PI-maladies exotiques des RU Flashcards
Question 1 : Quelle est la répartition géographique de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et quels sont les derniers foyers relevés en Europe depuis 2015 ?
La DNC touche toute l’Afrique, à l’exception du Maghreb, et des cas ont été signalés à la Réunion, au Moyen-Orient et en Europe de l’Ouest. La maladie peut rapidement gagner du terrain en se déplaçant par vagues épizootiques.
Quels sont les principaux animaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse, et comment se manifeste la maladie chez les ovins/caprins ?
La DNC touche principalement les bovins, avec une grande sensibilité des races laitières, des zébus, des buffles, et des ovins/caprins. Chez ces derniers, il y a multiplication virale, mais sans manifestation de signes cliniques.
Quelles sont les phases cliniques de la dermatose nodulaire contagieuse chez les bovins, et quels sont les signes observés dans chacune de ces phases ?
L’incubation de la maladie est de 4 jours à 1 mois, suivie de trois phases :
Phase 1 : Hyperthermie, abattement, anorexie, chute de production, rhinite, conjonctivite, ptyalisme, sialorrhée, hypertrophie ganglionnaire, lymphangite, adénites entraînant la formation d'œdèmes déclives. Phase 2 : Éruption de nodules durs, arrondis, indolores sur la peau et les muqueuses, évoluant vers une nécrose centrale. Phase 3 : Dessiccation de la peau.
Comment se transmet le virus de la dermatose nodulaire contagieuse, et quels sont les vecteurs mécaniques du virus ?
Les matières virulentes, telles que le jetage émis par les animaux malades, le lait, et la salive, sont essentielles. La transmission du virus peut être directe par contact ou indirecte par l’intermédiaire de mouches piqueuses, moustiques, ou seringues, qui agissent comme vecteurs mécaniques du virus
Quels sont les critères nécessaires pour poser un diagnostic réglementaire de la dermatose nodulaire contagieuse chez un bovin ?
Pour une suspicion clinique réglementaire, trois points doivent être combinés :
Au moins 1 bovin du troupeau présentant au moins 2 nodules durs, arrondis, indolores, de 0.5 à 5 cm de diamètre. Sur au moins un bovin du troupeau, au moins un symptôme non spécifique observé (hyperthermie, chute de production, épiphora, jetage, ptyalisme). Absence de diagnostic d'une autre maladie pouvant expliquer les signes cliniques observés le jour de la visite
Quelles sont les maladies autochtones décrites en France qui constituent le diagnostic différentiel de la dermatose nodulaire contagieuse ?
Les maladies autochtones qui peuvent être confondues avec la dermatose nodulaire contagieuse sont :
Infection à Herpèsvirus bovin de type 2 (BoHV-2). Hypodermose ou varron. Leucose sporadique cutanée. Besnoitiose.
Ces maladies ont des caractéristiques distinctes qui permettent de les différencier de la DNC.
Quelles sont les méthodes de diagnostic expérimental de la dermatose nodulaire contagieuse, et quels types de prélèvements sont nécessaires ?
Les méthodes de diagnostic expérimental comprennent des prélèvements sur biopsie des nodules (2 à 3 par animal suspect) sur tube sec, ou sur prise de sang (EDTA en virologie ou tube sec en sérologie). On peut également prélever des sécrétions oculaires, orales ou nasales par écouvillonnage pour la virologie.
Quelles sont les mesures de prophylaxie recommandées pour la dermatose nodulaire contagieuse, et quelles sont les particularités en France concernant la prophylaxie sanitaire ?
La prophylaxie de la dermatose nodulaire contagieuse est sanitaire et médicale, avec l’utilisation de vaccins de virus atténués homologues ou hétérologues. En France, bien que la maladie soit catégorisée ADE, aucun dispositif spécifique de prophylaxie sanitaire n’est prévu. Cependant, c’est une maladie à PNISU, donc un PISU doit être prévu.
Quelle est la répartition géographique actuelle de la clavelée et de la variole caprine, et quel événement récent a eu un impact sur le statut officiel de l’Espagne par rapport à ces maladies ?
Actuellement, ces maladies touchent tout le continent africain, le Moyen-Orient et l’Asie. En octobre 2022, 19 foyers ont été décrits en Espagne (régions d’Andalousie et Castille-La Manche), entraînant la perte de son statut officiel.
Quelle est la morbidité approximative de la clavelée, et pourquoi est-elle considérée comme plus grave que la variole caprine ?
La morbidité de la clavelée varie entre 70 et 80%. La clavelée est considérée comme plus grave que la variole caprine en raison de souches très virulentes pouvant entraîner une mortalité des agneaux atteignant jusqu’à 80%
Quels sont les principaux signes cliniques de la forme vésiculeuse de la clavelée, et quel est le terme latin associé à la formation de croûtes spécifiques à cette maladie ?
Les principaux signes cliniques de la forme vésiculeuse de la clavelée incluent une hyperthermie marquée, une baisse de l’état général, une blépharo-conjonctivite, des éruptions cutanées évoluant en papules, et la formation de croûtes en forme de tête de clou, appelées “claveaux” en latin.
Quels sont les deux types de formes cliniques de la clavelée, et quels sont les endroits du corps où peuvent se former les nodules dans la forme nodulaire ?
Les deux types de formes cliniques sont la forme vésiculeuse et la forme nodulaire. Dans la forme nodulaire, les nodules peuvent se former sous-cutanément au niveau des régions glabres du corps, incluant les muqueuses et la peau.
Comment se fait la transmission des maladies, et quelles sont les méthodes de diagnostic virologique pour confirmer la présence du virus ?
La transmission se fait par contact direct et/ou par inhalation d’aérosols infectieux. La contamination est possible par contact avec les croûtes, car le virus y est résistant pendant quelques semaines. Le diagnostic est virologique et se fait sur une biopsie de papules/nodules par immunofluorescence, séro-neutralisation et/ou PCR.
Quelles maladies autochtones en France peuvent être confondues avec la clavelée et la variole caprine, et quels sont les principaux critères de différenciation ?
Les maladies autochtones en France pouvant être confondues incluent l’ecthyma contagieux caprin et ovin, la fièvre catarrhale ovine FCO, et la fièvre aphteuse. Les critères de différenciation incluent la localisation des lésions, la fébrilité, la mortalité, et d’autres signes cliniques spécifiques à chaque maladie.
Quelle est la famille virale responsable de la fièvre de la Vallée du Rift, et quel est le spectre d’hôtes de cette maladie?
La fièvre de la Vallée du Rift est due à un virus de la famille des Bunyaviridae, du genre Phlebovirus. Son spectre d’hôtes est assez large, touchant principalement les jeunes de toutes espèces avec un taux de mortalité élevé.
Où la fièvre de la Vallée du Rift a-t-elle été initialement décrite, et quelles sont les régions du monde actuellement concernées par cette maladie?
La fièvre de la Vallée du Rift a été initialement décrite en Afrique. Actuellement, elle concerne principalement l’Afrique, avec des flambées épizootiques régulières plus au Nord. Elle a également été signalée au Yémen, en Arabie Saoudite, à Mayotte, et des traces sérologiques ont été trouvées en Turquie en 2017.
Quels sont les vecteurs biologiques principaux de la fièvre de la Vallée du Rift, et pourquoi cette maladie suscite-t-elle des inquiétudes en Europe?
Les moustiques du genre Aedes sont les vecteurs principaux de la fièvre de la Vallée du Rift. Les vecteurs biologiques sont présents en Europe, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’introduction de la maladie sur le continent.