Bal des pendus Flashcards
Intro
C’est à l’origine un devoir de français : les élèves doivent écrire une lettre au roi demandant la grâce du poète Villon, qui a échappé de peu à la pendaison.
Rimbaud du côté des marginaux
Le sujet inspire Rimbaud qui se met du côté des marginaux : les paladins des romans de chevalerie deviennent des figures hérétiques (Saladin étant le sultan d’Égypte lors de la 3e croisade) :
“Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladin”.
Vision d’ horreur est burlesque
Cette vision d’horreur est burlesque. Un festin où les tréteaux, comme les estomacs sont vies, et où la musique est dissonante :
“Hurrah ! Les gais danseurs qui n’avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop, qu’on ne cache plus si c’est bataille ou danse !
Belzébuth, enragé, racle ses violons !”
3 visions qui se superposent
Au moins 3 visions se superposent :
- les pendus avec les corbeaux
- les danseurs avec leurs chapeaux
- les combattants fantômes avec leurs casque panachés
Le poète dans le poème
Le poète lui-même, à la fois damné, musicien et capitaine des marginaux nous interpelle et intervient dans la bataille :
“Oh ! voilà qu’au milieu de la danse macabre
Bondit, par un ciel rouge, un grand squelette fou”
Un poète retenu, en quête de liberté
Mais il est retenu par une corde : symboliquement entravé par des règles, il est en quête de liberté :
“Emporté par l’élan : […] la corde raide au cou [.]
[…] Comme un baladin rentre dans sa baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements.”