MPOC Flashcards
Quels sont les 9 facteurs de risque de la MPOC?
- Tabagisme
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Principal facteur de risque (surplombe de beaucoup tous les autres), encore plus important si antécédent égal ou supérieur à 40 paquets/année
- Fumée issue de la cuisine et du chauffage domestique dans les pays en voie de développement
- Insuffisance pondérale
- Maladies respiratoires infantiles
- Tabagisme passif
- Pollution atmosphérique
- Exposition professionnelle à des poussières
- Exposition à des agents chimiques par voie inhalée
- Facteurs génétiques
Qu’est-ce que le déficit en alpha-1 antitrypsine ?
Il s’agit d’une cause importante d’emphysème chez les non-fumeurs et influe sur la susceptibilité à la maladie chez les fumeurs
C’est la plus importante des variations génétiques trouvée jusqu’à maintenant
Quelle est la présentation clinique typique d’une MPOC?
- Toux productive (habituellement le premier symptôme chez les sujets fumeurs âgés de 40 à 60 ans
- Dyspnée chronique d’apparition progressive majorée lors de l’effort ou d’une infection chez les sujets de 50 à 60 ans
- Céphalées matinales dues à l’hypercapnie ou l’hypoxémie nocturne (surviennent à un stade avancé)
- Wheezing
- Augmentation du temps expiratoire
- Distension thoracique se traduisant par un assourdissement des bruits cardiaques
- Diminution du murmure vésiculaire
- Thorax en tonneau (augmentation du diamètre antérosupérieur du thorax)
Quels sont les signes d’un emphysème avancé ?
- Perte de poids et fonte musculaire liées à la sédentarité, à l’hypoxie ou à la libération de médiateurs systémiques pro-inflammatoires
Quels sont les signes de maladie MPOC avancée?
- Respiration à lèvres pincées
- Recrutement des muscles respiratoires accessoires
- Mouvement paradoxal des espaces intercostaux inférieurs vers l’intérieur lors de l’inspiration (signe de Hoover)
- Cyanose
- Signes de coeur pulmonaire dont la turgescence des veines jugulaires
- Le dédoublement du 2e bruit du coeur avec une composante pulmonaire accentuée
- Un souffle d’insuffisance tricuspidienne et des oedèmes périphériques.
À partir de quels 4 tests le diagnostic de MPOC est-il établi ?
- Anamnèse
- Examen clinique
- Imagerie thoracique (radiographie ou TDM)
- Tests de fonction respiratoire
Quels sont les 3 facteurs précipitants d’exacerbation aiguë de la MPOC?
- Infection virale des voies respiratoires supérieures
- Bronchites aiguës d’origine bactérienne
- Exposition aux irritants respiratoires
* Cause précise souvent indéterminée *
Décrire l’évolution des exacerbations aiguës de la MPOC
Lorsque la MPOC évolue, les exacerbations aiguës tendent à devenir plus fréquentes, soit environ 1 à 3 épisodes/année en moyenne
Quelles sont les 5 investigations pertinentes è effectuer pour poser un diagnostic de MPOC?
- Radiographie thoracique
- TDM thoracique
- Tests de fonction respiratoire
- Taux d’alpha-1 antitrypsine
- ECG pour éliminer les causes cardiaques de dyspnée
Quels patients doivent subir une spirométrie?
Tout patient de plus de 40 ans, fumeur ou ex-fumeur, présentant un des synmptômes suivants, devrait être soumis à une spirométrie
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- Toux persistante
- Expectorations régulières
- Dyspnée
- Sibilances à l’effort ou pendant la nuit
- Épisodes d’infections respiratoires fréquents et persistants
Quels sont les tests respiratoires disponibles?

Quel est le principal critère de la MPOC à la spirométrie?
Une spirométrie post-bronchodilatateur démontrant une obstruction des voies aériennes non complètement réversible avec un rapport VEMS/CVF inférieur à 70% est nécessaire au diagnostic d’une MPOC.
Le syndrome est réversible s’il y a une augmentation du VEMS pré/post bronchodilatateur supérieure ou égale à 12% ET 200 mL. L’obstruction peut être réversible, mais pas complètement et le VEMS/CVF doit tout de même être bas (inférieur à 70%).
Classifier la sévérité de la MPOC selon les résultats de la spirométrie
* Les critères de GOLD correspondent au tableau ci-haut,mais ils se fient uniquement sur la valeur du VEMS *

Quels sont les 4 principes de la prise en charge de la MPOC?
1) Traitement non pharmacologique
2) Optimisation du traitement pharmacologique
3) Plan d’action lors des exacerbations
4) Considérer une référence en spécialité
Quels sont les 6 traitements non pharmacologiques de la MPOC?
- Priorisation de la cessation tabagique
- Vaccination antigrippale annuelle et antipneumococcique
- Référence à un programme d’éducation en autogestion
- Programme de réadaptation (exercices aérobiques associés à un programme de musculation légère)
- Oxygène si hypoxémie
- Évaluation diététique si dénutrition clinique ou biologique
Décrire l’optimisation du traitement pharmacologique
* Les corticostéroïdes en inhalation ne doivent pas être utilisés seuls.
Les glucocorticoïdes oraux doivent être évités en dehors des exacerbations en raison de leurs effets secondaires importants. *
Quelles sont les 7 indications de référence en spécialité lors du traitement d’une MPOC?
- Diagnostic incertain
- MPOC chez un patient de moins de 40 ans
- Dyspnée disproportionnée par rapport au VEMS sous traitement optimal
- Visites à l’urgence ou hospitalisations fréquentes
- Mauvaise réponse au traitement
- Évaluation avant un programme de réadaptation
- Indication et suivi de l’oxygénothérapie
Quels sont les 3 principes de la prise en charge des exacerbations MPOC?
1) Optimisation du traitement bronchodilatateur
2) Antibiothérapie en présence de sécrétions purulentes
3) Stéroïdes oraux
Quels sont les antibiotiques utilisés dans le traitement des exacerbations de MPOC?
MPOC sans facteur de risque
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- Amoxicilline
- Doxycycline
- Triméthroprime
- Sulfaméthoxazole
- Céphalosporine de 2e ou 3e génération
- Macrolides à large spectre
MPOC avec au moins un des facteurs de risque (VEMS inférieur à 50%, plus de 4 épisodes d’exacerbations/année, MCAS, oxygène à domicile, stéroïdes oraux de façon chronique, antibiotiques au cours des 3 derniers mois)
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- Fluoroquinolone
- Inhibiteur bêta-lactamase (Clavulin)
*en alternative*
Décrire la prise des stéroïdes oraux dans le traitement des exacerbations MPOC
- Ils accélèrent la récupération et diminuent le nombre d’échecs et de rechutes chez les patients avec maladie modérée
- Dose de 30 à 40 mg quotidiennement pour 10 à 14 jours
Quand le gaz artériel est-il indiqué en MPOC?
Lorsque le VEMS est inférieur à 40% ou en présence de signes d’insuffisance respiratoire ou d’insuffisance droite
Quand l’oxygénothérapie à long terme est-elle indiquée en MPOC?
Lorsque si, trois mois après un épisode aigu et sous réserve d’une prise en chrage thérapeutique optimale, la mesure des gaz du sang artériel en air ambiant montre :
- Une PaO2 inférieure à 55 mmHg
OU
- Une PaO2 comprise entre 56 et 59 mmHg associée à un ou plusieurs éléments suivants : polyglobulie (hématocrite supérieure à 56%) ou signes cliniques, échographiques ou scintigraphiques d’un coeur pulmonaire chronique
* L’oxygénothérapie doit être utilisée au moisn 15h sur 24h
Quelles sont les principales complications associées à la MPOC?
- Pneumothorax spontané
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Peut survenir en raison de la rupture de bulles et doit être suspecté chez tout patient souffrant d’une MPOC dont l’état respiratoire s’aggrave rapidement
- Décès
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Généralement provoqué par une insuffiance respiratoire aiguë, une pneumonie, un cancer bronchique, une maladie cardiaque ou une embolie pulmonaire
- Hypertension pulmonaire (coeur pulmonaire)
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Secondaire à l’augmentation des résistances vasculaires
Quelles sont les 5 causes d’augmentation des résistances vasculaires, et par le fait même d’hypertension pulmonaire secondaire à une MPOC?
- Vasoconstriction causée par l’hypoxie alvéolaire (mécanisme compensateur : une diminution de ventilation entraîne une baisse de perfusion)
- Destruction du lit vasculaire si emphysème
- Vasoconstriction causée par l’acidose et l’hypercapnie
- Diminution du calibre vasculaire par l’hyperinflation pulmonaire
- Augmentation de la viscosité sanguine si polycythémie (augmentation de l’hémoglobine secondaire à l’hypoxémie
* L’auscultation pulmonaire sera le plus souvent normale lors d’une hypertension pulmonaire *