La poésie : un moyen d'action

Question 1

Intro

Answer 1

Face à cette vie entrevue, espérée, le réel ne peut que décevoir. Ainsi, Rimbaud appelle-t-il à le transformer en dénonçant les injustices ou en en désignant les auteurs et en faisant du langage une arme.

Question 2

Dénoncer les injustices

Answer 2

• Considérant ce que les hommes devraient ou pourraient être, Rimbaud s’en prend à ce qu’ils font, ou ce qu’ils sont. Le spectacle qu’offrent de tout jeunes “effarés”, mourant de faim devant une boulangerie indigne le poète d’autant plus que des adultes sont repus et indifférents.
  La Nature qui les hommes “saintement” (“Le Mal”) rend insupportable les massacres de la guerre.
• Rimbaud renoue ainsi avec la tradition de la poésie engagée qui, par les prises de conscience qu’elle peut susciter devient un acte politique.

Question 3

Une mise ne accusation des puissants
(1)

Sa dénonciation …
“Le Forgeron”

Answer 3

Sa dénonciation ne se limite pas à formuler de grands et généreux principes. Rimbaud met nommément en cause les pouvoirs établis.
- Un même fil conducteur relie ainsi des poèmes en apparence aussi différents que “Le Forgeron”, “A la musique” et “Les Effarés”. Ce fil, c’est la faim, que ne connaissent pas les bourgeois à la grosse “bedaine” et qui transforme le peuple en “Crapule” : “On ne veut pas de nous dans les boulangeries / J’ai trois petits. Je suis crapule” explique le “Forgeron” au roi. Les classes dominantes, détentrice du pouvoir politique et économique sont ainsi clairement accusées.

Question 4

Une mise ne accusation des puissants
(2)

L’empereur Napoléon III …
“Rages de Césars” + “Le Mal”

Answer 4

• L’empereur Napoléon III de son côté est un usurpateur liberticide et un fauteur de la guerre (“Rages de Césars”). Au sommet enfin de toutes es hiérarchies, Dieu n’est pas davantage épargné parce qu’il est indifférent à la mort des hommes et qu’il se réjouit des souffrances humaines (“Le Mal”)

Question 5

L’arme du langage

Answer 5

• Rimbaud aurait pu plonger dans l’action politique et le militantisme révolutionnaire; Il en éprouva d’ailleurs la tentation durant l’été 1870, quand il composait plusieurs des poèmes des Cahiers de Douai.
• Il opte en définitive pour le pouvoir des mots et du langage. Ceux-ci jouent sur plusieurs registres à la fois : ceux notamment de l’émotion et de la réflexion. Il résonnent plus longtemps dans l’esprit du lecteur, dont ils peuvent façonner la sensibilité. Preuve en est que les Cahiers de Douai sont encore lus de nos jours.