guidance échographique
- Complications : hématurie, rectorragie, hémospermie, infections prostatiques, septicémie.
Qu’est-ce que le grade histologique ?
- Évaluation de l’agressivité biologique de la tumeur
- Important pour choix de traitement, valeur pronostique
- Score de Gleason selon la différentiation glandulaire de la tumeur (1 à 5) (de très bien différencié à aucunement différencié)
Qu’est-ce que le bilan d’extension (stade TNM) ?
TNM = tumeur, ganglions, métastases.
Extension locale :
- Invasion locale de structures adjacentes dont la vessie et les uretères.
- Évaluée à TR, échographie.
Atteinte des ganglions lymphatiques :
- Ganglions pelviens ++
- Aucune méthode radiologique fiable
- On doit parfois faire lymphadénectomie par laparoscopie ou voie ouverte pour vérifier.
Métastases : généralement osseuse (os pelviens et vertébraux), peut aussi toucher poumons et foie.
- Évaluation par scintigraphie osseuse.
Quel est le pronostic du cancer de la prostate ?
75-90% survie à 5 ans si stade T1 (chute à 30-45% si expansion locale ou métastatique)
Comment traite-t-on le cancer de la prostate ?
Le type de traitement dépend du stade de la maladie. À stade égal, les paramètres à considérer dans le choix du traitement sont le degré de malignité histologique (Gleason), l’espérance de vie du maladie ainsi que sa préférence personnelle.
Surveillance active :
- Patients avec maladie à bas risque ou âgés avec maladie coexistante.
- = 2 biopsies positives sur 12
- = 50% de la biopsie atteinte de cancer
- Gleason max 6/10
- TR, APS et suivi étroit des symptômes.
Radiothérapie externe : offerte à tous les groupes de risque.
- Effets secondaires : cysto-prostatite aiguë, rectite radique aiguë, entérite radique aiguë, dysfonction érectile 20-40%
Brachythérapie (curiethérapie) :
- Implants radioactifs dans le prostate qui délivrent radiothérapie à petites doses sur 6 mois.
- Pour risque bas et intermédiaire.
Chirurgie (prostatectomie radicale) :
- Toute la prostate, vésicules séminales et +/- ganglions lymphatiques régionaux par différentes techniques : ouverte, laparo ou robot.
- Tous les groupes de risque avec tumeur confinée à la prostate : meilleure option pour jeunes patients avec tumeur localisée.
- Complications : incontinence urinaire, sténose urétrale, dysfonction érectile, lésions rectales.
Thérapie hormonale :
- Comme adjuvant chez patients à haut risque.
- Diminue la dispo de la testostérone.
- Orchiectomie bilatérale (castration chirurgicale) si on veut rapidement baisser les taux de testostérone ou orchiectomie médicale (effets sur axe hypothalamo-hypophysi-gonadique avec des agonistes GnRH qui entraînent désensibilisation des récepteurs et diminution de production LH donc diminution production de testostérone par gonades et antiandrogènes peuvent être ajoutés.)
- Effets secondaires : perte de masse maigre et force musculaire, dysfonction sexuelle, perte de densité osseuse, gynécomastie, fatigue…
Quelles sont les options thérapeutiques selon le risque de la maladie ?
Bas :
- Surveillance active
- Prostatectomie radicale
- Radiothérapie
Moyen risque :
- Prostatectomie
- Radiothérapie
Haut risque :
- Chirurgie
- Radiothérapie externe + hormonothérapie long terme (3 ans)
Quand doit-on faire le dépistage du cancer de la prostate ?
- JAMAIS SYSTÉMIQUE
- JAMAIS chez hommes > 70 ans ou espérance de vie < 10 ans
- Acceptable chez hommes 55-70 ans avec espérance de vie > 10 ans ou à partir de 40 ans si race noire ou parent de 1er degré avec cancer de la prostate : il faut donc faire counseling à ces patients.
Quels sont les avantages du dépistage ?
- Réassurance
- Cancers diagnostiqués plus précocement = moins de risque de métastases et décès
- Avantages plus grands chez hommes à plus haut risque (race noire, parent 1er degré atteint avant 65 ans)