Une triple révolte

Question 1

Une révolte contre les classes dominantes

Answer 1

• Les bourgeois sont l’objet de tout son mépris, notamment dans “A la musique”. Ce sont des “rentiers à lorgnons”, des “épiciers retraités”, tous “poussifs”, qui affichent “leurs bêtises jalouses” et qui fument du tabac de “contrebande”.
• En son temps, le “Forgeron” n’aimait pas davantage l’aristocratie de l’Ancien Régime, qui maintenait le peuple dans la misère et la servitude. Ici et là, d’un siècle à l’autre, c’est la même haine pour ceux qui vivent dans l’aisance ou le luxe, tout en laissant des enfants mourir de faim (“Les Effarés”).

Question 2

Une révolte contre le Second Empire

Answer 2

• L’hostilité de Rimbaud envers Napoléon III et son régime n’est pas moins radicale. Il accuse l’Empereur d’avoir assassiné la “Liberté” par son coup d’état du 2 décembre 1851 qui met fin à la Deuxième République. Le Second Empire se résume pour lui à “vingt ans d’orgie” (“Rages de César”)
• Rimbaud tient par ailleurs Napoléon II pour seul responsable de la guerre de 1870, dont “Le Mal” et “Le Dormeur du Val” dénoncent les horreurs. En contrepoint, il rend hommage aux soldats de “Quatre-vingt-douze”, morts un siècle plus tôt pour la République.

Question 3

Une révolte contre Dieu et la religion

Answer 3

Incarnation de l’ordre moral, la religion est l’objet d’attaques redoublées
- Dans “Le Forgeron”, elle est un instrument de soumission, poussant les gens à se mettre “à genoux”, tandis qu’un “Chanoine” étale son oisiveté et sa richesse.
- “Le Châtiment de Tartufe” est une satire cinglante de la prière, considérée comme une hypocrisie : plus Tartufe se masturbe, plus il prie.
- “Le Mal” s’en prend à Dieu, qui se moque des prières que lui adressent des mères angoissées par le sort de leurs fils soldats.