DDFC Fiches Flashcards
Un plaidoyer féministe
Une voix de femme au service des femmes
Le “je” de Gouges s’explicite dans l’adresse à la reine et dans la Forme du Contrat social de l’Homme et de la Femme.
Une voix de femme au service des femmes
a) l’adresse à la reine
Gouges n’hésite pas à se mettre d’égal à la reine, en négligeant tous les codes de respect qu’un sujet devrait avoir pour sa reine : “Madame” + insiste sur sa volonté de lui parler “franchement”, sans flatterie. En procédant ainsi, elle prétend parler à la reine de femme à femme, et ignorer distance sociale qui les sépare.
Une voix de femme au service des femmes
b) Dans la Forme du Contrat social de l’Homme et de la Femme
Elle s’adresse clairement à ses détracteurs potentiels qu’elle interpelle par insultes : “les tartufes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale”. + elle évoque –comme preuve de l’injustice régnante envers les femmes– son cas personnel : aux prises avec un cocher qui veut lui faire payer trajet plus cher, elle porte l’affaire au tribunal où elle tombe sur un magistrat qui la traite avec mépris et la condamne à payer ce que le cocher réclame.
Une nouvelle mission pour la reine : soutenir la cause des femmes
– elle lui rappelle qu’elle fut son allié, elle l’a défendu quand elle était accusée de trahison
– Elle lui propose l’occasion de changer d’image auprès ud peuple français. Telle une conseillère politique Gouges est bien consciente que la politique est une affaire d’image. Elle rappelle à la reine qu’elle n’aura rien à gagner à défendre les aristocrates en exil; mais qu’elle trouvera un bénéfice énorme à œuvrer pour l’égalité des sexes.
Ses arguments sont d’ordre
– moral : “On ne vous fera jamais un crime de travailler à la restauration des mœurs”
– politique : “Cette révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort”
– affectif : “Soutenez, Madame, une si belle cause : défendez ce sexe malheureux”
Vers une nouvelle condition féminine
Olympe de Gouges dresse un tableau de la condition féminine à travers 3 catégories de femmes… –la femme des élites sociales
– La femme des élites sociales est une femme dépravée au pouvoir illusoire : “Elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas”. Gouges fait allusion aux intrigues amoureuses menées par les femmes pour se faire une place dans une société qui ne leur était pas favorable.
Vers une nouvelle condition féminine
la femme des milieux modestes
– la femme des milieux modestes est une femme exploitée, souvent victime des nobles qui profitent de sa crédulité pour la séduire, l’engrosser et la laisser avec son enfant, en butte à la misère et le déshonneur : “Mais celle qui est née d’une famille pauvre et avec du mérite et des vertus, quel est lot ? La pauvreté et l’opprobre”
L’injustice qui prive les femmes d’emplois publics dans l’administration
Gouges évoque aussi l’injustice qui prive les femmes, à compétences égales, d’emplois dans l’administration : “Si elle n’excelle pas précisément en musique ou en peinture, elle ne peut être admise à aucune fonction publique, quand elle en aurait toute la capacité.
Vers une nouvelle condition féminine
La femme du future
Femme libre, indépendante et l’égale des hommes, comme le montre les articles de la Déclaration qui la dessinent en creux. Elle aura le droit d’aller à l’école, de voter d’être élue, de s’exprimer librement, de postuler à tous les emplois selon ses capacités, de gérer son patrimoine, d’exercer une autorité sur ses enfants.
L’égalité homme-femme, une évidence mathématique
Egalité h-f fondée sur une évidence mathématique : les femmes constituent moitié de l’humanité. L’écrivaine le rappelle avec efficacité : “vous aurez bientôt avec vous une moitié du royaume et au moins le tiers de l’autre” + article 16 : “la Déclaration est jugée nulle si la majorité des individus qui composent la nation, n’a pas coopéré à sa rédaction”.
