CHOISIR AVEC SOIN (lire uniquement) Flashcards
nommer les 6 principes a respecter en ce qui a trait à l’utilisation judicieuse des ressources
- Ne pas suggérer les investigations et traitements les plus invasifs avant d’avoir envisagé les autres options.
- Ne pas suggérer d’examens, de traitements ou d’interventions qui changeront ni l’évolution clinique du patient, ni votre conduite.
- Saisir l’opportunité d’initier une conversation avec votre patient au sujet de la pertinence d’un examen, d’un traitement ou d’une intervention.
- Demander des précisions au sujet des examens, des traitements ou des interventions qui vous paraissent inutiles.
- Éviter de suggérer des examens ou des interventions dans l’unique but d’acquérir de l’expérience clinique personnelle.
- Ne pas suggérer d’examens ou de traitements dans le seul but d’anticiper ce que votre superviseur voudrait.
a quoi conduit la prescription de “E+”
L’abréviation E+ sur une ordonnance conduit au dosage des chlorures, du potassium et du sodium
le dosage des électrolytes (E+) est très commun, mais pourtant par toujours systématiquement nécessaire. pourquoi?
- pourtant, sauf pour certaines affections rares, les anomalies des taux de chlorures se calqueront sur celles du sodium → L’information obtenue est donc redondante.
- aussi, l’incidence des anomalies des concentrations de sodium et de potassium chez les patients sans symptômes est de 1,4 %
cela montre que le dosage systématique de ces électrolytes n’est pas indiqué dans le bilan annuel médical de base
le dosage des électrolytes (E+) est très commun, mais pourtant par toujours systématiquement nécessaire. quand est-il indiqué? (9)
- > 65 ans
- Alcoolisme
- Vomissements importants
- Hypertension chronique
- Traitement diurétique
- Crise d’épilepsie
- Faiblesse musculaire
- Malnutrition
- Antécédents d’anomalie électrolytique
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (5)?
- « Les dosages de l’AST et de l’ALT constituent d’excellents tests de fonction hépatique. Je les prescris régulièrement et considère qu’ils font partie intégrante du bilan biochimique dans le cadre du suivi annuel*
- de mes patients. »*
FAUSSE
- les dosages de l’AST et de l’ALT ne sont pas des tests de fonction hépatique.
- ces marqueurs constituent un moyen d’établir l’existence d’une nécrose hépatocellulaire.
- il faut aussi considéré les concentrations élevées d’AST dans de nombreux tissus extrahépatique → une augmentation du taux d’AST est peu spécifique d’une atteinte hépatique
- aussi, la fréquence des anomalies dans les taux d’AST et d’ALT n’est que de 0,4 % dans la population générale. Au cours du suivi médical régulier d’un patient sans risque particulier de problème hépatique, il est bien peu probable que les dosages de l’AST et de l’ALT vous fournissent une information pertinente.
- Lorsqu’une atteinte du foie est précisément recherchée, le plus souvent dans un contexte médicamen teux, il convient de se limiter à l’ALT.
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (3)?
- « L’insuffisance rénale se développe souvent dans*
- un contexte asymptomatique. Il faut donc en faire le dépistage, car les patients atteints présentent un risque élevé de morbidité cardiovasculaire. Je prescris donc*
- le dosage de l’urée et de la créatinine dans le cadre*
- du suivi annuel de mes patients. C’est la meilleure façon d’évaluer la fonction rénale de mon patient et de dépister une insuffisance rénale, le cas échéant. »*
FAUX
- Le taux d’urée n’est pas un indice fiable de la fonction rénale et peut être accru simplement en raison de la déshydratation lors du jeûne préanalytique.
- La créatininémie, quant à elle, est un indice tardif de l’insuffisance rénale puisque votre patient devra perdre la moitié de sa masse de néphrons avant que la créatininémie n’augmente sur le rapport de laboratoire.
- Une évaluation judicieuse de la fonction rénale repose sur la valeur de la créatininémie associée à celle du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe), désormais calculé et fourni automatiquement par la majorité des laboratoires chaque fois que le dosage de la créatinine est prescrit.
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (3)?
- « Lorsque je veux évaluer l’état lipidique d’un patient, je prescris un bilan lipidique complet (cholestérol total, cholestérol LDL, cholestérol HDL et triglycérides)*
- et je demande toujours le dosage de la TSH. En effet, en l’absence d’information sur l’état thyroïdien de mon patient, je ne pourrai pas interpréter les anomalies*
- du bilan lipidique de façon concluante. »*
V
- Le bilan lipidique complet est évidemment requis pour l’évaluation de l’état lipidique de votre patient (cholestérol total, cholestérol HDL, cholestérol LDL et tri glycérides).
- Il est cependant essentiel de demander aussi le dosage de la TSH. En effet, l’hypothyroïdie, une entité clinique courante, est également la première cause d’hypercholestérolémie secondaire → les concentrations élevées de cholestérol LDL chez un patient peuvent être attribuables à une hypothyroïdie et se corriger lors du traitement de la dysthyroïdie ellemême.
- L’interprétation des taux de cholestérol LDL doit donc être effectuée dans un contexte de normothyroïdie, ce qui nécessite la mesure concomitante de la TSH.
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (2)
« Il est rassurant de connaître les taux de bilirubine totale et conjuguée dans le cadre d’un bilan annuel. Sait-on jamais. »
FAUX
- indiqué uniquement si ictère
- En l’absence de signes cliniques d’ictère, les dosages de la bilirubine totale et directe ne fournissent aucune information utile dans le suivi
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (3)?
Je demande régulièrement le dosage de la gamma- glutamyl-transférase (GGT). Cet examen est justifié, car les résultats indiquent souvent une augmentation de l’activité plasmatique de la GGT.
FAUX
- La GGT est une enzyme sensible dont la production est stimulée par de nombreux facteurs : stéatose hépatique causée par l’obésité abdominale, dia bète, consommation chronique ou excessive d’alcool, prise de certains médicaments, etc.
- Comme ces facteurs sont fréquents, les résultats mettront souvent en lumière une légère hausse de l’activité de la GGT.
- Dans les faits, cette valeur ne modifiera pas votre conduite puisque le traitement consistera à faire des recommandations évidentes en fonc tion de l’état et de l’apparence de votre patient, soit diminuer la consommation d’alcool ou perdre du poids.
quand est-ce que le dosage de la GGT ets indiquée
si dosage de la PAL, pour différence une atteinte hépatique/biliaire d’une atteinte osseuse
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (2)?
- « Les anomalies des concentrations de calcium,*
- de magnésium et de phosphore sont peu fréquentes dans la population. La prescription courante de ces analyses ne se justifie donc pas. »*
VRAI
- Dans la population générale, les anomalies du calcium, du magnésium et du phosphore ont une prévalence trop faible pour en justifier le dépistage chez un patient sans symptômes
- Les anomalies du calcium doivent cependant être recherchées en présence de symptômes évocateurs d’un déséquilibre phosphocalcique → Il faut alors prescrire parallèlement le dosage du calcium, du phosphore et du magnésium.
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (3)?
« Je prescris régulièrement le dosage de l’acide urique à mes patients. J’obtiens souvent une uricémie légèrement élevée. Pourtant, à bien y penser, je ne me souviens pas d’avoir modifié ma conduite clinique en fonction de ce résultat. »
VRAI
- L’uricémie est augmentée en cas de certains pro blèmes cliniques fréquents, comme l’obésité, le syndrome métabolique, l’hypertension artérielle, etc.
- Or, une hyperuricémie asymptomatique n’exige pas de traitement.
- Le dosage de l’acide urique doit être réservé aux patients ayant des antécédents de goutte et qui suivent un traitement hypouricémiant
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (3)?
- « Je prescris fréquemment le dosage de l’amylase*
- et de la lipase. À bien y penser, je ne sais pas pourquoi j’ai pris cette habitude. »*
VRAI
- L’amylase et la lipase servent habituellement à l’évaluation des problèmes pancréatiques.
- La lipase, elle, est beaucoup plus spécifique de l’atteinte pancréatique (vs amylase, dont l’augmentation est svnt d’origine salivaire)
- La prudence est de mise, car les affections de pancréas ont une morbidité et une mortalité élevées → si le tableau clinique vous fait craindre une atteinte du pancréas, dirigez votre patient vers l’urgence de manière à éviter les délais liés à l’obtention des résultats.
l’affirmation est-elle V ou F? pourquoi (3)?
« J’ai cessé de prescrire régulièrement le dosage de l’albumine et des protéines totales puisqu’il me semble raisonnable de penser que les concentrations plasmatiques seront normales chez le patient sans symptômes. »
VRAI
- La vaste majorité des patients sans symptômes ont des taux normaux d’albumine et de protéines totales.
- Il est donc superflu d’en demander le dosage.
- En effet, la diminution des concentrations plasmatiques de ces marqueurs est mani feste cliniquement (œdème des membres inférieurs, signes cliniques de malnutrition, distension de l’abdomen, etc.)