DDFC dissertation Flashcards
I- Une voix de femme au service des femmes
l’adresse à la reine
L’autrice n’héiste pas à s’adresser d’égale à égale à la reine, en négligeant ouvertement tous les codes de respect qu’un sujet doit manifester à sa reine. En employant le mot “Madame” et en insistant sur sa volonté de lui parler “franchement”, sans adopter le langage habituel de flatterie, elle s’affirme comme un individu libre d’exprimer ses idées. En procédant ainsi, elle prétend parler à la reine de femme à femme, et ignorer la distance sociale qui les sépare.
I- Une voix de femme au service des femmes
Forme du Contrat social de l’homme et de la femme
Non seulement, elle s’adresse clairement à ses détracteurs potentiels, qu’elle identifie et interpelle en termes peu flatteurs : “les tartufes, les bégueules, le clergé et otute la séquelle infernale”, mais elle évoque également (comme preuve de l’injustice régnante à l’égard des femmes) son cas personnel : aux prises avec un cocher qui veut lui faire payer la course qu’elle vient de faire à un prix exorbitant, elle porte l’affaire au tribunal où elle tombe sur un magistrat qui la triate avec mépris et la condamne à payer au cocher la somme que celui-ci réclame.
La mission que donne Gouges à la reine Marie-Antoinette
La position d’O. de Gouges à l’égard de Marie-Antoinette reflète bien la personnalité de l’écrivaine. Consciente du caractère inédit de sa démarche, quand elle fait hommage à la reine de cette “singulière production”, elle invoque plusieurs types d’arguments pour rallier la souveriane à la cause féministe.
